samedi 13 novembre 2010

ouest-france.fr - Haïti : le choléra va plus vite que les soins

ouest-france.fr - Haïti : le choléra va plus vite que les soins: "Haïti : le choléra va plus vite que les soins
samedi 13 novembre 2010

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À l'hôpital Sainte-Catherine de Port-au-Prince, on réhydrate les malades atteints, avec la crainte que l'épidémie progresse très rapidement.
À l'hôpital Sainte-Catherine de Port-au-Prince, on réhydrate les malades atteints, avec la crainte que l'épidémie progresse très rapidement.
Reuters

L'épidémie a fait près de 800 morts. Et elle s'étend. L'Onu redoute qu'elle atteigne les camps de réfugiés du séisme et la République dominicaine voisine.
796 morts et 12 303 malades hospitalisés. C'est le dernier bilan de l'épidémie de choléra qui frappe Haïti, depuis la mi-octobre. Mercredi et jeudi, le nombre de morts quotidiens s'est établi à quatre-vingts personnes. « Le taux de mortalité est beaucoup plus élevé que d'habitude, six ou sept pour cent. Cela devrait se situer beaucoup plus bas », a indiqué Gregory Hartl, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), hier, à Genève.

Fosses communes. Le besoin d'ouvrir des sépultures collectives pour inhumer les corps le plus rapidement possible est évoqué près du quartier de Raboteau. Ce bidonville surpeuplé est situé en périphérie de la ville de Gonaïdes, au nord-ouest d'Haïti, là où se situe le foyer de départ de la maladie ; là où sont morts les deux tiers des victimes.

Appel de l'Onu. L'Organisation des Nations unies a lancé, hier, un appel de fonds d'urgence évalué à 163,8 millions de dollars (120 millions d'euros). « Il nous faut absolument cet argent, au plus vite, pour éviter d'être dépassés », a expliqué Elisabeth Byrs, porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu, hier, à Genève. Il y a urgence à envoyer au plus tôt des fournitures et des personnels de santé.

Craintes à Port-au-Prince. L'Onu s'attend à ce que près de « 200 000 personnes montrent des symptômes de la maladie, allant de diarrhées légères à une déshydratation sévère ». L'inquiétude est montée d'un cran depuis que la maladie a touché la capitale, Port-au-Prince, faisant déjà treize morts. Il ne faudrait pas maintenant qu'elle pénètre dans les camps de tentes où s'entassent les réfugiés du séisme du 12 janvier. Et l'OMS redoute que la maladie franchisse la frontière entre Haïti et la République dominicaine, sa voisine.

Des spots. Le gouvernement, qui avait considéré un peu vite que l'épidémie était enrayée, a pris la mesure du drame. Il diffuse des messages audiovisuels invitant les habitants à consulter dès l'apparition des premiers symptômes, à se laver les mains avant de manger...

Séisme. Hier, une secousse de faible magnitude a été ressentie. Elle n'a fait aucune victime mais, dans la panique qui a suivi, quelques personnes ont été légèrement blessées dans une école des environs de Port-au-Prince.

Ouest-France Solidarité. Dès l'annonce de l'épidémie de choléra, Ouest-France Solidarité a envoyé d'urgence, aux services pédiatriques de l'hôpital Central de Port-au-Prince, 15 000 € : fruit des dons recueillis lors de la dernière collecte auprès des lecteurs d'Ouest-France. Par ailleurs, Ouest-France Solidarité poursuit ses répartitions de dons, dont il sera rendu compte prochainement.

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