lundi 31 mai 2010

JALA DÉDICACE À LA POSTE


Le DICO est dans tous les bureaux de poste de la Martinique.
Vous pouvez y aller.

Autrement vous pouvez le commander par le biais du site internet.
Voilà quelques dédicace dans certains bureaux de poste.
Cordialement

http://www.editions-lafontaine.com

Rencontre avec JP Sainton


COULEUR ET SOCIÉTÉ EN CONTEXTE POST-ESCLAVAGISTE

Jean-Pierre SAINTON

ÉDITIONS JASOR

Le vendredi 4 juin 19h au Fort Fleur d’Épée
Le samedi 05 juin 2010
De 10h00 à 13h00
Librairie Générale Jasor
46, rue Schoelcher
Pointe-à-Pitre

L'ARTOCARPE Contemporary Art contemporain


L'Artocarpe est partenaire de Artbemao 2010 qui se tiendra du 11 au 20 juin à Baie-Mahault en Guadeloupe.

L'Artocarpe présente une rencontre avec André Rouillé (critique d'art spécialiste de la photographie et d'art contemporain), Claire Tancons (commissaire d'exposition aux USA) et Mario Lewis (artiste et commissaire à Trinidad) pour le "Diagnostic Artistique" (présentation de Portfolio d'artistes afin d'avoir un retour de professionnels), se tiendra le Jeudi 17 juin a 17h00 à L'Artocarpe, au Moule.
Renseignement au 06 90 30 27 43

dimanche 30 mai 2010

TITRES DE L'ACTUALITÉ DU 29 MAI - HAITI


Le dossier de l’attaque contre la résidence du chef de l’Etat fait des vagues au Palais national. La présidence prend très au sérieux cette attaque qu’elle assimile à un signal fort à René Préval, avons-nous appris de sources gouvernementales.

L’opposition n’entend pas minimiser cette action. Toutefois, la plateforme Alternative dit craindre qu’il ne s’agisse de manœuvre visant à persécuter les opposants politiques de René Préval. Qu’importe ! Evans Paul exige l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.

Sachez qu’un important dispositif de sécurité a été mis en place à la suite de cet incident confirmé par le ministre de la justice, Paul Denis, a révélé Alerte Haïti. Des instructions formelles ont été passées au nouveau commissaire du gouvernement de Port-au-Prince pour que l’action publique soit mise en mouvement contre les auteurs de cet acte.

Jacques Edouard Alexis appelle la population à la vigilance par rapport aux chefs de file de la mobilisation antigouvernementale. L’ancien premier ministre soutient que le successeur de René Préval doit être élu démocratiquement. Pour cela, les opposants du régime en place doivent respecter les voies tracées par la Constitution pour la prise de pouvoir en Haïti, recommande-t-il.

Accident de la circulation jeudi soir à hauteur de Morne Lakou dans la commune du Limbé. Bilan : 5 morts et une vingtaine de blessés. Une dispute entre le conducteur d’un autobus et les organisateurs d’une journée récréative serait à l’origine de cet accident.

Metropolis Haïti

TITRES DE L'ACTUALITÉ DU 28 MAI - HAITI


Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a été révoqué hier mercredi. Il est reproché à Me. Joseph Manès Louis son attitude non professionnelle dans le traitement du dossier de l’inspecteur général de la Police nationale Jean Saint-Fleur. Pour la deuxième, Me. Joseph Manès Louis est sorti par la petite porte au Parquet de la capitale. Il a été remplacé par Me. Augustin Aristidas, ex-commissaire du gouvernement de Jérémie.

Des bandits armés ont tué mercredi après-midi le pasteur David Charles et Eugène Enesti, un agent de sécurité de la Universal Motors. Les assassins pourchassaient le pasteur qui revenait de la banque, avons-nous appris.

Formation de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH). Le secteur privé des affaires a désigné le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH), le docteur Réginald Boulos, pour le représenter au sein de cette structure. Par ailleurs, le Sénat de la République a porté son choix sur le professeur Lucien Jean-Bernard, recteur de l’Université Episcopale.

Le représentant du grand Corps est contesté par le groupe minoritaire. Les anti-Kély C. Bastien au Sénat estiment qu’ils devaient être consultés sur une telle décision même lorsqu’ils contestent la loi d’urgence créant la CIRH.

La commission affaires étrangères du Sénat américain a approuvé mardi soir une proposition de loi octroyant deux milliards de dollars à Haïti sur une période de deux ans. Suivant ce document, un poste de coordonnateur responsable de la gestion de la politique américaine vis-à-vis d’Haïti devrait être créé au niveau du département d’Etat.

2.5 millions de dollars américains, c’est le montant d’une aide que vient d’octroyer le Fonds international de développement à Haïti. Cette enveloppe servira à renforcer la sécurité alimentaire dans l’Ouest et les Nippes.

Metropolis Haïti

jeudi 27 mai 2010

ENQUETE NATIONALE SUR LA SECURITE ROUTIERE



Cher ami conducteur,

Peut-être faites-vous partie de ces millions de Français qui n'ont jamais eu d'accident de voiture...

... mais qui risquent de se trouver bientôt privés de permis de conduire à force de se faire piéger par des radars placés à des endroits absurdes.

Saviez-vous que les contrôles de vitesse qui ne cessent de s'intensifier, ne permettent plus de baisse significative du nombre de tués sur les routes depuis fin 2006 ?

Au contraire, ce harcèlement répressif finit par amener à une conduite dangereuse. Tétanisés à l'idée de se faire flasher, les gens conduisent les yeux rivés sur le compteur, au lieu d'être concentrés sur ce qui se passe sur la route.

Seulement voilà. Les radars, ça rapporte et c'est soi-disant pour la bonne cause !

Alors ne vous faites aucune illusion : tant que les automobilistes n'organiseront pas une protestation massive, on assistera au durcissement de cette répression facile, aveugle... et rentable.

C'est pourquoi je vous demande une chose toute simple, mais vitale pour votre liberté de circulation et votre sécurité sur les routes à l'avenir :

Participez à l'Enquête Nationale sur la Sécurité Routière que vous trouverez sur ce site.

L'ivresse, l'imprudence des jeunes et la somnolence sont à l'origine de 70 % des accidents mortels.

Mais ça, l'Etat se garde bien de le dire. Les pouvoirs publics préfèrent diaboliser la "vitesse".

Ça permet de verbaliser le brave citoyen, qui conduit raisonnablement, et a d'ailleurs 50 % de bonus sur son assurance auto, mais qui a le malheur de dépasser d'un kilomètre ou deux la limitation de vitesse.

Et hop, 68 € d'amende ! 135 €, si vous êtes en zone à 50 Km/heure !!

Pour justifier ce racket, on nous fait croire qu'un dangereux "délinquant routier", qu'un assassin en puissance vient d'être sanctionné.

On nous prend vraiment pour des imbéciles.

Savez-vous ce qu'ils font des recettes ? Ils installent de nouveaux radars !!! 2500 nouveaux flasheurs, fixes et mobiles, prévus pour les cinq ans à venir.

Avec cet argent, ils feraient mieux d'aménager les carrefours et les tronçons dangereux, parfaitement connus, qui provoquent jusqu'à 10 fois plus d'accidents qu'ailleurs.

Et pour sauver des vies, ce serait autrement plus utile de renforcer les contrôles la nuit, le week-end, où nos enfants vont se tuer sur les routes.

Franchement, je n'en peux plus de la persécution qu'on nous fait subir dès qu'on monte dans notre voiture, soi-disant au nom de la sécurité routière :

Vous payez consciencieusement vos impôts et vos PV, vous avez besoin de votre voiture pour aller travailler ? Vous êtes la cible idéale !

Regardez le sort qu'on nous réserve. En un an :

* on nous a taxé de plus de 500 millions d'euros avec les radars !
* 180 000 d'entre nous ont perdu leur permis de conduire. Ça représente 500 retraits par jour !
* Et 60 000 ont perdu leur emploi : des VRP, des livreurs, des artisans, des infirmières libérales, des médecins qui ne peuvent plus exercer.

La répression routière est devenue la plus virulente de tout le système judiciaire. Aucun autre délit n'est sanctionné aussi automatiquement, aussi durement. Pas d'indulgence, pas de circonstances atténuantes, pas d'amnistie.

Pour poursuivre les voyous, les voleurs, les forces de l'ordre manquent de moyens et de personnel. Mais pour vous persécuter sur la route, l'Etat mobilise des brigades entières de gendarmes "en planque", pendant des heures, dans leur voiture ou derrière leurs jumelles-radars.

Quand on perd un point, il faut au minimum un an sans aucune faute pour le récupérer. Qui peut croire qu'on ne commettra AUCUNE faute pendant toute une année, pas même la plus mineure, quand on fait 15 000, 20 000 ou 30 000 kilomètres par an ?

C'est aberrant !

Pour autant, vous et moi avons-nous tout fait pour empêcher les pouvoirs publics de renforcer cette répression odieuse, peu efficace mais rentable pour le trésor public ?

Et êtes-vous prêt à faire un geste aujourd'hui pour combattre cette répression arbitraire et faire avancer notre société vers plus de sécurité sur nos routes ?

Si vous m'aidez, ensemble, nous arriverons à faire changer le système de répression routière.

J'espère que vous participerez à l'Enquête Nationale sur la Sécurité Routière organisée par la Ligue de Défense des Conducteurs. Et que vous nous aiderez à la diffuser auprès de millions de Français.

Nous devons mettre fin à la persécution qu'on nous fait subir, soi-disant pour notre sécurité.

Vous y trouverez quatorze questions sur la répression routière et le permis à points, et sur des mesures qui pourraient être prises rapidement pour sauver de nombreuses vies sur les routes.

Les réponses seront communiquées aux médias, aux députés, au ministre chargé de la Sécurité routière et au Président de la République. Je veux pouvoir leur présenter le dépouillement d'un ou deux millions d'Enquêtes Nationales.

Si vous nous aidez, la Ligue de Défense des Conducteurs pourra diffuser cette Enquête à des millions d'exemplaires, à travers tout le pays.

De quoi faire la preuve que l'immense majorité des Français est pour une réforme du dispositif actuel de répression routière, et obliger les pouvoirs publics à mettre en place des mesures qui sauveront vraiment des vies.

Je vous suis infiniment reconnaissante de ce que vous pourrez faire pour soutenir notre initiative.

Bien à vous,

Christiane Bayard
Secrétaire générale

PS. Ce n'est pas en s'acharnant sur les automobilistes qui n'ont pas une conduite dangereuse qu'on sauvera des vies sur la route.

Aidez la Ligue de Défense des Conducteurs à passer de la répression arbitraire à une politique efficace, en participant à l'Enquête nationale sur la sécurité routière et en transférant cet email à tous vos amis.

mercredi 26 mai 2010

1er Hors Série Mode Beauté Black beauty lancé par Femme Actuelle !




Célébrer la femme noire et métisse dans ce nouveau magazine hors-série mode
beauté, c’est la volonté de Femme Actuelle BLACK BEAUTY.

mardi 25 mai 2010

Fête nautique au championnat du monde de F4 - présence de l'outre mer

Le samedi 5 et 6 juin

De 10H à 22H, l’association GCC vous invite à la rencontre du premier gommier à voiles sur la Seine.

Cette rencontre est rendu possible grâce à PROMOBORAN qui organise le CHAMPIONNAT DU MONDE DE F4.

Pour cette fête nautique, l’association GCC vous attendra au sein du village Caribéen qui regroupera de nombreux artistes dont Dédé St Prix.

Voici un aperçu de ce qui vous attend :

Animations groupes folkloriques - Groupes à pied – Podium - Stands à thème

Spécialités culinaires - Jeux traditionnels – Dégustation de fruits exotiques

Lieu :

Berges de Seine - Rue de l’abreuvoir

93800 EPINAY sur SEINE (derrière la Mairie)


Info line : Cécile 06 89 067 855 / Marina 06 78 673 494

Au Cycle L’AUTRE & LE SACRÉ

Le Comité du Film Ethnographique a le plaisir de vous convier aux « Mercredis du film ethnographique 2010 »

Ce mercredi 26 mai 2010 à 18h30

à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Etonnements urbains…

Au programme, trois films et un diaporama :

Le Boli du Mali (France/Mali 2009), Jean-Loïc Portron, 26’

Atterrissage sorcier à Pointe-Noire ? (Congo 2010), Patrice Yengo & Joseph Tonda

Le Fromager, l’arbre à soucougnans (Guadeloupe 2006), Tony Coco-Viloin, 13’

La Nuit du Shaman (Népal 2008), Véra Froissart, 52’



Repères : - La ville de Pointe-Noire au Congo découvre, en janvier dernier, un spectacle étonnant : un homme dans le plus simple appareil se tient haut perché sur une statue monumentale. Patrice Yengo et Joseph Tonda décryptent le sens de ce comportement énigmatique. - A Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, le fromager serait l’habitacle favori d’êtres volants non identifiés. Les images du cinéaste Tony Coco-Viloin tentent de déconstruire cet imaginaire local. -Au Népal, la caméra de Véra Froissard suit l’expédition de Jankiri, un vieux shaman qui entreprend de capturer l’esprit des ancêtres... - En ouverture de programme, Jean-Paul Colleyn revient sur le «Boli du Mali », objet fort du culte Kono.

Invités : Jean-Paul Colleyn - Centre d’études africaines/Ehess

Véra Froissard - Société des Explorateurs

Joseph Tonda - Université Omar Bongo, Libreville

Patrice Yengo - Centre d’études africaines/Ehess



Débat animé par Brice Ahounou



Mercredi 26 mai 2010 à 18h30

Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Palais de la Porte Dorée

293, avenue Daumesnil

75012 Paris - Métro Porte Dorée

Bienvenue à tous,

Entrée libre

Prochaines dates du cycle : 26 mai, 30 juin, 21 juillet/2010

samedi 22 mai 2010

Migrations et identités créoles dans l'Outre-Mer


Sociologie
Cycle de conférences

Vendredi 28 mai 2010 | Paris (75012)
Migrations et identités créoles dans l'Outre-Mer

Publié le vendredi 21 mai 2010 par Marie Pellen
Résumé

La revue Hommes & Migrations organise deux journées les 28 et 29 mai 2010 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration pour revisiter l'histoire et la mémoire dans l'Outre-Mer et parcourir son paysage culturel et artistique contemporain.
Annonce
Vendredi 28 mai de 14h00 à 17h30 :
Histoire et mémoire des migrations dans l'Outre-Mer

Les îles de la caraïbe et de l’océan indien constituent des véritables laboratoires de la modernité culturelle par les processus de créolisation historiquement ancrés dans les migrations multiples, les échanges culturels et identitaires.
Histoire des migrations et du peuplement dans l'Outre-Mer :

* Michel Giraud : Les migrations en Martinique et en Guadeloupe, deux histoires contrastées ?
* Frédéric Piantoni : Les migrations en Guyane
* Laurent Hoarau : Les migrations à l'Ile de la Réunion
* Rodolphe Gailland : Les migrations réunionnaises vers la métropole

Les migrations dans l'espace caribéen aujourd'hui

* Justin Daniel : Les migrations dans le bassin de la Caraïbe
* Audrey Célestine : Les diasporas caribéennes en Europe
* Maude Laëthier : Les Haïtiens en Guyane
* Harry Goulbourne : la Caraïbe britannique
* Laurent Hoarau : Quelle comparaison avec le cas de l'Océan indien ?

Samedi 29 mai de 14h00 à 17h30 :
Paysage culturel et artistique contemporain dans l'Outre-Mer (en partenariat avec Gens de la Caraïbe)

Accrochage de l’exposition sur Les domiens en Ile-de-France de l’association Au nom de la Mémoire
15h00 à 17h30 - table-ronde : Créolisation des identités dans l'Outre-Mer, animée par Isabelle Dubost

* Daniel Maximin : Identités créoles dans l'espace caribéen
* Claude Valentin Marie* : Les ultramarins dans l'hexagone
* Anne Lescot : Connaître les expressions artistiques et culturelles à travers le guide de la Caraïbe culturelle
* Nathalie Philippe : Cultures Sud, revue qui investit les littératures caribéennes

18h00 - 20h00 : Projection du film de Michel Reinette et d'Antoine Léonard-Maestrati, L’avenir est ailleurs (2007)

21h00 – 22h30 : Concert en présence de la chanteuse guadeloupéenne Hermann

Complément d'information : la revue a publié un dossier sur L'espace caribéen, nous vous invitons à le consulter sur le site de la revue www.hommes-et-migrations.fr

Entrée libre - réservation conseillée auprès de karima.dekiouk@histoire-immigration.fr

Lieu : Palais de la Porte Dorée, 293 av. Daumesnil, 75012 Paris, M° Porte Dorée (Ligne 8, direction Créteil).
Lieu

* Paris (75012) (293, avenue Daumesnil )

Dates

* vendredi 28 mai 2010
* samedi 29 mai 2010

Contact

* Dekiouk
courriel :
Cité nationale de l'histoire de l'immigration
Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil
75012 Paris

Url de référence

* Hommes et migrations


Source de l'information

* Karima Dekiouk
courriel : karima [point] dekiouk (at) histoire-immigration [point] fr

Le chantier Haïti



Quatre mois après le séisme, on a l'impression que tout projet, programme ou initiative qui n'a pas le soutien de l'internationale ou un financement étranger fait et fourni n'a nulle grâce aux yeux des autorités politiques et des forces économiques.
Nous donnons l'impression de ne pas pouvoir mettre un pied devant l'autre, pas même capable de nous lacer les chaussures, si nous n'avons pas l'aval, l'appui, le renfort, d'un allié extérieur. Que nous sommes pétrifiés, statufiés, englués dans un pot de colle, si nous ne sommes pas assurés de l'intérêt ou de la magnanimité d'un bailleur de fonds étranger pour soutenir la plus petite idée.
On finira par croire que nous n'avons pas la matière grise pour penser, planifier notre relèvement, aller voir pour lancer le train de la reconstruction.
Pourtant il suffit de voir ces milliers de propriétaires mettre au travail, sans aide et sans grands moyens, des dizaines de milliers d'ouvriers dans la démolition et la réparation de leur demeure pour comprendre que nous sommes prêts à repartir à l'assaut de la vie.
Quatre mois après le séisme, aucune refonte du gouvernement n'a été envisagée. Aucun changement n'a été effectué dans l'appareil d'État, même le plus minime déplacement de diplomate ou de haut cadre n'a pas eu lieu..
Aucune loi n'a été introduite non plus, devant le Parlement pour corriger ce qui n'allait pas avant la crise, ou ce que notre réponse a prouvé qui n'était pas à la hauteur de la catastrophe ou des calamités futures. Les lois donnant du temps et des latitudes pour dépenser sont nécessaires, mais ne suffisent pas pour en faire une stratégie.
Au centre-ville, comme des fourmis, les gens se sont remis au travail, plus informel que jamais, mais plus vibrant qu'avant. Les hommes d'affaires consolident leur assurances, reprennent crédit dans les banques et réensemencent leurs ambitions
Comment conforter les espérances légitimes de ceux qui se lamentent d'attendre le signe minimal qui augurerait d'une ébauche de prise en charge efficace, si nous restons confortables dans les habits anciens de l'avant-12 janvier?
La reprise et la relance ne seraient-elles pas plus fortes si un mot était dit, un slogan lancée, un discours tenu?
Prenons pour vrai que la communauté internationale va financer sans crainte tout l'effort de rénovation. Même pour la forme, n'allons-nous pas instituer une taxe de support à l'aide, recréer une loterie qui permettrait à ceux qui ont tout perdu de rêver regagner leurs biens sur une bonne pioche de la chance et ainsi regarnir le trésor public? Allons-nous tout laisser à la charge des donateurs comme dans le rêve éveillé de Pierrette?
Prenons pour parole d'Évangile que nos amis vont tenir parole et, pendant dix ans, nous trouver dignes de leur confiance pour nous soutenir sans retenue et sans des conditionalités trop lourdes. Nous n'allons rien faire pour montrer que nous sommes partant pour aller chercher un peu de tout ce qui nous manque?
Les temps ne sont pas à l'effort fiscal, mais aussi ils ne doivent pas être ceux de la mendicité au prétexte que nous sommes pauvres et sans ressources. La refondation doit aussi passer par la recherche de la dignité qui rend responsable, comptable de ses problèmes et condamnable pour ses fautes.
L'assistanat ne nous construira pas un pays ni une société forte.
Pour la troisième fois en quatre mois, la République Dominicaine organise une importante rencontre internationale sur Haïti. Le président Leonel Fernandez s'implique encore une fois en tête de liste pour mener à bon port les discussions.
Nombreux sont ceux qui ne s'expliquent pas la passion subite de nos voisins pour nos malheurs.
C'est oublier que notre misère empêche leur richesse, même si une Haïti pauvre leur permet de briller de mille feux.
En fait, avec les États-Unis d'Amérique, la République dominicaine est le pays le plus concerné par notre sort. Même plus que les États-Unis.
Si les gardes-côtes US arrivent à contenir avec un maximum d'efficacité nos candidats au voyage clandestin vers les rives de la Floride, les Dominicains n'ont pas le même succès avec la frontière toute virtuelle qui sépare nos deux nations.
C'est bien que la République dominicaine nous stimule, nous encourage, nous impose avec ménagement un rythme soutenu pour forcer les barrières, battre le fer de la solidarité pendant qu'il est chaud. Une question demeure: quand allons nous lancer le premier sommet inter-haïtien, puis avec nos amis du monde, pour parler, ici, en ce lieu de misère et d'espérance, de notre avenir.
N'est-il pas venu le temps de lancer le chantier Haïti en Haïti?
P.S: Les Dominicains organisent ce week-end des élections législatives. Un de ces rendez-vous à date fixe qui assurent leur processus démocratique.
Bon an, mal an, nos voisins respectent les échéances, s'enflamment pendant la campagne électorale, se disputent les résultats, font la paix après trois jours et font avancer leur pays au nom de l'intérêt national bien compris.
Suivez mon regard, comme dirait Jean Dominique.

Frantz Duval

duval_at_lenouvelliste.com

Crise de mai 1967 en Guadeloupe 4e conférence AMGT et A.A le 29 mai 2010


Cycle de conférences 2010

Crise de mai 1967 en Guadeloupe

4ème conférence :
animée par
José VATIN et son invité
Serge GLAUDE

Guadeloupéen un des membres fondateurs du GONG, de l'UTA, l'UPG, l'UGTG et l'UPLG aux côtés de Sony Rupaire, membre du collectif lkp. Il participa aux évènements de mai 67 à Pointe-à-Pitre. Il fut incarcéré à la prison de la santé de juin 1967 à mars 1968, il a été condamné à 4 ans de prison avec sursis. C'est l'un des témoins clés qui peut éclairer jeunes et moins jeunes sur ces évènements qui feront plus de 100 morts en Guadeloupe et dont les archives restent encore secrètes.

Samedi 29 mai 2010
13h45 à 17h 30
Maison des Associations du 14e
22, rue Deparcieux 75014 Paris
Métro : Denfert-Rochereau

Les évènements

En mai 1967, des ouvriers du bâtiment de Guadeloupe mènent une grève pour obtenir une augmentation de salaire et la parité en matière de droits sociaux.

Déjà dans la matinée du 26 mai, des gendarmes mobiles auraient tiré sur des manifestations violentes de grévistes, faisant plusieurs blessés. Vers midi, une foule est rassemblée devant la Chambre de Commerce, à Pointe-à-Pitre et attend pendant que se déroulent des négociations entre organisations syndicales et représentants du patronat.

Finalement les négociations sont rompues et un bruit court : le représentant du patronat, Georges Brizzard, aurait dit : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail ! ».

Les affrontements commencent à coup de grenades lacrymogènes contre conques de Lambi. Les forces de l'ordre chargent, apparemment pour permettre la sortie des négociateurs, et finalement ouvrent le feu, sur ordre du préfet, provoquant notamment la mort de Jacques Nestor, militant du Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe (GONG). Selon les autorités, les gendarmes mobiles, après que quelques coups de feu aient été tirés sur eux, devaient riposter pour se dégager. Un certain nombre d'autres Guadeloupéens seront tués durant les 3 jours d'émeutes et/ou de répression qui s'ensuivent.

Un bilan imprécis

L'imprécision sur le nombre des victimes, paradoxale dans un département français doté d'un état civil, serait due, selon ceux qui contestent le bilan officiel de 7 ou 8 morts, au classement "secret défense" jusqu'en 2017, des documents de l'époque, à la peur des représailles ressenties par les familles[ et à la destruction d'archives municipales et hospitalières.

Sept noms de victimes sont cités, Jacques Nestor - Zadig Gougougnam - Pincemaille - Camille Taret - Gildas Landrée, Tidace et Fengarol.

Dans un article du Monde du 26 mai 2009, ces noms sont précisés et complétés : Jacques Nestor, Ary Pincemaille, Olivier Tidas, Georges Zadigue-Gougougnan et Emmanuel Craverie pour Pointe-à-Pitre, Jules Kancel, Aimé Landres, Camille Taret pour la commune voisine des Abymes[] Six noms étaient donc déjà connus : Jacques Nestor, Georges Zadigue-Gougougnan, Ary Pincemaille, Camille Taret, Olivier Tidas, Aimé Landres (au lieu de Gildas Landrée). Deux nouveaux apparaissent : Emmanuel Craverie et Jules Kancel. Un autre n'est plus dans cette liste : Fengarol.

14h00-14h30 Présentation
14h45-15h45 Projection d’un documentaire durée 1h 00
15h50-16h50 Débat

Retrouvons-nous le samedi 29 mai 2010 de 13h45 à 17h30
Votre régularité à ce rendez-vous mensuel nous permettra de développer nos actions dans le cadre d’une meilleure connaissance de notre environnement.

Départ : Paris 14, Denfert-Rochereau (Métro)
Continuer sur : Place Denfert-Rochereau (0.1 km)
Faire demi-tour : Place Denfert-Rochereau (0.1 km)
Prendre Rue Froidevaux (0.5 km)
Prendre à gauche : Rue Fermat (0.1 km)
Continuer sur : Rue Daguerre (0.1 km)
Prendre à gauche : Rue Deparcieux (0.1 km)

Le ministre Cannon appuie la diaspora haïtienne




(Nº 171 - Le 20 mai 2010 - 15 h 15 HE) Le ministre des Affaires étrangères, l’honorable Lawrence Cannon, sera l’un des invités d’honneur du Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle (GRAHN) lors de la conférence « Reconstruire Haïti Horizon 2030 », qui aura lieu les 20 et 21 mai à l’École Polytechnique de Montréal.

Cette conférence, à laquelle sont attendus plus de 450 invités de la diaspora haïtienne du monde entier, s’inscrit dans la foulée du colloque des 4 et 5 mars dernier, aussi organisé par le GRAHN à Montréal, et auquel avait participé le premier ministre d’Haïti, M. Jean-Max Bellerive. La conférence permettra au GRAHN de présenter les résultats de sa réflexion ainsi que des propositions de projets structurants pour la reconstruction d’Haïti.


« Le Canada reconnaît les ressources inestimables de la communauté haïtienne vivant à l’étranger. La présence au Canada d’une diaspora haïtienne des plus importantes et actives constitue une richesse pour la société canadienne, a déclaré le ministre Cannon. La démarche participative amorcée par le GRAHN est une initiative remarquable, issue d’une prise en charge collective qui coïncide avec un moment critique de l’histoire d’Haïti. Le Canada félicite la communauté haïtienne pour les efforts déployés à la suite du séisme en Haïti et encourage sa participation à la reconstruction et au développement d’Haïti. »


Les réflexions menées par le GRAHN visent à formuler des propositions concrètes aux instances concernées par la reconstruction d’Haïti, en prenant soin de mettre à contribution les compétences disponibles à l’intérieur comme à l’extérieur d’Haïti.


La diaspora haïtienne possède l’expérience, le savoir et la connaissance des conditions locales en Haïti, ce qui lui permet d’apporter une contribution cruciale à la reconstruction du pays. Il est important pour le Canada d’entendre les propositions formulées par le GRAHN et d’ainsi pouvoir déterminer comment tous peuvent travailler ensemble plus efficacement.


C'est dans cet esprit de coopération que le Canada a été l'hôte de la Conférence ministérielle préparatoire sur Haïti tenue à Montréal, peu après le séisme, réunissant les partenaires engagés depuis longtemps en Haïti. La conférence aura permis d'entériner les Principes de Montréal, réitérés ensuite à la conférence de New York, et constituant désormais le cadre d'action pour tous les partenaires d'Haïti. Les principes d'appropriation, de coordination, de durabilité, d'efficacité, d'inclusivité et de responsabilité seront déterminants pour la suite des choses.

Bien avant le séisme, le Canada entretenait avec sa communauté haïtienne des liens solides. Par l’entremise de l’Agence canadienne de développement international, le Canada procure du financement à plusieurs initiatives mises en œuvre par la diaspora haïtienne ou faisant appel à ses compétences.

Pour en savoir plus sur l’engagement du Canada en Haïti, prière de consulter la page Web du Groupe de travail sur Haïti.

Metropolis Haïti

Comment devient-on homme en Martinique ? quelle éducation des garçon



vendredi 11 juin 2010
Heure :
18:00 - 20:00
Lieu :
siège de l'UFM - 17 rue Lamartine à Fort de France


Et si on en parlait...

Le cycle de conférence de l’UFM continue avec cette intervention de Mylenn Zobda-Zebina.

Cette conférence a pour but de présenter la socialisation des jeunes hommes dans la société martiniquaise, autrement dit de comprendre comment un enfant de sexe masculin devient un homme tel que le définit la société martiniquaise.

La socialisation stipule de s'intéresser au différents acteurs qui vont permettre à l'enfant, puis à l'adolescent de sexe masculin de se construire en tant qu'homme: le père présent ou absent, la mère, le groupe des pairs, mais aussi des institutions telles que l'école, l'armée.

Nous verrons que l'éducation parentale, souvent coercitive, les relations ambigues qui se nouent avec la mère ou le père, l'importance des amitiés masculines et les exigences sociales telle l'injonction faite aux hommes d'être virils et (hétéro)sexuellement actifs contiennent des formes de violence qui exacerbent les tensions entre sexes opposés mais également qui enferment les hommes dans des schémas dont ils sont eux aussi prisonniers

Mylenn Zobda-Zebina est Docteur en anthropologie sociale de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Elle travaille depuis une dizaine d'années sur des problématiques liées: aux fondements idéologiques des sociétés antillaises (en particulier autour de l'approche de l'école de sociologie française: individualisme/holisme), aux cultures populaires (du zouk au dancehall) à la socialisation du genre, et à la sexualité des adolescents. Actuellement, elle est chargée de cours à l'UAG et formatrice.

Venez nombreuses et nombreux pour échanger avec elle et avec nous.

Nouvelle d'Haiti - 21-05-10


La plupart des partis politiques de l’opposition conditionnent leur participation aux prochaines élections au retrait de la loi d’urgence et de l’amendement de l’article 232 de la loi électorale. Ces responsables politiques estiment que les pleins pouvoirs accordés au chef de l’Etat conduiront nécessairement à des joutes truquées, donc contestées.Par ailleurs, ces dirigeants politiques continuent d’exiger le renvoi des membres de l’actuel Conseil électoral provisoire (CEP). Les intentions de René Préval ne sont pas sincères d’autant que son discours vise à entrainer la confusion au sein de la société, dénoncent-ils.

Ce 19 mai c’est la St-Yves, patron des avocats. Une messe d’action de grâce a été dite en la circonstance au local du Parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince. L’occasion pour le père Jean Désinor d’appeler les femmes et hommes de la loi à faire de la justice la règle et non l’exception.Le bâtonnier a.i de l’ordre des avocats de Port-au-Prince croit que la réalité que vit le pays doit inspirer la solidarité et l’entraide. En ce sens, Me. Jean Renel Sanon en appelle à la conjugaison des efforts de tous en vue de relever Haïti.

Une station sismologique a été installée ce mercredi au Collège Catts Pressoir sis à l’avenue Martin Luther King. Grâce à elle, les secousses telluriques pourront être localisées sur tout le territoire national et même ailleurs. Cette initiative est saluée par le géophysicien français Eric Calais.

METROPOLIS HAITI

Le communiqué de presse relatif au lancement de RDI (Radio des Iles)


LA RADIO MUSIC AND NEWS




Le cocktail de présentation de Radio des Iles s’est tenu au Princess Casino Port de Plaisance, jeudi soir. Ce nouveau média radio d’information, qui est présent sur la bande FM à Saint-Martin 89.9 et à Saint Barthélemy 89.7, a pour objectif premier, l’information en continu, apportée toutes les 30 minutes par Radio France et CNN, sous la forme de flashs courts et dynamiques. Ces derniers sont la résultante d’un concentré d’actualité des rédactions de Radio France et de CNN, dans le cadre d’un partenariat qui lie Radio des Iles à ces deux entités de l’information.

Une revue de presse locale cette fois ci en partenariat avec le Saint Martin’s Week le plus important journal d’expression française des Iles du Nord, est diffusée en matinée.

Ceci représente la seule offre de ce genre pour un média radio implanté sur l’île.

Les objectifs sont :

d’informer au quotidien, et toutes les 3O minutes en Français et en Anglais

De proposer une matinale interactive en live entre 6 :00 et 10 :00 (comprenant une revue de presse, l’horoscope, des chroniques économique et locales, du sports, un invité du matin, des infos services, des communiqués, le cours du change etc…….)

Mais également de développer une offre d’émissions de proximité interactive (émissions avec des spécialistes de la santé, du droit, de la consommation) pour répondre aux interrogations des auditeurs

L’ensemble de l’offre de Radio des Iles sera présente sur Internet sur le site www.rdifm.com (poadcast, webcam studio, infos services), et sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, ...).

Enfin une newsletter gratuite sera communiquée sur demande aux auditeurs, institutionnels, partenaires associations etc…

Radio des Iles se positionne non pas comme une radio concurrente à l’offre présente sur le marché, mais plutôt comme une radio alternative de music and news en continu en Français et en Anglais avec une vraie identité locale.

St Martin le 21 mai 2010

vendredi 21 mai 2010

Vieillir


Martinique
Texaco
Le bus abandonné
Photographie: Christine Le Moigne-Simonis

Vieillir
dans l'agonie des roses
et des matin sans gloire
dans l'orgueil des sources
racoleuses de vies
dans la mousse tressant
une couronne de veuve
à la souche oubliée
en marge du sentier

José Le Moigne
Plourarc'h
22 mai 2010

Europe, Poupées russes et ACP.


Le débat sur le texte de la réforme des collectivités locales prévue à l’Assemblée Nationale à partir du 25 de ce mois de mai, a déjà été l’objet de dépôt d’un grand nombre d’amendements. Et gageons que ce n’est que le début, tant cette réforme suscite intérêt et passion. Cela est bien normal, car la future organisation du fonctionnement de la France impliquera de profonds changements pour nous citoyens de ce pays. Nous ne pouvons donc l’ignorer et laisser faire ce que nous regretterions par la suite.

Parmi les nombreux amendements déposés, l’un d’eux a retenu tout particulièrement notre attention. Il s’agit de celui signé par Victorin LUREL et deux de ses collègues députés de la Réunion. Ce texte vise à exclure la Guadeloupe et la Réunion de la modification qui consisterait à remplacer les Conseillers Généraux et Régionaux par les seuls Conseillers Territoriaux ; les mêmes siégeant au Conseil général quand celui-ci se réuni et au Conseil régional lorsque celui-là tient séance.

Que penser alors de l’initiative de notre Président de la Région Guadeloupe, dont nous sommes contraint de rappeler ici qu’il a été élu au premier tour par des voix, dont on peut dire sans risques de se tromper, qu’elles venaient au moins à part égale, d’électeurs de droite autant que d’électeurs de gauche. Ajoutons pour la clarté du débat, que ces électeurs de droite, qui entendent rester dans le droit commun institutionnel, s’étaient détournés de la liste de l’UMP tout simplement parce que ses dirigeants prétendaient entraîner la Guadeloupe vers un statut spécifique. Ils avaient ainsi –ces électeurs de droite- comme en décembre 2003 et en mars 2004, reportés leurs suffrages vers des positions et des candidats qui rejetaient l’idée d’un statut spécifique et se sont donc, pour cette raison, naturellement reportés vers la liste conduite par Victorin LUREL.

Donnons la parole à Victorin LUREL lui-même, qui dans une interview accordée à un quotidien local justifie ainsi son amendement: « La réforme territoriale ignore les particularités de l’Outre-mer. Pour ce qui concerne la Guadeloupe et la Réunion, le texte est inadapté et anticonstitutionnel puisque sans consulter les populations concernées, le gouvernement veut fusionner des fonctions électives pour faire un élu hybride qui va faire le travail d’un conseiller général et d’un conseiller régional. Or, l’article 73 dernier alinéa de la Constitution dispose que si l’on change le statut pour supprimer la Région et le Département pour créer une collectivité unique, il faut dans nos régions consulter les populations. Le texte déposé ne le prévoit pas. On ne peut accepter en l’état ce texte. C’est la raison pour laquelle j’ai déposé un amendement, excluant l’application de ce texte en Guadeloupe et à la Réunion ».


Deux explications s’offre à nous :

- Ou bien, Victorin LUREL, élu du parti socialiste participe, par le dépôt de ce texte, à l’action normale de l’opposition , toujours prête (quelle qu’elle soit) à multiplier les handicaps à l’action du Gouvernement en place. Et, bien que comprenant cela, nous disons danger sur un sujet aussi brûlant.

- Ou alors il s’agit d’une démarche réfléchie et de fond et alors « rien ne va plus » !

En effet, en analysant l’explication que nous donne le Président de la Région Guadeloupe, il saute aux yeux des contradictions et incohérences flagrantes qui nous étonnent de la part d’un esprit habituellement clair et synthétique. Rappelons en préambule que la Réunion n’est pas concernée par l’article 73. Ensuite, la modification dont il est question ici, dans ce projet de loi, ne vise nullement à supprimer les départements et les Régions, mais comme expliqué plus haut, à créer des « Conseiller Territoriaux » qui siègeront au Département d’une part et à la Région d’autre part. S’il en était autrement, et en particulier s’il s’agissait dans l’Hexagone de supprimer les Départements, peut être le Président de Région serait-il fondé à penser nécessaire le recours au référendum local. Ce qui n’est pas certain du tout, tant qu’il s’agirait d’une réforme s’appliquant à l’ensemble du territoire.. Mais nous n’en sommes pas là. La Guadeloupe a déjà été consultée sur la fusion des deux collectivités, le 7 décembre 2003 et a répondu NON à 75% à cette question : « Approuvez-vous le projet de création en Guadeloupe d'une collectivité territoriale demeurant régie par l'article 73 de la Constitution, et donc par le principe de l'identité législative avec possibilité d'adaptations, et se substituant au département et à la région dans les conditions prévues par cet article ? ».

Nos élus nationaux et locaux feraient bien de s’en souvenir ! Les Guadeloupéens sont attachés au statut de droit commun. S’il évolue en France, ils veulent être de cette évolution là. Et voici pourquoi !

L’« Europe » est organisée telle une poupée russe !

Dans l’Europe, il y a l’Etats européens. Et pour ce qui nous concerne, l’Etat France.
Dans l’Etat France, il y a les Régions.
Dans les Régions, il y a les Départements.
Dans les Départements, il y a les communes.

On voit donc qu’en cas de difficultés, les communes peuvent s’adresser au département, qui peut recourir à la Région, qui elle-même peut se tourner vers l’Etat, qui peut faire appel à l’Europe.

L’exemple de la toute récente crise grecque est là pour nous le rappeler, l’Europe protège ses Etats.

Hors du statut de droit commun, et en cas de crise financière très grave de l’Etat français ou même de l’Europe, le statut de territoire spécifique ne nous protégerait guère mieux que celui de pays ACP.

Pourquoi alors lâcherions-nous la proie pour l’ombre.

Amédée ADELAIDE
Président de CSLR
15 mai 2010

Nous ne sommes pas tous pareils !



Une découverte, du moins la confirmation que l'homo sapiens et l'homme de Néanderthal ont eu des relations fécondantes et on retrouve trace dans les gènes des Non-Africains.

Cela a une autre portée, démontrant scientifiquement :

La vérité? Elle est que les techniques de séquençage à haut débit établissent, au risque de choquer, l'existence de différences structurelles incontestables entre les membres de notre espèce.

Une autre vérité est que ces différences ne permettent en aucune façon d'établir une «hiérarchie» entre les humains.


Cette information est pourtant capitale, elle met fin à des croyances et aux boniments de ceux que j'appelle les philo-sentimentaux professant l'absence de particularismes raciaux, disant que vos yeux et vos sens vous trompent : il n'y a pas de race !

Pendant qu'ils racontent leurs sornettes, surtout au monde noir, le monde occidental dans leurs laboratoires mettent au point des armes ethniques, des armes biologiques permettant de cibler une population particulière, présentant un gène qui lui soit propre.

Les travaux des Sud-africains d'alors visant à créer ces armes ont été repris par les USA, Israël et autres.

Donc au lieu de se conforter dans un nous sommes tous pareils, maintenant vous savez, mais vous l'avez toujours su, nous ne sommes pas tous pareils, et nous devons être vigilants si nous ne voulons pas devenir une espèce en voie de disparition.

Je vous affirme, qu'ils ont des projets pour nous et ils ne sont pas amènes, d'après ce qui m'a été confié.

Evariste Zephyrin

jeudi 20 mai 2010

SEPT SYMBOLES OU SIGNIFICATIONS DU DRAPEAU HAITIEN



De tous les symboles créés par l’homme dans son ardent désir de représenter sur le plan concret les idées forces qui l’animent et le guident, le drapeau est celui qui contient le plus de significations. Quelles sont celles de notre bicolore? A mon avis, notre drapeau comporte sept significations que je pourrais considérer comme majeures.

Première signification

La première signification du drapeau haïtien est celle de la réconciliation. Pendant la guerre de l’indépendance, l’armée indigène se battait en bandes dispersées. Les Petit-Noël, Sans-souci, Lamour Dérance…, tous des chefs de bande, refusèrent obstinément de se soumettre à l’autorité de Dessalines. Il fallait une stratégie unitaire des généraux indigènes tels que Christophe, et Philippe Guerrier pour ramener à la raison ces éléments de discorde dont l’action nocive pouvait retarder pour longtemps l’issue de la lutte contre les Français. La soumission de ces chefs de bande ainsi que le ralliement de Pétion dans les rangs de l’armée indigène ayant à sa tête Jean-Jacques Dessalines comme général en chef constituent un acte de haute portée historique. C’est le premier acte de réconciliation sincère posé dans notre histoire. Cette stratégie unitaire devait conduire à l’Arcahaie les officiers indigènes de l’Ouest et des quartiers voisins pour la création d’un drapeau spécial pour l’armée indigène le 18 mai 1803.

Deuxième signification

La deuxième signification du drapeau est celle de la liberté. Sans entrer dans les controverses historiques relatives aux couleurs de notre drapeau et à ses différentes positions par rapport à la rampe, notre (oriflamme à deux tranches) est le symbole vivant du souffle puissant de la liberté qui animait l’armée indigène dans sa lutte contre les hordes de Napoléon Bonaparte. Aussi, à chaque fois que nous voyons flotter le drapeau haïtien, il représente l’effort et les sacrifices consentis par nos ancêtres pour vivre libre ou mourir, tout en refusant la domination d’aucun autre peuple sur cette planète. L’épopée fulgurante de Vertières a été conduite et menée au succès au nom de la liberté. Car, après le 18 novembre 1803, le soleil d’Haïti luisait sur deux catégories d’hommes: les morts et les libres.

Troisième signification

La troisième signification de notre drapeau est celle l’indépendance nationale. L’indépendance est le fondement politico-juridique de la nation haïtienne. Elle lui confère une personnalité légale afin que ses citoyens puissent assurer son destin qui devrait être un destin de grandeur. A chaque fois que le drapeau haïtien flotte sur un édifice public ou privé, national ou international, il indique clairement que Haïti est une nation indépendante et qu’elle fait partie des autres nations, jouissant de son statut politico-juridique. Aussi, tout acte nuisible à l’indépendance nationale posé par nous est une souillure portée à notre drapeau.

Quatrième signification

La quatrième signification du drapeau haïtien est celle de l’unité nationale. Que de déchirements internes causés par notre manque de compréhension dans la gestion politique de notre nation! Au lendemain de notre indépendance, la nation fut divisée territorialement. Pétion régnait dans l’Ouest et Christophe dans le Nord. Deux tempéraments opposés politiquement et socialement. Ce qui nous a valu l’existence de deux Etats sur un espace territorial de 28,250 km2: une république et un royaume. Chacun de ces deux Etats hissait son drapeau, établissait son administration, présentait une vision différente de la chose politique. Au moment de la disparition de cette division nationale, un seul drapeau flottait sur le sol haïtien redevenu un et indivisible.

Cinquième signification
La cinquième signification du drapeau haïtien est celle de la souveraineté nationale. La souveraineté et l’autonomie sont deux notions complémentaires. Cependant, la première a un caractère juridique, la deuxième un caractère administratif. Par conséquent, être une nation souveraine et autonome, c’est établir, dans les limites de son territoire, les règles et principes de vie pour la pérennité de l’Etat. Notre drapeau flotte dans l’azur pour indiquer à tous, qu’une fois établis, seuls les fils du pays ont le droit inaliénable et imprescriptible de les modifier dans le but de parvenir à une société plus humaine, plus juste, plus harmonieuse et respectueuse des droits de chaque citoyen, surtout le droit à la vie et à la poursuite personnelle du bonheur.

Sixième signification
La sixième signification du drapeau haïtien est celle de l’existence de notre pays en tant qu’Etat. L’Etat est en quelque sorte une autre forme de pouvoir politique suivant le constitutionaliste George Burdeau. Il est le support indépendant des personnalités gouvernantes. L’Etat, suivant l’auteur précité, est le titulaire abstrait et permanent du Pouvoir dont les gouvernants ne sont que des agents d’exercice essentiellement passagers. C’est le drapeau qui symbolise la continuité et l’autorité dont sont investis les gouvernants. Par conséquent, le drapeau est aussi le symbole vivant de la continuité de l’Etat.

Septième signification

La septième signification du drapeau haïtien est celle de l’âme nationale. Tous les idéaux nobles, de grandeur qui ont contribué à faire de nous une nation reconnue et jadis respectée constituent une expression de la conscience nationale ou de l’âme nationale. D’après Kern Délince, “en dépit de nos luttes fratricides et nos comportements aberrants, nous avions gardé un certain nombre de traits positifs qui faisaient l’originalité de notre personnalité: Sentiment de l’honneur, amour passionné de la liberté, acharnement très vif à la souveraineté nationale, goût de l’héroïsme, courage physique et moral, croyance en une vocation messianique de la nation haïtienne.” Qui d’entre nous possède encore ces sentiments! Hélas, tous ces traits positifs ont perdu de leur valeur. Il nous faut les réanimer. Il nous faut retrouver le souffle des grand ancêtres comme aime à le répéter le Professeur Leslie Manigat, ancien président constitutionnel de la République d’Haïti.

Souiller le drapeau, l’insulter par des actes de vagabondage, des actes provenant des fils dénaturés, des renégats, c’est aussi souiller l’âme nationale. En l’espace d’une décade, notre drapeau a été souillé plusieurs fois. Réfléchissons, méditons sur les conséquences insultantes et honteuses d’une telle situation pour notre malheureux pays.

Que Dieu protège notre chère Haïti et notre drapeau!
Miami, le 18 mai 2005.

Rigobert Carty, av.

COMMUNIQUE DE PRESSE A PROPOS DE L’ARRESTATION DE CHARLY LENDO ET JOSE NAEJUS DIRIGEANTS DE L’UGTG

U.G.T.G
UNION GENERALE DES TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE

L’UGTG condamne la lâche arrestation de ses deux dirigeants Charly LENDO et José NAEJUS, par les forces de répression de l’état colonial français.

Il s’agit là de la manifestation permanente de l’apartheid et de la domination coloniale qui existe en Guadeloupe.

Il a suffit que les Guadeloupéens s’insurgent, contre le racisme à l’embauche qui existe à Fort Royal, pour être arrêtés, violentés et menottés par les manblo.

L’Hôtel Fort Royal compte 70 salariés dont seulement une vingtaine de Guadeloupéens, le reste des travailleurs étant de nationalité suédoise.

Et pourtant le Conseil Régional, propriétaire des lieux, s’était engagé à faire respecter l’Accord visant à augmenter l’effectif des Guadeloupéens travaillant dans cet établissement (article 101 du protocole du 4 mars 2009.)

Il n’en est rien, c’est l’apartheid, c’est le racisme à l’embauche, c’est la discrimination à l’encontre des Guadeloupéens, et cela avec la complicité des élus et des collectivités

L’UGTG exige :
· la libération immédiate de ses deux dirigeants, appelle l’ensemble des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe a poté solidarité pou lè kanmarad et à se mobiliser pour vaincre le racisme, la discrimination et l’aphartheid en Guadeloupe.

L’UGTG exhorte les Guadeloupéens à boycotter cet établissement, nou paka poté moun ki ka tréné nou !

FÔ, NOU GWADLOUPEYEN TRAVAY AN PEYI AN NOU !

Le Secrétaire Général
E. DOMOTA

mercredi 19 mai 2010

Le Pays


En descendant des Monts d'Arrée
Photographie: Christine Le Moigne-Simonis



Le Pays

Ceci est mon pays
et ceci est ma terre
terre sacrée où mes pas
ont tracé sur la glaise
l’amorce d’une route
où mon incomplétude
se nourrit de l’absence
des sables volcaniques
de mon premier pays


©José Le Moigne
Carhaix
18 mai 2010
Bretagne

Appel à contribution

Date limite : 30 juin 2010

L'Esclavage de l'Africain en Amérique du 17e au 19e siècles : les héritages.

Le colloque organisé par l'Association Dodine est prévu à la Martinique, les 28,29 et 30 janvier 2011.

Argument :

De nombreux colloques relatifs à l'esclavage dans le continent américain ont étudié le trafic triangulaire, les activités des esclaves, leurs conditions de vie, la contribution de l'esclavage au développement du capitalisme, mais le colloque proposé tient à se préoccuper uniquement des héritages, c'est-à-dire des créations des peuples nègres issus de l'esclavage de l'Africain en Amérique. Certes cet esclavage a permis de cultiver canne, coton, café, cacao, mais les apports sont importants dans la marque créatrice du Nègre en Amérique. Le colloque doit donc aborder les domaines de l'activité humaine, où s'exprime cette marque créatrice : religions, musiques, danses, littératures, inventions d'ordre technique, Arts. Des mises en relations de ces domaines de l'activité humaine peuvent être faites avec le continent africain, mais la matière du colloque reste uniquement réservée aux pays du continent américain.

Un résumé de la communication pourra comporter un maximum de 500 signes.

Les propositions à cet appel à communication seront reçues jusqu' au 30 juin 2010 ; les textes acceptés seront reçus jusqu'à 35 jours avant le 28 janvier 2011, sous forme écrite et par courriel, à l'adresse suivante : Conseil scientifique et d'organisation du colloque, emile.eadie193@orange.fr

Les conditions de transport et d'hébergement seront indiquées aux auteurs des communications acceptées.


Communications :

· Durée : 20 minutes.
· Une publication des Actes du colloque est prévue pour l'année 2011.
· Le Conseil scientifique et d'organisation du Colloque :
· Monsieur Rodolphe SOLBIAC ; Rodolphe.Solbiac_at_martinique.univ-ag.fr
· Monsieur Marius GOTTIN ; marius_gottin_at_yahoo.fr

Monsieur Emile EADIE ; emile.ead

Responsable : Emile Eadie

Adresse : 21 Ancienne Route de Schoelcher 97233 Martinique

Vendredi 21 mai à 20h30 => pièce de théâtre "LA LIBERTÉ SINON RIEN" (entrée libre

Bonjour,

Le groupe de Théâtre Mai 1848, ses responsables et ses adhérents avisent tous ceux qui avaient l'intention
de se déplacer pour le spectacle du 21 Mai 2010 à Fontenay sous Bois , que la représentation est annulée.
En effet, par un malheureux concours de circonstances nous sommes privés de la prestation de 7 acteurs :

- Décès du père d'une actrice dont le mari et la fille faisaient partie de la troupe
- Hospitalisation pour raison grave de la femme d'un acteur
- Suite opératoires invalidantes d' un autre acteur.

Nous vous tiendrons informés dès qu'une future date de représentation sera décidée. comptant sur votre compréhension et en espérant vous voir très prochainement

Cordialement

Association "Groupe de Théâtre Mai 1848"

mardi 18 mai 2010

LES PIEDS DANS LE PLAT ! LES IMPOSTEURS !


Les pieds dans le plat
Les imposteurs !

La gouvernance haïtienne est ce qu’elle est… Elle ne pouvait être autrement. Des gens ont combattu des dictatures uniquement parce que ces dictatures voilaient leurs horizons de prévisibles prébendes si bien qu’une fois les avoir renversées, le même jeu continuait. Tentative de garder le pouvoir par tous les moyens et surtout, toujours, en magnifiant la médiocrité, en s’acoquinant avec les voyous. Le pire, c’est qu’année après année, on s’enfonce dans le pire. Le pire, aussi, c’est quand on veut mettre tout sur le dos d’un gouvernement, d’une mouvance, alors que les mouvances en Haïti ne sont que des chevaux de Troie qui permettent aux uns et aux autres de rentrer dans la place forte, c'est-à-dire de s’assurer une place autour de la table, devant les mamelles de la vache.

Le pire encore, dans toute cette histoire, c’est que nous sommes à un carrefour où, après les destructions et les morts du 12 janvier 2010, on aurait du avoir un sursaut d’intelligence et de générosité de la classe politique haïtienne associée à ses traditionnels commanditaires, ceux qui mettent l’argent sur la table pour organiser les bains de piscine et les macaqueries dans les rues pour soutenir un candidat. Rien de cela! L’opposition, je me fais violence pour employer le terme opposition, veut renaître de ses cendres pour demander le départ du président en exercice et une gestion plus transparente et plus haïtienne des choses de la nation. S’il est vrai que le pouvoir en place a démontré toute son insignifiance durant ces derniers mois, il faut aussi admettre que cette opposition est aussi à loger à la même enseigne.

Si opposition veut dire normalement capacité de proposition, capacité de critique, capacité de contrôle, et cela, dans le seul but de l’intérêt de la collectivité, nous sommes forcés d’admettre que l’opposition haïtienne dans la majorité de sa composante a toujours été complice de la perpétuation de ces pouvoirs uniquement préoccupés de jouissances maffieuses. Jamais cette opposition s’est signalée par des prises de position cohérentes et suivies sur des problèmes d’intérêt national comme l’éducation, la santé, l’environnement, l’emploi, la culture et j’en passe. Salivant dès que le pouvoir en place lui présente un os à ronger sous la forme d’un portefeuille ministériel ou d’une mairie lucrative, cette opposition n’a jamais pensé même à utiliser cet espace pour prouver qu’elle pouvait initier d’autres pratiques. On a vu ces ministres, ces maires aussi nuls, aussi méprisants, que leurs commanditaires, verser dans la prébende, le clientélisme et dans toute une gamme d’attitudes laissant facilement deviner qu’au Palais national, on n’aurait pas eue mieux et certainement pire. L’autre drame, c’est que ces pontes de l’opposition au sein de leur prétendu parti dont ils en sont les propriétaires à vie font la preuve constamment, avec un sans gêne effrayant, de leur égoïsme, de leur suffisance, de leur amour du pouvoir sans partage, de leurs attitudes claniques et j’en passe
.
Leur seul génie… Surfer sur l’indignation d’une population constamment arnaquée pour se lancer dans des opérations de déchoucage dont le but secret est toujours d’emmener un autre groupe devant le coffre-fort… On a l’impression que nous sommes au Far West. Une bande de hors la loi tient la ville. D’autres bandes flairant le magot s’agitent. Et le petit peuple fatigué de ces oppresseurs est prêt à les botter le cul, pour festoyer l’espace d’un instant, en sachant bien que les nouveaux maîtres finalement ne feront que continuer la mascarade.

Le peuple haïtien paie aujourd’hui les conséquences de décennies d’imposture. Elle paie aussi son impossibilité à démasquer les imposteurs. Sera-t-il possible pour nous de sortir de cette impasse, de reconstruire un autre lieu ? Sera-t-il possible pour nous de prendre un nouveau départ sans nous débarrasser de tous ces imposteurs, sans une remise en question véritable qui nous permette de donner enfin à l’excellence, à l’honnêteté, à la modernité, la place qui leur revient dans notre pays ?

Gary Victor

MAI : THE BLACK HISTORY MONTH




Si pour les ouvriers du monde, le 1er Mai est la journée des luttes contre l'exploitation capitaliste, ce mois est également pour les communautés noires une période de mémoire.

Mais le joli mois du Muguet est aussi celui des révoltes noires. C'est le 10 Mai 1802 qu'en Guadeloupe, le Colonel Louis DELGRES, lança l'appel à l'insurrection du peuple face aux armées napoléoniennes venues rétablir l'esclavage - ce qui sera fait le soir du 28 Mai après l'explosion de l'Habitation d'Anglemont à Basse-Terre. L'esclavage perdurera jusqu'au 27 Mai 1848, après soulèvement des révolutionnaires noirs.

La Martinique connu cette révolte le 22 Mai de la même année, suite à l'affaire Romain et le ralliement de Papy-Pory aux nègres marrons de Saint-Pierre. La ville fut mise à feu et à sang et la liberté fut proclamée le 23 Mai. En 1870, c'est au mois de Mai qu'aura lieu l'insurrection du Sud de la Martinique suite à l'affaire Lubin, qui, pour avoir refusé de saluer un béké qu'il ne connaissait pas, fut roué de coups de cravache.

Aux Etats-Unis, en pleine période d'Apartheid, Mai a été le théâtre des pires chasses aux nègres. Le 30 Mai 1921, c'est une milice de 10.000 hommes tous membres de la police et de la Garde Nationale mais surtout serviteurs du KKK déferlent sur la ville de Tulsa en Oklahoma. Motif : un jeune africain-américain est accusé de viol sur une jeune WASP. Le gamin alla se réfugié dans ce quartier noir, surnommé "The Black WallStreet" en raison de l'activité économique florissante. Cette ville sera mise a sac durant deux jours, provoquant le lynchage de plusieurs centaines de noirs, hommes, femmes et enfants, et fuite de la population. En 2001, les survivants de ces pogroms ont porté plainte devant la justice américaine pour qu'on les reconnaissent comme victimes de Riots Races.

Dans les dernières colonies françaises, c'est le 27 Mai 1967 que l'armée tira sur les travailleurs du bâtiment ainsi que des lycéens lors des grèves à Pointe-à-Pitre. Face à un caste patronale ethno-raciale arrogante, refusant d'accorder une augmentation salariale, mais sur de sa supériorité et donc de sa victoire sur le peuple, ceux-ci ne cédèrent pas. Résultat : 87 morts, dont Jacques NESTOR, militant du GONG. Le crime, à ce jour, reste impuni. Ceci nous rappelle le tabassage d'Alex LOLLIA et l'assassinat de Jacques BINO en Février 2009, tous deux syndicalistes membres du LKP.

Aujourd'hui en France, le 10 est reconnu comme journée de l'abolition de l'esclavage. La aussi, c'est le fruit de décennies de luttes des communautés noires issues des (ex)colonies françaises pour le respect de leur dignité. L'esclavage et la traite négrière sont des crimes commis contre l'humanité, et on ne le répétera jamais assez, l'abomination du capitalisme.

Le peu de considération que SARKOZY y accorde, les mensonges véhiculés sur le rôle du "libérateur Papa Schoelcher" ne sont que la réponse à ceux qui voudraient en faire juste une festivité bambocharde. Or, le quotidien nous rappelle que ce combat se mène y compris au sein de la société française gangrenée par le racisme. Que l'esclavage des peuples "du tiers-monde" perdure sous la férule de la banque mondiale et du FMI. L'impérialisme, quelque soit le nom qu'on lui donne, se nourrira toujours du sang, des larmes et de la sueur des peuples. Mais unis, nous vaincrons le géant aux pieds d'argile.

Alors en cette année de célébration du cinquantenaire de la Françafrique, faisons de chaque 10 Mai, une journée de revendications sociales, de luttes anti-impérialistes et anti-racistes.

Ensemble, Osons inventer l'avenir, car oui, nous aussi nous le pouvons.

Mariam SERI SIDIBE

Pétrole Haïti - La primeur de J.M. Bellerive a figé l'assistance du Colloque de Montréal



Vendredi 5 mars 2010, 13 :30 Hr. – L'Université de Montréal brille de tous ses feux. L'atmosphère est festive. Les ateliers avaient fermé boutique depuis midi. La fierté du devoir accompli s'affiche en gros traits sur les visages. On attend le résultat des synthèses des 10 ateliers du Savant Professeur. L'arrivée du premier Ministre Bellerive est imminente. Malgré la présence de nombreux étrangers, nos compatriotes n'appréhendent aucun faux pas, puisque le personnage annoncé a déjà fait ses preuves à Montréal. Ministre charismatique, affable et articulé, il traverse très bien l'écran. Tout se conjugue pour une fin de colloque positive qui laissera sa marque dans l'histoire de notre communauté.

A l'heure dite, M. Bellerive est fidèle au rendez-vous. Ce qui est tout à son honneur, car, antérieurement, les conférenciers étrangers s'amusaient, tout au long de leur prestation, à jouer malicieusement, avec la notion ou : «heure haïtienne et heure canadienne» quand ils dépassaient leur quota de minutes prescrites. Son allocation terminée, le public est invité au micro.

A la question à savoir s'il y a du pétrole et d'autres mines en Haïti, le P.M. répond par l'affirmative et inonde le public de bonnes nouvelles : « la mise en chantier pour bientôt de raffineries de pétrole, la négociation de contrats de prospections de l'or noir avec certaines compagnies. Les projets sont sur la table, etc.… ». Pour votre édification, voir la vidéo ci-jointe:

L'intervention du premier Ministre Bellerive au colloque de Montréal
http://www.youtube.com/watch?v=RamrsZhJNSU

Le Pétrole d'Haïti et le 1er Min.Bellerive.MPG
http://www.youtube.com/watch?v=r2qL7S3R1f8

Le pétrole d'Haiti et le premier Ministre Bellerive
http://www.youtube.com/watch?v=r2qL7S3R1f8

Bizarre! Le silence de l'assistance m'intrigue au plus haut point. Aucune ovation ne vient troubler la narration de l'auguste personnage à l'annonce de cette primeur. A la sortie, les bribes de conversations entendues ça et là n'ont aucun rapport avec le mot «pétrole». Une certaine indifférence déteint l'euphorie qu'une telle nouvelle aurait suscitée en d'autres circonstances. Quelle en est la raison???

Le contexte

Un mois avant le Colloque, le sujet flottait dans l'air froid de Montréal et animait les conversations. C'était suffisant pour réchauffer les esprits et remonter le moral après le séisme du 12 Janvier. Personne ne savait à quel saint se vouer pour conjurer le mauvais sort et ressusciter le pays agonisant. Le choc était et est encore très dur pour notre psychique. Donc, rêver les yeux ouverts demeurait l'unique thérapie du moment. Le Ministre Bellerive, de passage à Montréal au début de février, avait déclaré, disait-on, à La « Perle Retrouvée », qu'il n'était pas au courant de l'existence d'hydrocarbures en Haïti. Il n'en fallait pas plus pour que le mythe du secret ou des « méchants Américains qui veulent conserver le précieux liquide à des fins stratégiques » enflammât les esprits. Dans un texte publié sur Haïti-Connexion, bien avant la réunion à La Perle, j'invitais mes compatriotes à la prudence. (Voir le texte: «Du Pétrole en Haiti (Rêve ou Utopie)…». Sur les ondes des stations de la diaspora haïtienne, le débat avait monopolisé les micros.

Assistance en état de choc

A la recherche d'une solution immédiate, le monde entier s'est mobilisé pour sauver le malade. Sur les fils de presse, l'expression consacrée, «le pays le plus pauvre », à l'égal des sourdes répliques du tremblement de terre, vient chiffonner, une fois de plus, nos cœurs mortifiés. Faisant fi du désespoir, nos frères ont secoué leur torpeur et remué ciel et terre pour ajouter leur grain de sel dans la recette de la reconstruction, d'où le Colloque des Haïtiens de Montréal et récemment à Miami, celui d'Haiti-C.O.S.H, http://haiticosh.org/ avec le Dr Carl Gilbert, axé sur la Santé. Qu'il soit en paroles ou en rêves, les Haïtiens ne se laisseront pas abattre. Ils en ont vu d'autres.

La pauvreté, les intrigues politiques, l'insécurité, la corruption, la malversation, la couardise, l'ignorance, la gabegie, le népotisme….etc, tout a été érigé en système. La porte de l'exil demeura la seule issue à la moitié du pays. Que de rêves perdus, que de vies brisées, que de familles déchirées loin de la mère-patrie. L'étiquette de mendiants nous a été accolée de par le monde. Au premier échelon des graphiques de l'échec monumental, figure le nom de notre pays. Nous sommes devenus la risée du monde moderne. Alors, quand ton Premier Ministre vient confirmer, à la face du monde, les folles rumeurs de l'existence d'hydrocarbures dans ton sous-sol, tandis que tu es acculé le dos au mur, rien ne te retient pour t'éviter de tomber en syncope. Car, la seule question qui te martèle le cerveau, c'est ceci : « Si c'était vrai, pourquoi a-t-il attendu la catastrophe pour dévoiler cet état de fait? ». C'est cruel! Très cruel! Entre temps, le public du Colloque, au début très motivé par cet effort collectif, ne comprend pas pourquoi, le gouvernement haïtien, qui avait déjà en cours de production «le Plan de Sauvetage» qu'il vient de publier et dont il devrait connaître la valeur (réelle ou subjective), avait envoyé cette tapageuse délégation de ministres et de diplomates récupérer ces deux journées de réflexion et d'efforts d'un «Think Tank» indépendant qui n'attendait rien de lui. C'est une assemblée de professionnels de gros calibres, mais d'immigrés de bonne foi qui en ont vu bien d'autres, car, ils furent par le passé témoins ou victimes du jeu habile des politiciens dans l'art des promesses creuses et qui ne voient dans la diaspora qu'une vache à lait. La tentation de séquestrer le Forum par ce premier Ministre flamboyant les a tous déroutés. Ne serait-ce la gaffe monumentale du «Gâteau de la construction», ce dernier aurait été transporté en triomphe dans les rues de Montréal par les premiers idiots venus.

Le doute avéré

Sans document, sans chiffres, les mains nues, Monsieur Bellerive vient nous parler de contrats de pétrole. Sur quoi se base-t-il? Avons-nous été roulés depuis toujours. Sommes-nous les dindons de la farce. Sommes-nous assis sur une «piscine» d'hydrocarbures, comme le prétendent certains? Le Gouvernement, a-t'il reçu un ordre des propriétaires mythiques de cette «piscine»? Ah oui! Nous flottons sur du pétrole et puis nous quémandons. La belle histoire! Haïti est un assisté social de l'humanité. Monsieur le Premier Ministre, je peux vous affirmer que oui, nous avons quelques traces d'hydrocarbure en Haïti. Oui, vos prédécesseurs, les plus grands «apaches» que la terre aient connus, à part Estimé et Aristide, ont retenu les services des compagnies spécialisées en forage et en exploration pétrolière, telles les Atlantic Refining (1950), Knappen- Tippen-Abbet, (1959), et dernièrement Geo Explorer (2008). En réalité, le jeu n'en valait pas la chandelle. La quantité connue a toujours été négligeable. Elle n'est pas rentable. Cela a toujours été de la mise en scène d'un plus intelligent que le Maître de céans.

Voici le processus : A l'arrivée de chaque nouveau Président, le Haut-Fonctionnaire titulaire du dossier des Mines, pour consolider son poste, commence par flatter le locataire du Palais avec un dossier bidon aux chiffres astronomiques en contenu de barils de pétrole. Ce nouveau venu qui caresse toujours le rêve secret de changer son statut de locataire en propriétaire du Palais, tombe dans le panneau. Il investit des millions en recherche au bénéfice d'une compagnie étrangère et de son roublard de ministre. Le résultat, à son grand désespoir, souligne la non-rentabilité du sujet. «Ya gain tan quitté sotte». Face à son échec, car son rêve de « Présidence à Vie » y était greffé, il laisse courir le bruit de la « Propriété stratégique des États-Unis ». Question simpliste- Pourquoi les présidents des 500 partis politiques actuels n'utilisent pas ce dossier pour promouvoir leur candidature? Ils ne sont pas si fous. Ils croient, eux aussi les pauvres, dans le mythe de la « propriété stratégiques des USA » et ne veulent pas entraver les marches du Palais. «Tout le monde veut aller au ciel. Personne ne veut mourir » dit la chanson.

Posons une hypothèse : L'International propose de reconstruire Haïti aux coûts de 14 milliards de dollars. Au prix du baril présentement, n'importe quel homme d'affaires avisé ou n'importe quelle compagnie à la recherche de profits garantis, se prévaudrait de ce droit et présenterait sa proposition en bonne et due forme à nos gouvernants. Si notre or noir était rentable, les affairistes internationaux se seraient alignés en fil indienne au pied de René Préval. J'ai visité le site des «Ressources naturelles» de la République Dominicaine avec qui nous partageons la «piscine», excusez, l'île. A part le nickel, la bauxite, l'or, l'argent, le marbre, le charbon, le granit, aucun mot commençant par la lettre «P» ne figure sur sa liste des Ressources Minérales. En conséquence, permets que je déduise cette comique conclusion de cet axiome. L'Île entière nage sur une «piscine», le 1/3 (Haïti) est constitué d'hydrocarbures, l'autre 2/3 (La Dominicanie) en eau saline. Mieux vaut en rire que d'en pleurer. Sur le site internet Rigzone.com, une autorité en la matière, spécialisée dans l'industrie du pétrole et du gaz, j'ai parcouru la liste des pays possédant du pétrole en exploitation ou non, le nom d'Haïti n'y figure pas non plus. Par contre, le site parle du pétrole de Cuba.

En effet, depuis 1984, Cuba produit des quantités non négligeables de pétrole, 16 000 barils par jour (bbl/j) à 74000 bbl/j en 2006. D'après l'EIA (Energy Information Administration), les réserves prouvées seraient de 750 millions de barils d'un pétrole en général plutôt lourd nécessitant un traitement spécial. Le brut est extrait essentiellement dans la province de Matanzas et en offshore dans le bassin du golfe du Mexique. Cuba a souligné en 2008 la découverte dans le Golfe, d'importantes nouvelles réserves estimées à 20 milliards de barils. Notons que l'U.S. Geological Service n'a pas modifié ses propres estimations indiquant que Cuba possèderait seulement 4,6 milliards de barils de réserve dans cette région.

Les nouveaux gisements qui soutiennent ces nouvelles estimations se situent dans l'enclave des 112.000 kilomètres carrés de la partie du Golfe du Mexique appartenant à Cuba. Cependant, d'après Rigzone.com, les experts sont dans tous les cas certains que des réserves inexploitées considérables de pétrole sont situées dans cette zone. Si ces estimations se vérifient, ces réserves de 20 milliards de barils de brut placeraient Cuba dans le peloton de tête des pays possédant les plus fortes réserves de la planète, du moins après les pays du Golfe Persique et le Venezuela.

La question qui tue.

Dans la logique des mythes véhiculés, dans le fantasme des adeptes de la théorie des complots internationaux, les Américains se seraient naturellement acharnés sur Cuba au lieu d'Haïti. La manne de Cuba a été prouvée depuis le début des années 80. Or, le pétrole dans le Golfe du Mexique est très loin d'Haïti, mais à quelques minutes de Miami. Par conséquent, les ambitions des Américains seraient vivement enflammées à l'idée qu'une piscine d'or noir flotte dans leur arrière-cour. Se sont-ils trompés d'île ?

Revenons sur terre

Monsieur, le Premier Ministre, loin de moi l'idée de mettre en doute votre assertion. Je demeure lié à ma gentillesse habituelle. Par contre, si vous êtes sûr de l'existence de cette richesse, la donne vient de changer. Je vous propose ceci, de :

Demander à la Communauté Internationale de surseoir à son aide. Vous avez présentement et en toute urgence une meilleure offre à lui proposer. Vous voulez hypothéquer auprès d'elle la «piscine» d'or noir d'Haïti pour 30 ans. Comme obligation, elle n'aura qu'à reconstruire immédiatement Haïti dans son ensemble, de A à Z, subvenir indistinctement aux besoins de chaque individu sur tous les plans, de sa naissance à sa mort, de partager après coup avec le gouvernement, une partie du bénéfice émergent.

Attention, ne nous sous-estimons point. En 1938, le Roi Abd Al Aziz Ibn Saoud et l'Arabie Saoudite avaient contracté une telle alliance avec les Américains. Ils n'en sont pas morts pour autant. Au contraire !

Monsieur le premier Ministre, je brûle du désir d'être déçu. Rendez-moi ce service. J'attends la vérité.


Max Dorismond 2010-03-23

Livres des écrivains en résidence en Guadeloupe du 7 au 20 juin 2010 FESTIVAL ECRITURES DES AMERIQUES


Dany Laferrière

L’énigme du retour, Éditions Grasset, septembre 2009
Tout bouge autour de moi, Éditions Mémoire d’encrier, mars 2010

Kettly Mars

Saisons sauvages, Éditions Mercure de France, février 2010

jean-Euphele Milcé

Un archipel dans mon bain, Éditions Bernard Campiche, juillet 2006

Emmelie Prophéte

Le testament des solitudes, Éditions Mémoire d’encrier, avril 2007

Léone Ross

Le sang est toujours rouge, Éditions Actes Sud, avril 2003
Le rire orange, Éditions Actes Sud, août 2001

Evelyne Trouillot

La mémoire aux abois, Éditions Hoëbeke, mai 2010

Lyonel Trouillot

Yanvalou pour Charlie
, Éditions Actes Sud, août 2009
Haïti parmi les vivants, Éditions Actes Sud, mai 2010
coédition Le Point magazine,
Haïti, une traversée littéraire, Éditions Philippe Rey, mars 2010,
en collaboration avec Louis-Philippe Dalembert

Des rencontres littéraires avec le tout public seront organisées dans les différents lieux culturels.

La Dessalinienne (Hymne National de Haïti)

Pour le Pays, pour les Ancêtres
Marchons unis, marchons unis
Dans nos rangs point de traîtres
Du sol soyons seuls maîtres
Marchons unis, marchons unis
Pour le Pays, pour les Ancêtres
Marchons, marchons, marchons unis
Pour le Pays, pour les Ancêtres

Pour les Aïeux, pour la Patrie
Bêchons joyeux, bêchons joyeux
Quand le champ fructifie
L'âme se fortifie
Bêchons joyeux, bêchons joyeux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
Bêchons, bêchons, bêchons joyeux
Pour les Aïeux, pour la Patrie

Pour le Pays et pour nos Pères
Formons des Fils, formons des Fils
Libres, forts et prospères
Toujours nous serons frères
Formons des Fils, formons des Fils
Pour le Pays et pour nos Pères
Formons, formons, formons des Fils
Pour le Pays et pour nos Pères

Pour les Aïeux, pour la Patrie
O Dieu des Preux, O Dieu des Preux
Sous ta garde infinie
Prends nos droits, notre vie
O Dieu des Preux, O Dieu des Preux
Pour les Aïeux, pour la Patrie
O Dieu, O Dieu, O Dieu des Preux
Pour les Aïeux, pour la Patrie

Pour le Drapeau, pour la Patrie
Mourir est beau, mourir est beau
Notre passé nous crie:
Ayez l'âme aguerrie
Mourir est beau, mourir est beau
Pour le Drapeau, pour la Patrie
Mourir, mourir, mourir est beau
Pour le Drapeau, pour la Patrie

Le drapeau En ce jour enfin nous célébrerons


Notre pensée en cette occasion sera claire et simple autant qu’il nous est donné de croire d’avantage dans la création d’une nation fondée sur l’amour de la patrie et les bases du respect de la personne ; une Haïti nouvelle qui ne pensera pas à changer les couleurs de son drapeau à chaque tentative de révolution ou chaque changement de gouvernement ; mais une Haïti qui croit activement dans une renaissance à partir du cœur de ses citoyens d’où débutera un changement profond dans notre mentalité; un peuple qui questionne sa situation réelle et se fait de nouvelles déterminations ; une junte estudiantine qui fait flotter un drapeau hors de toute intention de parader pour le rayonnement des belles couleurs, mais pour activer et renouveler en nous tous une conception commune autour d’une nation où aimer la patrie deviendra un verbe actif et se conjuguera chaque jour à travers nos actes, nos façons d’agir et de réagir face aux opinions d’autrui ; des comportements qui signifieront clairement que les haïtiens font une nouvelle gestion de leur image.

Nous nous battons à être témoins et acteurs du jour ou l’Haïtien de partout fera flotter son bicolore dans toutes les rues de la saline, de Pétion Ville des cayes, du cap, de Jacmel, des Gonaïves, de Léogane ; partout dans la diaspora pourquoi pas si dans ces pays amis nos ressortissants le célèbrent chaque année. Nous formulons le vœu qu’ils fassent flotter ce drapeau en France, aux Antilles, à New York., à Boston, à Miami, en Belgique, en Grèce, au Québec et dans le reste du canada, au Sénégal, au Pérou, en Bolivie, Au Venezuela, en République Dominicaine, partout dans les prisons, les écoles, les institutions médicales et sanitaires, les stations d’autobus et de taxi, les cabinets d’avocat et les stations de police.

Il faut dire que les choses ont positivement changé de nos jours avec ces jeunes qui l’accrochent au rétroviseur de leur voiture ; ces présidents, ces gouverneurs et maires qui chaque année proclament le jour du Drapeau Haïtien aux États-Unis et ailleurs, mais le flottement du drapeau auquel nous nous referons ici ne se traduira que par notre comportement ici et ailleurs, notre manière de gérer nos relations interpersonnelles sans esprit de haine ou de vengeance. Ainsi nous fredonnerons sans crainte « pour le drapeau pour la patrie mourir est beau ». Aujourd’hui nous sommes résidents d’un état regrettable où seule une prise de conscience commune nous habilitera à reprendre tant de droits que nous avons pratiquement perdus. Ce n’est que par tradition que nous célébrons cette belle fête du drapeau. Il est tant que nous soyons acteurs et spectateurs d’un jour du drapeau célébré dans l’âme et dans l’action.

C'est ainsi et ainsi seulement que nous pourrons nous défaire des ennuis et des embarras, des séances démagogiques et des pourparlers temporisateurs. C’est ainsi et ainsi seulement que nous pourrons clamer et nous réclamer tout ce qui nous revient de droits pour enfin nous libérer des traquenards. C’est ainsi et ainsi seulement que la nation renaitra vraiment et nous chanterons en cœur
Demain la gloire d'Haïti
les cœurs joyeux, l'âme fervente,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et haut les fronts.
Et en ce jour enfin nous vous souhaiterons Joyeuse fête du drapeau

Marcus Darbouze
Centre Haitien d’Action Humanitaire