jeudi 30 septembre 2010

Les titres de l'actualité haitienne du 30 septembre 2010

Les intentions de vote se précisent de plus en plus. Un sondage réalisé par le BRIDES classe Mirlande Manigat en tête suivie de Charles Henry Baker et Michel Martelly. Ces trois candidats ont recueilli respectivement 23,1%, 17,3% et 17,1% des intentions de vote.

Dans la deuxième catégorie, on retrouve Jacques Edouard Alexis avec 8,1%, Chavannes Jeune récolte 7,8% ex æquo avec le représentant de la plateforme présidentielle, Jude Célestin. Ce sondage a été réalisé jusqu’au 5 septembre.

On ne doit pas s’attendre à une épuration totale de la liste électorale. Le directeur général du Conseil électoral provisoire (CEP) n’entend pas se leurrer. C’est un processus extrêmement difficile voire impossible, soutient Pierre-Louis Opont qui prépare l’opinion par rapport aux noms de nombreuses personnes décédées qui figureront sur le nouveau registre électoral.

Côté sécurité des élections. Un plan a été soumis à l’appréciation de la MINUSTAH. Une attention spéciale sera accordée aux zones dites rouges en période électorale, a précisé le porte-parole de la PNH. Le commissaire Frantz Lerebours donne la garantie que la sécurité des candidats, centres de vote et électeurs sera assurée au maximum.

Dossier Evans Lescouflair. Les dirigeants du parti ‘’Konbit pour Bati Ayiti’’ s’engagent à accompagner leur ancien secrétaire général accusé de viol et de pédophilie. Selon les responsables du parti KONBA, ces flèches constituent une forme d’assassinat moral et politique du ministre de la Jeunesse, des sports et de l’action civique.

Vers l’adoption d’un budget rectificatif pour l’exercice 2010/2011. Le ministre de l’Economie et des Finances se réjouit des recettes collectées par la DGI et la Douane, soit 88% des prévisions. Ronald Baudin salue par ailleurs la générosité des bailleurs de fonds internationaux dans le cadre de l’articulation de cette nouvelle loi de finance rectificative.

Radio Métropole

Martinique : Ghislaine Joachim-Arnaud traduite devant le tribunal - un procès colonial

En Martinique, Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM et représentante de Combat Ouvrier, a été assignée devant le tribunal correctionnel le 29 septembre par le procureur de la République. La convocation lui étant parvenue hors délais, ses avocats vont demander le renvoi de l'affaire.

Suite à une plainte d'un certain Jean-François Hayot, de l'association « Respect DOM », notre camarade avait été entendue le 16 septembre 2009 pour avoir utilisé dans ses propos à l'antenne de télévision ATV le refrain repris par des milliers de manifestants tout au long des mouvements de masse de février et mars 2009 : « Matinik se ta nou, Matinik se pa ta yo ! An ban bétché volé, Nou ké foute yo déco », ce qu'on peut traduire par : « La Martinique est à nous, la Martinique n'est pas à eux, une bande de profiteurs nous volent, que l'on va foutre dehors ».

En traduisant Ghislaine Joachim-Arnaud devant le tribunal, la justice choisit de s'en prendre en même temps à des milliers de travailleurs, jeunes, femmes, chômeurs, qui lors de la grève et des manifestations de 2009 ont crié leur exaspération, leur colère et leur volonté d'en finir avec les agissements des exploiteurs et oppresseurs de tous bords !

Ceux qui manifestaient ces jours-là sont ceux qui souffrent des bas salaires, du chômage, des emplois précaires, des prix exorbitants pratiqués sur les produits courants par les maîtres du grand commerce et ceux de l'import-export. Ce sont ceux-là qui, durant les mois de février et mars 2009, ont crié leur colère contre ces exploiteurs et voleurs qui les exploitent dans les plantations et qui les dépouillent ensuite au coin des grandes surfaces !

Que les gros exploiteurs dits « békés », qui sont les maîtres de l'économie de la Martinique (depuis des siècles !) se soient trouvés les cibles des chants, slogans et quolibets des foules de manifestants n'a rien d'étonnant pour qui connaît (ou a vécu) l'histoire de la Martinique. Tous les grands mouvements sociaux de ce pays ont toujours trouvé face à face des gros békés, propriétaires et exploiteurs, et des travailleurs salariés exploités qui luttaient pour améliorer leur condition.

Aucune justice ne peut changer l'histoire passée, ni la réalité des faits sociaux ! La caractéristique de « béké » est étroitement liée à la nature sociale des activités des susnommés. Il n'y a ni race, ni pays, ni peuple béké. Les békés sont et ont toujours été synonymes d'exploiteurs, de gros propriétaires et de descendants des planteurs esclavagistes des siècles passés !

Si Ghislaine Joachim-Arnaud passe en procès, ce sont des milliers de travailleurs, des dizaines de milliers de manifestants qui ont chanté les mêmes paroles qui lui sont reprochées qui seront ainsi poursuivis en justice. Et le jour du procès, ils devront être présents pour lancer ces mots-là, publiquement, à la face de tous ceux qui désirent une confirmation de ce qu'ils pensent et ressentent !

(Correspondance de Combat Ouvrier)

Appel de L’UGTG

Appel de L’UGTG aux Travailleurs, Retraités, Chômeurs & Jeunes : la rivé !... Pou baré van a pwofitasyon é kochi bèk a lé pwofitan


Depuis maintenant 7 mois, les Travailleurs de la TCSV luttent sans relâche kont on patron malfétè pour le respect du droit du travail et le paiement de l’intégralité de leurs rémunérations, soit environ 400.000 euros d’arriérés de salaires.

A ce jour, malgré les nombreux délits constatés par l’Inspection du Travail depuis le mois de mars 2010, malgré les condamnations prononcées par le Conseil des Prud’hommes de Basse-Terre en conciliation, malgré les conclusions des Conseillers Rapporteurs auprès du Conseil des Prud’hommes de Basse-Terre sur la réalité des heures supplémentaires réclamées par les salariés, le Conseil Général reste muet sur ce dossier, préférant se cacher derrière « c’est un conflit privé » alors que le transport des personnes relève de la compétence de ce même Conseil Général qui finance la TCSV avec l’argent public, après lui avoir octroyé une délégation de service public.

Aujourd’hui, sans se tromper, on peut dire que la réorganisation des transports initiée par le Conseil Général ressemble plus à une gestion mafieuse d’un service public avec les deniers des Guadeloupéens.

Mais c’est aussi ce même Conseil Général, en charge de la lutte contre l’aedes aegyptii, depuis la loi d’août 2004, qui n’a jamais mis en œuvre une quelconque politique d’information, de prévention et de traitement de la dengue en Guadeloupe.

Wi, nous affirmons que l’État et le Conseil Général sont directement responsables de la mort et de la contamination des Guadeloupéens. Le manège en cours, autour de l’enlèvement des carcasses de voitures et les communiqués publicitaires de l’Agence Régionale de Santé, ont pour but de rendre les Guadeloupéens responsables de leur sort. Siw trapé la deng, fòt aw !

MEN, A KI BITEN YO KA SÈVI ?

La question que l’on doit se poser dès lors est toute trouvée : « Men a ki biten yo ka sèvi ? »

Notre champion du communiqué vient de s’acheter la Une Guadeloupe et voudrait nous faire croire qu’il veut en faire une télé pour informer, éduquer et former les Guadeloupéens.

Rien de tout cela car il suffit de lire le dossier pou vwè ki moun ki adan sa : Erlong et Vaïtilingon, entreprises du BTP, fidèles bénéficiaires des appels d’offres de la Région (siw vlé kontinyé, fow maché èvè mwen). Autre associé : le groupe Loret à qui la Région a confié la gestion du fameux câble sous marin. Dans un récent audit publié sur internet, il est fait état de détournements de biens publics, de fautes de gestion, de surfacturation dans la gestion du câble profit du groupe Loret.

Mais ce sont aussi des parents et alliés du Président du Conseil Régional et de son Directeur Général des Services que l’on retrouve en bonne place.
Et pour boucler le cercle des parents et amis, la programmation est confiée à Trace TV dont la spécialité est la diffusion de vidéo clips. En définitive, tout ce qu’il faut pour développer les capacités d’analyse et de réflexion des jeunes de notre pays.

Nous l’aurons compris, il s’agit d’en faire une télé de propagande lurélienne. Noupa sa !
Dans le même temps, l’INSEE nous informe que 25% des Guadeloupéens sont illettrés et que près de 60% des jeunes sont au chômage. Et pourtant, l’éducation ne relève-t-elle pas de la compétence de l’Etat et la formation professionnelle du Conseil Régional ? A moins que nos enfants (é nou adan osi) soient des idiots. Le plan d’urgence pour la formation et l’emploi des jeunes signé par l’Etat et les collectivités le 04 mars 2009 n’a jamais vu le jour. Jénès Gwadloup, a pa pwoblèm a yo !
Wi, en vérité, il s’agit de faire de nous, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, des mendiants, des assistés, des zombis. C’est ce démounaj que refusent les travailleurs et singulièrement ceux de la station Total de Valkanaers à Gourbeyre. Ces derniers luttent simplement pour travailler dignement en refusant d’être des mange miettes de Total. En définitive, c’est le site d’implantation de la station qui intéresse lé YO afin d’y installer le parking du prochain centre commercial Hayot à Gourbeyre.

SANS LUTTE PAS DE PROGRES.

Dans tous les secteurs d’activités, les travailleurs luttent sans relâche ; c’est le cas dans la sécurité privée, dans le nettoyage, à la CCI, dans l’action sociale, dans les collectivités, dans la santé et l’hôtellerie, dans le BTP, l’industrie et le Commerce… ; Et bien entendu, tous ceux qui osent se rebeller contre l’ordre établi, tous ceux qui osent défier la pwofitasyon font l’objet d’une répression féroce. Nou pa  !

Sékonsa, Mardi 14 septembre, une jeune militante de l’UGTG a été prise à partie par le président de la Cour d’Appel de Basse-Terre. Ce dernier est allé jusqu’à lui interdire de s’exprimer en créole avant de lui dire que de toutes les manières, elle serait condamnée. Dans le même temps, ce sont plusieurs dirigeants de notre Centrale qui sont poursuivis par la justice coloniale française notamment pour avoir refusé de se soumettre aux prélèvements ADN. Non, Sendikalis pa kriminèl !

LE VOILA, LE VRAI VISAGE DE LA PATRIE DES DROITS DE L’HOMME EN GUADELOUPE.

Licenciements abusifs, non respect de l’accord Bino, remises en cause de l’Accord du 04 mars, empoisonnement à la chlordécone, chômage, corruption, misère, exclusion, pauvreté, violences, non respect du droit syndical, absence de négociation collective, racisme, discrimination, répression, mépris, …… C’est donc dans ce contexte que l’UGTG appelle les Travailleurs, les retraités, les jeunes, les chômeurs à resserrer les rangs et à se mobiliser pou baré van a pwofitasyon é kochi bèk apwofitan. Konba la angajé !

L’UGTG a donc fait le choix de vivre debout, de refuser la soumission, le mépris et l’injustice. Notre engagement et notre détermination les inquiètent é ka yo .

Nou ka di yo : Nou moun kon tout moun et n’accepterons jamais que les héritiers des esclavagistes, des négriers et leurs valets locaux, que les importateurs-distributeurs, les élus mafieux, patrons véreux et autres mange miettes, tous au service de la pwofitasyon, pran nou pou sèwpiyè a yo. C’est le sens de notre combat au sein du LKP. Wi, la Gwadloup tan nou !

Aussi, l’UGTG appelle l’ensemble des militants et adhérents à soutenir toutes les luttes en cours, à participer massivement à toutes les actions de solidarité et à se préparer à une vaste et ample mobilisation. L’UGTG invite l’ensemble des militants et adhérents à se réunir en assemblée générale, an liyannaj a pawòl, an zanmi, an fanmi pou kontinyé nouri lalit pou kalbandé lèspwatasyon kapitalis é kolonyalis é konstwi on dòt Gwadloup.
- • Vendredi 01 0ctobre : Meeting LKP a Sentwòz (plas trikolò)
- • Mardi 05 Octobre : Meeting LKP a Bastè (owa lapòs)
- • Vendredi 08 0ctobre : Meeting LKP a Mownalo (douvan lanméri)
- • Mercredi 13 Octobre : Jouné Nasyonal Solidarité épi Travayè TCSV é Valkanaërs
- • Lundi 18 Octobre : Procès TCSV Pridòm Bastè a 8tè.
- • Vendredi 22 Octobre : Procès LendoNaejus a Bastè a 8tè.
- • Mardi 26 Octobre : Mobilizasyon Jénéral GwadloupMatinikGuyan
ANNOU KONTINYÉ NOURI LESPWA – PON DISOU PA PED – SÉ NOU MENM KA BA VI ANNOU ON SANS –– NOU KÉ GANNYÉ !
Konsey sendikal UGTG,
Lapwent 22/09/10



LKP : PREPARONS LA MOBILISATION DU 26 OCTOBRE 2010 ! !


Travailleurs et peuple de Guadeloupe Wi, nou tini konfyans adan dèmen, c’est le message franc et massif qu’ont exprimé les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe, sanblé le dimanche 22 août dernier sur la plage de Viard Petit Bourg à l’appel du LKP.

Nou tini konfyans adan dèmen davwa depuis notre fière et large mobilisation de janvier, février mars 2009, nos dizaines d’heures de négociation et de confrontation avec les pwofitan, nous avons définitivement compris qu’il nous était possible de construire un autre pays, une autre société ; qu’il nous était possible de penser à notre développement économique, social et culturel selon nos propres ressources, avec la compétence de nos cadres et le dynamisme de notre jeunesse ; que notre culture constitue un liant fondateur avec lequel l’homme et la femme de Guadeloupe peuvent évoluer sans complexes.

Nou tini konfyans adan dèmen davwa, cette Guadeloupe nouvelle est aujourd’hui en mouvement. Nous n’avons plus peur de l’autre. Travailleurs et Peuple de Guadeloupe savent dorénavant qu’ils peuvent se lever, dénoncer, réclamer et s’opposer kont tout pwofitasyon. Wi, nous Guadeloupéens, disposons d’une vision plus claire de ce qu’il convient de faire, d’élaborer et de construire pour que nous cessions d’être des colonisés, des assimilés, des domiens, des ultramarins, des ultrapériphériques et ce, même si aujourd’hui encore nous nous interrogeons sur les voies et moyens pour y parvenir.

LKP… NOU KA KONTINYÉ LITÉ

Avec le LKP, nou pran gou adan lavi, au point d’être en mesure aujourd’hui de nous fonder un dessein collectif. Hier encore, Ce dessein nous était inaccessible davwa nou pa té ka kwè nou kapab, tellement l’entreprise de démounaj des travailleurs et du Peuple avait bien fonctionné.
Certes, aujourd’hui encore, nos élites sont à genoux devant le savoir et les schémas de l’Occident ;
Certes, nombre d’entre nous se laissent séduire par ces modèles et pensent qu’il suffit de paraître ou d’être présent à tous les lieux Bling Bling et de luxure comme le Mercury Day pour exister.

Beaucoup de nos producteurs et créateurs sont prisonniers des difficultés, économiques, financières et techniques qui limitent leurs capacités à se mettre au service de leur Peuple.

Certes encore, les Lurel, Gillot and co, continuent à entretenir l’illusion que ceints de l’écharpe tricolore, camouflés dans des hémicycles, détenteurs de la légitimité des urnes, ils sont les seuls garants de la démocratie et qu’ils disposent de pouvoirs indiscutables pour soi-disant agir en notre nom…. Ay kwè sa !

LKP é lé YO : La confrontation est inévitable !

Désormais, nous le savons tous, deux mondes sont face à face : Celui au pouvoir, détenteur de tous les pouvoirs et se servant de ces pouvoirs pour tenter de faire de nous, Guadeloupéens, une majorité de sous-hommes, courbant l’échine devant toutes les difficultés inhérentes à la vie. NON, Nou moun !

L’autre monde, celui qui se lève, se cherche, s’égare, se relève et lutte depuis les Nèg Mawon, les luttes anti-esclavagistes, les luttes des ouvriers de la canne et du BTP, réprimés en 1910, 1925, 1952 et 1967, les luttes des militants politiques, syndicaux et associatifs qui, bataille après bataille, conscience après conscience, nous ont menés jusqu’au LKP.
Wi, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, cette espérance prend forme et devra pour vaincre gadé konfyans adan dèmen, se consolider et ré-affirmer ses convictions :
- • La Guadeloupe demeure une colonie de la France ; territoire qui lui assure, avec les autres possessions de par le monde, sa puissance économique et son autorité vis à vis des autres nations.
- • Le développement économique institué ici, basé sur l’import/distribution, les services, le commerce et l’industrie du plaisir exclut les producteurs réels, entretient le chômage, l’individualisme, les déviances sociales, la corruption et garantit aux rentiers économiques et politiques, la pérennité de leur pwofitasyon.

- • L’Illettrisme et l’échec scolaire tuent notre jeunesse. Fo nou goumé pou on lékòl a réisit.
- • Le droit pour tout gwadloupéyen de travailler dans son pays est un droit inaliénable tout comme le droit pour le Peuple Guadeloupéen de disposer de lui-même.

- • Nanm a Gwadloupéyen nouri avè kréyol, avè kilti, mès é labitid a nèg, zendyen é blan.
- • Les réformes institutionnelles et/ou statutaires décidées par l’Etat français n’ont pas pour objectif d’améliorer le sort des Guadeloupéens, ni de s’opposer à la pwofitasyon mais sont destinées à mettre en conformité l’organisation territoriale de la France avec celle de l’Europe et à préserver l’empire colonial français.

- • Et enfin, le LKP est un mouvement de masse anticolonialiste, anticapitaliste à caractère révolutionnaire visant à l’unification des forces politiques, économiques et sociales et à la transformation des rapports sociaux pour la satisfaction des revendications immédiates et fondamentales du peuple de Guadeloupe telles qu’établies dans notre plate-forme de revendications de décembre 2008.

Pou lé Yo, dèmen la fen !!

Refuser à des dizaines de milliers de travailleurs l’application de l’accord Bino, nier les accords du 4 mars, refuser la réunion de la commission de suivi des accords, réprimer les militants syndicalistes, encourager les importateurs distributeurs, la SARA, les békés dans leur entreprise d’appauvrissement des ménages Guadeloupéens, d’extermination des producteurs et entrepreneurs Guadeloupéens, légaliser l’empoisonnement de nos terres, de nos êtres, décourager la jeunesse, voilà ce que l’Etat, les Lurel, les Gillot, les Penchard et les Hayot ont décidé de comploter.

Leur mot d’ordre : Rendre le LKP responsable du chômage, des accidents de la route, de la dengue, des cyclones, des ratés prévisibles de la rentrée scolaire et de tous les malheurs et difficultés qui assaillent notre Peuple.
Ils espèrent ainsi revenir à cette société d’avant LKP, que malgré leurs intimidations, répression, culpabilisation et autres Etats Généraux, ils ne pourront retrouver.

Aujourd’hui plus que jamais, le LKP est là. Les Yo sont traqués par un lavalas a konsyans, a dignité, libèté é vérité.

An-nou kontinyé lité !!!

Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, pour poursuivre, il nous suffit de persister à être nous-mêmes et continuer à :
- • Soutenir les initiatives les plus fédératrices ;
- • Combattre ceux qui encouragent la division, la facilité et l’assistanat ;
- • Encourager les travailleurs dans leur lutte pour le respect de leurs droits et libertés ;
- • Encourager sur les producteurs et créateurs Guadeloupéens pour plus d’authenticité, plus d’innovation ;
- • Poser notre cahier de revendications au niveau d’un projet de société, à débattre, travailler et valider par les larges masses.

Préparons-nous et organisons-nous pour la mobilisation ! Nou aksepté pwofitasyon woupwan lanmen !

Pou maché, nou maché, nou péké yenki maché !

Pou palé, nou palé, nou péké yenki palé !

Les 48 organisations qui composent LKP ont clairement conscience de représenter les aspirations et les intérêts de l’immense majorité des classes populaires, exploitées et opprimées. Elles adressent donc un appel à la mobilisation à tout notre peuple et particulièrement à toutes les couches travailleuses, populaires, aux jeunes, aux femmes à domicile et à toutes les catégories les plus opprimées et les plus exploitées, car leur mobilisation est déterminante dans le combat engagé ! Qu’ils en fassent leur combat, qu’ils se donnent les moyens de le faire avancer, de le mener à terme et de le gagner !
Le LKP appelle l’ensemble des travailleurs et le Peuple de Gwadloup à entretenir et développer lespwi LKP adan tout kaz, lakou, antwèpriz, komin : discuter, décider sur place, s’organiser sur leurs lieux de travail et d’habitation ; ceci afin, non seulement de relayer les appels du LKP, mais aussi de leur donner l’ampleur maximale et enrichir notre lutte à tous par leurs propres initiatives populaires !

D’ores et déjà, le LKP exhorte les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à soutenir les travailleurs en lutte : ceux de l’ASFO, sans mission, sans statut, sans salaire, sans droit ni indemnité depuis plus d’un an ; ceux de VALKANAERS en lutte contre Total ; ceux de TCSV, en grève depuis plus de 6 mois ; ceux de la UNE, sans salaire, sans droit ni indemnité ; ceux d’INTERPROP, sans travail depuis plus d’un an ; et tous ceux qui cette année encore, se verront imposer des contrats précaires.

PREPARONS LA MOBILISATION DU 26 OCTOBRE 2010
PARTICIPONS MASSIVEMENT AUX MEETINGS LKP.
- • Vendredi 1er octobre à Sainte-Rose, à 19h : Plas Trikolor
- • Mardi 5 octobre à Morne à l’eau, à 19h : Douvan lanméri Mònalo.
- • Vendredi 8 octobre à Basse terre à 19h : Douvan Lapòs (Bd front de mer)
‘’LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, YO PÉKÉ FÈ SA YO VLÉ ADAN PÉYI ANNOU’’
LKP,
Lapwent, 27 Sèptanm 2010

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Les Damnés de la Terre

mercredi 29 septembre 2010

Haïti : entre humanitaire, image et développement

Inutile de le rappeler, Haïti souffre et ceci depuis des années d’une image d’un pays de misère, de violence, de famine, de corruption, et même pour certains de terrorisme, bref tout ce qui peut renvoyer au coté obscur d’un pays. De la théorie des 4 H pour justifier le virus du sida (hémophiles, Haïtiens, homosexuels et héroïnomanes), au fameux pacte passé avec le diable pour se libérer du joug français, à l’immigration clandestine, cette image s’est construite de générations en générations. Ceci étant, tous les étrangers ayant visité ce pays, et les haïtiens eux-mêmes affirment haut et fort que l’image projetée à l’étranger ne correspond en aucun cas à la réalité du pays.

Aujourd’hui, cette dégradation de l’image de la dite « perle des Antilles » ne fait que continuer. La « République des ONG » c’est ce qui est attribué à cette ile, une République qui entend se développer de par les organisations présentes sur son territoire, un chemin de ce que j’appellerai celui de « l’illusion du développement » et qui risque de condamner les haïtiens dans la spirale du sous-développement et de garder cette étiquette de « République des ONG », un pays où l’on fait non pas du business mais de l’humanitaire, « on vient aider Haïti», « on vient sauver Haïti », on ne vient pas travailler comme dans tout pays.

C’est exactement ce qui justifie l’expression « d’illusion de développement », aider Haïti revient à nourrir les défavorisés, à leur apporter des soins médicaux et autres types d’aide, mais développer un pays consiste à c’est donner aux populations les moyens de faire face aux aléas de la vie, de manière à ce qu’ils construisent leur avenir avec dignité et qu’ils se projettent dans l’avenir avec confiance et optimisme. Le développement consiste aussi à donner aux populations les moyens de choisir leur mode de développement, en gros à leur apprendre à marcher plutôt que de les rendre dépendant à quoi que ce soit.

Comment les ONG, supposé nous développer, contribuent à notre dite condamnation ?

Le mode de financement des ONG explique tout, la plus grande partie des fonds récoltés pour assurer le bon fonctionnement d’une ONG provient des cotisations individuelles. Hors, ces cotisations sont une sorte de réponse à une émotion voir d’une pitié manifestée à l’égard des haïtiens.  Pour mieux comprendre ce phénomène il suffit de comprendre que dès que les médias d’un pays s’intéressent à faire un reportage sur jadis sur la terre de Toussaint Louverture, ils contactent des ONG, qui pour la plupart du temps sont originaire du même pays que la chaine de télévision (ex : une chaine de télévision française qui s’adresse à la Croix-Rouge française en Haïti pour faire un reportage). Chaque chaine de télévision va sur le champ de travail de ces dites organisations, et à l’évidence dans des quartiers sensibles ou des milieux défavorisés, et ce n’est que ces images qui seront véhiculées dans d’autres pays. Etrangement, Cité-soleil semble, du moins aux yeux des étrangers, représenter Haïti, avec ces images de violence, d’extrême pauvreté et de famine. Ce qu’il faut retenir est que cette « cité » représente 5% de la population haïtienne et ne peut par conséquent représenter tout un pays.

Ce qui fait que, notre pays renvoie une image de misère, de violence, et de tout ce qui peut réveiller chez certains de la sympathie et de la pitié, d’où le pays de l’humanitaire.

Ce qu’on pense alors nous développer, nous condamne à une image dégradée de nous-mêmes, une fausse image de notre patrie, et pour sortir de la « République des ONG » il nous faudra du leadership, une vision, un projet national et de long terme afin que ces organisations nous aident à construire notre Etat afin qu’il puisse satisfaire les besoins de nos compatriotes et de sortir de cette logique d’humanitaire sans fin.

Quelques pistes pour réorienter notre développement :

Mettre en place un service civique pour la jeunesse qui leur permettrait de consacrer du temps à des missions utiles pour la société telles que la promotion de l’éducation pour tous, les principes civiques, le reboisement, certains plans de reconstruction et autres.
Ce service civique devrait à terme recréer l’identité haïtienne, et apaiser les tensions sociales qui déchirent notre nation et qui ralentit notre processus de développement.

En ce qui concerne l’Etat, l’aide internationale ne devrait aucunement être perçue comme une ressource, mais comme un appui à la reconstruction, à la création d’un Etat capable de satisfaire les besoins de tous les haïtiens, et de reconquérir notre souveraineté.

Pour cela, l’Etat devrait mettre l’accent sur des projets en collaboration avec le FMI et la Banque Mondiale, pour formaliser le marché noir, l’économie informelle, qui échappe à présent à l’Etat. En ce sens, les autorités publiques augmenteraient leurs recettes en percevant des impôts de ces nouveaux marchés, de manière à diminuer l’aide internationale et se rendre moins dépendant vis-à-vis de l’étranger.

En ce qui concerne les organisations non-gouvernementales présentes sur le territoire, le gouvernement devrait identifier celles qui œuvrent dans les domaines de l’éducation, de la santé, et du développement et les inciter à travailler en étroite collaboration avec les autres organisations du domaine et suivre le programme du gouvernement. Cela consisterait à identifier les besoins de ces différents domaines et d’œuvrer là où il le faut, construire des écoles, des hôpitaux, des universités, avec les fonds du gouvernement et de tous ces partenaires, et d’étudier ensemble la gestion de ces nouvelles ressources.

Certains considèrent que le développement est inévitable, mais pour cela il faut apprendre de nos erreurs et choisir la bonne voie, celle qui nous amènera vers le développement, le relèvement de la nation haïtienne.

Un grand merci à Alain Menelas de Tiajoupa pour ses recommandations et son ouverture d'esprit.

Gilles Sallé

La LODEOM étrillée par un rapport parlementaire

La commission des finances de l’Assemblée nationale a examiné cet après midi le rapport de Gaël Yanno (UMP) et Claude Bartolone (PS) sur l’application de la loi d’orientation et de développement des outre-mer (LODEOM) 16 mois après son adoption.

« Comme ont tenu à la rappeler les auteurs de ce rapport, celui-ci dresse un simple constat de l’application de cette loi et non une évaluation de ses effets : en effet, pour qu’il y ait évaluation encore faut il qu’il y ait eu application ! », indique Victorin LUREL, député et président du Conseil régional de la Guadeloupe, vice-président du groupe socialiste chargé des outre-mers. Ni la réglementation des prix, ni les zones franches d’activité, ni l’aide au fret, ni l’aide à la rénovation hôtelière, ni la mise en valeur de la pharmacopée caribéenne, ni le nouveau dispositif de continuité territoriale, ni la commission nationale d’évaluation de politiques publiques outre-mer ne sont effectivement mis en œuvre !

Certaines de ces mesures ne sont pas appliquées parce que les textes règlementaires ou les circulaires d’application ne sont toujours pas sortis plus d’un an après, ou parce que Bercy interprète dans un sens restrictif cette loi ou, tout simplement, parce que le ministère de l’Outre-mer ne juge pas utile de les mettre en œuvre !

Un seul exemple : la possibilité offerte désormais au Gouvernement de réglementer certains prix outre-mer n’a toujours pas été mise en œuvre, tout simplement parce que la ministre ne le considère pas nécessaire, comme elle l’a indiqué aux rapporteurs, car « la peur du gendarme a été suffisante pour faire baisser les prix ! ».

Par contre, tous les « moins » de cette loi, en particulier celles qui ont permis à l’Etat de faire 120 M€ d’économie au détriment des outre-mer, par exemple par la réforme des exonérations de charges, ont été mis en œuvre sans délai. Pire, cette loi a été soumise au Parlement avant même que le Gouvernement n’obtienne l’accord nécessaire des instances européennes pour la mise en œuvre de ces principales mesures : c’est ainsi que le gouvernement a du stopper tous les agréments sur les opérations de défiscalisation des investissements productifs de mai 2009 à mars 2010 et toutes les opérations de défiscalisation pour financer le logement social de la même date à décembre 2009 faute d’avoir obtenu les approuvés communautaires nécessaires !

Enfin, il est à noter que la suppression de la taxe professionnelle intervenue après l’adoption de la LODEOM a supprimé l’un des principaux attraits des zones franches globales et donc de l’intérêt de cette loi.

Plus d’un an après, c’est donc le constat d’une loi en grande partie inappliquée ou mal appliquée qui a, au contraire, contribué au blocage de nombreux chantiers essentiels, notamment dans le domaine du logement, que dresse ce rapport de la commission des finances.

Coupe de l’Outre-Mer 2010 : finale Martinique - Réunion à Créteil


La finale opposera la Martinique à la Réunion, le samedi 2 octobre au stade Duvauchelle de Créteil, à 17 h... 

Messieurs, mesdames aller soutenir votre équipe et que le meilleur gagne !

Le vaccin contre la grippe saisonnière contient des souches contre le H1N1


les vaccins contre la grippe saisonnière sont arrivés en pharmacie en début de semaine. Comme tous les ans, des milliers de gens vont se faire vacciner avec ou sans prise en charge de la Sécurité Sociale.

Cependant, ce vaccin comporte la souche contre la grippe H1N1 et cela n'est indiqué nulle part de manière explicite. Pour le savoir, il faut lire la composition sur la boîte et c'est indiqué entre parenthèses (notamment sur la marque Mutagrip).

La boîte ressemble à n'importe quel vaccin contre la grippe délivrée chaque année. Les gens vont se faire vacciner à leur insu contre la grippe A. Le vaccin contre la grippe A devait être détruit et, au lieu de ça, il a été recyclé !

La population a le droit de savoir qu'une telle supercherie est en cours de pratique dans les pharmacies. Les pharmaciens, soucieux de leur tiroir-caisse, ne veulent rien dire et interdisent même à leur personnel d'informer la clientèle !

mardi 28 septembre 2010

COMMUNIQUE du RDM

Suite à l’annonce faite par le président du Conseil régional d’une prochaine réunion du congrès des élus départementaux et régionaux, le R.D.M. tient à faire la mise au point suivante.

Le R.D.M. rappelle que les Martiniquais, répondant à une question précise, posée dans des conditions de clarté incontestables, ont majoritairement approuvé le 24 janvier 2010 « la création, en Martinique, d’une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution ». Le président de la République en a pris acte dans plusieurs déclarations.

Le R.D.M. tient donc à affirmer l’obligation de respecter le choix librement exprimé par les Martiniquais. Il se prononce donc pour la mise en œuvre, en 2012, d’une collectivité unique regroupant les compétences, mais aussi les ressources, les personnels et les patrimoines du Département et de la Région actuelles.

Le R.D.M. met fermement en garde contre toute tentative de contourner voire de détourner le vote des Martiniquais.

Le R.D.M. réaffirme la position qu’il a déjà eu l’occasion d’exprimer : une réunion du congrès ne s’imposerait que si, et seulement si, le Gouvernement envisageait - de sa propre initiative ou répondant à la demande de certaines formations politiques - de conférer à la future collectivité unique des compétences nouvelles ; ce qui aboutirait à créer une collectivité d’une autre nature que celle dont la mise en place a été approuvée par les Martiniquais.

C’est donc uniquement dans cette hypothèse, où l’on serait en présence d’un véritable déni démocratique, qu’une nouvelle consultation des Martiniquais s’avérerait indispensable, après une réunion du Congrès au cours de laquelle les groupes politiques pourraient s’exprimer, en toute transparence, sur cette question.

Le R.D.M. tient, de plus, à alerter sur le fait que présenter la future collectivité unique comme une collectivité sui generis - c’est-à-dire d’une nature totalement différente de celle des collectivités départementale et régionale actuelles et, par conséquent, ne résultant pas de la simple fusion du Département et de la Région - fragilise les conditions dans lesquelles vont s’engager les négociations sur la question des ressources de la collectivité unique. C’est créer un risque réel de remise en cause du transfert à cette collectivité de l’intégralité des ressources cumulées des deux collectivités existantes.

Le R.D.M. considère, par ailleurs, que seul un travail politique mené au quotidien au sein de notre population peut permettre de promouvoir l’idée de responsabilité martiniquaise à laquelle il reste profondément attaché.

  
Le Bureau Exécutif du R.D.M.

[AlterPresse :: Haiti] Haiti-Élections : De graves problèmes pourraient compromettre le scrutin du 28 novembre 2010

[AlterPresse :: Haiti] Haiti-Élections : De graves problèmes pourraient compromettre le scrutin du 28 novembre 2010: "– Envoyé à l'aide de la barre d'outils Google"

Haiti : A la source de nos simulacres électoraux

Pour contribuer à éclairer la lanterne des courants pro et anti élections sous l’égide du Conseil Électoral Provisoire (CEP) décrié, un coup d’œil rétrospectif permet d’identifier les conditions dans lesquelles l’opposition arrive à faire échec au masque électoral qui occulte la vérité politique. Ceux qui vont aux élections avec ce CEP pour battre le parti Inite et ceux qui luttent pour boycotter les élections sont dans le même combat. Les positions sont contraires en apparence seulement. Dans les deux cas, il s’agit de démasquer la fourberie du pouvoir et de la communauté internationale. Dans la Critique de la faculté de juger, le philosophe Kant, reconnaissant les limites de la raison humaine, offre une position critique pour un dépassement de ce genre de situations. « Dans la résolution d’une antinomie, dit Kant, il importe seulement que deux propositions qui se contredisent en apparence, ne se contredisent pas en fait et puissent se maintenir l’une à côté de l’autre [...] [1

Il faut remonter à l’occupation américaine de 1915-1934 pour comprendre la chaîne de malheurs qui s’abat sur Haïti au XXe siècle. Un enchaînement de faits d’une certaine complexité par-delà la simple mise en ordre linéaire et chronologique des événements. En dépit de cette intervention brutale et criminelle, la greffe américaine n’a pas pris sur le corps haïtien. Elle a donné naissance à une créature monstrueuse malgré les médicaments utilisés avant et après la transplantation. Ces médicaments sont multiples. Les plus importants sont la corruption financière de la City Bank, la dissolution du Sénat, les massacres de paysans, l’emprisonnement de journalistes, la promotion d’une classe moyenne collabo, les élections frauduleuses, etc.

N’en déplaise aux historiens aux ordres, l’imposture de la communauté internationale a été combattue par les démocrates haïtiens de l’Union Patriotique qui ont exposé avec passion les crimes, artifices et mystifications de cette occupation. La stratégie nord-américaine depuis lors est de tuer l’agriculture vivrière haïtienne et de faire des Haïtiens de pauvres hères, fournisseurs de main d’œuvre bon marché pour les compagnies américaines en Haïti et dans la Caraïbe. Mais les complications post-opératoires ne cessent de se manifester. L’imposition de dictatures, le recrutement en masse des cerveaux haïtiens pour l’Afrique pour baissant le niveau de l’éducation, l’élimination des cochons créoles sont quelques-unes des mesures prises par la communauté internationale pour amplifier nos malheur en augmentant la confusion. Les résultats catastrophiques du système de brigandage organisé mis en place ne se comptent plus. Ce sont les commerces de braceros, de sang, d’organes, de cadavres, de jeunes filles et de jeunes garçons. Le peuple haïtien est condamné à se prosterner devant les motivations pécuniaires d’un système qui fait fonctionner à merveille le dispositif de corruption le plus élaboré que l’humanité ait connu depuis des millénaires.

Les luttes estudiantines de 1929
Le gouvernement américain a été pris de court par le mouvement des étudiants haïtiens dont le comité de grève à Damiens était dirigé par Justin D. Sam. En effet, deux jours après le fameux krach boursier de New York, un autre krach, cette fois social et politique, eut lieu le 31 octobre 1929 en Haïti. À partir d’une simple protestation contre une mesure de diminution des bourses octroyées aux étudiants, prise par Dr Freeman, doyen de l’École d’Agriculture, une grève des étudiants est lancée et fait tâche d’huile. Les comités de grévistes se multiplient à l’École des Sciences Appliquées, à l’École Nationale de Médecine, de Chirurgie Dentaire et de Pharmacie, à l’École Nationale de Droit et à l’École Nationale d’Institutrices. Les grévistes reçoivent également l’appui de tous les lycées et écoles secondaires. Les étudiants manifestent quotidiennement dans les rues de la capitale lançant des slogans contre le Dr Freeman, représentant de l’occupation à l’École d’Agronomie.

Le gouvernement fit marche arrière le 18 novembre 1929 sur les mesures prises par le Dr Freeman, puis procéda à un changement de cabinet ministériel le 25 novembre. Toutefois, la grève continue de prendre de l’ampleur. La classe politique appuie le mouvement des jeunes grévistes. Charles Moravia, du journal Le Temps et les dirigeants de l’Union Patriotique lancent un concours de poésie sur Charlemagne Péralte et sur Sandino. Le jury composé des nationalistes Dantès Bellegarde, Jean Price Mars, Seymour Pradel, Constantin Mayard et Félix Viard donne les résultats le 21 novembre 1929. Le lauréat est Jean Brière, un des dirigeants de la grève de Damiens. Bonjan jarèt pou ti mesie yo.

Manifestations publiques et victoire électorale
Les forces d’occupation prises de panique déclarent la loi martiale le 4 décembre et procèdent au massacre des paysans à Marchaterre le 6 décembre 1929. Les manifestations reprennent de plus belle. Le 11 décembre, plus de 2,000 étudiants gagnent les rues de la capitale pour protester contre l’occupation. Devant ce leve kanpe national, le gouvernement américain envoie la Commission Forbes le 25 février 1930 et est obligé, pour calmer la situation, d’annoncer la suppression de la loi martiale et l’organisation d’élections qui conduiront à la reconquête de la souveraineté nationale.

La grève de l’École d’Agriculture de Damiens de Novembre 1929 a donc été le catalyseur de la victoire des nationalistes aux élections de Novembre 1930. Les manifestations publiques contre l’occupation ont créé les conditions de possibilité de la victoire électorale de l’opposition. La campagne électorale a été conduite avec pour objectif le rejet de l’Accord de 1917 qui prolongeait l’occupation américaine pour dix ans. La société a pris acte de la grève de 1929 et l’a inscrit dans l’engrenage d’une dynamique vitale qui a vaincu les fusils des marines de l’occupation. Mais les brigands veillaient et vont modeler la victoire électorale de novembre 1930 à leur convenance en tirant les nationalistes de leur sommet vers le bas.

La prise du pouvoir par les brigands
Les brigands qui prennent le pouvoir politique avec Sténio Vincent perfectionnent la règle non-écrite de l’abêtissement systématique des Haïtiens avec l’assentiment de la communauté internationale. La preuve la plus éclatante est fournie par les élections législatives frauduleuses du 10 janvier 1932 organisées sous les baïonnettes des marines américains. Les espoirs d’un possible renouveau sont vite démentis. Les brigands exécutent avec doigté la politique d’exclusion de tous les députés qui avaient la personnalité et la capacité pour s’opposer au président Vincent. Le simulacre électoral est le dispositif politique d’exclusion mis en place pour éliminer tous les députés de qualité. L’horlogerie mécanique et précise installée sur le terrain politique en Haïti par l’occupation américaine ne concerne pas uniquement l’armée. Cette horlogerie habile assure la production et la reproduction d’un despotisme ouvert ou feutré en éliminant toutes les personnalités qui refusent toute soumission à la machine installée par l’occupant. Sont visés autant les paysans cacos qui meurent les armes à la main que les intellectuels. Pour les Américains, il fallait tout reprendre à zéro en cassant la machine de cette élite de niggers speaking french (nègres parlant français), pour utiliser l’expression de William Jennings Bryan, secrétaire d’État américain, en apprenant par John H. Allen, le directeur de la banque nationale d’Haïti, que la langue officielle alors était le français. [2]

Le prolongement de la politique de l’occupation américaine dans la vie parlementaire prendra un nouveau visage à partir de l’élection de Sténio Vincent à la présidence en novembre 1930. Ce dernier va sacrifier la dimension critique du parlement en mettant en avant l’éthique politique des forces d’occupation. C’était la traduction de la vision des forces racistes de l’occupation américaine pour lesquelles il n’était pas question d’envisager aucune transcendance avec des Nègres, qu’ils parlent français ou non. D’ailleurs, pour les Blancs racistes, c’était un non-sens d’avoir en face d’eux des sénateurs nègres en 1915, pouvant évoquer les interrogations de Socrate et de Platon sur le bonheur ou encore celles d’Aristote sur le droit et l’économie ou sur la finalité du savoir.

Un enterrement de première classe
Pour les Blancs racistes, les Nègres sont des ignorants destinés à faire les travaux des bêtes de somme. Qu’on se rappelle les thèses défendues par les philosophes David Hume et Hegel. Le premier dit « je suspecte les Nègres, et en général les autres espèces humaines d’être naturellement inférieurs à la race blanche. Il n’y a jamais eu de nation civilisée d’une autre couleur que la couleur blanche, ni d’individu illustre par ses actions ou par sa capacité de réflexion… Il n’y a chez eux ni engin manufacturé, ni art, ni science. Sans faire mention de nos colonies, il y a des Nègres esclaves dispersés à travers l’Europe ; on n’a jamais découvert chez eux le moindre signe d’intelligence [3]. » Pour le second, « Le Nègre représente l’homme naturel dans toute sa barbarie et son absence de discipline [4]. » La philosophie raciste qui informe la politique des puissances de la communauté internationale n’a pas beaucoup changé depuis.

En face de cette pensée raciste qui n’a pas raison mais qui gagne, le président Sténio Vincent, tout déchiré qu’il soit de voir l’état misérable de la condition haïtienne tel qu’il l’exprime dans ses discours réunis dans les tomes de son ouvrage En posant les jalons, choisit de rejeter la raison et le droit et d’endosser l’arbitraire du plus fort tout en refusant de penser. Dans les premiers jours de 1931, il procède à la dissolution de l’Union Patriotique [5], la plus grande organisation de patriotes haïtiens, créée par Georges Sylvain en 1920 [6] et qui se fit remarquer par les nombreuses manifestations, protestations incluant son fameux Mémoire présenté au Département d’État et au Sénat américain le 7 mai 1921. [7] Sténio Vincent, accompagné de Pauléus Sannon et de Perceval Thoby, était membre de cette délégation patriotique dont le Mémoire documentait les crimes commis par l’occupant américain. Il a vu comment les forces d’occupation américaine ont empêché que ce Mémoire soit distribué ou discuté en Haïti. On comprend donc que Roger Gaillard n’en parle pas et que le Mémoire soit ignoré dans les manuels d’histoire en Haïti [8].

Sténio Vincent a donc appris de l’occupant américain les techniques de manipulation de l’opinion. Un apprentissage des moyens pour faire illusion. Il n’est pas retourné en Haïti au même moment que ses confrères Pauléus Sannon et Perceval Thoby en Mai 1921. La recherche n’a pas encore déterminé à quelles fins il est resté quelques jours de plus à la capitale américaine. Toutefois, une fois au pouvoir en novembre 1930, Vincent donne un enterrement de première classe à l’Union Patriotique. Au gouvernail, il se préoccupe essentiellement de consolider son pouvoir en faisant les alliances nécessaires. Aussi donne-t-il le bras au courant des Griots qui propose le culturalisme africain de la divination et du mysticisme comme solution aux problèmes haïtiens.

Les normes de l’occupation

Parallèlement, au carrefour des discussions sur la désoccupation avec les parlementaires nationalistes, le président Vincent s’oppose à leurs vues. Ces derniers affichent leur volonté de mettre fin immédiatement à l’occupation américaine. Devant l’attitude du gouvernement de Vincent à ne pas exiger la fin de l’occupation et l’annulation de la Convention de 1915, les députés et sénateurs nationalistes convoquent les membres du gouvernement. Anticipant le vote de non-confiance qui leur est réservé, le cabinet ministériel démissionne en bloc le 11 mai 1931. La Chambre des Députés vote à l’unanimité la résolution Descartes Albert dénonçant le traité de 1915 ainsi que l’Acte Additionnel de 1917. L’enchaînement se fait aussitôt du côté du Sénat qui vote à l’unanimité la résolution David Jeannot-Hector Paultre appuyant la résolution de la Chambre des députés. [9] Cinglante défaite pour le président Vincent qui décide de se venger des parlementaires par le simulacre électoral du 10 janvier 1932 en s’appuyant sur les baïonnettes américaines.

Pour régler le différend qui oppose le pouvoir exécutif aux parlementaires nationalistes, les normes de l’occupation américaine sont évoquées. Le président Vincent applique les standards qu’il a hérités de l’occupant américain quand il était Secrétaire d’État des Travaux Publics, puis de l’Intérieur, sous le gouvernement de Sudre Dartiguenave en 1916 et 1917. Des standards de fausse transparence qui consacrent l’arbitraire du brigandage. Vincent a vu comment les Américains ont aboli le Sénat en avril 1916 et établi un Conseil d’État. Il applique donc le dressage de l’occupant à tous les Haïtiens afin qu’ils ne puissent fonctionner comme des êtres humains et soient obligés d’accepter la soumission et l’exclusion. Vincent met donc en valeur le fond de commerce de ce dressage pour enlever aux Haïtiens la capacité de se révolter et de se battre contre les injustices. C’est là qu’il faut chercher l’essence de la politique traditionnelle et pas seulement dans les casernes. De toute façon, le brigandage s’installe dans l’armée avec le refus du respect de la hiérarchie. Les nominations sont faites à des postes pour lesquels les responsables ont des grades inférieurs. Faire émerger le conservatisme des classes moyennes pour s’opposer à une bourgeoisie européocentrique est la tâche qui sera confiée au Vincentisme. Il fera si bien que le fascisme duvaliérien trouvera dans la doctrine ethnologique développée sous le gouvernement de Vincent l’essence de sa propre justification et de celle de son terrorisme totalitaire à la sauce du sous-développement ambiant avec le culte du Duce, du Führer, la cagoule, le mysticisme, le parti unique, la mystique de la race, l’embrigadement de la jeunesse estudiantine dans les tontons macoutes.

Le président Vincent donnera à la médiocrité des ressorts dans l’État en procurant aux brigands les moyens de leur politique, c’est-à-dire la mystification des citoyens et la marginalisation d’Haïti. Les rouages électoraux sont le cœur du brigandage pour maintenir la population en état de rêverie avec les procédés (corruption, crimes, ignorance, coup d’État). Ce point de vue s’inscrit dans l’analyse que nous avons faite des élections législatives et communales frauduleuses du 10 janvier 1932 [10].

Nous avons dit :
« Comme l’explique avec force détails le journal Le Peuple de la capitale, "le jour des élections, la corruption fit son oeuvre macabre [11] ". Ainsi l’armée, avec la complicité de l’occupant américain, procéda à l’incarcération des candidats de l’opposition et/ou de leurs partisans influents, à la falsification des registres et à l’inscription en masse d’électeurs fantômes, consacrant la défaite du très populaire nationaliste Joseph Jolibois qui avait été arrêté et gardé 60 jours en prison. De nombreux autres candidats nationalistes dont Edgar Nérée Numa aux Cayes, Juvigny Vaugues au Cap-Haïtien, Horace Bellerive au Trou du Nord, Lys Latortue aux Gonaives, eurent le même sort. La participation des soldats américains à cette opération de corruption électorale fut significative, spécialement à Port-au-Prince où des partisans du candidat indépendant Henri Gardère et du candidat à la magistrature communale Georges Petit "furent dispersés à coups de matraques par des gardes commandés par des officiers nord-américains, d’ordre du Président de la République [12] ". » [13]

Les embuscades des bandits sur les chemins de la pensée

En s’assurant que son frère Nemours Vincent, un illustre inconnu, soit élu député de la capitale en battant le très populaire nationaliste Joseph Jolibois le 10 janvier 1932, le président Vincent affiche sa capacité de structurer le brigandage. L’ubiquité de la fraude électorale lors de ces élections législatives de 1932 est effarante et d’une exceptionnelle gravité. Les nationalistes s’étranglent d’indignation mais cette fraude massive ne peut provoquer la révolte chez eux car les marines veillent avec leurs baïonnettes pour s’assurer que la situation ne devienne incontrôlable. L’intelligentsia du brigandage continuera de s’affirmer avec l’immense forfaiture de Sténio Vincent dans la Constitution de 1935 qui dépouille légalement les pouvoirs législatif et judiciaire de leur autorité en mettant fin à la séparation des pouvoirs.

L’absolutisme présidentiel est institué officiellement. Le président de la République décide quand les élections législatives ont lieu. Il peut dissoudre les Chambres quand il veut et reculer de trois mois les élections, comme bon lui semble. Les brigands ne s’occupent pas uniquement d’agresser les passants sur les sentiers et les chemins vicinaux. Comme le dit le poète polonais Stanislaw Jerzy Lec : « Même sur les chemins de la pensée, des bandits se tiennent en embuscade [14]. » Ils ont fait tant et si bien que l’agression de l’Autre est devenue la banalité du quotidien. C’est le règne du maléfice et de l’insignifiance. Et tout le monde doit se prosterner devant le président. À moins d’une mobilisation de type révolutionnaire, les élections sont des mascarades dont les résultats sont décidés d’avance. The Economist, la bible du capitalisme libéral, affirme « Vaut mieux de mauvaises élections que pas d’élections du tout [15] ». Les gouvernants organisent le vote censitaire sous de nouvelles formes. Seuls ceux qui ont de l’argent peuvent élire les gouvernants. Les élections dans le sous-développement - financées par les bailleurs de fonds - prennent la forme que veulent ces derniers. N’a-t-on pas vu un coup d’État électoral en préparation aux Etats-Unis d’Amérique en janvier 2010 quand la Cour suprême a décidé par un vote de 5 contre 4 de déplafonner les financements que les entreprises peuvent mettre dans les campagnes électorales ? En donnant aux personnes morales (les entreprises) les mêmes droits que les personnes physiques, la Corporate America se donne les moyens pour ne plus avoir de mauvaises surprises comme celle de Barack Obama dans l’avenir. Les protestations de ce dernier contre cette mesure sont restées lettre morte [16]. Le président Obama avait pu financer sa campagne présidentielle de 2008 avec 700 millions de dollars, dont 500 millions provenaient de petites donations d’une moyenne de 80 dollars, reçues par l’internet.

La dénaturation des faits historiques

C’est donc une politique électorale d’hébétude que les Américains encouragent en soutenant des brigands qui sèment la veulerie, l’imbécillité, le mensonge, bref la médiocrité. La révocation des onze sénateurs nationalistes par le président Vincent en 1935 et sa réélection frauduleuse en 1936 continuent les pratiques d’enlisement. Les brigands ont le courage de poursuivre le combat engagé et l’inscrire dans la durée. À la politique mulâtriste des années de l’occupation dont le gouvernement Lescot sera la continuation, succède la politique noiriste des coupeurs de tête. Qu’on se rappelle les grands assassinats politiques (Fédé Noël, Max Hudicourt, [17] Jean Rémy et la justice populaire expéditive qui a conduit à l’assassinat de Gérard Viau) ainsi que les grands scandales financiers (Badeco, Habanex, Belladères, Bicentenaire) qui ont marqué le gouvernement de Dumarsais Estimé.

Avec une pensée molle, les brigands refusent de lâcher prise et sont d’une obstination sans précédent dans l’installation de leur monumentale machine à tromper, à endormir. François Duvalier, Lorimer Denis et toute une école de pensée réécrivent l’histoire d’Haïti. La racialisation des rapports sociaux est mise en avant par les populistes noiristes pour conquérir le pouvoir et le garder éternellement. Les brigands établissent une machine à blesser et à tuer. Une machine à nier tout ce qui peut empêcher la continuation d’une époque véreuse : la corruption financière à grande échelle avec les travaux publics, la mort de l’industrie de la figue-banane, le scandale des magouilles du financement du Bicentenaire, plus tard, la dilapidation des fonds dans la construction de Péligre.

Parfois, les brigands utilisent des coups d’État comme on frappe les corps avec des coups de poing ou de bâton. Ils éreintent les esprits en martelant des sottises grandiloquentes. Nombre de faits historiques sont dénaturés. L’histoire est reconstruite pour satisfaire le besoin de pouvoir des brigands. C’est le cas avec la présentation de l’assassinat de Dessalines, les luttes de l’opposition libérale contre Boyer aboutissant à la révolution de 1843, la manipulation par Salomon jeune des luttes des Piquets de Jean-Jacques Acaau revendiquant la terre pour les paysans en 1844, la prise du pouvoir par Salomon Jeune en 1879 à travers le coup d’État du général Richelieu Duperval, l’intronisation d’Antoine Simon par les affairistes pour bloquer l’accession d’Anténor Firmin à la présidence en 1908. En inventant ce mécanisme froid du colorisme (noirisme/mulatrisme), la mise à mort anonyme d’une population s’effectue dans la tranquillité avec l’enseignement de supercheries, la diffusion de l’ignorance, et l’organisation de fausses élections.

Leslie Péan

[1] Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger, (1790), Section II, Paris, Vrin, 1968.
[2] Hans Schmidt, The United States Occupation of Haïti 1915-1934, Rutgers University Press, New Brunswick, New Jersey, 1971, p. 48
[3] David Hume, « Of National Characters » dans The Philosophical Works of David Hume, éd T.H. Green and T. H. Grosse, London, 1852, vol , p. 252.
[4] Hegel, La raison dans l’histoire – Introduction à la Philosophie de l’Histoire, traduit par Kostas Papanioannou, Union Générale d’Édition 10/18, Paris, 1985, pp. 247, 251 et 269.
[5] Leslie Péan, “Unité et Conjoncture Politique en Haiti : L’Union Patriotique haitienne 1920-1930”, Collectif Paroles, N° 13 et 14, août-septembre 1981 et octobre –novembre 1981, Montréal, Canada, pp. 22-26 et 29-33. Voir aussi Leslie Péan, Economie politique de la Corruption — Le Saccage, Tome III, Maisonneuve et Larose, Paris, France, 2006, pp. 145-169.
[6] Georges Sylvain, Dix Années de Lutte : Pour la Liberté 1915-1925, Henri Deschamps, Port-au-Prince, 1959.
[7] Ibid, Mémoire sur la situation Politique, Économique et Financière existant dans la République d’Haïti sous l’Occupation Américaine, par les Délégués de l’Union patriotique d’Haïti aux Etats-Unis, pp. 141-188.
[8] Roger Gaillard, Les Blancs débarquent 1919-1934 – La Guérilla de Batraville, Le Natal, P-au-P, 1983.
[9] Claude Moise, Constitutions et Luttes de Pouvoir en Haïti, Cidihca, Montréal, 1990, pp. 176-183.
[10] Leslie Péan, Economie politique de la Corruption — Le Saccage, Tome III, op. cit., pp. 175-181.
[11] Lire « Pour l’histoire – Coup d’œil rétrospectif : Les élections du 10 janvier 1932 », in Joseph Jolibois fils, La doctrine de Monroe, Imprimerie Héraux, P-a-P, 1932.
[12] Ibid, « Pour l’histoire – Coup d’œil rétrospectif : Les élections du 10 janvier 1932 ».
[13] Leslie Péan, Economie politique de la Corruption — Le Saccage, Tome III, op. cit.., p. 177-178.
[14] Stanislaw Jerzy Lec, Nouvelles Pensées Échevelées, Rivages, Paris, 2004, p. 47.
[15] The Economist, « Even bad elections are better than none », July 22, 2010
[16] Arthur Delaney, « Supreme Court Rolls Back Campaign Finance Restrictions », Huffington Post, January 21, 2010. Voir aussi Miles Mogulesco, « The Supreme Court’s Non-Violent Corporate Coup », Huffington Post, January 22, 2010. Voir enfin « Financement électoral : Obama s’oppose à la Cour suprême », Radio France International, 22 janvier 2010.
[17] Sur l’assassinat de Max Hudicourt en 1947, on lira Leslie Péan, Economie politique de la Corruption — Le Saccage, Tome III, op. cit., pp. 357-374 et 411-416