dimanche 9 janvier 2011

Sur la situation en Côte d'Ivoire - discu entre journaliste !

Chers confrères,
Je me permets de réagir par rapport à cette intervention.

La déclaration en question est fondée sur des arguments qui sont faux:
1- La loi électorale ivoirienne n'impose pas un délai de 3 jours à la CEI pour proclamer les résultats. Je vous invite à consulter nos textes.

2- C'est justement parce qu'ils voulaient faire croire cela que les partisans de Laurent Gbagbo ont tout fait pour empêcher la CEI de proclamer les résultats. Pour preuve, le monde entier a suivi en direct le triste spectacle offert par les représentants de Gbagbo qui ont arraché et déchiré les résultats que le porte-parole de la CEI s'apprêtait à rendre public.

3- Les partisans de Gbagbo ont affirmé à la télévision nationale (qu'ils contrôlent et utilisent à volonté pour intoxiquer la population) qu'il y a eu fraude au Nord, mais nos amis ont oublié de dire qu'à la mi-journée, les représentants du candidat Ouattara avaient animé une conférence de presse pour relever les cas de fraude au sud et à l'ouest. Le camp présidentiel n'a jamais apporté de preuve de ce qu'il a avancé, alors que l'opposition a fait constater par voie d'huissier son constat. Enfin, le camp présidentiel avait fait déployer des milliers de soldats loyalistes en zone Centre, nord et ouest pour sécuriser les élections, et ces soldats, de même que tous les observateurs internationaux et les préfets, représentants de l'administration ont certifié qu'il n'y a eu aucune irrégularité dans ces zones.

Je m'arrête là pour dire qu'il s'agit ici d'une tentative de falsification de la vérité et donc de manipulation de l'opinion publique. L'ancien président Laurent Gbagbo et ses hommes distribuent actuellement énormément d'argent à travers le monde pour acheter les consciences et obtenir des déclarations en leur faveur. Mais la réalité est toute autre. Il ne s'agit pas pour la communauté internationale d'imposer un président à la Côte d'Ivoire, mais de faire en sorte que le choix des Ivoiriens soit respecté en mettant hors d'état de nuire un dictateur. Il y a eu élection. Les Ivoiriens ont voté à plus de 80%. Il n'y a eu aucun incident à part ce que le pouvoir sortant a créé: couvre-feu, fermeture des frontières, agressions contre les militants de l'opposition, perturbation des bureaux de vote, achats de conscience, chantage, enlèvements, assassinats, etc.

Laurent Gbagbo n'a rien à voir avec la lutte contre l'impérialisme ou le néocolonialisme. Tout ce qu'il a fait en 10 ans, c'est diviser les Ivoiriens en les incitant à la haine tribale, ethnique et religieuse. Il a des milliers de morts sur la conscience, dont la plupart sont l'oeuvre de mercenaires biello-russes (pilotes de Sukhoï et de Mi-24 qui ont tiré sur les populations civiles), de mercenaires et autres miliciens angolais, zimbabwéens et libériens. Il entretient des milices ethniques composés de jeunes du Sud qu'il a endoctriné et qu'il arme pour agresser les nordistes et les étrangers. Voici le portrait de votre panafricaniste.

Je vous invite enfin à écouter le contenu des émissions diffusées par la télévision nationale (RTI) aux mains de Gbagbo, sur le satellite, et vous n'y verrez que: appels à la haine, manipulation, injures, diffamations, incitation à la haine contre les Nations unies, la France, les étrangers vivant en Côte d'Ivoire, etc.
Bien cordialement,
 
Seydou Koné
Journaliste à Abidjan

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