dimanche 13 mars 2011

Pollution par la chlordécone: c'est parti pour le deuxième plan


Le deuxième plan contre une pollution provoquée par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique a été mis en place... Il concerne la pêche et les milieux aquatiques, pollués par l'écoulement vers les eaux  douces et littorales. La chlordécone, une molécule chimique utilisée pour lutter contre le charançon noir du bananier, a été utilisée dans les Antilles françaises de 1972 à 1993. 


La molécule est extrêmement stable et se dégrade à peine dans le sol, où elle peut rester des dizaines, voire des centaines d'années. 



Elle contamine particulièrement les légumes-racines (comme patates douces, carottes, ignames) en remontant dans la plante. 

Elle peut aussi aller dans les eaux de captage et les eaux marines, et contaminer les produits de la pêche.

Le premier plan 2008-2010 aurait permis de réduire les effets de la pollution, de contrôler la qualité des eaux  et des aliments et d'identifier les productions susceptibles de présenter des risques de contamination supérieure aux limites maximales acceptées.



Alors que des eaux  sont touchées, la fermeture de certains élevages aquacoles en eau douce et des mesures de réglementation de la pêche côtière ont été nécessaires. Une étude  suggère d'ores et déjà un lien entre l'exposition à la pollution et l'augmentation du risque de cancer de la prostate. 



Le deuxième plan chlordécone va approfondir la connaissance des milieux et des effets de la pollution sur la santé, en assurant la qualité de la production alimentaire locale et en surveillant les sols et les jardins familiaux. En ce qui concerne la pollution marine, on va surveiller l'évolution de la contamination et rechercher ce que devient la molécule. Les poissons et coquillages seront spécifiquement surveillés, des zones seront délimitées où l'on ne pourra pas pêcher, et les pêcheurs seront accompagnés.


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