samedi 31 mars 2012

L'affaire Merah en rap


IL N’EST PAS CERTAIN QU’ILS EN RIENT AUTANT, MAIS NOUS COURONS BIEN LE RISQUE DE TOUS EN PLEURER



Le coup est fort...!

Ce qui fait qu’à ce jour nous ne nous savons pas encore en “dictature”, que nous ne soupçonnons pas un seul instant cette réalité, ni même que cela pourrait nous arriver un jour, et que de ce fait, nous sommes bien éloignés de la combattre, c’est que celle-ci n’use pas de l’autoritarisme habituel des dictatures, par contrainte de corps, mais bien plus habillement, par un travail dévastateur sur les consciences, inhibiteur quant à nos dispositions naturelles à nous défendre, et surtout, parce que cette redoutable dictature, est devenue “internationale”.

Ainsi, nos gouvernements nationaux ne servent-ils plus désormais, qu’à faire écran entre nous, et les véritables centres de décisions, lesquels demeurent totalement obscurs, quant à leur fonctionnement, leur stratégie, et surtout, quant à leur finalité. Et ce, même si, en échange, nous sont très habillement jetés en pâture, quelques hautes figures médiatiques, pour nous garder en confiance et endormir notre vigilance, avec quelques bonnes formules censées traduire les intentions de ceux qui sont à la manœuvre, pour rendre celle-ci incontestable, telles que : “yes we can”.

Or, il ne s’agit pas de décisions accessoires qui sont prises par ces clubs de puissants, mais bien du genre de celles qui, tel que dans le cas de la Grèce, sont de nature à imposer tout un mode de vie, en infligeant à tout un peuple, condamné à constater que son propre gouvernement n’est plus qu’un bureau d’enregistrement de décisions prises à des milliers de kilomètres de chez eux, des contraintes insupportables qui n’aboutissent qu’à les rendre encore plus faibles, et par cela, encore plus dociles.

Dans le cas de la France, ce sont des décisions, complaisamment relayées par les deux partis gouvernementaux, et leurs champions engagés dans la course au fauteuil élyséen, qui ont pour objectif d’utiliser notre puissante armée, au service des intérêts de puissances étatiques ou financières, étrangères, et qui font que nous risquons de nous retrouver en guerre, une fois de plus, et cette fois, sur des théâtres bien plus périlleux que ceux de Côte d’Ivoire et de Libye, et pour des objectifs tout aussi crapuleux.

Et ceci, sans que le peuple de France qui a tout à perdre et rien a gagner dans de telles opérations, ne sache même pourquoi, et encore moins comment, et sans qu’à aucun moment, le parlement qui lui seul, à constitutionnellement le pouvoir d’engager le pays dans une guerre, n’ait eu à se prononcer pour en décider, n’étant consulté que pour constater après coup notre engagement, en étant alors bien en peine de le contester, sauf à constater par cela même, sa totale désuétude.

Or, ces organismes tels que l’Onu, le Fmi, l’Otan, la Bce, la commission de Bruxelles, et d’autres encore, dont les objectifs d’origine sont totalement dévoyés, et qui sont passés, par un usage totalement abusif de leurs procédures, qui n’a rien de fortuit mais qui s’inscrit bien dans un “plan” dont il nous est déjà possible d’apercevoir la cohérence, du stade “d’organisation internationales”, à celui “d’organisme supranationaux”, ne possèdent aucune “légitimité” quant à ce dont ils font désormais leur objet, c’est à dire décider en tous points, du devenir des nations.

Car, aucun des peuples qu’ils sont censés représenter, n’a été consulté quant à ces objectifs, aucun de leurs agents, n’a été élu, et pire que tout, alors même que le peuple de France consulté, avait fermement rejeté, et avec raison, le projet d’abandon de sa souveraineté qu’on osa lui proposer, c’est un “traitre” à la nation, au service de ces puissances internationales, que celles-ci étaient parvenues, grâce à une ignoble machination médiatique, à “placer”, qui à permis à ces puissances de se rendre maitresses en grande partie, de la destinée du pays.

Il est remarquable d’autre part, qu’en plus d’être “illégitimes”, ces opérations se font sans la moindre gène, dans la plus totale “illégalité”, car les statuts mêmes de ces organismes, ne les autorisent pas à faire ce qu’ils font.

Notre difficulté maintenant, c’est que s’il nous est possible de nous opposer grâce aux urnes, ou dans le cas le plus difficile, grâce à la rue, à un gouvernement qui de toute évidence, constitue un dommage pour la nation, il devient bien plus difficile de nous opposer aux “fantômes” auxquels ce gouvernement fait écran, car nous n’avons pas de capacité électorale pouvant être exercée contre eux, et que ceux-ci n’étant pas strictement localisés, une action efficace de la rue n’est pas davantage possible.

Le mode opératoire de cette “dictature”, consiste alors à faire dire aux gouvernements qui imposent à leurs peuples, des décisions d’autant plus impopulaires, qu’en plus de la contrainte exercée, il apparait clairement à tous, qu’aucune solution à nos problèmes ne se trouve dans les voies empruntées, que ces décisions ne sont pas de leur ressort, ce qui est parfaitement vrai, mais qu’il sont obligés de les faire appliquer, ce qui est parfaitement faux. Les exemples de l’Argentine, de l’Equateur, et de l’Islande, qui se sont opposés avec succès, à la prétention sur eux de ces “mafias” internationales, montrent que là où se trouvent des “patriotes”, se trouvent des solutions pour le règlement des problèmes qui étreignent la nation.

Il est remarquable également à ce sujet, que dans l’actuelle campagne électorale totalement soporifique qui oppose principalement, deux hommes sans consistance, les électeurs eux-mêmes ne sont préoccupés, ni des aspects les plus fondamentaux des questions financières, dont ils savent bien qu’elles ne sont plus du ressort de notre gouvernement, et encore moins des questions pourtant si importantes, de politique internationale. Ne reste alors que le petit cancan politicien, autour des personnes…

Ceci étant, et en attendant le réveil de nos patriotes, il nous faut déjà avoir la saine conscience, et le courage de constater simplement que, lorsque l’on se voit imposer de fortes contraintes, portant gravement atteinte au mode de vie, et à une volonté de vivre en paix, même si ces contraintes ne s’exercent pas par des forces policières et judiciaires, dès lors qu’on ne peut rien dans la contestation de celles-ci, ni par les urnes, ni par la rue, et qu’aucune des instances effectivement dirigeantes, par delà l’écran de fumée que constituent les marionnettes gouvernementales, ne détient son autorité d’une consultation du peuple, c’est qu’on est tout simplement, bel et bien, en “dictature”...


Paris, le 29 mars, 2012
Richard Pulvar

Comment le régime est sorti gagnant de la « guerre universelle » contre la Syrie


Au lendemain de la défaite décisive des groupes wahabites au bastion rebelle de Baba Amr, entrainant la fuite des milliers de mercenaires à travers la frontière avec le Liban, les appels des dirigeants atlantiques et des émirs et sultans arabes du Golfe à renverser le régime du président syrien, Bachar al-Assad, paraissent plus futiles que jamais. En effet, après un an de « guerre universelle », la Syrie a réussi jusqu’à présent à dépasser l’étape la plus dangereuse de la conjuration arabo-atlantique, celle du soulèvement armé des groupes islamistes appuyés par des milliers de mercenaires étrangers [1].

Le front diplomatique : la Syrie sur la défensive

Dans le domaine de la diplomatie, la Syrie a pris, depuis le début de la crise, une position défensive en essayant de repousser les « attaques » continues qui la frappaient de tout côté.

Le régime visait toujours à laisser le dossier syrien dans son cadre arabe –la Ligue – et à ne pas donner d’excuses aux conjurateurs pour le transférer au Conseil de sécurité (CS). Pour compléter cet objectif, la Syrie a pris plusieurs mesures concrètes : premièrement, le président Assad a entamé une série de réformes politiques et constitutionnelles ; deuxièmement, les autorités ont libéré des centaines de détenus politiques ; troisièmement, le régime a salué toute initiative arabe visant à trouver une solution à la crise ; et quatrièmement, les autorités ont collaboré au maximum avec le comité des observateurs arabes et ont facilité leur mission. Cependant, quand le comité a soumis son rapport à la Ligue, cette dernière l’a rejeté ; pour la simple raison que le rapport indiquait la présence de groupes armés dans les rangs de l’ « opposition », et il les rendait aussi responsables des violences et des pertes humaines que le régime. En plus, le rapport a souligné la collaboration des autorités syriennes avec les observateurs.

Évidemment, une telle réalité ne servait pas les objectifs des conjurateurs qui augmentaient leur pression sur la Syrie en transférant le dossier syrien au Conseil de sécurité (CS), le 4 février.

Après le deuxième échec de la Sainte-Alliance arabo-atlantique au sein du CS [2], grâce au veto chinois et russe, le président syrien, Bachar al-Assad, voyait le summum de la campagne arabo-atlantique contre la Syrie. Ainsi, dans le domaine diplomatique, la campagne arabo-atlantique commença à dessiner une ligne descendante. Rien de pire ne pourrait arriver après l’échec du projet de résolution ; le message du double veto était précis et bien déterminé : non à l’intervention militaire directe en Syrie ; non à une résolution du CS entrainant une intervention militaire sous prétextes de type « humanitaire » ; non au renversement du président Assad.

La Syrie a déjà gagné la bataille dans l’arène du CS.

Le front militaire : la Syrie à l’offensive

Au lendemain de la visite du ministre des Affaires étrangères de Russie, Serguei Lavrov, accompagné du directeur du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie, monsieur Dmitri Medvedev, le 7 février [3], le président Assad donna le feu vert pour une opération militaire majeure contre les bastions rebelles à Homs, à Idlib et au Rif de Damas. Après quelques semaines de combats féroces, l’armée syrienne a mené une victoire décisive sur les groupes wahabites, armés et appuyés par des milliers de mercenaires arabes et atlantiques ; d’abord au Rif de Damas, puis à Baba Amr, enfin à Idlib. Grâce à cette opération militaire, la plupart des villes et des régions infestées par des combattants wahabites et des mercenaires ont été libérées.

Il est évident que le régime vise à mener une victoire décisive dans les villes principales avant la fin du mois d’avril et de sécuriser les autoroutes principales pour relier les villes l’une à l’autre. Pourtant, jusqu’à présent, le régime ne fait aucune illusion que les opérations militaires pourraient durer longtemps avant qu’il puisse détruire complètement les réseaux de bandits, de mercenaires et de groupes armés.

Le président Assad avait attendu un an avant qu’il a donné le feu vert à une telle opération militaire. À fortiori, le président Assad attendait la présence de deux conditions :

Premièrement, entraîner et préparer les troupes aux tactiques des guerres de villes et des combats de rues. Les résultats d’une telle préparation se sont apparus aux combats de Baba Amr, où l’armée syrienne utilisait les tactiques des forces spéciales, lui permettant de prendre le bastion rebelle ruelle après ruelle, maison après maison, avec un minimum de pertes.

Deuxièmement, choisir le moment politique le plus convenable pour écraser les groupes armés. À preuve, dès le début des violences en Syrie, le président Assad insistait à « traiter les groupes armés en tant que champignon de peau qu’il fallait laisser s’étendre avant de le brûler à l’aide d’un remède le plus efficace » [4]. Dans ce sens, il ne reste plus secret que le président Assad n’aurait pas déclenché l’opération militaire sans la protection diplomatique du double veto chinois et russe.

La victoire décisive à Baba Amr « a cassé le dos » des groupes rebelles et des mercenaires étrangers – selon une expression en dialecte syro-libanais – et des milliers de combattants islamistes et étrangers se sont enfuis à travers la frontière avec le Liban et la Turquie. L’ambassadrice étatsunienne au Liban, Maura Connelly a demandé au gouvernement libanais d’appuyer les soldats syriens désertés et les membres de groupes armés qui s’enfuyaient par milliers à travers la frontière avec le Liban [5].

Une victoire diplomatique au sein du CS et une autre militaire à Baba Amr, la Syrie fut couronnée !

Le début de la « saison de pèlerinage » à Damas

Parallèlement à la fuite des combattants et des mercenaires [6], des diplomates et des émissaires se sont dirigés vers « la capitale des Omeyyades », Damas, pour faire le pèlerinage au sein du « Qasr al-Mouhajerine », le palais présidentiel. La Syrie a approuvé la venue de la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valérie Amos, qui avait auparavant annoncé qu’elle allait se rendre en Syrie pour tenter d’obtenir un accès humanitaire « sans entrave ». Elle était arrivée à Damas le 7 mars et est partie le 9 mars [7]. Par ailleurs, la Syrie avait salué la visite de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, qui est arrivé le 10 mars à Damas : « la Syrie salue la visite de Kofi Annan, émissaire du secrétaire général de l’ONU », a indiqué la chaîne d’État, citant un responsable sous couvert de l’anonymat [8]. M. Annan était accompagné de son adjoint, l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Qidwa, pour cette première mission en Syrie [9]. Pour rappel, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a été nommé le 23 février « émissaire conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie ». La mission déclarée de M. Annan visait à arriver à un cessez-le-feu dans toutes les régions syriennes, sécuriser des accès humanitaires et libérer des milliers de détenus.

En revanche, ce qu’on a déclaré devant les microphones et les caméras ne reflète pas nécessairement ce qu’on avait dit dans les coulisses. On parlait dans ces coulisses que lors de son arrivée au palais présidentiel, monsieur Annan a présenté le projet de la Ligue arabe, mais sans l’appel au renversement du président Assad. M. Annan demandait au président syrien un cessez-le-feu, la libération des milliers de détenus et des accès humanitaires. Pourtant, le président Assad s’est interrogé devant son « hôte » : « comment pouvons-nous arriver à un accord avec l’opposition en présence de groupes armés ? Qui pourrait garantir que ces derniers respecteraient un tel accord ? » ; le président Assad a ajouté : « il n’en reste qu’à dévoiler ceux qui appuient, financent et arment les groupes armés. Il est ridicule de croire que toutes ces armes et tout cet argent tombent du ciel » [10] ; mais l’émissaire international n’a rien dit pour calmer les inquiétudes du président Assad ; il a seulement haussé la tête en murmurant : « vos suggestions méritent d’être étudiées ». Par cette phrase très courte, la rencontre entre les deux hommes a été conclue.

Par ailleurs, et selon la même source d’« informations », les dirigeants syriens auraient retardé leur réponse aux « propositions » de monsieur l’émissaire, pour qu’ils pussent les discuter avec Moscou ; car Damas n’avait confiance ni en l’ONU ni en monsieur Kofi Annan [11] .

En effet, ce qui a renforcé la méfiance des dirigeants syriens c’est que l’émissaire a quitté la Syrie vers le Qatar pour rencontrer son premier ministre, Hamad. On se demande ici, n’aurait-il pas été plus « démonstratif » si l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe s’était réuni avec le secrétaire de la Ligue, M. Nabil al-Arabi, ou avec le secrétaire de l’ONU, M. Ban-ki Moon ? Au moins que monsieur Annan considérait le Qatar « en état de guerre » avec la Syrie, qu’il fallait négocier avec son émir !

Le début de la fin

Ne trouvant que les injures et la profération de menaces pour exprimer leur indignation face aux victoires de la Syrie, les dirigeant atlantiques, accompagnés des émirs et sultans arabes du Golfe, se rassemblèrent à une conférence à Tunis, dite la « Conférence des amis du peuple syrien » [12]. Cette conférence d’ « Amis », dont le but déclaré prétendait l’offre de l’aide à la prétendue « révolution » syrienne, visait en effet à renforcer et à rassembler la foule opposante qui commença à se disperser en toute direction. L’émir du Qatar, Hamad, et le sultan du Royaume de l’Arabie Saoudite, Faysal, entrèrent la salle de conférence en hurlant la célèbre phrase de Karl Jaspers : « Le désespoir est une défaite anticipée » ; Camarades révolutionnaires printaniers, il ne faut pas désespérer !

Par contre, l’objectif réel caché derrière le vacarme créé par la conférence d’ « amis » avait un usage de « bombe à lacrymogène » plutôt qu’une utilité politique. La foule d’ « amis », rassemblée à Tunis, choisit l’ancien secrétaire général de l’ONU, monsieur Kofi Annan comme émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie.

Malheureusement, ce vacarme « à l’Arabique » n’avait aucun effet sur le terrain et n’a laissé qu’un écho sourd à Damas. Pour ces conférenciers audacieux, la bataille au CS a été déjà perdue, ainsi que celle à Baba Amr.

Ainsi, des figures les plus célèbres du despotisme obscurantiste arabe coalisé avec l’impérialisme occidental, telles que les émirs et sultans de la péninsule Arabique, se précipitèrent au microphone prêchant à la Syrie la démocratie et les droits de l’homme. En définitive, la guerre contre la Syrie constituait le summum de la mascarade du discours philanthrope impérialiste. D’un côté on prêche la démocratie et les droits de l’homme ; de l’autre côté on s’allie au despotisme obscurantiste arabe ; on se précipite « au secours » du peuple syrien, mais on tourne le dos à l’élimination systématique du peuple palestinien.

La déclaration du Conseil de sécurité : la Syrie victorieuse

Loin des brouhahas arabo-atlantiques qui voyaient dans la déclaration du CS [13] une victoire décisive sur le régime syrien, cette déclaration a mis fin aux illusions qui faisaient croire que « les jours du président Assad se comptaient sur les doigts » [14]. À plus forte raison, la déclaration du CS sur la Syrie, le 21 mars, a envoyé plusieurs messages :

Premièrement, la déclaration ne portait aucune allusion au renversement du président Assad, contrairement aux « vœux » du Conseil national syrien et des émirs et sultans arabes du Golfe. En effet, la déclaration a reconnu – sous entendu – le président Assad comme seul représentant de la République arabe syrienne et du peuple syrien.

Deuxièmement, la déclaration a dénoncé les actes de violences venant de tous les partis du conflit ; ceci entraine une reconnaissance sous entendue de la présence de groupes armés et terroristes sur le territoire syrien, qui visent à détruire les infrastructures de l’État. Après cette déclaration, aucune parole sur la nature « pacifique » des oppositions syriennes ne serait échangée au souk d’injures et d’accusations contre le régime syrien.

Troisièmement, la déclaration prenait comme titre principal la reconnaissance du rôle du président Assad dans toute solution future. La communauté internationale semble finalement convaincue que toute solution à la crise syrienne ne pourrait passer sans l’accord du président Assad, et à travers lui ; et que sans lui, aucune solution n’est possible. Désormais, les appels au renversement du président Assad sont devenus des vacarmes du passé.

Quatrièmement, la déclaration a insisté et encouragé le dialogue entre le régime et les oppositions « sous le parapluie du président Assad » et selon son agenda. Ce qui mène à conclure que la communauté internationale ne peut désormais dépasser le rôle du président Assad, non seulement concernant le dossier de la crise syrienne, mais bien plutôt tous les dossiers « chauds » de la région : la Palestine, le Liban, l’Irak et l’Iran.

Maintenant que la Syrie a franchit les deux tunnels les plus obscurs de sa crise, c’est-à-dire l’offensive diplomatique et le soulèvement militaire wahabite, il lui reste deux défis à relever : l’économie et la sécurité.

La Fable des deux Chèvres

En guise de conclusion, il nous reste à dire que le sort du Conseil national syrien et des monarchies absolutistes du Golfe – maintenant que la déclaration du Conseil de sécurité a pris comme titre principal la reconnaissance du rôle du président Assad dans toute solution future – ne semble pas assez étincelant ; ce qui évoque en nous la fable de La Fontaine, Les deux Chèvres :

Faute de reculer, leur chute fut commune.

Toutes deux tombèrent dans l’eau.

Cet accident n’est pas nouveau

Dans le chemin de la fortune.
(Fables de La Fontaine / Les deux Chèvres / Livre XII, Fable 4)

Fida Dakroub, Ph.D

Pour communiquer avec l’auteure : http://bofdakroub.blogspot.com/

Docteur en Études françaises (UWO, 2010), Fida Dakroub est écrivaine et chercheure, membre du « Groupe de recherche et d’études sur les littératures et cultures de l’espace francophone » (GRELCEF) à l’Université Western Ontario. Elle est l’auteur de « L’Orient d’Amin Maalouf, Écriture et construction identitaire dans les romans historiques d’Amin Maalouf » (2011).


Cet article a été initialement publié sur Mondialisation.ca


[1] http://rt.com/news/french-army-officers-syria-893/

[2] http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29229

[3] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/07/97001-20120207F...

[4] https://www.al-akhbar.com/node/45483

[5] http://www.presstv.ir/detail/230600.html

[6] http://www.presstv.ir/detail/230600.html

[7] http://www.journaldequebec.com/2012/03/05/damas-salue-la-vis...

[8] http://www.journaldequebec.com/2012/03/05/damas-salue-la-vis...

[9] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/05/97001-20120305F...

[10] https://www.al-akhbar.com/node/45483

[11] https://www.al-akhbar.com/node/45483

[12] http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/confere...

[13] http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/03/2...

[14] http://www.thenews.com.pk/article-38006-Assads-days-are-numb...,-says-Obama

Les manifestations en Arabie s'amplifient


Une explosion de colère populaire est attendue en Arabie, selon l'expert des questions saoudiennes à Washington, Ali al-Ahmad.

Les manifestations en Arabie se poursuivent toujours et prennent de l'ampleur de jour en jour, a-t-il ajouté. Le peuple saoudien souffre beaucoup, c'est pourquoi il organise des manifestations contre le gouvernement. Dans les régions où ces manifestions ont eu lieu le nombre des chômeurs est trop élevé. Et ce alors qu'une minorité liée à la famille régnante accumule des richesses. Le fossé entre riches et pauvres est très profond, et ce fossé est une bombe sociale qui va exploser.

Le chercheur français Pichon : Les médias français négligent les crimes des groupes armés en Syrie


Le chercheur et l'écrivain français, Frédéric Pichon, a critiqué les politiciens et les médias français qui sont résolus à ne pas constater la vérité dans leur traitement avec les événements en Syrie. Dans un article publié par le site français "Causeur", le chercheur Pichon a évoqué nombre d'exemples sur le non professionnalisme journalistique dans l'information occidentale, notamment la question du rapport des observateurs de la Ligue arabe s ur la Syrie.

Il a exprimé son étonnement de la négligence par la presse occidentale du contenu du rapport des observateurs de la Ligue arabe sur l'assassinat du journaliste français Gilles Jacquier à Homs, lequel avait confirmé qu'il a été tué par des obus mortiers lancés par l'opposition. Le chercheur Pichon a dénoncé l'adoption par les grands médias du récit de l'observatoire syrien des droits de l'homme, en tant qu'une seule source, sur les événements en Syrie.

Merah : les non-dits d'une très louche "affaire"!


La version officielle du dénouement final du drame de Toulouse est, comme tant d’autres récits officiels concernant les « attaques terroristes islamiques », remplie d’incohérences, et quiconque aurait des velléités d’y croire devra faire une sacrée gymnastique mentale.

Mohamed Merah, Français de 23 ans d’origine algérienne, amateur de voitures, carrossier dans un garage automobile, avait voulu s’engager dans l’armée française pour « défendre le drapeau français » mais avait été rejeté, faisait la fête en boîte de nuit quelques semaines avant sa prétendue folie meurtrière, avait des antécédents de délits mineurs, et devait voir le juge en avril pour une histoire de conduite sans permis. Il se serait aussi rendu en Israël, en Afghanistan et auPakistan pour des raisons inconnues à ce jour – peut-être pour y subir un « endoctrinement idéologique ». C’est à peu près tout ce qu’on peut dire sur lui sans tomber dans la propagande douteuse du gouvernement, à savoir l’allégation selon laquelle il serait l’auteur des récentes tueries de Toulouse. Allégation sérieusement mise en doute, un témoin oculaire des meurtres de Montauban ayant déclaré de façon claire que le tireur, qui portait toujours un casque de moto, était « corpulent ».

Ainsi, il y a des chances que Mohamed Merah ne soit pas l’assassin de Toulouse. Mais ne soyons pas trop cyniques ici, et autorisons-nous à penser que, au moins, Mohamed Merah se trouvait bien dans l’appartement où, après un siège de 33 h, il aurait été abattu par un sniper de la police. La version officielle du déroulement du drame s'illustre par lei schéma qui accompagne l'article.Après avoir lu ça et tenté d’en déterminer le niveau de plausibilité, on vous pardonnera si vous avez le cerveau un peu embrouillé. L’appartement de Merah fait 38m2, soit environ 6m sur 6. Selon n’importe quel critère, c’est un lieu vraiment petit pour y mener un assaut, et avec Merah et 15 officiers du RAID suréquipés sur place, ils devaient se sentir légèrement à l’étroit là-dedans. Regardez à nouveau le schéma du déroulement officiel du drame.


Merah se trouvait dans la minuscule salle de bains. Il avait (nous dit-on) trois Colt 45, peut-être un dans chaque main et un autre coincé dans la ceinture de son pantalon. Bon en fait, non, il n’aurait pas pu avoir une des « trois armes » avec lesquelles il a tiré coincées dans son pantalon. Parce que maintenant, voilà qu’on nous dit qu’il était « vêtu d’une djellaba noire et d’un gilet pare-balles » au moment de l’assaut. Au fait, on m’a dit que les Colt 45 étaient des armes très puissantes et qu’il était très difficile de tirer avec précision sans pratique intensive. Le recul de ce type d’arme nécessite de viser à nouveau à chaque fois qu’on tire. Bref, Merah sort de la salle de bains, fait deux pas dans le couloir menant au salon, traverse la pièce en marchant ou en courant, enjambe/saute par la fenêtre tout en tirant frénétiquement, et est alors abattu par un tireur à distance situé à l’extérieur de l’immeuble.

Tout au long de ce court trajet, qui n’a probablement pas pris plus de 5-10 secondes si Merah courait, les 15 officiers du RAID entassés dans cet espace exigu ont tiré environ 300 cartouches avec leurs armes automatiques. Une courte séquence vidéo des quelques secondes de l’assaut durant lesquelles le RAID a déchargé ses 300 cartouches sur Merah, à 11 h 25, tandis que Merah traversait le salon pour atteindre la fenêtre. Aucune de ces balles n’a atteint Merah ni un seul membre du groupe d’assaut. Bon, ce n’est pas tout à fait juste, car selon une source policière, le feu d’artifice final a blessé trois officiers du RAID : « ‪Un policier a été blessé au pied, deux autres sont choqués‬ [...] Quand il est arrivé au sol, il était mort », a déclaré la source.

Même si la source, de même que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, n’iraient pas jusqu’à l’admettre, on peut supposer que les policiers susmentionnés sont tombés en état de choc lorsqu’ils ont réalisé que 300 cartouches tirées avec des armes automatiques dans un 382 avaient toutes manqué leur cible.

Le gouvernement français permet enfin aux reporters de s'approcher du minuscule appartement de Merah (qui a été barricadé pour couvrir les crimes du gouvernement)

Le procureur de Paris chargé de l’enquête, François Molins, a dit aux médias peu après la fin du siège que « tout avait été fait pour interpeller Merah vivant ». Cette affirmation a été répétée ad nauseam par Sarkozy et le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. Il s’agit incontestablement d’un mensonge, et la raison pour laquelle j’affirme cela devrait vous paraître claire une fois que vous aurez regardé cette courte séquence vidéo on l’on peut voir l’activité des policiers à l’arrière de l’appartement, séquence filmée par un voisin de Merah :

Le voisin qui a filmé cette vidéo affirme savoir précisément à quel moment elle a été filmée parce que la police avait lancé plusieurs « flashbangs » à ce moment-là. Il était environ 8h du matin, trois heures avant le supposé « feu d’artifice » final. Si des officiers du RAID ont pu pénétrer dans le minuscule appartement de Merah à 8h du matin et en ressortir 25 secondes plus tard avec un air du genre « rien à voir ici », pourquoi n’auraient-ils pu lancer quelques bombes lacrymogènes ou autre agent incapacitant (des gaz endormissants par exemple), armes que ce genre de « forces de l’ordre » ont certainement à disposition dans leur arsenal ? Il est clair que Merah ne devait pas sortir de cet appartement vivant. Pourquoi ?

Parce qu’alors, il aurait été en mesure de dire la vérité – à savoir qu’il n’a pas abattu ces trois soldats ni l’enseignant et les enfants de l’école juive. Vivant, il aurait pu raconter qu’il avait été contacté en prison par les services de renseignement français, qui lui avaient proposé un « marché », dans lequel il devait, en tant que musulman, se rendre en Afghanistan « sous couverture » pour rapporter des informations aux renseignements concernant les activités de certains groupes. Un processus de« sheep dipping » consistant à lui fournir une seconde identité/une double vie qui pourrait être utilisée contre lui par la suite. Il aurait pu raconter qu’on lui avait arrangé un voyage en Israël et qu’il était entré en contact avec les renseignements israéliens. Pour avoir une idée de ce que pourrait cacher l’histoire de Mohamed Merah, l’histoire d’Umar Farouk Abdulmutallab, alias le terroriste au slip piégé, est un excellent point de référence : Abdulmutallab, un jeune Nigérien influençable, avait été escorté dans l’aéroport jusqu’à la porte d’embarquement, sans passeport et avec des bombes dissimulées sous son slip, par un homme « bien habillé » qui était manifestement un membre des renseignements US.

Merah aurait pu nous dire qu’à 3 h du matin, le 21 mars 2012, il dormait dans son appartement. À son réveil, au milieu de la nuit, il a vu des hordes de policiers cerner son immeuble. Il a allumé la radio et la télé, et a réalisé qu’on l’avait pigeonné, c’est-à-dire qu’on s’était arrangé pour le faire accuser des meurtres de Toulouse. Il aurait pu raconter comment, après que les policiers eurent coupé l’électricité et l’eau, et lancé des grenades, il avait passé le reste de la nuit et le lendemain dans l’angoisse et la terreur. Comment, à 22 h 45 le lendemain soir, il commençait à craquer, terrassé par les tactiques de pression psychologique que la police utilisait depuis bientôt 24 h.
Tard dans la soirée du 21 mars, la police a fait exploser les volets de l’appartement de Merah avec une grenade. Peu après, deux détonations ont retenti. Puis Merah n’a plus rien dit. Vous pouvez déduire le reste par vous-même.

Il est pratiquement certain que Merah a été abattu à ce moment-là. Les 12 heures qui ont suivi et le « feu d’artifice » ridicule illustré plus haut ne sont rien de plus que du cinéma, destiné à maintenir les Français dans un état de fascination et de peur, et à permettre aux forces de sécurité et aux politiciens de gagner du temps pour accorder leurs violons sur la version officielle à nous servir. Le problème est qu’ils ont un peu de mal à le faire, apparemment. D’après une « source judiciaire » citée le vendredi 23 mars, Merah a désormais été abattu de deux balles – deux blessures par balle dans la tempe gauche et à l’estomac. Son gillet pare-balles a également pris plusieurs balles, nous dit-on. D’un autre côté, selon le chef du RAID Amaury de Hauteclocque, la police qui se trouvait dans l’appartement de Merah n’avait que des armes non létales, mais bon, 300 cartouches ont été tirées, apparemment par Merah (nous dit-on cette fois), avec ses trois Colts 45. Le chef du RAID a déclaré quelque chose qui contredit d’autant plus la version officielle, c’est le moins qu’on puisse dire :

« Nous avions alors engagé uniquement des armes non-létales. J’avais donné l’ordre de ne riposter qu’avec des grenades susceptibles de le choquer. Mais il a progressé dans l’appartement, et il a tenté d’abattre mes hommes qui étaient placés en protection sur le balcon. C’est probablement l’un des snipers qui l’a alors touché ».

Les grenades incapacitantes sont des flashbangs. On ne peut pas les lancer avec des fusils automatiques, ceux dont on nous dit (jusque-là) qu’ils ont été utilisés par les officiers du RAID contre Merah. La remarque ambivalente et désinvolte de Hauteclocque selon laquelle « C’est probablement l’un des snipers qui l’a alors touché » n’est vraiment pas crédible. Est-il en train de nous dire qu’il ne sait pas qui a tué Merah ?



Rien dans cette histoire que nous servent le gouvernement et les médias français n’a de sens. À l’étranger, les médias rapportent encore les propos de la police française, selon lesquels Merah « a ouvert le feu [sur nous] avant de sauter par la fenêtre de son appartement situé au rez-de-chaussée », continuant à tirer alors qu’il était en train de tomber. « Il a été abattu d’une balle dans la tête. » Vraiment ? Alors pourquoi, d’après cet article, son corps présente-t-il des impacts aux bras et aux jambes ?

À ce stade, il est clair qu’ils ressassent mensonge sur mensonge, espérant que les gens auront trop peur ou auront l’esprit trop confus pour tirer de cette saga une chronologie logique des événements. Bien entendu, ils ont réponse à tout. Interrogé sur la raison pour laquelle le gouvernement n’avait pas arrêté Merah avant, étant donné qu’il était pisté et qu’on avait retracé ses « liens connus avec Al-Qaïda », le Premier ministre français a donné cette excuse désinvolte et hypocrite : [‪il n'existe] « aucun élément permettant d’appréhender Mohamed Merah »‬, [a déclaré M. Fillon sur RTL.] « On n’a pas le droit dans un pays comme le nôtre de surveiller en permanence sans décision de justice quelqu’un qui n’a pas commis de délit (…). Nous vivons dans un État de droit. »

Dans l’article que j’ai coécrit avec Niall Bradley sur l’organisation étatique « chasseuses de sectes » alias MIVILUDES, j’ai expliqué de façon assez claire et détaillée que le véritable but de la fabrication d’une hystérie liée aux « sectes » en France était, en essence, de contrôler les pensées et les croyances des Français. L’influence nocive et oppressante d’organisations comme la MIVILUDES reste toutefois limitée aux domaines des croyances et pratiques thérapeutiques et religieuses alternatives. Maintenant, grâce à cette attaque « terroriste islamique » bidon à Toulouse, Sarkozy et ses alliés ont créé les conditions grâce auxquelles ils pourront étendre leur contrôle aux croyances politiques.....

Joe Quinn

Source : Sott.net

L'affaire Merah ne fait que commencer: le coup du passeport


Les autorités algériennes ont refusé l’inhumation de Mohamed Merah à Souaghi, près de Médéa, comme le demandait sa mère, officiellement pour des « raisons de sécurité ». Interrogé jeudi dernier sur cette décision, sur BFM-TV, Nicolas Sarkozy à répondu : « Il était français, qu’il soit enterré et qu’on ne fasse pas de polémique avec ça».

Sarkozy a beau faire et beau dire pour détourner l’attention des relations entre la DCRI et Mohamed Merah, l’affaire n’en est pas terminée pour autant.

Avec la publication par le quotidien algérien Liberté (1) d’une enquête sur les passeports de « l’apprenti djihadiste », les interrogations reprennent. Le journaliste Salim Koudil a découvert que le seul passeport valable détenu par Mohamed Merah était algérien, délivré par le consulat de Toulouse en juillet 2005, et renouvelé au même endroit le 20 mars 2010.

Le passeport français de Mohamed Merah, délivré en 1998 à Toulouse – lorsqu’il avait 9 ans -, avait expiré en avril 2008, et n’avait pas été renouvelé. Merah serait donc allé en Israël, Syrie, Jordanie, Irak, Afghanistan, Pakistan… etc… avec un passeport algérien, sous la houlette de la DCRI…

L’Algérie qui voulait rester à l’écart de cette affaire « franco-française » se retrouve en plein dedans. De nouvelles questions se posent, auxquelles il faudra bien répondre, des deux côtés de la Méditerranée :

- Les services secrets algériens étaient-ils au courant des déplacements de Mohamed Merah, notamment de son séjour dans les camps islamistes au Pakistan ?

- Comment Mohamed Merah a-t-il pu entrer en Israël avec un passeport algérien, alors que les deux pays n’entretiennent pas de relations diplomatiques ?

Au-delà de ces interrogations légitimes, se posent aussi celles des relations des services secrets des pays concernés entre eux et avec le Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center, une des agences étatsuniennes de renseignement qui a interrogé et détenu Mohamed Merah en Afghanistan.

KalimaDZ a raison de titrer : l’affaire Merah ne fait que commencer (2).

(1) Mohamed Merah n’avait pas de passeport français, par Salim Koudil (Liberté – 29/3/12)


(2) L’affaire Merah ne fait que commencer ! (KalimaDZ -29/3/12)

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Syrie : les rebelles armés échouent !


Le Porte parole du ministère syrien des AE a annoncé la défaite des rebelles armés qui tentaient de renverser le gouvernement légitime. « les efforts des rebelles qui cherchent depuis des mois à renverser le gouvernement ont échoué et le pays s’apprête désormais à passer à la phase de stabilisation, a souligné Jihad Moghadassi. « Nous sommes témoins d’une action nouvelle pour engager des réformes et notre gouvernement est prêt à faire à quiconque voudrait nous en empêcher, a-t-il poursuivi. Cela fait un an que la Syrie traverse une zone de turbulence en raison des opérations d’une rébellion qui est armée et fiancée par l’Arabie saoudite et le Qatar et leurs alliés occidentaux.

vendredi 30 mars 2012

Privilège Blanc contre Profilage racial


Privilège Blanc contre Profilage racial .(MICHAEL SKOLNIK) QUESTION : : Êtes-vous d'accord qu'il existe quelque chose, dont on entend beaucoup parler aujourd'hui, le privilège blanc est-il réel? Michael Skolnik : Bien sûr, et je suis blanc et j'ai ce privilège, je peux marcher dans les rues de New-York, faire un signe de la main et aucun taxi ne refusera de s'arrêter, je peux marcher dans les rues sans qu'aucune femme ne serre son sac à main parce parce qu'elle a peur de moi, je peux aller dans un restaurant sans qu'on me demande de payer avant de manger, je peux me promener dans mon quartier sans que personne n'appelle le 911 pour dire que je suis suspect...et tout cela pour une seule raison, parce que je suis blanc...j'ai le privilège de ne jamais sembler suspect, c'est un privilège incroyable Question " D'ou provient ce concept du Privilège blanc . Réponse : Je crois que le Privilège Blanc vient du fait que les blancs sont au pouvoir depuis des centaines et des centaines d'années, et parce que les blancs sont au pouvoir depuis des centaines et des centaines d'années, nous pensons que nous avons le droit de faire tout ce que nous voulons ...le jeune homme noir semble suspect parce qu'il a la mauvaise couleur''

Fabrice Muamba se remet de sa crise cardique


Le joueur anglais d'origine congolaise, Fabrice Muamba évoluant à Bolton, se remet doucement de son malaise cardiaque.

Une photo de Fabrice Muamba, la première depuis l'accident cardiaque dont le joueur de Bolton a été victime en plein match le 17 mars, a été publiée vendredi sur Twitter.

Le cliché montre le jeune homme de 23 ans assis sur son lit d'hôpital et souriant. Il est accompagné du message suivant : "Fab voulait que je publie cette photo pour vous remercier tous de votre immense soutien".

Muamba a été victime d'un arrêt cardiaque lors d'un match de Coupe d'Angleterre contre Tottenham. Son coeur a cessé de battre pendant 78 minutes.

Le jeune Anglais d'origine congolaise est toujours hospitalisé en soins intensifs au London Chest Hospital où il récupère lentement.

Affaire Merah... Zones d’ombre, zones de guerre !


Pour avancer dans le labyrinthe de cette ténébreuse affaire, il s’agirait en premier lieu de s’efforcer de savoir qui était vraiment Merah : un petit voyou voyageur ou plus ? Un homme « manipulé » ? En l’occurrence un correspondant stipendié de services occidentaux américains ou français… un agent dormant à l’intersection du crime organisé et des réseaux de l’islam radical ? L’intéressant téléfilm scénarisé par Frédéric Krivine et intitulé « Nom de code DP » décrit précisément un cas de figure similaire dont aurait pu s’inspirer à bon escient les auteurs du « montage » qui nous occupe. Dans la fiction (prémonitoire ?), une cellule djihadiste dormante se trouve infiltrée par un agent du Mossad…

Au-delà de l’hypothèse vraisemblable d’une manipulation, possibilité de plus en plus couramment présente à l’heure actuelle sur la Toile (cependant celle-ci parviendra-t-elle à briser le verrouillage médiatique et à s’imposer, rien n’est moins sûr ?), il faut envisager que Merah n’ait pas agi seul et même puisse n’être pas - horresco referens - l’homme qui a perpétré les crimes ? Dans ce cas, il pourrait être, suivant un cas de figure classique en matière de terrorisme, un écran, un leurre, jeté en pâture à la meute médiatique pour égarer l’opinion ? À ce titre, une question préliminaire se pose : était-il seul ou accompagné ? L’affaire annexe des vidéos hâtivement expédiées au bureau parisien de la chaîne qatarie Al Jezirah le jour où Merah se trouve encerclé, remet en cause la thèse du tueur solitaire.

Pour accroître notre perplexité, le procureur de Paris, François Molins – le 23 peu après la mort de Merah - avait annoncé la découverte d’un sac « confié à quelqu’un » contenant la caméra du tueur ! On aimerait en savoir plus sur ce « quelqu’un ». Alors, Merah était-il un isolé comme la DCRI tente d’en accréditer l’idée, ou bien bénéficiait-il d’un réseau de soutien ? Au demeurant, les circonstances de sa traque et de sa mort annoncée (pour ne pas dire programmée) sont aussi suffisamment insolites pour ne pas susciter quelques fortes interrogations… Dans l’hypothèse fondée d’une « instrumentation » de l’individu, il s’agirait in fine d’éclairer quels objectifs de politique intérieure ou méditerranéenne se trouvaient poursuivis par le truchement d’une telle provocation ? Nous nous contenterons de poser ici quelques jalons…

Dans un premier temps certains analystes ont voulu voir dans Merah, citoyen français d’origine algérienne, l’homme qui fut arrêté le 19 déc. 2007 en Afghanistan et condamné à trois ans de prison pour avoir posé des bombes dans la province de Kandahar… où il aurait été détenu par le Joint Special Operations Command au centre de Sarposa. Merah cependant s’en serait échappé lors d’une évasion de masse organisée par les forces rebelles. C’est à l’occasion de ce séjour carcéral que le Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center – autrement dit le contre-espionnage offensif américain - l’aurait recruté afin d’infiltrer les réseaux djihadistes en France.
Une éventualité certes extravagante, mais si parfaitement étrangère à de la pure spéculation, que le Directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, l’homme qui avait prioritairement à connaître le dossier Merah, s’est cru obligé de démentir ce 27 mars toute manipulation du présumé coupable, tant par les Américains que par les Français ! Reste que pour en arriver à « cracher le morceau » encore a-t-il fallu que des questions gênantes commences à êtres posées qu’il fallait bloquer d’urgence. Montrant incidemment que le Directeur du renseignement, s’il n’est pas encore tout à fait sur la sellette, se trouve déjà en première en ligne, devant faire face à toutes les incohérences ou les contradictions d’un dossier pourri.

Merah super djihadiste évadé de Kandahar, participe d’un segment du scénario aussitôt passé à la trappe. Parce qu’à moins d’avoir le don d’ubiquité, Merah est en principe, en déc. 2007, incarcéré en France et ce, jusqu’en septembre 2009. À cette époque, il ne se serait donc pas encore rendu au Proche-Orient ni en Asie Centrale … car, aux dires de Bernard Squarcini, dans un long entretien publié le 23 mars dans le quotidien Le Monde, à partir de septembre 2010 Merah « a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban Jordanie et même Israël. À Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afhanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n’apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010 ».

Remarque quant à la biographie de Merah : celle-ci semble très instable, ses différents éléments ne sont pas encore définitivement emboîtés les uns aux autres. Et de jour en jour l’embrouillamini d’informations contradictoires grossit. Et c’est bien là peut-être le but de la manœuvre, rendre, rebuter l’opinion afin qu’elle renonce à vouloir comprendre face à un écheveau inextricable et par conséquent prête à faire siennes toutes les certitudes que lui prodigue une presse réputée libre. Pourtant, les bémols se multiplient. AFP 22 mars - Les Services pakistanais et afghans, mais également les forces américaines et celles de l’Otan dans ce dernier pays, déclarent « n’avoir aucune trace des séjours de Mohamed Merah, contrairement aux déclarations des autorités françaises ». Une info « passée dans l’épaisseur du trait », c’est-à-dire passée totalement inaperçue du public… Ce qui n’a pourtant pas empêché M. Squarcini de reprendre et de confirmer, dans son entretien au Monde, la version désormais officielle du djihadiste globe-trotter et de ses pérégrinations orientales. Corroborant de cette façon les déclarations du procureur de la République de Paris, François Molins, qui avait de mentionné deux séjours, l’un en Afghanistan en 2010, l’autre au Pakistan, de deux mois, en 2011.

Ainsi, de la bouche même de l’un des pontes, et non le moindre, de la DCRI, nous apprenons que Mérah, délinquant multirécidiviste passe d’un pays à l’autre sans la moindre difficulté grâce à son passeport de la République. Une interrogation seulement ! Merah ne pouvait entrer en Israël avec un visa syrien (obligatoire), ni entrer en Syrie avec un tampon israélien sur son passeport… Rappelons que l’état de belligérance n’ayant jamais cessé depuis 1948 entre la Syrie et l’État hébreu l’on ne passe pas d’un pays à l’autre avec un document visé officiellement dans l’un des deux pays en guerre perpétuelle ? Pourtant les Services spéciaux du Shin Bet, l’équivalent israélien de la DCRI [Haaretz du 26 mars] confirme la chose ! Comment expliquer ce tour de passe-passe ! Est-ce à dire que Merah possédait deux passeports ? La question se pose, tout comme de connaître la source des moyens financiers avec lesquels il pouvait s’offrir des voyages forcément coûteux - s’ils ont réellement tous eu lieu - au-delà de l’Égypte, d’Israël et de la Jordanie. Et qu’allait-il donc faire en Israël ? Acquérir les rudiments dans le maniement des armes – du pistolet mitrailleur compact 8 mm parabellum Uzi par exemple ? Une teinture d’expérience qu’il n’aurait pas acquis au Waziristân en cours particuliers, surtout s’il n’y a jamais mis les pieds. Ici, l’on peut supposer que M. Squarcini s’est encore laissé aller à des révélations inconsidérées suscitant plus de curiosité que de certitudes apaisantes.

Doit-on finalement en déduire que si Merah, déjà connu conjointement des services de police et de la sécurité nationale, bénéficie d’une aussi longue lisière [laisse] lui permettant de se rendre dans les zones chaudes du Proche Orient et de l’Asie centrale, ce serait évidemment parce qu’il serait une honorable recrue de la DCRI, à défaut d’être un infiltré du DCHC américain [voir supra] ? Même le très conformiste Figaro ne peut – sous peine de décevoir ses plus subtils lecteurs ou de manquer le coche d’une tendance générale au scepticisme qui se dessine dans le contexte des échéances présidentielles et de la guerre des chefs – évacuer totalement une telle éventualité et toutes les questions qui s’y rattachent.



À ce sujet, M. Squarcini, dit « le Squale », nous apporte de précieux éléments d’appréciation dans son entretien du 23 mars [Ibid]… interrogé sur le fait de savoir « si Merah lui aurait parlé au cours du siège » de son retranchement, le haut fonctionnaire précisait :« Il a souhaité parler avec le policier de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse qui l’avait rencontré en novembre 2011. Il est intervenu au cours des négociations. Il a même dit à ce policier : « De toute façon, je devais t’appeler pour te dire que j’avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j’allais te fumer ». C’est un Janus, quelqu’un qui a une double face. ».

On ne saurait mieux dire en effet : double ou triple face ? Il serait tout aussi édifiant de s’interroger sur les raisons qui poussaient Merah à vouloir descendre son « officier traitant »… Que s’est-il donc passé entre novembre 2011 et le passage à l’acte supposé du susdit ? Rappelons que Merah mort en odeur de supposé coupable, le demeurera ad vitam æternam. Jamais coupable puis que jamais jugé. Trois crimes donc sans auteur juridiquement parlant…

Résumons-nous. Ici encore, le Squale, ne mesure pas totalement la portée de ses paroles en confessant avec la plus grande ingénuité (mais pouvait-il faire autrement) que Merah était en relation suivie avec un fonctionnaire régional, auquel de toute évidence, il servait d’informateur. CQFD ! Faut-il une autre preuve du fait que Merah « travaillait » peu ou prou pour la DCRI ? Ce qui expliquerait entres autres, qu’une plainte déposée en 2010 par une mère de famille pour une tentative de conversion violente de son fils au djihadisme, ait été classée sans aucune suite !

Toute chose expliquant in fine que Merah n’ait pas été immédiatement dans le collimateur des services antiterroristes puisqu’il en faisait lui-même partie étant enregistré sur les rôles de la Sécurité. D’ailleurs M. Squarcini, avec une ingénuité toujours confondante, avoue à nouveau qu’il s’est laissé balader en laissant ses personnels privilégier la piste de l’extrême droite jusqu’au bout : « À ce moment-là, tout le monde est dans le brouillard. Il n’y a pas de piste privilégiée. Le lundi, c’est l’attaque du collège Ozar-Hatorah. Le parquet de Paris se saisit de l’affaire, et nous nous trouvons en cosaisine. Là, avec l’école juive, la façon dont il a ciblé, l’hypothèse djihadiste reprend du poids. Nous gardons encore à l’esprit celle de l’ultra droite … [le lundi soir] Notre direction régionale nous donne une liste de six noms d’islamistes radicaux et six noms de membres de l’ultra droite. Ils ont un profil qui peut laisser penser qu’ils ont pu basculer ».

Autrement dit, au moment du drame de l’école juive, nul ne s’est encore penché sur le cas Merah, pourtant supposé appartenir à la mouvance djihadiste ! Soit la DCRI est à ce point défaillante qui faudrait peut-être envisager de la dissoudre, soit M. Squarcini nous raconte des bobards assez désobligeants… ou bien il est à la masse et dépassé par les événements. Si c’est le cas, il sera la prochaine victime de l’affaire Merah, parce qu’il aura été l’agent passif d’une manipulation dont l’efficacité (au moins pour l’empreinte médiatique qui en subsistera dans l’inconscient collectif) et la sophistication auront été en tous points remarquables.

Car enfin, si l’on se penche plus avant sur ses déclarations du Directeur du renseignement, l’on découvre que celles-ci sont émaillées d’assertions sujettes à caution… Ainsi lorsqu’il nous dit que Merah « s’est auto-radicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran… Donc, il n’y a aucune appartenance à un réseau ». On voit bien que cela est contredit par les derniers développements, le frère Abdelkader inculpé se trouvant embastillé, il n’a vraisemblablement pas procédé, ni à l‘envoi ni au montage de la vidéo des meurtres… Vidéo grossièrement maquillée façon al-qaïdiste, ce qui requiert du temps et par conséquent ne se fait pas entre deux portes… ainsi qu’une certaine compétence. Aussi lorsque M. Squarcini, nous affirme qu’il s’agit « d’un acte volontaire, spontané, isolé », devons-nous le croire sur parole ? Ou doit-on déduire que les déclaration de M. Sqarcini sont un habile tissu de contre-vérités destinées à nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?

Comment quelqu’un jugé inoffensif en novembre devient un tueur potentiel en mars ?

Il faudrait ajouter, comment un « jeune » désargenté, n’ayant pour tout revenus déclarés que le RSA (400 € mensuels) peut-il s’équiper d’armes pour un montant estimé de 20 000 €, posséder deux voitures et louer au moins un appartement, cela sans « toucher » à la drogue. Rien de tout cela ne tient debout.

De deux choses l’une, ou le parquet et le Directeur du renseignement intérieur sont très mal informés, ou bien ils trompent délibérément l’opinion. Paradoxalement, il existe une troisième possibilité, celle du désinformateur désinformé. Même si nous nous prévalons d’avoir des Services parmi « les meilleurs », l’affaire Merah ne paraît pas plaider du tout en ce sens. Resterait de ce point de vue à connaître les sources de la DCRI et de M. Squarcini pris en flagrant délit de manipulation de l’information - ne serait-ce que par dissimulation et omission – dans une affaire de dimension nationale et internationale…

À ce titre aurait-il pu prendre pour argent comptant le dossier pré-ficelé qu’aurait pu lui remettre un service « ami »… Dossier dont les faiblesses, pour ne pas dire les béances sautent aux yeux aujourd’hui 7. Alors le Squale, manipulé et manipulateur de l’opinion à son corps défendant ? Aucune hypothèse, même la plus échevelée, n’est aujourd’hui à ignorer dans le contexte d’un possible épisode de ce « deception game », jeu de la duperie, de l’intox et du mensonge, dans lequel sont passés maîtres les Anglais et les Israéliens formés à leur école. Après tout, la Chine elle-même, par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi, aurait dénoncé, mercredi 21, une manipulation [selon l’Agence chinoise Xinhua - source non vérifiée], une manipulation « visant à renforcer la victimisation d’Israël » au moment où celui-ci avait repris ses bombardements sur la Bande de gaza… Non seulement l’Affaire Merah ne s’est pas terminé avec la mort de son protagoniste, il semble bien qu’elle ne fasse que commencer !


Léon Camus
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1. Le Parisien et Le Figaro du 26 mars : «Les images tournées avec la caméra GoPro dont Mohamed Merah se sanglait pendant ses attentats ont été montées et mélangées avec des séquences de chants guerriers. La vidéo de 25 minutes a été enregistrée sur une clé USB, envoyée depuis un petit village à côté de Toulouse avec une lettre de revendication d’al-Qaida jugée fantaisiste… [n’étant] pas rédigée en arabe». Parvenu le lundi 26 mars à la chaîne, l’envoi portait un cachet postal daté du mercredi 21 mars, à l’heure où le siège de l’appartement Merah avait déjà commencé.

2. Selon la biographie officielle, en septembre 2007 Merah est condamné à 18 mois de prison ferme, pour vol avec violence sur personne âgée dans le hall d’une banque. Il est emprisonné du 18décembre 2007 à octobre 2008. Deux mois plus tard il est réincarcéré jusqu’en septembre 2009 pour refus d’obtempérer lors d’un contrôle policier. En ce qui concerne le Merah afghan de 2007, il s’agirait en l’occurrence d’un banal cas d’homonymie. Après tout la France compte un autre Mohamed Merah connu des amateurs de boxe de Douais.

3. Le Monde publiait le 22 mars une impressionnante liste des déplacements de Merah: Israël, Cisjordanie, Syrie, Irak, Jordanie, Afghanistan en 2010 où il est arrêté et renvoyé en France par les Américains. Automne 2011 : Pakistan dans les zones tribales du Nord et Sud Waziristan, période de deux mois pendant laquelle il aurait pu recevoir une formation d’Al Qaïda comme les 14 autres ressortissants français qui y ont séjournés en 2010… cela «à l’insu de l’ISI, les services secrets pakistanais, de la CIA et de la DGSE». Sachant que l’ISI est en grande partie une émanation de la CIA, cette dernière assertion exonérante semble bien improbable. Et bien que la DCRI ait jugé utile de démentir ce dernier point, selon une source militaire française en Afghanistan, Merah passse-partout se serait également rendu… en Iran! Un circuit qui laisse rêveur pour un simple voyou de banlieue.

4. Dépêche AFP du 22 mars : Jimmie Cummings, porte-parole de l’Isaf: «Nous cherchons davantage d’informations sur cet individu avec nos partenaires militaires français et le gouvernement afghan, mais pour l’heure, nous n’avons aucune information sur son éventuelle détention par l’Isaf [Force internationale de stabilisation, mission assurée par l’Otan] ou l’armée américaine», qui en compose plus des deux tiers. Idem pour les Autorités et le renseignement afghans et pakistanais où l’ISI— Inter-Services Intelligence— affirme ne posséder aucune trace d’un quelconque passage de Merah dans les Zones tribales du Waziristân ou ailleurs. Les précisions des services afghans, pakistanais et américains jettent de facto le discrédit sur les informations diffusées par les autorités françaises et subséquemment sur la totalité de la version officielle de ce micro- «Onze Septembre» hexagonal!

5. Comme a priori il n’avait pas participé à l’un des camps répertoriés, nos judicieuses autorités judiciaires ont imaginé— sans rire— que Merah eût pu suivre un entraînement spécial pour apprenti djihadiste esseulé. Sur les 15 Français passés ces dernières années dans lesdits camps, 5 sont décédés de morts violentes, il en reste dix, lesquels, nous dira-t-on sont trop nombreux pour faire l’objet permanent des assiduités policières.

6. Une plainte contre Merah, apprenti sergent recruteur djihadiste, avait été déposée en 2010 à Toulouse pour violence par une mère de famille du quartier des Izards selon Le Figaro du 22 mars. Me Éric Mouton confirme qu’une plainte a bien été déposée. La victime Aïcha, elle, s’interroge : «Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n’a-t-il pas été arrêté?». Réponse le 21mars du ministre de l’intérieur M. Guéant: «le suspect qui avait des attaches avec des personnes se réclamant du salafisme et du djihadisme était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains». Suivi ou manipulé?

7. Les barrages médiatiques commencent à céder, même le Figaro [26mars page 4] s’y met et penche prudemment du côté de la conspirationnite aiguë: «Mohamed Merah a confié aux policiers qu’il avait prévu de tuer, le matin même où le Raid a cerné son appartement, un quatrième militaire repéré dans le quartier. Il avait en outre envisagé d’exécuter deux fonctionnaires de la Brigade anticriminalité de Toulouse, ainsi que son “agent traitant”de la DCRI qui l’avait débriefé en novembre 2011». Dès le 22, veille de l’épilogue sanglant, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, se posait lui-même cette question lancinante: «Je comprends qu’on puisse se poser la question de savoir s’il y a eu une faille ou pas.»

jeudi 29 mars 2012

Libye . Plus de 20 femmes tuées à Sebha


Plus de 20 femmes sont tuées à Sebha cet après-midi sachant que le chiffre des victimes augmente de plus de 350 personnes Les avions du CNT (Misrata) continuent leurs missions offenssives sur la ville de Sebha et ses environs.

Le tribunal a condamné Jean-Paul Guerlain pour injure à caractère raciale

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi le célèbre nez Jean-Paul Guerlain à une amende de 6000 euros pour injure raciale.

Libye : Après Benghazi en Cyrénaïque, le Fezzan veut son autonomie


Ceux qui ont réduit la Libye en cendres ne reculent devant rien pour poursuivre la spoliation de leurs biens. Toute honte bue, ils annoncent que tout est reparti de plus belle dans l’extraction du pétrole, tandis que les Libyens s’entretuent. Aussi, même mort, Mouammar Kadhafi leur fait peur. C’est ainsi qu’on a appris hier, que, l’Italie avait saisi les biens de la famille Kadhafi à hauteur de 1,1 milliard d’euros. Une rapine caractéristique, de la même veine que le vol par les autorités françaises des biens de cette famille décimée, dans le 17e arrondissement, à Ternes. Où sont donc les “sauveurs” de la Libye ?

Les combats qui opposent depuis lundi des Toubous (noirs) à des tribus arabes dans la ville libyenne de Sebha (sud) ont fait 70 morts et 150 blessés. La réaction tardive du CNT, incapable de tenir ses milices, a vu son représentant à Sheba, Abdelmajid Seif al-Nasser, démissionner. Pour le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansour, trop c’est trop. Il a brandi la menace de séparatisme:

“Nous annonçons la réactivation du Front toubou pour le salut de la Libye (FTSL), pour protéger les Toubous d’un nettoyage ethnique, et s’il le faut, nous allons demander une intervention internationale et œuvrer pour un État comme le Sud-Soudan”

“Il s’est avéré que le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) et le régime de Kadhafi ne sont pas différents. Le CNT a un programme pour nous exterminer”.

Les Toubous, qui dénonçaient leur marginalisation sous l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, estiment aujourd’hui que la situation s’est empirée depuis l’arrivée du CNT. Le district de Shabat (n°18 sur la carte), compte un peu plus de 76 000 habitants. D’un côté, on pleure à cause du pourrissement de la situation libyenne, de l’autre, on se dit, sans haine aucune, qu’ils méritent bien ça. Pour rappel, les Toubous ont activement lutté contre Kadhafi. Aujourd’hui, ils le pleurent. Quelle ironie !

Plus de 1000 combattants du CNT sont arrivés sur place, pour tenter de reprendre la main mais, les Toubous, fortement armés désormais, risquent de faire appel à leurs frères d’armes du Tchad ou du Niger, pour combattre le CNT, selon notre source à Tripoli. La Libye est en pleine décrépitude…

Source : Voix de la Libye