mercredi 21 mars 2012

Rapport indépendant sur des enlèvements au Japon dans un but de dé-conversion


Chère Madame, Cher Monsieur,

Est-il concevable, dans un État démocratique, que l'on puisse obliger des milliers de personnes à renier leurs convictions religieuses en allant jusqu'à les enlever, les séquestrer, les humilier, voire les violer ?

Hélas oui, et cela se passe au JAPON, un État-membre de l’ONU qui a ratifié l’ICCPR (Pacte international relatif aux droits civils et politiques).

Les victimes appartiennent à des minorités religieuses.

Le plus troublant est l'obstruction systématique des autorités judiciaires japonaises quand les victimes décident de porter plainte, y compris lorsque les sévices subis constituent non pas de simples délits mais des crimes graves.

Nous avons récemment pris connaissance du rapport indépendant (attaché ci-joint en anglais) sur de tels cas d’enlèvements et de séquestrations à caractère religieux et abjurations forcées au Japon.

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur cette grave violation des Droits humains et vous remercions si vous avez la possibilité de :
- faire connaître largement ce rapport ;
- signer la pétition jointe et nous la retourner pour que nous la transmettions à l’Ambassade du Japon à Paris.

Nous vous prions d’agréer nos salutations les meilleures.

Jean-François Moulinet,
secrétaire général de la FPU en France

M. Toru GOTO, après 12 ans de séquestration (son témoignage apparaît dans le Rapport). 

Des citoyens enlevés et séquestrés à des fins de dé-conversion religieuse : le Japon ferme les yeux

Bruxelles (6 février 2012) - Human Rights Without Frontiers (HRWF), une ONG indépendante, a publié un rapport de 62 pages sur l’enlèvement et la séquestration de citoyens japonais pour les contraindre de force à changer de religion. Le rapport souligne le défaut de protection de l’Etat japonais à l’égard de ses citoyens et l’impunité dont jouissent les commanditaires de ces actes criminels grâce à la passivité de la police et des autorités judiciaires.

« Le défaut de protéger les victimes de ce genre de kidnappings et l’impunité des responsables constituent une violation grave des droits des citoyens japonais garantis par la constitution et les normes du droit international que le Japon se doit de respecter, » a déclaré Willy Fautré, directeur de l’ONG Human Rights Without Frontiers basée à Bruxelles. 

Fautré et Aaron Rhodes, un défenseur international des droits de l’homme ayant contribué à ce rapport, ont interviewé de nombreuses victimes appartenant surtout à l’Eglise de l’Unification et au mouvement des Témoins de Jéhovah. Ils ont également eu des entretiens avec des journalistes, des avocats et des experts, et ont rencontré une dizaine de membres du parlement japonais pour discuter de cette affaire.   
L’enlèvement et la détention sous la contrainte de citoyens japonais adultes, souvent à l’instigation de leurs propres familles et avec la complicité d’activistes anti-sectes, après qu’ils se soient convertis à ces mouvements religieux, est un phénomène qui persiste depuis des décennies mais qui est ignoré par la police et les autorités judiciaires malgré les preuves accablantes de ces délits.

« Il est tout à fait inacceptable que toutes les plaintes connues contre les parents et les activistes anti-sectes aient été déclarées irrecevables, » a dit Aaron Rhodes.

« Face à une telle négligence de la part des autorités japonaises et à l’ampleur de cette impunité, on ne peut pas dire que la liberté religieuse existe au Japon, »  a-t-il ajouté.
Le rapport « Japan: Abduction and Deprivation of Freedom for the Purpose of Religion De-Conversion » est disponible en anglais (et très bientôt en japonais).




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