lundi 2 avril 2012

DEVRIONS-NOUS CROIRE NOSTRADAMUS ?



Chers amis, ne prenez pas cela trop au sérieux, mais juste comme un jeu intellectuel que je vous propose. Cependant, sait-on jamais après tout...?

En l’an qu’un œil en France règnera,
La court sera à vn bien fascheux trouble:
Le grand de Bloys son ami tuera
Le règne mis en mal & doute double.

Alors qu’en France dominera une préoccupation sécuritaire
Et que dans l’actualité se produira un désordre, objet d’un opprobre général
Une rumeur croissante compromettra celui dont cette même forme d’influence, aura pourtant fait la carrière.
Le pouvoir divisé, à cause de la fragilité de sa majorité, et à cause de soupçons de trahison, nous devrons faire face à une épreuve redoutable...

Ceci, avec comme éléments explicatifs :

Œil, le “regard”, de re-garder. Avec “garder” : veiller, prendre garde à, ce que nous traduirions de nos jours concernant ce genre d’événement par : préoccupation sécuritaire...

Règnera : dominera.

La court : ce qui “accourt“, ce qui arrive, l’actualité

Fascheux : de “fastidiare“, ce qui provoque du dégoût, de l’opprobre.

Trouble : de “turbulus“, désordre

Grand : ce qui résulte d’une “croissance”.

Bloys : Blois, toponyme issu d’une racine préceltique “bli”, désignant “les eaux”, Blois se situant au bord de la Loire, et qui a donné des noms d’autres lieux et de rivières comme “Blaise”. Sur le plan ésotérique, l’eau qui ne possède pas de forme propre, mais qui peut-être “mise sous forme”, selon celle de son contenant, constitue par le fait le symbole de “l’in-formation”. Ainsi l’eau d’un “fleuve”, blois, symbolise-t-elle un “flux” d’information, cause “d’influence”, qu’on dirait aujourd’hui, les “médias”.

En mal : divisé. Le “mal” dans le sens ésotérique, est ce qui sépare, en opposition au “bien”, qui est ce qui rassemble. Ils sont de “connaissance” comme le dit la bible, autrement dit, “d’essence commune”, ou si l’on préfère encore, “indissociables”, car le rassemblement d’un groupe, le sépare par cela même, du reste.

Doute double :

Première acception : doute, de “dubitare” signifiant “hésiter entre deux choix”, pour traduire l’incertitude de l’affrontement entre deux forces semblables, telles que la Gauche et la Droite. Ceci, pour une raison elle aussi incertaine, d’où doute double.

Deuxième acception : acte douteux d’un individu douteux,

Troisième acception : doute et “re-doute”, pour signifier un événement “redoutable”

Comme il est d’usage en matière d’écrits ésotériques, toutes les acceptions d’un même terme sont rendues cohérentes et indissociables en ceux-ci.

Bien sur chers amis, ne prenez tout cela que pour ce que c’est, c’est à dire un jeu intellectuel, décrivant ce qui participe forcément du “possible”, compte tenu de l’étendue sans limite de celui-ci, mais pas forcément du “probable”, par rapport à notre instant, et certainement pas de “l’obligé”.

Car, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent encore, les centuries de Michel de Nostre Dame, dit, Nostradamus, ne sont pas réductibles à la stricte singularité d’événements particuliers, mais décrivent les dispositions présidant à une pluralité d’événements possibles, au cours des temps. Ceci, selon une “attraction du futur”, exerçant sur notre “présent”, et faisant qu’ils peuvent être ainsi “pressentis”.

Cependant s’il nous est possible de “pressentir” l’avenir, parce que celui-ci résulte d’un exercice mutuel des choses les unes sur les autres, qui détermine ainsi chacune à devenir “autre”, et que cet exercice des choses les unes sur les autres déterminant leur avenir, leur est évidemment “actuel”, autrement dit, participe du “présent”, pour autant cet avenir lui-même, dont nous pouvons pressentir que la tendance globale, demeure “strictement imprévisible”, car quoi que nous ferons, en aucune façon nous ne pourrons nous trouver en “présence”, de “l’avenir”.

Les centuries peuvent donc avoir quantité d’explications, plus ou moins “probables” selon l’instant, et parmi lesquelles il nous est alors tout à fait loisible d’envisager celle-ci :

Il se pourrait que “le même” soit reconduit, mais suite à une manipulation médiatique, telle que la triste affaire de Toulouse, qui laisse planer un grand doute qui prête à contestation, tant quant à la validité de la consultation dans ces conditions, que quant aux intérêts que cette manœuvre à pour but de servir, et qui pourraient fort bien être des intérêts étrangers, d’où le doute.

Cette victoire en quelque sorte “volée”, ne lui permettra d’avoir qu’une majorité fragile à l’assemblée, pour pouvoir soutenir son gouvernement, d’où l’autre doute.

Cependant, la pugnacité de ceux qui tenteront d’établir la réalité des faits, finira par porter ses fruits, grâce à “l’influence” des “médias”, c’est à dire de ceux-là mêmes qui ont pourtant fait la fortune du sortant, ou grâce aux réseaux sociaux, ce qui entrainera des troubles mettant en péril un pouvoir, celui-ci étant lui-même déjà divisé, par cette affaire...

Bien sûr, il ne s’agit là que de supputations, qu’il me fait plaisir de tenir, pour ne pas avoir à me résigner quant à la reconduction au Palais, devenue possible depuis Toulouse, de “l’ignoble”. Mais de toutes les façons, nous ne tarderons pas à savoir, et peut-être alors en rirons-nous, ce qui serait encore le mieux qui pourrait nous arriver...


Paris, le 2 avril 2012
Richard Pulvar

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