lundi 6 août 2012

Où est passé Bandar «Bush», le chef des barbouzes saoudiens ?



IRIB- L’actualité, au Moyen-Orient, étant ce qu’elle est, le mystère concernant le sort de Bandar "Bush", -le chef des barbouzes saoudiens, chef d’orchestre de la «rébellion» syrienne, généreux donateur de millions de pétro dollars, non pas, pour aider les Palestiniens à reconquérir leur patrie colonisée, mais pour renverser le seul gouvernement arabe séculier restant au Moyen Orient - s’épaissit.
Ci-dessous le point de vue de Pepe Escobar, journaliste d’investigation, dont les articles sont reproduits, sur Asia Times Online, et un lien vers un article du Réseau Voltaire, qui traite, également, du sujet. 

Où est Le Prince Bandar ? Pepe Escobar 02/08/2012 

Le prince Bandar “Bush” 63 ans, fils du Prince Sultan bin Abdulaziz, ( ministre saoudien de la Défense pérenne 1963-2001), ambassadeur demi pérenne, à Washington ( 1983-2005), et financier clandestin du Djihad, a-t-il été tué par un escadron de la mort des services secrets syriens ? Un silence d’outre tombe règne, dans les médias syriens et arabes (la plupart contrôlés par les Saoudiens). Même chose, pour Al-Jazeera. Le site DEBKA (renseignements militaires israéliens ndlt) livre sa version fantaisiste des faits (Voir article, en anglais, pour le lien). Les dates sont cruciales. Il est possible que le Prince Bandar bin Sultan bin Abdulaziz Al Saud soit derrière l’opération «Volcan de Damas», le 18 Juillet. Il a été, définitivement, promu à la tête des renseignements saoudiens, le 19 Juillet. Et c’est possible qu’il ait été tué, lors d’une attaque à la bombe, contre le QG des services secrets saoudiens, à Riyad, le 22 Juillet. Une des rumeurs syriennes qui circulent dit que derrière le «Volcan de Damas» on trouve les renseignements saoudiens aidés par la logistique fournie par la CIA. Il y a peu de chance que cela se soit passé ainsi ; la CIA ne sait pas comment pénétrer le sanctuaire rapproché d’Assad. La version qui prédomine, circulant dans la capitale syrienne, c’est que c’était un coup blanc. 

Ceci dit le «volcan de Damas» a fait un flop ; la nuée de mercenaires - infiltrés de Jordanie- supposés prendre la capitale, ont dû battre en retraite, au Nord. Actuellement, les informations qui circulent, s’accrochent à un autre jeu de changement «la Bataille d’Alep». Il y a de sérieux problèmes avec toute la propagande sur le «Volcan de Damas». Aucun des 4 dirigeants des services de renseignements militaires d’Assad n’aurait été tué, ils seraient en fait entrain de diriger le show macabre, dans Alep. Il y a, aussi, des problèmes avec l’escadron de la mort syrien, capable de frapper au cœur du sanctuaire de Riyad. Mais les services secrets iraniens pourraient, certainement, être derrière cette attaque. En ce qui concerne la supposition faite par Debka que Téhéran aurait pu payer des Jihadistes d’al- Qaïda, pour ce boulot, dans la Maison des Saoud, c’est de la m..... 

Finalement, personne ne sait, car personne ne parle. Ce qui est certain, c’est que la nomination de Bandar, à la tête des services secrets saoudiens, par le roi Abdallah, était une réponse dure au "Printemps arabe". En Syrie, la stratégie de la Maison des Saoud vise un changement de régime et un gouvernement fragmenté fragile à Damas, non aligné, sur Téhéran. 

En interne, elle consiste à écraser, vicieusement, toute manifestation pacifique de la majorité Chi’ite, dans les provinces de l’Est. En fait, il n’y a pas de "Printemps arabe", en Arabie saoudite, parce que la Maison des Saoud, soit corrompt, soi menace ses sujets. En général, la stratégie choisie c’est «c’est la faute à l’Iran», selon leur logique, les Chi’ites saoudiens sont des marionnettes de l’Iran, de même que les Chi’ites de Barheïn. L’administration Obama souscrit, aveuglément, à ce mensonge - complètement à côté de la plaque : la Maison des Saoud hait tout semblant de démocratie parlementaire occidentale, autant qu’elle hait les Chi’ites - iraniens et autres. 

Donc, que s’est-il passé, à Riyad ?  Un voyou kamikaze ? Une guerre interne saoudienne ? La Maison des Saoud ne dit rien. Et Bandar ne bouge pas.

Arab News, cependant, évoque l’attentat de Juillet, l’éventuel décès de Mishaal Al-Qani, adjoint du prince Bandar, là encore, sans confirmer, ni infirmer. 

Si Bandar "Bush" a survécu, où, donc, serait-il le plus en sécurité, dorénavant ? A Tel-Aviv, protégé, par ses collègues du Mossad, avec qui il entretient des liens très étroits, notamment, dans les tentatives sanglantes de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad, en Syrie. Debka ne l’a pas encore révélé, mais Bandar «Bush» y vivrait dissimulé, sous une Niqab fournie par le ministre de la Guerre israélien, Ehud Barak, grand spécialiste du déguisement féminin arabe*!!!!

*Ehud Barak était à la tête du commando israélien, qui s’est infiltré, au Liban, à Beyrouth, dans les années 70, pour assassiner Kamal Adouane, l’un des membres fondateur du Fatah. Barak s’était déguisé en femme musulmane, pour assassiner Adouane.

Mireille Delmarre

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