jeudi 10 janvier 2013

La France va-t-elle intervenir dès aujourd'hui au Mali ?


L'hypothèse est probable, d'autant que les deux conditions à ce déploiement militaire sont réunies. Face à l'avancée des islamistes qui ont conquis une nouvelle localité hier dans le centre du pays, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé officiellement l'aide militaire de Paris. Deuxième condition remplie: le Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunissait en urgence cette nuit, a demandé un "déploiement rapide" de la force internationale au Mali devant la "grave détérioration de la situation" sur le terrain. 

François Hollande fera connaitre sa décision dans la journée. Mais il devrait, selon toute vraisemblance  annoncer une intervention, d'autant que Paris n'a cessé ces derniers mois de demander une accélération du calendrier alors que l'intervention était programmée pour la fin 2013. 

Ce déploiement français pourrait même avoir déjà débuté. Hier soir, des avions militaires transportant des armes et des soldats étrangers sont arrivés à Sévaré (centre du Mali), où l'armée dispose d'un poste de commandement opérationnel proche de Konna, la localité prise quelques heures plus tôt par des islamistes. "J'ai vu atterrir des cargos C-160 Ils ont débarqué des armes et des hommes. Certains hommes avaient la peau blanche", a affirmé un employé de l'aéroport de Sévaré. 

Reste la question des otages français, au nombre desquels figure l'ingénieur martiniquais Thierry Dol. Comment vont réagir en cas d'intervention leurs ravisseurs d'Al-Qaïda qui les détiennent ? 

Les heures et les jours qui viennent seront encore plus angoissantes pour leurs familles.

S. Bile

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