lundi 18 février 2013

QUAND MEME UNE POLITIQUE “VOLONTARISTE”, SE BRISE CONTRE LE MUR DES REALITES


Notre univers se trouve régi selon des lois implacables et qui sont telles que, même si nous souhaitions fortement voir voler une baleine, et que nous encouragions vivement celle-ci à tenter l’expérience, pour autant, cette attitude “volontariste” ne suffirait pas à la faire voler.

Ainsi, même si dans la félicité des nations, “l’imaginaire” revêt une importance capitale de sorte que, se sentir déjà fort, constitue une condition incontournable pour pouvoir l’être réellement, il ne peut intervenir que comme facteur de mise en œuvre de potentialités certaines, mais non encore réalisées. Mais, il ne peut faire le miracle de constituer par lui tout seul et à partir du néant, la capacité d’une nation.

Si donc il était tout à fait louable de la part de dirigeants, de faire en sorte que par un discours réconfortant, la nation ne cède pas au découragement, et de signifier clairement la volonté d’un gouvernement de prendre les choses à bras le corps, pour que cette volonté devienne alors celle de tous les citoyens, pour autant, cette action psychologique autrement positive, ne pouvait pas opérer à partir d’une telle négation d’une réalité dont il aurait fallu depuis longtemps, clairement signifier ce qu’elle est aux citoyens. Il s’agit en celle-ci, du terrible déficit “structurel” de potentialité, en lequel se trouve désormais réduite la nation, et ce, à cause de son incohérence démographique, sujet tabou, parce que les responsables politiques, soit ne savent vraiment pas comment le régler, ou alors le savent trop bien, pour le vouloir.

Prétendre faire de ce pays qui est déjà un pays de vieux, et de plus en plus vieillissant, un pays plein de dynamisme et d’avenir, auquel on épargnera une logique régression, telle est l’incohérence irréductible, l’injure à la logique des chose, la baleine qu’on prétend faire voler, mais qui malheureusement, ne volera jamais...

Le ministre du “redressement productif”, selon une appellation de son service qui se voulait mobilisatrice, en fait en ce moment la très cruelle expérience, puisque de Arcelor à Petroplus, en passant par Citroën et Renault, il n’encaisse que de sévères déconvenues qui décrédibilisent totalement sa parole, et sa personne.

Tout ceci, alors que nous savons désormais qu’aucun des engagements de campagne quant aux questions économiques, tels que la limitation du déficit à 3% du budget, ne seront tenus, et que sous le chiffre trompeur de “zéro” de croissance pour l’année 2012, ce sont en réalité, avec des marchés de l’automobile et de l’immobilier neuf, en pleine chute, les signes d’une tendance lourde, ceux de la régression, qui se trouvent ainsi cachés.

En n’insultant pas la logique des choses, il est facile de comprendre qu’une société de plus en plus vieillissante, et dans laquelle le poids de la population dite justement “à charge”, devient de plus en plus écrasant sur les épaules de la population dite “active”, et à laquelle appartiennent d’ailleurs les millions de chômeurs momentanément improductifs, ne possède aucune chance de pouvoir se rétablir dans une cohérence économique. Mais, ne voulant rien savoir de cette réalité dérangeante, à cause des remises en question que cela leur imposerait, les citoyens de ce pays préfèrent continuer à se paitre de bobards électoraux, en se persuadant que leur champion, nouveau génie des Carpates auquel ils s’identifient volontiers, trouvera une astuce budgétaire permettant de démentir au profit de la nation, cette logique des choses.

Il appartiendra aux historiens de dire pourquoi, alors même que tous les organismes de prospective n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme depuis près de trente ans, quant à la nécessité de rétablir absolument notre démographie, y compris en faisant un appel massif à l’immigration, ni les gouvernements, qui désormais ne dirigent plus, et ne sont qu’à la traine de l’opinion, ni la population, n’ont voulu renoncer à leurs options sociales qui excluaient bien sûr le recours à cette immigration, mais qui surtout établissaient la carrière et l’argent, comme étant les préoccupations prioritaires des citoyens.

Il est clair que par définition même, la pensée dominante d’une société décadente ne vaut rien, puisque si elle valait, cette société ne serait justement pas décadente. Dans ce sens, et quoi qu’en diront les partisans de cette disposition, évidemment largement majoritaires compte tenu justement de l’état dans lequel se trouve notre société, la nouvelle loi dite du “mariage pour tous” et qui, bien qu’elle fut promue sous de bonnes intentions, a confirmé la “déshérence” totale de ce lointain héritage culturel sans lequel aucune société ne peut plus être correctement “fondée”, n’a fait qu’amplifier le problème qui se pose, en en retardant la nécessaire prise de conscience.

En effet, en accentuant une déviation de l’institution de son objet initial, lequel n’était pas du tout de favoriser la félicité des couples, comme l’on revendiqué à cette occasion des citoyens peu inspirés, parce que cette félicité du couple relevant de la sphère privée, ne peut et ne doit en aucune façon constituer la préoccupation du législateur, mais concernait les engagements qui devaient être pris entre un homme et une femme, dans leur projet de fonder famille et d’avoir des enfants, cette loi n’a fait que confirmer le fait que dans cette société, les enfants sont devenus aujourd’hui, un objectif secondaire. Ceci, après la carrière, l’argent, et le plaisir égoïste des couples, dont certains, les homosexuels, qu’aucune barrière institutionnelle n’empêchait de se constituer comme tels, et d’en être heureux, sont allés jusqu’à exiger et obtenir la modification de l’institution, afin de leur seul confort, et au mépris total de la vocation fondamentale de celle-ci, qui était jusqu’alors de constituer un cadre spécifique pour faire des enfants, ce qu’ils ne peuvent justement pas faire.

Oublier que rien ne peut avoir plus de valeur pour elle que ses enfants, que c’est eux qui doivent constituer sa préoccupation essentielle avant tout le reste, qu’elle se doit de prendre pour eux et quels qu’ils soient, les dispositions leur offrant constamment les meilleures chances, et se prétendre après ce renoncement, d’autres objectifs prioritaires, voici l’injure faite au ciel par cette société, que la logique des choses va continuer de très sévèrement réprimer, en lui infligeant des déconvenues sans fin, jusqu’à sa ruine totale...

Paris, le 18 février 2013 
Richard Pulvar

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