mercredi 13 novembre 2013

POURQUOI EST-IL SI MAL AIME...?

Il n'est pas plus mauvais que tous les autres d'aujourd'hui...
Il serait plutôt plus honnête que tous ces autres...
Il a hérité de la pire des situations...
Il tente avec vaillance de surmonter les obstacles...

Pourquoi donc cela ne va pas ?

Tout d'abord parce qu'il n'a tout simplement pas de chance, il arrive dans la pire période historique qui soit pour une prise de fonction présidentielle, et il doit faire héritage d'années d'inconséquence politique...

La médiocrité intellectuelle de son parti de carriéristes, comme il l'est d'ailleurs lui-même, définitivement déserté par l'idée, ne lui est d'aucun secours...

Il n'est pas homme de conviction, il n'est qu'un apparatchik et il ne dispose donc, ni de la puissance que donne un idéal, ni de la parole d'un chef à la poursuite de celui-ci, ce qui fait gravement défaut à un peuple qui attend et espère encore, et qui pourrait supporter les pires épreuves, pourvu qu'il soit convaincu que la félicité se trouve à l'issue de celles-ci...

Il subit l'influence de lobbys et de groupes de pression qui pour certains, donnent à son action politique l'aspect de n'être au service que de puissances financières et de puissances étrangères, ce que les citoyens vivent à juste titre comme une trahison...

D'autres de ces groupes, issus de ces fabriques de la pensée unique que l'on nomme "grandes écoles", lui ont fait renoncer à la poursuite de l'idéal de progrès, pour s'accommoder de la médiocrité sous prétexte de réalisme.

D'autres encore, revanchards au sectarisme chevillés aux tripes, déterminés à régler des comptes avec la droite et de s'en réjouir, lui ont fait adopter dès le début de son mandat, un projet réputé "clivant", qui en provoquant une division douloureuse et durable de la société française, que leur manque total d'empathie, de considération, et de respect pour tous ceux qui ne pensent pas comme eux, eux qui se croient volontiers être le peuple à eux seuls, rend incapables de comprendre, lui ont fait définitivement perdre toute chance de rassembler le peuple français. Ceci, pour pouvoir mener une action efficace pour sortir la nation de son actuel marasme, tant il est vrai que ce n'est qu'à condition de mobiliser celle-ci à 110% de ses moyens, qu'il peut y avoir une chance de s'en sortir...

Dans leur soif revancharde, tous ces clowns ont manqué de comprendre qu'il existe par la force des choses un ordre de priorité, et que ce n'était pas le moment de courir un tel risque, avec un tel projet qui n'avait aucun caractère d'urgence, avant de s'attaquer aux problèmes les plus fondamentaux et les plus difficiles, et voilà le résultat, plus rien désormais n'est possible...

Enfin, il faut constater qu'emporté par son enthousiasme et son ambition, et n'ayant à ce jour vécu aucune des difficultés qui assaillent depuis des années ses compatriotes, ce président n'a absolument pas évalué à sa juste mesure, la tâche énorme qui allait lui incomber, l'ampleur de la rénovation que nécessitait le pays, l'état de totale exaspération d'une grande partie du peuple qui ne lui accordait aucune chance de rattrapage en cas d'erreur, et que tout simplement, il n'avait pas la carrure, et ne disposait surtout pas de l'organisation politique efficace, pour pouvoir affronter ce problème colossal...

C'est probablement cette dernière erreur, celle de s'être proposé alors qu'il aurait du se savoir dès le départ, lui et les siens insuffisants, qui ne lui sera pas pardonnée...

Richard Pulvar

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