jeudi 14 novembre 2013

REFLEXE MALHEUREUX...

Quelle que soit la profonde vexation qu'humainement on ne peut manquer d'éprouver, se plaindre des propos racistes tenus par quelques poignées d'imbéciles, et même si nous demeurons conscients que ces propos peuplent les arrières pensées de nombreux autres, c'est prêter le flanc à l'ennemi, et lui offrir pour sa satisfaction salace, l'occasion de nous porter gravement atteinte avec de simples mots, ce dont il ne se privera plus s'il constate qu'un coup aussi lâche et aussi facile, a effectivement porté...

Et ceci, alors même que nous devrions nous montrer prêts à encaisser sans en être le moins du monde affectés, les coups les plus redoutables, justement parce que nous sommes nous, face à notre destinée...

Nous ne pouvons pas être ainsi vulnérables à de simples injures, non, nous devons tout au contraire être capables d'encaisser beaucoup plus, sans jamais être atteints, sans jamais accorder quelque importance que ce soit aux paroles de ces attardés, et sans que quelque souffrance de notre part ne s'en vienne adoucir leur douleur d'être tristement ce qu'ils sont, c'est-à-dire des minables...

Car, il est clair que les hommes de grande stature n'ont jamais éprouvé le besoin de rabaisser les autres pour pouvoir se prétendre de la hauteur, et que cette façon de faire est celle des pauvres types qui tentent désespérément de se donner une consistance...

Nous n'avons même pas à nous sentir de quelque manière attaqués par l'insignifiance, par l'inexistence, et nous devons non seulement nous montrer, mais effectivement devenir "indestructibles", et ne pas nous laisser déstabiliser un tant soit peu, par un simple chapelet d'âneries sorties de la bouche d'analphabètes...

Nous n'avons qu'une chose à opposer à ces gens, notre mépris de leur médiocrité, en les abandonnant ainsi à leur néant...

Paris, le 14 novembre 2013
Richard Pulvar

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