jeudi 14 août 2014

Que savons-nous du Virus Ebola ?

La maladie à virus Ebola est une maladie extrêmement contagieuse dont la mortalité est estimée entre 60% et 90%. La fièvre Ebola transmise à l’homme par les animaux sauvages (les animaux de brousse), plus particulièrement les chauves-souris, les singes, les chimpanzés, les gorilles, les antilopes des bois, les porcs-épics... Toutefois il est bon de souligner que tous les animaux de brousse, en contact avec des animaux infectés précités, peuvent aussi transmettre la maladie.

Une extrême prudence est donc requise en ce qui concerne nos habitudes culinaires. Il n’existerait pas encore de médicament pour prévenir ou pour guérir cette maladie.

Ce que nous devons savoir sur l’épidémie d’Ebola --

Apparu pour la première fois en 1976 au Congo au bord de la rivière Ebola d’où il tient son nom, le virus Ebola avait fait plus de 1530 victimes parmi la population de cette localité. Après cette première épidémie du virus Ebola, il faut attendre jusqu’en 2012 pour voir ressurgir la maladie dans le même pays.

Depuis Avril 2014, la fièvre Ebola a pris un caractère transfrontalier. En effet plusieurs foyers ont été constatés au départ dans trois pays d’Afrique de l’ouest dont la Guinée, la Sierra Léone, le Liberia et il y a quelques jours le Nigeria, le Ghana et le Congo RDC se sont ajoutés à la liste. Notre pays la Cote d’ivoire fait frontière avec trois de ces pays. Il est bon de se poser la question de savoir ce que font nos autorités pour empêcher que ce virus traverse nos frontières. Ces frontières naturelles formées de forets, de fleuves qui sont tout aussi perméables que les animaux et les personnes n’auront aucun problème à les franchir. 

Il y a quelques jours nous apprenions de IVOIREBUSINESS, une presse en ligne que le nord du pays venait d’enregistrer son premier cas d’Ebola. Ce que les autorités du pays n’ont pas encore confirmé. Aussi un cas suspect aurait été isolé à l’aéroport Félix-Houphouët Boigny. Les dispositions sécuritaires prises par le gouvernement ont été d’annuler tous les vols en partance et en provenance des pays infectés par la maladie. De même, le ministère de la santé recommande aux populations de se laver régulièrement et soigneusement les mains à l’eau et au savon, d’éviter de se serrer les mains et de se faire des accolades. Conscient de la mauvaise hygiène de vie dans les quartiers lesplus peuplés, les quartiers précaires d’Abidjan ainsi que de la légèreté dans l’application des mesures sécuritaires dans nos pays, nous imaginons déjà l’allure apocalyptique que d'avoir une telle maladie dans les communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays. 

Les signes et symptômes de la maladie selon l’OMS se traduisent par une fièvre brutale, un mal de tête et de la gorge. A la suite de ces premiers symptômes, le malade vomi du sang, fait la diarrhée accompagnée de saignement et une apparition de taches sur le corps (éruption cutanée)…

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le virus se transmet à la population humaine après un contact direct avec les sangs, des liquides biologiques, des secrétions des organes des animaux infectés. La maladie se propage ensuite dans les communautés par transmission d’homme à homme par tous contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides (tout ce qui provient de la personne infectée tel que ses vêtements…). Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola. Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après la guérison clinique.

Il n’existe aucun remède jusqu'à ce jour pour soigner la maladie. Toutefois des recherches de vaccins et sérums se poursuivent dans des firmes biotechnologiques aux Etats Unis et en Angleterre. Certaines chercheurs comme Erik Frost, chercheur en microbiologie à l’université de Sherbrooke au Canada va même à confirmer l’existence de médicaments pour soigner le virus Ebola. Selon cet émanant chercheur, «Des articles scientifiques révèlent que le Favipiravir peut traiter le virus Ebola chez la souris, il a été approuvé au Japon pour traiter l’influenza sans effets secondaires chez l’homme», «Pour des motifs humanitaires, on devrait offrir cette alternative aux Africains atteints, même si les études cliniques ne sont pas complétées, on n’a rien d’autre», plaide-t-il.

Une équipe est en discussion avec les organismes de réglementation canadiens et américains ainsi que le comité d'éthique de l'OMS pour évaluer la possibilité d'essais cliniques du Favipiravir, avait répondu Dr Angela Merianos, une consultante de l’OMS basée à Brazzaville, au Congo en avril dernier.

«Il y a urgence, ça me frustre comme scientifique de voir tous ces morts en Afrique. Je suis solidaire des Africains, j’y ai vécu pendant six ans, lance Eric Frost. Il aurait fallu accélérer les recherches. L’OMS veut faire ça de façon officielle…», se désole le chercheur de l’université de Sherbrooke, a rapporté JOURNALDEMONTREAL.

Ce même journal affirme qu’un responsable de l’OMS lui aurait confié qu’une équipe se penchera dès lundi prochain sur les traitements expérimentaux disponibles. Le Favipiravir sera évalué tout comme le ZMapp, le médicament jusqu’à maintenant jamais testé sur des humains que l’on a administré à deux travailleurs humanitaires américains infectés.

Les regards sont donc tournés à Genève en Suisse et aux Etats Unis. Une fois de plus les dirigeants africains ont montré leur incapacité à résoudre les maux du continent. En effet, au lieu de dépenser les milliards, l’argent du peuple pour se soigner dans les pays d’Europe ou à financer des guerres, nos dirigeants devraient penser à investir dans une université panafricaine dans le domaine de la biotechnologie et de la recherche scientifique. Ce ne sont pas les chercheurs qui manquent a ce continent. Pour preuve, deux d’entre eux ont reçu le prix scientifique Kwame Nkrumah dans le mois de Février 2014. Ce sont : Professeur André Batiano, du Burkina Faso et le Professeur Kayode Oyebode Adebowale du Nigeria. 

Sources :

- Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
- journaledemontreal.com
- Jeuneafrique
- LeFigaro
- Ivoirebusiness
- Temoignages

ED pour Bassamnews

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