dimanche 28 juin 2015

L’EUROPE ALLEMANDE, C’EST LA FIN DE L’EUROPE


Ce qui se passe avec la Grèce est à tout point de vue extraordinaire de violence et d’irresponsabilité. Tout le système « d’aide proposée à la Grèce » consiste à lui prêter 15 milliards au compte-goutte mensuel pour qu’elle rembourse…. ceux qui lui ont prêté les sommes précédentes ! En échange de ce jeu d’écriture, le peuple grec serait soumis à une série de mesures cruelles dans un pays déjà dévasté et en état de catastrophe humanitaire : augmentation de la TVA, baisse des retraites, « déréglementation du marché du travail ».

Tsipras convoque le peuple grec pour qu’il décide s’il doit ou non accepter ce plan. Ça, c’est la démocratie. Aussitôt, l’Eurogroupe a décidé d’exclure le ministre grec Varoufakis de sa réunion, alors même qu’aucun règlement ne prévoit une telle possibilité et que la Grèce est toujours membre de la zone euro ! Là-dessus, la banque centrale européenne décide de couper les liquidités du pays, ce qui est en train de provoquer immanquablement l’effondrement du système bancaire de la Grèce. Je ne sais pas qui a trouvé cette idée au gouvernement allemand, puisque c’est lui qui mène la danse dans ce registre de violence. C’est sans doute le précédent impuni du sort réservé à Chypre qui lui fait penser que les peuples cèdent sous les coups.

De fait, le référendum va avoir lieu dans un pays en état de choc à cause de l’effondrement du système bancaire. Mais ce ne sera pas le seul. Si la Grece est mise en banqueroute, le mécanisme européen de stabilité financière se retournera vers ses bailleurs de fonds : la France devra payer 40 milliards et l’Allemagne 60 ! Comme c’est intelligent ! Ce n’est pas tout. Tous ceux qui ont des avoirs en Grèce perdent tout. C’est le cas d’un certain nombre de banques en Europe...

On ne peut exclure donc un effet domino sur tout le système bancaire européen. Quelle habileté ! Quant au reste du monde, tous ceux qui détiennent des avoirs en euros vont sans doute vouloir se réfugier sur une monnaie moins exposée. On peut donc là aussi envisager un effet de contagion des paniques, car si on est certains qu’il y aura de vendeurs d’euros lundi, il est moins sûr qu’il y ait des acheteurs. Et parmi les vendeurs, on peut penser qu’il doit déjà y avoir un certain nombre d’entités qui n’allaient pas si bien avant cette aventure qui dégrade leur bilan.

Bref, le « modèle allemand » de décision égoïste est en train de démontrer sa stupidité et son irresponsabilité. Et le modèle du suivisme des Français derrière les gouvernements allemands inauguré par Sarkozy et prolongé par Hollande montre sa dangerosité totale : quand la France et ses intérêts sont absents, l’Europe va très mal. Lundi, la planète financière pourrait bien recevoir un très gros coup de grisou. Les finances de la France aussi. Les dirigeants allemands espèrent-ils que les gros détenteurs d’euros se précipiteront pour acheter des euros dans le but d’empêcher son effondrement ? Les Chinois et la planche à billet des USA viendraient à la rescousse ? Encore faudrait-il que le monde marche sans panique ni autre chose que des calculs rationnels. Encore faudrait-il que les USA soient réellement embarrassés des difficultés de l’Europe.

Naïfs, alors, ces gouvernants allemands ? Ou juste des cyniques qui ont trouvé le moyen de recomposer l’ordre des choses à leur main avec la Grèce? Tous ceux qui ont brocardé la prétendue germanophobie de mon livre sur le « poison allemand » se regardent-ils tranquillement dans leur glace désormais ?

En toute hypothèse, une chose meurt cette semaine : l’idéal européen. Cette chose qui dévaste la Grèce, met le monde en péril après avoir provoqué autant de catastrophes humanitaires par ses politiques commerciales qui remplissent la Méditerranée de cadavres, cette chose est à l’évidence une chose nuisible. De toute façon ce n’est plus la même que celle du début. Depuis le traité budgétaire, l’ordolibéralisme allemand est la nouvelle constitution européenne, aggravant le pourtant déjà très libéral traité de Lisbonne. Mais une nouvelle Union européenne, sous la direction de la CDU-CSU allemande, est officiellement née de la guerre financière actuelle contre le peuple grec. Elle n’est pas davantage viable qu’aucune autre formule d’Europe de la violence tentée dans le passé.

Jean-Luc Mélenchon

vendredi 26 juin 2015

Attentat dans l'Isère : les théoriciens du complot y voient une main invisible derrière les terroristes

"Nouvel attentat en France. Nous rejouerait-on le coup de Charlie Hebdo juste avant les grandes vacances ??? Alors qu'un Sommet européen est en cours en Belgique et qu'il ne se passe pas vraiment bien, alors que la France s'enfonce dans la contestation sociale depuis des mois, quoi de mieux qu'un nouvel attentat sous faux drapeau pour détourner notre attention ? C'est connu, depuis Charlie, un attentat, ça renforce vachement l'unité nationale... En tout cas, premier signe interpellant et inquiétant, l'attaque de ce vendredi a eu lieu sur un site du groupe AMERICAIN Air Products en Isère. Nous sommes en outre en plein ramadan, ne l'oublions pas. Que des Musulmans fassent une telle attaque à cette période est plus qu'improbable. Par contre, que cette attaque renforce les sentiments d'hostilité envers les musulmans de France en plein ramadan est plus que probable !

Nul doute, cet "attentat" sera vite utilisé par certains pour s'opposer à l'accueil des migrants qui se sont réfugiés en Italie et en Grèce à cause des ravages de l'Etat islamique soutenu et financé par la CIA et les différentes déstabilisations politiques et opérations néo-coloniales menées ces dernières années par des pays européens, des pays arabes vendus au sionisme et leurs alliés américains. Une raison de plus certainement pour quelques responsables de laisser la Méditerranée se transformer en fosse commune ! N'oublions pas que pour les puissants de ce monde comme Bill Gates, il est primordial de restreindre drastiquement la population mondiale. Nos dirigeants s'en chargent...


Laurent Louis "


Non au coup d'Etat financier!


Ce n'est pas à la finance de gouverner (PCF)

La troïka (FMI, BCE et Commission européenne) a refusé les propositions de compromis du gouvernement Tsipras parce qu'elles envisageaient de taxer les revenus les riches et leurs activités de luxe. Les intérêts des financiers et oligarques sont bien défendus. Dans le même temps, Antonis Samaras vient de proposer un gouvernement d'union nationale sans Syriza pour continuer l'austérité. Ces gestes irresponsables conduisent à une situation de blocage extrêmement dangereuse pour le peuple grec et pour la démocratie en Europe.

La France ne peut laisser faire ce coup d'Etat financier. François Hollande, qui s'était prononcé pour un accord respectant le peuple grec, doit agir pour une solution politique. Ce n'est pas à la finance de gouverner. Notre pays doit jouer son rôle pour le respect des choix du peuple grec.

Le PCF réaffirme sa solidarité avec le peuple grec et son gouvernement. Nous ne lâcherons rien. Il en va de l'intérêt commun de tous les peuples européens.

Parti communiste français
Paris, le 24 juin 2015.

mercredi 24 juin 2015

Charleston, par Mumia Abu Jamal

"Un jeune homme blanc, tout juste majeur, entre dans la plus glorieuse église noire de Charleston et, avant qu'il ne s'en aille, une nouvelle page d'histoire est écrite.

Il reste assis près d'une heure au service d'étude biblique du mercredi, mais ne pense ni à la vie de Jésus ni à ses disciples. Il pense à tuer, tuer en masse.

Lorsque la porte se referme derrière lui, neuf âmes noires, des anciens pour la plupart, ont été tuées, bibles en main. L'homme, ou plutôt le garçon, n'était pas venu pour en apprendre davantage sur la religion, car il avait une croyance, la suprématie blanche, ou la haine profonde des Noirs.

La suprématie blanche est le lait maternel de Charleston, en Caroline du Sud, le lait maternel du Sud de l'Amérique. Car, pour sur, tandis que l'esclavage finançait et construisait l'Amérique, le mécanisme sous-jacent était la dévaluation, l'exploitation et l'oppression de la vie noire. Voilà la seule chose qui rend le massacre de l'église à Charleston, même à distance, intelligible.

Neuf personnes noires ont été sacrifiées à l'idole aveugle de la suprématie blanche pour la même raison qui a fait que des milliers d'hommes et de femmes noirs ont été lynchés sur les ormes et pins américains: sacrifiés à une idée, pour perpétuer un système d'injustice économique.

Dylan Roof, le garçon âgé de 21 ans accusé de ce massacre, n'avait pas d'amis à proprement parler, pas d'endroit ou demeurer en dehors du divan d'une connaissance, pas de travail, et une relation ténue avec ses parents. Isolé, aliéné, seul au monde, la seule possession qui lui restait c'était sa blancheur, la seule chose qui donnait un sens à sa vie. Voilà la source de l'énergie qui a alimenté le massacre de Charleston, Caroline du Sud.

C'est maintenant installé comme un cauchemar dans l'âme américaine, bouillonnante de haine et de peur, en attente d'autres vies noires à dévorer. "

by Free Mumia Abu-Jamal

dimanche 21 juin 2015

QUAND LES MASQUES TOMBENT EN LAISSANT PARAITRE LA DEFIANCE, C’EST POUR FAIRE PRENDRE CONSCIENCE AU PEUPLE SON IMPUISSANCE, ET LE DISSUADER AINSI DE TENTER QUOI QUE CE SOIT...


Qui aura le manque de courage de feindre encore ne de pas avoir clairement compris, maintenant que les masques sont tombés, que la banque et la synagogue ont fait revêtir à leurs exécutants, les habits de la république, de la démocratie, et du progrès, pour tromper le peuple et en abuser, et ce, dans la continuation historique de ce qui fut toujours leur action..?

Jusqu’alors tout pouvait encore faire semblant, mais dès lors que des gens qui ne recueillent désormais que moins de 20% d’opinion favorable quant à leur action, utilisent cette injure à la démocratie que constitue l’article 49.3 pour pouvoir et le comble, au nom de celui-ci, livrer sans plus aucune protection le peuple aux mains de ceux qui l’exploitent, au prétexte que seule la voie de la régression sociale peut conduire à l’emploi, il est clair qu’ils ne se cachent plus et que leur mission est bien simplement de soumettre le plus grand nombre, au bénéfice de leur clan...

Notre faiblesse face à ces gens naît du fait que beaucoup d’entre nous demeurent encore les victimes de l’artifice des mots, selon lesquels nous serions effectivement dans une république, soumise à la démocratie, et sous la conduite d’un parti voué au progrès...

Tout cela n’est que du boniment et il nous faut nous constater sous la coupe d’escrocs, ayant utilisé le mensonge, l’illusion, la falsification, la manipulation médiatique, et la combine politicienne, pour que nous en arrivions à trouver logiques et nécessaires, les chaines par lesquelles ils nous ont liés à un système où nos existences se perdent à le faire fonctionner à leur bénéfice, et dans l’espoir constamment déçu d’un mieux être en retour.

C’est notre logique besoin de combiner nos efforts au sein d’une société, afin de pouvoir faire face plus efficacement aux vicissitudes de l’existence, qui nous maintient dans cette participation. Ceci, même lorsque le produit de ces efforts se trouve détourné et accaparé par des profiteurs. Ceux-ci ne nous laissent alors plus comme choix que de demeurer comme esclaves à la plantation, afin de pouvoir bénéficier au moins d’un toit et d’un repas, ou de s’en aller marronner dans les bois, sans abri et sans nourriture et leurs chiens à nos trousses...

C’est donc notre besoin légitime d’assurance et de protection qui paradoxalement, nous condamne à notre soumission, et c’est ce qu’ont bien compris les profiteurs qui s’emploient alors sans relâche à nous maintenir dans la plus grande précarité, ce qui est clairement l’objet de toutes les dispositions qu’ils prennent en ce moment, afin que nous ne tentions rien contre eux...

Cependant, même si par leur mainmise totale sur l’appareil médiatique, et en y ayant mis des obstacles financiers, ces gens ont rendu totalement inopérante la voie démocratique pour que nous puissions les défaire, il nous reste la révolution...

L’évidence de son actuelle nécessité apparaîtra de plus en plus clairement...

Ca ira...

Richard Pulvar