vendredi 29 janvier 2016

SUR LA VOIE D’UNE LENTE AGONIE…



Dans ce Pays de France qui eut pourtant des siècles durant la faveur de la destinée, mais dans lequel aujourd’hui, tous les voyants, qu’ils soient sociaux, économiques, culturels, politiques, et géopolitiques, sont au rouge, qui pourrait dire quel heureux “événement” serait de nature à freiner la course folle dans laquelle il se trouve engagé sur la voie de la descente aux enfers, afin que puisse s’opérer son redressement sur la voie du progrès…?

De quelle nature pourrait bien être cet événement… ?

Politique… ?

A cette heure, nous ne voyons poindre à l’horizon, pas un seul penseur, pas un seul philosophe, pas un seul théoricien, disposant d’audience ou susceptible de se faire entendre et de convaincre un grand nombre, malgré la barrière médiatique qui s’oppose à toute idée de progrès, et qui se trouverait en situation de proposer au peuple un projet réellement novateur, pour qu’il puisse s’établir dans une société dans laquelle la possession, la domination, l’exploitation, et la consommation, cesseraient d’en être les principales valeurs…

Dans ces conditions où pas un seul homme politique ne se montre le porteur d’un quelconque nouveau message, il est clair que les différentes échéances politiques ne peuvent que reconduire encore aux affaires, les partis gouvernementaux responsables de ce désastre et qui ne pourront que le poursuivre et l’amplifier encore, ou conduire aux affaires le parti extrémiste qui ne pourra rien faire d’autre que d’achever totalement, tout espoir pour ce pays, de s’établir selon une société fraternelle et pacifiée…

Il n’y a donc pas d’issue politique…

Une révolution… ?

Une révolution ne se fait pas avec des vieillards, ni avec ceux que la société favorise ou même épargne, mais avec ceux qu’elle fait le plus souffrir, et sous la gouverne de chefs éclairés. Or de tels chefs n’existent pas, et quant aux forces vives de la jeunesse susceptibles de constituer le fer de lance révolutionnaire, elles se trouvent dans les quartiers, et constituent cette frange de la population principalement issue de l’immigration, que les autres citoyens et c’est ainsi, détestent profondément…

Il ne peut y avoir de révolution en ce pays, parce qu’il ne peut y avoir de peuple uni…

Un coup d’état…?

Depuis que l’armée est redevenue professionnelle, les militaires ont désormais des préoccupation justement bien plus professionnelles que patriotiques, de sorte que face à une minorité de chefs qui placent encore les intérêts supérieurs de la nation au dessus de tout, la plupart d’entre eux se félicitent de leur réintégration dans l’Otan, qui leur assure les moyens de leur science et technique militaires. Ceci, de sorte que si ces gens devaient faire un coup d’état, ce qui a cependant peut de chance de se produire, ce ne serait certainement pas pour favoriser une nouvelle direction politique qui les priverait de ce nouvel espace d’exercice, en faisant sortir la nation de l’Otan…

Il ne faut donc pas compter sur des militaires qui ne feraient que renforcer le système.

Une guerre civile…?

C’est le seul événement qui demeure possible, même si heureusement il n’est pas probable, car il est clair que par ses conséquences, il ne mettrait absolument pas fin à ce qui en aurait été la cause, c’est-à-dire le profond désaccord et la défiance entre citoyens, et les profondes animosités entres communautés raciales et confessionnelles…

Une telle guerre civile ne pourrait prendre fin qu’avec la ruine totale de cette nation…

Un miracle…?

Il semble que le ciel lui-même qui a bien d’autre chose à faire, ait décidé d’abandonner cette nation désormais sans croyance et sans espérance, qui se moque éperdument du commandement qu’il avait fait à ses citoyens en leur disant “aimez-vous les uns les autres”, et que ces derniers avaient coulé dans le bronze sous la formule “liberté, égalité, fraternité”, pour laisser sombrer vers les enfers, cette nation du parjure et de la trahison de tous ses idéaux proclamés...

Il n’y aura donc pas de miracle…

Rien ne semble donc de nature à pouvoir enrayer cette chute, cependant, il nous est fait devoir en tant que citoyens, de conserver l’espoir, dernier recours possible, et pour cela, il nous faut réveiller du long sommeil dans lequel l’a plongé la trahison des roses flétries, “l’utopie” salvatrice d’une société libre, égalitaire, et fraternelle…

Paris, le 29 janvier 2016
Richard Pulvar

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