dimanche 14 août 2016

Rio dans les Jeux

Les abords du Stade
Je prends de plus en plus mes marques à Rio et ma perception de la ville s’affine au cours de mes déplacements et échanges avec les différentes rencontres. De manière générale, les gens sont agréables dans l’accueil, prompts à discuter à échanger – je ne parle pas portugais, je relance mon espagnol chaotique, car l’anglais et le français sont peu usités – vous aider. 

Je découvre une ville vaste où les distances se mesurent en demi-heure, voire heure de trajet : tout est loin. Il a une dimension de grandeur, de taille qui vous marque ici, pas dans le sens des Etats-Unis où dans certaines villes (New-York) vous êtes écrasé par le gigantisme, une autre perception est palpable ; une perception de proximité et de lointain (difficile à exprimer)….

L’adhésion populaire reste éloignée de mes observations de mes anciennes campagnes olympiques, où on sentait à travers la ville un déploiement de d’affiches, de publicités intempestives, de kiosques, de spectacles de rues, de décors de magasins, d’échoppes glorifiant l’olympisme. Rio vit ses Jeux à deux niveaux, au niveau des populations locales souvent indifférentes à cette organisation olympique, chère pour leurs bas revenus et à mon  niveau, celui  du touriste sportif venu pour célébrer le sport, avide de découvrir une ville tout regardant certains événements. 

Les populations locales pour les plus nanties,  tentent de trouver des moyens d’améliorer leur ordinaire : location de maisons, services divers, souvent abusifs. Les prix ont flambés (mot quelque peu abusif) si la donne est de mise en période olympique dans les villes d’accueil, les compagnies aériennes, le gouvernement a pris des décisions drastiques pour stopper les prix de locations qu’il jugeait quelque peu abusif. 

La conséquence se ressent, des voyageurs invétérés que sont les Suédois, les néerlandais que je voyais en masse dans les grandes manifestations, ne sont pas visibles dans les mêmes proportions et ferveur.

Le Zika a créé des réticences ? La mondialisation de la crise ? La menace terroriste ? Faites vos choix ? Ici aussi, les embouteillages sont légions rendant les déplacements longs d’autant que le métro n’a pas le développement des grandes métropoles européennes, voire nord-américaine. 


Face au stade
Les jeux sont en marge de la vie quotidienne, les habitants sont  plus préoccupée par la situation politique tendue que vit le Brésil et aux problèmes liés aux conditions sociales. Les signes de misère sont visibles au quatre coins des rues. La proximité du stade olympique où se déroule l’athlétisme est en fait un quartier populaire de la zone nord, un quartier déshérité, jugé dangereux, on voit des gens faire les poubelles pour se nourrir. La vision des quartiers vous repousse quelque peu, vous pousse surtout à être prudent, on retrouve les décors en vrai des films, tels que « la Cité de Dieu ». 

Dans ce contexte, les sportifs du monde entier s’affrontent dans le confort des nouveaux stades. La natation, la gymnastique, le judo se terminent, l’athlétisme, le sport Roi des jeux a débuté hier avec déjà un record du monde au 10 000 m de l'éthiopienne Ayana qui en 29’17.45 porte une marque phénoménale, certains évoquent le doping…affaire à suivre. De manière générale Michael Phelps en natation avec sa 22 ème médaille d’or s’enfonce dans la légende olympique. 

Teddy Riner, la guadeloupéen de l’équipe de France lui emboîte le pas. Il vient de remporter son deuxième titre olympique en sérénité sans réelle opposition, tant il est dominateur dans sa catégorie. Il entre dans la catégorie des Dieux vivants et écrit un mythe vivant. 


Le sourire d'une athlète saoudienne

Je ne cesse de dire que les meilleurs ambassadeurs de la Guadeloupe sont leurs sportifs ! Je ne sais si on mesure ce que Rio amène – je dirais confirme une fois de plus, car cette histoire date- c’est cette richesse que nous avons dont nous mesurons pas amplement la valeur (les valeurs, dans le sens sociologiques et économiques) de ce qui a été produit au cours du temps et la forte proportion antillaise dont 22 Olympiens Guadeloupéens est un record. 

Record confirmé par Baugé, qui ramène le bronze sur piste et nos épéistes Lefort et Hélissey quant à eux ramènent l’argent par équipes.  Un argent un peu insipide tant l’avance était importante leur promettait l'or au début de la compétition. Monfils, en proie avec ses vieux démons bute en quart contre Nishikori, le japonais. La Team France se refait une santé , à ce jour avec 17 médailles dont cinq d’or, elle se replace dans le concert des nations et au Club France les sourires étaient bien présents hier soir. 



En effet, le Club France, l’ambassade française à Rio était en effervescence. Bien qu’endeuillée par la mort d’un Kinésithérapeute, mais surtout euphorique par les victoires en Judo et surtout du porte-drapeau « Winner » Riner Teddy, supportant aussi l’escrime et dans l’attente de Manaudou qui rate l’or de peu. 

C’est dans cette ambiance, que la Région Île-de-France a organisée une réception. Patrick Karam, en tant que Vice président du Conseil Régional a reçu des sportifs des chefs d’entreprise, les représentants du monde sportif et beaucoup de personnalités. Bien entendu il n’a pas oublié les outres mer leur importance dans le sport national. Lors d’échanges avec des personnalités du monde sportifs, de choses importantes semblent se dessiner pour nos territoires, il a été question des installations sportives, en espérant que ce ne soit pas de vaines paroles ; dossier à suivre……


Harry Méphon



Estadio Olimpico où se déroule l'athlétisme des Jeux de Rio, construit en 2007. Des statues de grands noms de footballeurs brésiliens vous accueillent

Zagallo, qui deviendra sélectionneur du Brésil

Nilton Santos

Garrincha

La statue de Jairzihno devant le Stadio Olimpico, lieu de l'athlétisme des Jeux. Le stade est aussi un stade de football. A son entrée des statues célèbrent les grandes figures brésiliennes. Histoire de rappeler que les jeunes qui gagnent des salaires faramineux aujourd'hui c'est en partie grâce à ces hommes .

La protection militaire du stade

La contestation est bien présente dans les tribunes

Le podium du 10 000m



Patrick Karam
Le Président de la Fédération Française D'athlétisme



Le podium du 20 km marche


Aucun commentaire: