mardi 6 septembre 2016

LE G20… QUAND S'ACCOMMODANT DE LEURS DICTATEURS, LES AFRICAINS SE FONT OUBLIER PAR LE RESTE DU MONDE


Les nations membres du G20 représentent les 2/3 de la population mondiale, mais surtout, plus de 90% du produit mondial brut. C’est dire la faiblesse par rapport à celles-ci, de toutes les autres même regroupées, qui n’y participent pas.

La concertation au sein de ce G20 des pays producteurs de la quasi-totalité de la richesse mondiale, confère à cet organisme le caractère d’un premier stade d’une gouvernance mondiale vers laquelle nous nous dirigeons graduellement, mais irrémédiablement, selon la logique même des temps…

Or, au sein de ce sérail où seront prises des décisions concernant la planète entière, c’est-à-dire intéressant fatalement sans qu’il leur soit demandé leur avis, même les nations qui n’y participent pas, l’immensité du continent africain ne sera représentée que par la seule Afrique du sud, seule ambassadrice pour la défense éventuelle d’intérêts africains, ce qui montre quoi que s’illusionnent certains, que le rapport de force selon lequel se trouve établie la domination des nations africaines par les autres, n’est pas encore à l’heure de s’infléchir.

Pourtant, il n’y a pas de malédiction, rien ne condamne fondamentalement les nations africaines à devoir constamment subir. Mais, à l’heure où le G20 rassemble tous les grands de ce monde à Hangzhou en Chine, la concordance de cet événement avec cet autre qui a vu en Afrique, un dictateur se maintenir au pouvoir contre la volonté de son peuple, par la falsification des résultats d’une élection, tout en se trouvant glorifié par les Africains d’autres nations et qui ont vu en lui, un opposant à la pression occidentale sur eux, met en évidence la totale inadéquation d’une pensée africaine, face aux réalités de ce monde…

Comment ces gens peuvent-ils être à ce point, inconscients ou peu documentés, pour s’imaginer que l’héritier d’une dictature qui au bout d’une cinquantaine d’années, aura mis un pays disposant portant de ressources, en guenilles, pourrait devenir le leader d’une reconquête de l’autonomie économique, financière, industrielle, et politique, des nations africaines… ?

Mesurent-ils la totale insignifiance dans le contexte international, de cet individu dont la faiblesse réside précisément dans l’incapacité qui est la sienne, compte tenu de la nature du régime qu’il impose à son pays, de dynamiser le développement économique de celui-ci afin de le rendre moins dépendant, étant donné que ce pays doit justement l’essentiel de ses revenus, à l’exploitation de ses ressources naturelles par des sociétés occidentales…

Comment peuvent-ils prêter à cet individu qui ne peut s’appuyer sur son peuple dans un élan patriotique, pour faire face efficacement à l’adversité, une réelle capacité à s’en venir défier la puissance tutélaire qui l’avait elle-même mis en place… ?

Dans le meilleur des cas, il se fera écraser par les moyens de rétorsion économiques, financiers, et commerciaux, de la puissance tutélaire qui est de loin son principal partenaire dans ces domaines, et dans le pire des cas, si les choses se passent mal pour lui aux Nations Unies qui vont bientôt s’occuper de son cas, ce seront des bombes qui le feront sortir se son palais…

La façon pour les Africains de ne plus être ignorés par les autres nations qui ne voient dans ce continent qu’une vaste réserve de matières premières, et de ne plus être ainsi écartés de la conduite des affaires de ce monde, n’est certainement pas de s’accommoder et encore moins, de soutenir, les dictateurs dont les puissances occidentales ont favorisé elles-mêmes et à leur seul profit, l’accession au pouvoir. Car il ne faudrait surtout pas qu’ils se persuadent aujourd’hui, que ces dictateurs se seraient soudainement mués en patriotes.

Se donner des dirigeants dignes de ce nom, c’est-à-dire, désintéressés, compétents, bienveillants, et surtout, susceptibles de rassembler leurs peuples soudés autour d’eux, afin d’un puissant engagement patriotique, est un passage obligé dans la conquête de la dignité et de l’indépendance…

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