dimanche 18 décembre 2016

CES TROIS AXIOMES DE BASE, TOUJOURS PROCLAMES MAIS JAMAIS DEMONTRES, ET QUI AURONT ENTRAINE EN CE PAYS, DIX ANNEES D’UNE FAILLITE GOUVERNEMENTALE TOTALE


Axiome 1 : “ Il est possible de faire un pays riche, avec des pauvres…”

Il convient donc selon ces gens du pouvoir, que les plus modestes des citoyens se résignent à la modération salariale, voire même à une régression de leur pouvoir d’achat et par là, à un appauvrissement de leur situation, pour que, grâce aux gains de productivité ainsi réalisés par les entreprises et aux bénéfices redistribués à leurs actionnaires, ceci finisse par enrichir également selon une modalité indéterminée, tous ceux qui auront accepté ce sacrifice, c’est-à-dire la grande majorité des citoyens de ce pays, en entrainant ainsi un enrichissement de la nation tout entière.
Le principe est donc que pour devenir riche, il faut commencer par accepter de devenir de plus en plus pauvre, la richesse se trouvant loin, au bout de la pauvreté. Si si… !

Axiome 2 : “ Il est possible de revenir au plein emploi, en acceptant de travailler davantage…”

Il convient donc que ceux qui possèdent encore un emploi, travaillent davantage, étant bien entendu qu’ils ont dès le départ face à eux et c’est connu, une énorme réserve de travail à faire qui n’attend simplement qu’ils se décident à le faire, mais qui malheureusement ne peut constituer l’occasion d’une embauche. Ainsi, en travaillant davantage et en permettant accessoirement à l’employeur de se débarrasser de quelques uns devenus dès lors inutiles pour effectuer le même travail, grâce aux gains de productivité dont c’est promis juré, celui-ci ne se servira pas pour rétribuer ses actionnaires puisqu’il n’est pas là pour cela, mais pour baisser ses prix, cet employeur rendra ses produits accessibles aux smicards et aux chômeurs, et voire même aux Chinois, si ses employés acceptent de travailler beaucoup plus encore.

Il s’ouvrira ainsi un énorme marché s’il produit par exemple des têtes de forage dont les smicards et les chômeurs sont très demandeurs, et même les Chinois qui les produisent moins chers, ce qui lui permettra de rembaucher ceux qu’il avait licenciés, et d’autres encore. C’est donc la voie à suivre…

Le principe est donc que si on n’a pas de travail, ce n’est qu’en en faisant davantage qu’on finit par en avoir, et que si tous ces chômeurs travaillaient davantage, ils finiraient par avoir enfin du travail. C’est simple non… ?

Axiome 3 : “il est possible de faire un pays dynamique et plein d’avenir, avec des vieillards…”

Peu importe donc que le pays se trouve dans une incohérence démographique totale, dans une défaveur concrète, physique, qui voit une population dite “à charge”, devenue à cause du vieillissement continuel de la population, écrasante sur les épaules de la population dite “active”, ce qui se traduit fatalement en une charge pénalisante sur les entreprises, puisque ce sont elles et rien d’autre, qui produisent la richesse du pays.

Face à cette incohérence démographique, parce qu’elle nécessite de mettre un terme au vieillissement du pays par une politique nataliste et une politique d’immigration, les gens du pouvoir se trouvent totalement dépourvus, parce qu’ils ne peuvent physiquement pas faire la première, et politiquement pas faire la seconde. Ils laissent donc croire aux citoyens d’ailleurs tout disposés à le croire, que quelques mesures administratives, telle que la précarisation des emplois, et quelques mesures budgétaires, telle que le recul de l’âge du départ à la retraite, seront de nature à rendre à ce pays un dynamisme perdu du fait de son vieillissement, et à rétablir l’équilibre de ses compte sociaux…

Puisque la population à charge est devenue trop importante par rapport à la population active, au sein de laquelle se situent notons le bien, les chômeurs, ce qui ne fait qu’amplifier sa faiblesse, il convient donc d’augmenter cette dernière par rapport à la première…
Comment faire… ?

Pour les dirigeants, c’est simple, il suffit de reculer l’âge du départ à la retraite pour faire en sorte que des vieux appelés à être pris en charge, demeurent des actifs. Et tout se passe comme si les millions d’heures de travail supplémentaires qui sont nécessaires pour les maintenir en activité, et qu’on ne trouve déjà pas pour employer les chômeurs, allaient tomber du ciel, par le simple fait de les priver de sortir du marché du travail.

C’est idiot bien sûr, mais le principe malicieux qui sous tend cette façon de faire cette fois ci, ne l’est pas car il consiste à dire :
“ Si tu es actif et que tu te trouves au chômage en fin de carrière, et bien tu y resteras jusqu’à ta fin de droits où tu ne coûteras plus qu’un RSA, ce qui sera beaucoup moins coûteux que de te payer une juste retraite…”

C’est exactement ce qui s’est produit, nous avons vu une explosion du nombre des chômeurs depuis que cette mesure a été prise, mais pas une augmentation, ni de la production, ni de la productivité, ni du marché de l’emploi…

S’ouvre aujourd’hui une campagne électorale à l’occasion de laquelle, aucun des candidats de remettra en cause ces trois axiomes, car ceci nécessite un bouleversement de fond en comble de cette société, selon ce qui s’appelle habituellement une “révolution”…

Richard Pulvar

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