dimanche 31 janvier 2016

20 000 PERSONNES EN RÉSISTANCE A L’ETAT D’URGENCE A PARIS CE SAMEDI 30 JANVIER 2016


Les cieux ont été abondamment pluvieux dans la capitale ce samedi 30 janvier 2016, mais cela n’a pas empêché 20 000 courageux et courageuses à avoir bravé les trombes d’eau pour défendre nos libertés essentielles et fondamentales.

Sous des conditions dantesques la manifestation est partie de la place de la République pour gagner le palais Royal soit face au conseil d’Etat. Tous et toutes ont envoyé un message très clair au gouvernement et ont demandé la «#LEVÉE IMMÉDIATE DE L’ETAT D’URGENCE ! » et dit Stop à la déchéance de nationalité.

Rappel a été fait que la question de la sécurité ne nécessite absolument cet état de non droit pour la population que confère l’état d’urgence, puis que rien ne devait mériter que les libertés fondamentales d’une population soient sacrifiées, moulinées et passées à la trappe de l’arbitraire. Chaque fois que cela se produit le totalitarisme est en marche, l’histoire dans le passé l’a déjà douloureusement démontrée en France, voilà ce qu’ont tenu aussi à rappeler les manifestants à Paris ce samedi.

Dans le reste de la France également ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont été vent debout pour la défense de nos libertés, plus de 70 rassemblements ont eu lieu dans tout l’hexagone, dans des grandes villes mais aussi dans des petites localités, partout malgré la météo défavorable cela a été une réussite .

Les revendications globales sont celles çi :
« • Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent ;
• Abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité ;
• Arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires ;
• Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer. »
Et les citoyens et citoyennes conscientes ont d’ores et déjà dit au gouvernement «NOUS NE CÉDERONS PAS !», rendez-vous est déjà pris pour la semaine prochaine.

Emmanuelle Bramban, le 31 janvier 2016































vendredi 29 janvier 2016

SUR LA VOIE D’UNE LENTE AGONIE…



Dans ce Pays de France qui eut pourtant des siècles durant la faveur de la destinée, mais dans lequel aujourd’hui, tous les voyants, qu’ils soient sociaux, économiques, culturels, politiques, et géopolitiques, sont au rouge, qui pourrait dire quel heureux “événement” serait de nature à freiner la course folle dans laquelle il se trouve engagé sur la voie de la descente aux enfers, afin que puisse s’opérer son redressement sur la voie du progrès…?

De quelle nature pourrait bien être cet événement… ?

Politique… ?

A cette heure, nous ne voyons poindre à l’horizon, pas un seul penseur, pas un seul philosophe, pas un seul théoricien, disposant d’audience ou susceptible de se faire entendre et de convaincre un grand nombre, malgré la barrière médiatique qui s’oppose à toute idée de progrès, et qui se trouverait en situation de proposer au peuple un projet réellement novateur, pour qu’il puisse s’établir dans une société dans laquelle la possession, la domination, l’exploitation, et la consommation, cesseraient d’en être les principales valeurs…

Dans ces conditions où pas un seul homme politique ne se montre le porteur d’un quelconque nouveau message, il est clair que les différentes échéances politiques ne peuvent que reconduire encore aux affaires, les partis gouvernementaux responsables de ce désastre et qui ne pourront que le poursuivre et l’amplifier encore, ou conduire aux affaires le parti extrémiste qui ne pourra rien faire d’autre que d’achever totalement, tout espoir pour ce pays, de s’établir selon une société fraternelle et pacifiée…

Il n’y a donc pas d’issue politique…

Une révolution… ?

Une révolution ne se fait pas avec des vieillards, ni avec ceux que la société favorise ou même épargne, mais avec ceux qu’elle fait le plus souffrir, et sous la gouverne de chefs éclairés. Or de tels chefs n’existent pas, et quant aux forces vives de la jeunesse susceptibles de constituer le fer de lance révolutionnaire, elles se trouvent dans les quartiers, et constituent cette frange de la population principalement issue de l’immigration, que les autres citoyens et c’est ainsi, détestent profondément…

Il ne peut y avoir de révolution en ce pays, parce qu’il ne peut y avoir de peuple uni…

Un coup d’état…?

Depuis que l’armée est redevenue professionnelle, les militaires ont désormais des préoccupation justement bien plus professionnelles que patriotiques, de sorte que face à une minorité de chefs qui placent encore les intérêts supérieurs de la nation au dessus de tout, la plupart d’entre eux se félicitent de leur réintégration dans l’Otan, qui leur assure les moyens de leur science et technique militaires. Ceci, de sorte que si ces gens devaient faire un coup d’état, ce qui a cependant peut de chance de se produire, ce ne serait certainement pas pour favoriser une nouvelle direction politique qui les priverait de ce nouvel espace d’exercice, en faisant sortir la nation de l’Otan…

Il ne faut donc pas compter sur des militaires qui ne feraient que renforcer le système.

Une guerre civile…?

C’est le seul événement qui demeure possible, même si heureusement il n’est pas probable, car il est clair que par ses conséquences, il ne mettrait absolument pas fin à ce qui en aurait été la cause, c’est-à-dire le profond désaccord et la défiance entre citoyens, et les profondes animosités entres communautés raciales et confessionnelles…

Une telle guerre civile ne pourrait prendre fin qu’avec la ruine totale de cette nation…

Un miracle…?

Il semble que le ciel lui-même qui a bien d’autre chose à faire, ait décidé d’abandonner cette nation désormais sans croyance et sans espérance, qui se moque éperdument du commandement qu’il avait fait à ses citoyens en leur disant “aimez-vous les uns les autres”, et que ces derniers avaient coulé dans le bronze sous la formule “liberté, égalité, fraternité”, pour laisser sombrer vers les enfers, cette nation du parjure et de la trahison de tous ses idéaux proclamés...

Il n’y aura donc pas de miracle…

Rien ne semble donc de nature à pouvoir enrayer cette chute, cependant, il nous est fait devoir en tant que citoyens, de conserver l’espoir, dernier recours possible, et pour cela, il nous faut réveiller du long sommeil dans lequel l’a plongé la trahison des roses flétries, “l’utopie” salvatrice d’une société libre, égalitaire, et fraternelle…

Paris, le 29 janvier 2016
Richard Pulvar

mercredi 27 janvier 2016

Je quitte le gouvernement


''... . Je quitte le gouvernement pour désaccord politique majeur... Je resterai fidèle à Nous, tel que je Nous comprends.. Et pour citer Aimé Césaire, -Nous ne livrerons pas le monde aux assassins de l'ombre-.''

Christiane Taubira : quand la beaufitude assume son racisme


En parcourant les commentaires à propos de la démission de Christiane Taubira, je retiens, ce sont par milliers ceux qui se réjouissent de son départ de la place Vendôme au motif qu'elle était anti-France, elle incarnait, à elle seule, tous les travers de la justice, responsable de toutes les dérives, de tous les laxismes.

Ils jubilent, s'extasient, se donnent rendez-vous place Vendôme pour fêter le départ de Christiane Taubira ; quant à Marine le Pen et ses partisans cette démission semble leur procurer une jouissance ininterrompue du moment où ils l'ont appris jusqu'à maintenant. Rarement, la démission d'un ministre aura suscité pareil engouement.

Ne nous y trompons pas, ce n'est pas son bilan qui lui vaut cette haine, mais sa couleur de peau, nous avons déjà eu ce cas de figure avec Harlem Désir lorsqu'il était à la tête du PS, cet acharnement de la presse et d'une partie de la population contre l'ancien premier secrétaire du PS, car à leurs yeux, il y a des positions qui ne siéent  à une certaine couleur de peau dans ce pays, notamment le noir.

La France est fondamentalement raciste, certes un racisme inassumé, mais un racisme qui se manifeste dans nos quotidiennetés (recherche d'emploi, de logement, orientation scolaire, de stage, inégalités sociales, inégalités face à la justice, dans le rapport à l'autre, etc.), une situation où n'est dupe que ceux qui veulent être dupés.

Un autre ministre la remplacera, les condamnés seront libérés à la fin de leur peine de prison, une partie d'entre eux récidivera, la justice continuera sur la même lancée, dans la même direction, mais gageons que le nouveau ministre ne sera comptable ou si peu de tous les travers et les charges qu'ils ont fait porter à Christiane Taubira, il ne subira les avanies et les insultes adressées à sa prédécesseure, car ce qui les différencie, ce n'est pas la politique conduite, mais le fait que l'une est noire et l'autre blanc, parce que dans ce pays ou le racisme "caché" est factuel, il y a une indulgence toute naturelle pour les "têtes blondes", dans ce pays qui n'a jamais renié son passé quoique proclamé pays des droits de l'homme.
Evariste Zephyrin

Christiane Taubira : il était temps...!


"Parfois résister, c'est rester, parfois résister, c'est partir"
Ses ennemis se réjouiront de son départ, mais ses amis encore plus, en comprenant qu'elle vient ainsi de sauver, non seulement sa carrière politique, mais également le peu de crédit qui demeurait encore accordé à des personnalités se réclamant de la gauche et du progrès...

Rien n'aurait été pire pour elle que de demeurer solidarisée et par le fait décrédibilisée, avec cette équipe gouvernementale de malheur, de tous les échecs, de toutes les trahisons, de toutes les divisions, et qui aura achevé de plonger cette nation vers les abysses...

Rien n'aurait été pire pour l'histoire, que de voir cette descendante d'esclaves sous le regard de ses aïeux, cautionner une révision constitutionnelle établissant des catégories différentes de citoyens, sous une motivation dont, par delà tous les prétextes sécuritaires qui l'enveloppent, le caractère profondément raciste n'échappe à personne...

Nous avons évité le pire et même si nous pouvons demeurer très critiques quant à ce que fut globalement l'action de cette dame, saluons sa conscience, son honnêteté intellectuelle, sa dignité, et son courage politique...

Bravo et merci pour ce geste, madame...!

Richard Pulvar

lundi 25 janvier 2016

TOUS LES CŒURS DES GENS



Sans intérêt sécuritaire avéré, l’instauration de la déchéance de nationalité se présente aux dires mêmes de ses initiateurs comme une mesure essentiellement « symbolique ». Inscrivant de fait, dans les textes, une distinction fondamentale entre français de naissance à raison de leurs origines, de très nombreux binationaux, de fait ou de droit, ont ressenti cette mesure comme une atteinte à leur dignité et à leur légitimité. Historiquement proposée par la droite ou l’extrême droite, cette mesure est perçue comme la réminiscence d’une inspiration essentialiste de l’identité nationale française dont la République n’a jamais réussi à se défaire totalement. Or ce modèle dépassé semble méconnaître le pluralisme fondamental du corps social dont la négation ne peut avoir que des effets destructeurs, aussi bien pour la cohésion nationale que pour la sécurité collective.

Ce pluralisme est une réalité contemporaine à laquelle nous autres antillais demeurons très sensibles. Les sociétés caribéennes sont en effet de multi-appartenances. Multiplicité des origines. Multiplicité des langues. Multiplicité des ancêtres partagés. Multiplicité des phénotypes. Multiplicités des dynamiques identitaires et culturelles. Notre unité s’articule sur la multiplicité d’un archipel et de ses solidarités continentales. Cela fait de chacun de nous autant le fils d’une île que l’enfant de toutes les autres. Lequel d’entre nous ne possède pas une part de son cœur en Haïti, en Dominique, à Cuba ou à Sainte Lucie ? Beaucoup de nos pêcheurs se partagent entre deux ou trois îles qu’ils fréquentent. Les plus caribéens d’entre nous y disposent souvent d’un pays d’adoption, d’une deuxième patrie. Les Haïtiens pratiquent cet éclatement au monde. Nombreux sont ceux qui disposent de plusieurs passeports, entre lesquels ils ne choisissent pas, qu’ils additionnent plutôt. C’est cette addition qui est la plus à même de les définir. 

Que l’on pense à cette affection qu’éprouvait Césaire pour l’Afrique, sa seconde terre, largement symbolique il est vrai, mais que sa poétique associait à la Martinique et à la Caraïbe pour constituer son vrai « pays natal ». Que l’on pense à Fanon qui se reconnut non seulement dans le combat algérien, mais dans l’Algérie elle-même. Ce pays devint sa seconde terre natale. Dans beaucoup de ses articles, il utilisait les termes de « nous autres algériens ». Les algériens ont bien compris cette complexité : ils en ont fait un frère, un fils du pays conservé dans sa terre. Que l’on pense enfin aux enfants des couples de nationalités différentes, qui se retrouvent à exister dans l’addition de plusieurs langues, plusieurs terres, plusieurs appartenances. Leurs solidarités seront transversales et multiples. Leur enlever cette richesse serait les amputer. Les menacer à cause de ce trésor serait une honte.
Une bonne part de nos débats identitaires provenait du fait qu’il était difficile de nous définir sans mobiliser un faisceau de sources, d’ancêtres et d’origines. L’Afrique, l’Europe, l’Asie, les Amériques, la Caraïbe, se retrouvent en nous à des intensités qui se différencient au gré des expériences individuelles. Les citoyennetés et les nationalités sont aujourd’hui sublimées par l’interaction des cultures, des peuples et des individus. Les trajectoires personnelles construisent pour chacun d’entre nous une sorte de géographie intériorisée. Cette dernière n’a le plus souvent aucune logique culturelle, religieuse ou raciale, aucune continuité territoriale : elle participe seulement de la sensibilité de celui qui la vit.

Une nation qui aujourd’hui instituerait une inégalité entre ses ressortissants, qui stigmatiserait certains d’entre eux dans des appartenances conditionnelles et des statuts de seconde zone ; qui ressusciterait dans les textes l'idée d’une « souche » non sans rappeler les dispositifs caractéristique de l’Etat colonial notamment, tournerait inévitablement le dos aux fondements même du pacte républicain. Cette nation s’abandonnerait au mythe de la pureté identitaire dont rêve la droite extrême, ce mythe qui refuse l’idée même du métissage, qui nie l’évidence des interpénétrations millénaires entre les civilisations, les cultures et les individus, tout autant que l'ajustement permanent des identités sociales et nationales en raison mêmes de ces interpénétrations. On ne saurait l’accepter pour aucune nation. On ne peut encore moins l’envisager pour ce pays qui se revendique de la « patrie des Droits de l’Homme ». On sait qu’une telle mesure ne sera efficace que dans le piétinement du vivre-ensemble et qu'elle constitue en cela l'antithèse même de la réponse à donner aux défis sécuritaires. Car on sait qu’elle ne peut constituer qu’un signal délétère à des zones ténébreuses. A celles qui font du « choc des civilisations » une prophétie auto-réalisatrice. À celles qui veulent que les frontières deviennent des murs et non des occasions d’échanges et de saveurs. A celles qui glorifient des identités carcérales, des solitudes au monde qui accumulent des cadavres sur leurs seuils comme cela se passe jour après jour en méditerranée.

Ce que nous avons à combattre, ce n’est pas ce principe d’une terre que l’on partage. L’ennemi c’est tout ce qui réduit l’homme, qui lui limite l’esprit, lui réduit son espace, l’abandonne dans ces misères où se nourrissent les fanatismes et les désespérances. La loi ne vaut que lorsqu’elle conforte ce que nous avons de meilleur, de plus ouvert, de plus admirable et de plus vaste.

Nous autres antillais, comme l’aurait dit Fanon, savons cette énergie du monde dont l’histoire a aussi dotée la France. Nous sommes de plusieurs histoires, de plusieurs terres, de plusieurs langues et le collectif que nous formons suppose de ne jeter aucune opprobre sur cette multiplicité. Il faut plusieurs îles et plusieurs continents pour mesurer la ligne de notre seul horizon. Nos solidarités sont innombrables et ce sont elles qui donnent du sens à notre terre, tout comme pour Mahmoud Darwich qui, refusant d’être assigné à la seule Palestine, rappelait souvent à qui voulait l’entendre : "Tous les cœurs des gens sont ma nationalité".

Serge LETCHIMY
Député de la Martinique.

vendredi 22 janvier 2016

De l'explication fausse du terrorisme ou de l'aveuglement voulu




Je suis assez surprise de constater que beaucoup, notamment mes compatriotes ne font pas le rapprochement entre le terrorisme et les guerres que l'Occident mène contre des peuples un peu partout dans le monde.

Et les voilà à dire qu'en Libye, il y a des terroristes, qu'il n'y a pas d'État, ils oublient que CE SONT EUX QUI ONT DÉTRUIT L'ÉTAT LIBYEN.

Les voilà à se plaindre qu'en Irak il y a le terrorisme, qu'il n'y a pas d'État, ils oublient de signaler que CE SONT EUX QUI ONT DÉTRUIT L'ÉTAT IRAKIEN.

Les voilà à crier haut et fort que les Syriens sont des terroristes et qu'ils ne sont pas là pour recueillir les réfugiés Syriens, ils OUBLIENT QUE CE SONT EUX QUI ONT DÉTRUIT LA SYRIE, QUI ONT ARMÉ DAESH.

Les voilà à parler, ils oublient que ce sont eux qui ont donné naissance à ces organisations terroristes qui menacent l'équilibre du monde entier.

A entendre ce raciste à moitié imbécile de V..., on croirait que les Occidentaux étaient tranquillement chez eux à manger leurs frites et leur choucroute et que ces Irakiens, Syriens et autres ont débarqué pour les emmerder.

A mon avis, on n'est pas prêt de voir la fin des atrocités puisque ceux qui les provoquent se refusent absolument de faire un constat juste pour apporter un vrai remède au mal. On n'est pas prêt de voir la paix poindre à l'horizon puisque ceux qui sont à l'origine du mal se refusent de se remettre en question.


Calixthe Beyala

Allemagne : le parti anti-immigration AFD interdit de télévision pendant les élections


Le parti Alternatives pour l’Allemagne (AFD), qui se prononce contre l’immigration de masse, sera interdit de débats télévisés durant les élections locales qui auront lieu en mars prochain.

Peter Boudgoust, le directeur de la station de télévision SWR, a annoncé dans un communiqué que sa compagnie avait pris la décision d’exclure « en serrant les dents » le parti après que les autres candidats ont menacé de boycotter tout débat impliquant l’AFD.

Au lieu de cela, seuls les candidats favoris des partis déjà représentés dans les parlements locaux seront autorisés à prendre part aux débats, selon Der Spiegel.

Trois États allemands, le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Saxe-Anhalt, vont tenir des élections au mois de mars. Aussi, l’AFD devrait récolter un pourcentage non-négligeable de voix en lien avec l’afflux de migrants qui continue outre-Rhin.

Le principal candidat pour le Bade-Wurtemberg, Jörg Meuthen, a qualifié cette exclusion de « tentative de chantage » par les partis au pouvoir en Allemagne, ajoutant que ces derniers ont une « compréhension étrange de la démocratie ».

Cette controverse intervient alors que la chancelière Angela Merkel voit sa cote de popularité s’effondrer, un sondage paru dans les médias allemands indiquant même que son parti a perdu près de la moitié de ses soutiens depuis le début de la crise des migrants.

Intégration toujours plus poussée de la France dans l'OTAN : l'indépendance nationale gravement menacée


Le gouvernement a déposé début janvier un projet de loi tendant à autoriser l’accession de la France au Protocole sur le statut des quartiers généraux militaires de l’OTAN. Présenté comme purement formel, et faisant suite à la réintégration du Commandement intégré de l’OTAN décidée par Nicolas Sarkozy en 2009 (une trahison de notre héritage gaullien), ce Protocole laisse penser que la France prévoit le renforcement des implantations militaires de l’OTAN sur son territoire.

Pareil renforcement serait une atteinte grave à notre indépendance nationale. Le gouvernement doit donc immédiatement informer les Français de ces projets d’implantations de bases ou de structures militaires de l’OTAN en France et, s’ils n’existent pas, nous expliquer alors le sens de ce Protocole quand le statu quo pouvait parfaitement prévaloir.

Prétendre que l’influence de la France serait renforcée en intégrant toujours plus notre pays dans les structures de l’OTAN est un mensonge doublé d’une ignorance politique grossière. Créée à une époque qui n’existe plus mais que certains voudraient ressusciter, L’OTAN demeure le bras armé des Etats-Unis en Europe et est perçue comme tel par l’ensemble des pays du monde. Plus la France se coule dans le moule atlantiste, moins elle est audible.

Le gouvernement français envoie donc au reste du monde un message de soumission à la puissance américaine qui nuit gravement à l’originalité, la crédibilité et l’efficacité de la parole de la France. Notre pays a pourtant tant à dire au monde. Sa parole est guettée, son rayonnement regretté, attendu, espéré.

Je m’oppose donc avec force à l’accession de notre pays à ce protocole qui masque un inquiétant projet de soumission. À l’image de sa politique à l’égard de l’Union européenne, le gouvernement français poursuit sa fuite en avant en intégrant toujours plus la France à des structures supranationales en échec et condamnées par l’Histoire.

Nous dégager de l’emprise de l’OTAN et de son bras armé politique et économique l’Union Européenne est une condition indispensable au recouvrement de notre souveraineté et de notre indépendance nationale. Une condition indispensable au rayonnement militaire, diplomatique et économique de notre nation. Une condition indispensable à notre liberté de peuple et à la démocratie.

Marine Le Pen, Présidente du Front National

dimanche 17 janvier 2016

A PARIS SAMEDI 16 JANVIER 2016 MARCHE DE SOUTIEN AUX HABITANTS DE NOTRE DAME DES LANDES ET CONTRE L’ETAT D’URGENCE



Après l’action de résistance du grand banquet contre l’état d’urgence à Ménilmontant à Paris ce samedi 16 janvier 2016 une marche citoyenne de soutien à Notre Dame des Landes a pris le départ du parvis du métro de Ménilmontant pour gagner la place de la Bastille.

Sous escorte massive des forces de l’ordre, des bataillons entiers de crs étaient en effet présents, non pas pour encadrer les manifestants et assurer une « sécurisation » de leur manifestation, mais pour protéger les différentes banques qui étaient sur le parcours de la manifestation. Un fait qui a surpris et consterné plusieurs personnes dans la marche et il s’est dit que cela montrait où sont les priorités du gouvernement, les banques avant le peuple et la France.

Ceci dit mine de rien cela a fait que les manifestants qui ont exprimé leur opposition à l’état policier de l’état d’urgence et leur défense des terres de bocage nantais, ont de façon tout à fait cocasse contraint les crs à marcher avec eux tout du long du parcours. Il est a espéré qu’ils aient pu être sensibilisé aux raisons de la lutte pour la vie du bocage de Notre Dame des Landes, pour la défense de la vie d’un patrimoine de France et contre les abus que leur font commettre le dispositif de l’état d’urgence. Mais rien n’est moins sûr.

Quoiqu’il en soit de façon déterminée, libre et citoyenne sur le pavé parisien ce samedi 16 janvier des habitants franciliens ont dit haut et fort : « NON cet aéroport ne se fera pas, résistance et sabotage ! », « des bocages pas du bitume ! » et « votre état d’urgence on en veut pas » !!!

Emmanuelle Bramban, le 17 janvier 2016

SAMEDI 16 JANVIER 2016, GRAND BANQUET CONTRE L’ETAT D’URGENCE A PARIS



Bravant le froid parisien plusieurs personnes ont répondu présentes à l’appel lancé de faire un Grand Banquet contre l’état d’urgence et d’une action de soutien aux habitants de Notre Dame des Landes.

Rendez-vous était donné pour ce samedi 16 janvier 2015 sur le parvis à la sortie du métro de la ligne 2 à Ménilmontant dès midi.

Le moment a été convivial et très militant l’objectif était d’investir une place populaire de Paris, d’échanger autour d’un banquet citoyen afin de s’organiser contre l’état d’urgence puis de soutenir les habitants de Notre Dame des Landes et de dire Non à ce projet d’aéroport nuisible.

Une manifestation nécessaire car l’état d’urgence en l’état actuel étant un état de non droits pour la population avec une multiplication d’abus policier tutoyant l’arbitraire et générant un climat pesant.

Dans le lot des mesures policières et judiciaires dépouillant les citoyens de leurs droits essentiels : des perquisitions arbitraires absolument pas liées au motif terroriste, des assignations à résidence de militants écologistes, internement forcée en hôpital psychiatrique de militants, 58 personnes convoquées au tribunal et menacées de d’amende et d’emprisonnement pour avoir manifesté leur solidarité avec des réfugiés et des démunis …etc, et la liste est longue et non exhaustive des abus du pouvoir étatique en France.

Des prises de paroles ont rappelé que l’état d’urgence actuel est une forme de globalisation d’un état d’urgence qui existe déjà dans des quartiers populaires de France où le délit de faciès est monnaie courante dans l’indifférence, mais aussi et surtout que l’état d’urgence est un dispositif colonial qui s’enracine dans l’histoire coloniale de la France.

Une prise de parole spécifique a été faite sur le cas de l’internement forcé actuel d’Eric Pététin militant activiste écologiste considéré comme une figure historique des ZAD en France.

Puis un gros rappel a été fait sur l’histoire du projet nuisible de l’aéroport de Notre Dame des Landes, sur le pourquoi aussi il faut résister contre cela.

Le banquet qui devait se terminer à 15h s’est prolongé jusqu’aux environs de 16h moment où c’est élancé la marche de soutien à Notre Dame des Landes.

Emmanuelle Bramban, le 17 janvier 2016