Blog d'informations politiques, économiques, sociologiques et culturelles offrant une vision alternative du monde et des problèmes internationaux auxquels sont confrontés le monde.
mercredi 18 mai 2016
JACOB ZUMA DÉPOSE LA FRANCE.
« Je ne trouves pas l’intérêt d'aller à un sommet France-Afrique, alors que la France n'encourage pas la démocratie que veut les peuples de ses colonies.
En effet la France renforce et ne consolide que ses intérêts dans ses colonies; dès qu'on veut la rappeler à l'ordre, elle n'hésite pas à déstabiliser les nationalistes qui trouvent gênant qu'après la soit disant indépendance, que les richesses du colonisé continu de nourrir l'économie du colonisateur.
Nous voulons une Afrique forte et qui doit avoir un leadership encourageant; et non une Afrique que la France initie dans un processus de continuer à renforcer le pillage des ressources d'Afrique ».
Jacob Zuma Président de la république d'Afrique du sud.
samedi 14 mai 2016
L’ONG Fatal Encounters comptabilise 5 600 personnes tuées par la police étasunienne depuis 2000
"L’ONG Fatal Encounters comptabilise 5 600 personnes tuées par la police étasunienne depuis 2000. La probabilité pour un Noir d’être tué par balle par la police est largement supérieure à celle de membres d’autres groupes raciaux.
De 1980 à 2008, le nombre de détenus aux États-Unis a quadruplé : de 500 000 à 2,3 millions. Les Africains-Américains représentent un peu moins de la moitié, 1 million, de l’ensemble de la population sous les verrous. Ils sont incarcérés six fois plus que les Blancs, et un homme noir sur six a été emprisonné depuis 2001."
jeudi 12 mai 2016
AU BAL DES DEFROQUES…
En quoi une motion de censure devant sanctionner la forfaiture d’un gouvernement qui, n’étant préoccupé que d’utiliser toutes les astuces de procédure pour pouvoir se maintenir malgré sa faillite, exerce au mépris de l’opinion et de la représentation nationale, peut-elle être de gauche ou de droite, dès lors qu’il n’est question que de le renverser… ?
Nous dira-t-on qu’il existe une façon de renverser de gauche et une façon de renverser de droite, et que celles-ci auraient des implications politiques différentes et majeures telles, qu’il serait bon qu’un tel gouvernement totalement contesté continue malgré tout d’exercer, s’il ne peut être renversé selon la bonne façon… ?
Il est temps que finisse cette comédie de “frondeurs défroqués”, puisqu’il est clair que ceux-ci ne pousseront jamais la contestation au point de risquer d’être privés de l’investiture de leur parti, et ne nous laissons surtout pas berner par les apparences pseudo démocratiques de cette procédure de censure du gouvernement, puisque sur plus d’une centaine de motions de celle-ci depuis 58 ans, il n’y eu qu’une seule fois qu’un gouvernement fut renversé de cette façon, celui de Georges Pompidou en 1962.
En réalité, compte tenu de cette disposition constitutionnelle, et face à un parlement croupion, un gouvernement peut exercer toute sa malfaisance en se moquant éperdument de l’opinion des citoyens insatisfaits et qui le manifestent, et en envoyant paître la représentation nationale qui constitue sa clientèle, sans jamais courir le moindre risque d’être renversé par un parlement pourtant censé le contrôler…
Et tout cela, au nom de la démocratie bien sûr…
Richard Pulvar
mardi 3 mai 2016
Est-elle négrophobe ?
Comme chaque année, le rapport de la CNCDH comprend une section sur l'antisémitisme, une autre sur l'islamophobie, une autre sur le racisme anti-Roms, et toujours rien sur les Noirs. Mme Lazerges, la dirigeante, s'y refuse. Est-elle négrophobe ? Est-elle raciste ? Je vous laisse juges...
G. Tin
Il y a quelque chose de – vraiment – pourri dans le royaume de France.
J’ai quitté la France il y a une semaine. Pas définitivement hein, mais pour prendre un peu de nécessaire repos en exil – ce que l’on a coutume d’appeler des « vacances ». Ça faisait longtemps.
Je suis donc parti loin, dans l’hémisphère sud, dans un pays d’Amérique latine qui était encore, il y a à peine plus de trente ans, une dictature.
Les gens que je rencontre me posent des questions sur la France : les attentats de novembre, les mobilisations en cours, la répression policière, etc.
À plusieurs reprises, j’ai donc eu l’occasion de raconter ce qui se passe dans le « pays des droits de l’homme » – on le voit encore comme ça ici – depuis quelques mois.
Et crois-moi, ça fait un choc.
Déjà, juste de raconter. Parce que, de fait, tu ne peux pas te contenter de quelques éléments factuels, par-ci par-là. Il faut mettre tout ça en récit, pour que les gens qui ne connaissent pas bien la France et/ou ne suivent pas l’actualité hexagonale puissent comprendre.
Et ça, ça t’oblige à sortir de ton vécu quotidien, à essayer de raconter les choses sans les caricaturer mais en essayant de ne pas trop te disperser et, tu t’en rends compte assez vite, à parler de trucs dont on ne parle quasiment plus entre nous, en France, parce qu’on sait que ça s’est passé, que ça se passe, et donc on n’en cause pas. C’est là.
Et donc tu racontes : les attentats, l’état d’urgence, les perquisitions administratives, les assignations à résidence, les manifestations interdites, le « débat » sur la déchéance de nationalité, les 317 mises en garde à vue du 29 novembre, les élections et les scores du FN, Estrosi qui devient un résistant contre le fascisme, les résultats du FN dans la police et l’armée, les agressions islamophobes, la reconduction de l’état d’urgence sans débat, les restrictions des libertés publiques, les violences policières, l’acquittement du flic tueur par le tribunal de Bobigny, la situation des migrants de Calais, l’armée dans les rues, la violence du « débat public » et des éditorialistes, intellectuels et responsables politiques qui tirent à boulets rouges sur tout ce qui ne leur revient pas, la solidarité totale des Valls, Cazeneuve et autres avec les flics violents, les condamnations à de la prison ferme pour des manifestants ou des militants syndicaux, les flics qui ont droit de rentrer chez eux avec leur arme de service, les flash-balls, les canons à eau, le traitement médiatique des manifestations…
… et autres joyeusetés. Et en faisant cette liste, en la mettant en récit, tu te rends compte d’un truc : tu savais qu’il y avait quelque chose de pourri dans le royaume de France, mais à force de baigner dedans au quotidien, tu avais un peu de mal à le regarder d’en haut, à voir la « big picture », comme on dit en anglais. Et quand tu racontes tout ça à des gens qui ne savent pas, qui n’ont pas suivi, tu te rends compte de l’accumulation, tu te rends compte qu’il y a des choses hallucinantes que tu avais presque oubliées parce qu’elles ont été suivies d’autres choses hallucinantes, encore plus parfois, et aussi tu te rends compte que tout ça n’est pas juste une succession de trucs scandaleux, mais un processus d’ensemble.
A fortiori quand, en face de toi, des gens qui vivent en Amérique latine, qui viennent d’Argentine, d’Uruguay, de Porto-Rico ou d’ailleurs, qui ont connu la France ou ne l’ont pas connue, mais qui pour la plupart viennent de pays où la mémoire de la dictature est encore fraîche, te regardent avec des yeux effarés, ahuris, choqués. Bien évidemment, ils et elles savent et comprennent que la France n’est pas le Chili de Pinochet. Mais ils comprennent aussi, et ils te font comprendre, que ce que tu es en train de raconter, ce n’est pas juste une évolution énervante, révoltante. En fait, c’est très inquiétant.
Alors tu racontes aussi que tout n’est pas catastrophique, qu’il y a des résistances et, depuis près de deux mois, une contestation large, des manifestations, Nuit debout, le succès de certains bouquins, certains films, certaines initiatives militantes… Mais en fait tu as du mal à y croire toi-même.
Surtout quand, pendant la conversation, tu regardes distraitement ce qui se passe sur internet, et que les vidéos et photos de l’évacuation de République le 28 au soir, ou de la manifestation du 1er mai, arrivent, et que tu les montres aux gens avec qui tu parles. Tu es en Amérique latine, dans un ex-dictature, et les gens regardent les images des violences policières avec des yeux hallucinés, avec parfois même des larmes dans les yeux, ils et elles te disent « C’est en France, ça ? », « Mais ils sont malades ? », « Mais pourquoi ils font ça ? », etc. Et en fait les vidéos, tu les vois différemment d’un coup.
C’est le deuxième effet Kiss Cool, après celui de la mise en récit. Alors non, pas de dramaturgie inutile : la France n’est pas devenue une dictature policière.
Mais par contre, une évidence : il y a un drôle de climat dans ce pays, et il est loin d’être tempéré.
Notre quotidien est rempli de choses qui nous auraient paru inimaginables il y a encore quelques années, voire quelques mois. Bien sûr, on ne les accepte pas. On ne s’y soumet pas. On n’est pas résignés. Mais je crois bien que, malgré nous, et c’est malheureusement normal, on s’y accoutume. En Palestine on appelle ça la « normalisation » de l’occupation. Tu es contre l’occupation, bien sûr. Et tu ne l’acceptes pas. Mais petit à petit, tu apprends à vivre, malgré elle.
Il y a des choses que l’on ne voit plus. Et aussi des choses que l’on voit, qui nous choquent, mais que l’on oublie parce que la suite ou l’actualité du moment est encore plus choquante.
Est-ce que c’est vraiment nouveau, ou est-ce que ça a existé de tout temps et partout ? Il n’y a jamais de pure nouveauté, évidemment. Mais cela n’empêche pas de constater qu’il y a des moments, des lieux, où les choses s’accumulent, s’accélèrent, où ce qui peut se passer en quelques semaines, voire en quelques jours, est plus important que ce qui a pu se passer pendant quelques années.
Et peut-être qu’on le voit d’autant mieux, en tout cas c’est mon impression depuis l’hémisphère sud, lorsque l’on s’extrait, un peu, du lieu et du moment en question.
Peut-être que ce que j’écris là te semble évident. Tant mieux, ou tant pis, pour toi. Moi depuis une semaine je prends quelques claques.
Peut-être que ce que j’écris là te semble exagéré. Tu as peut-être raison. J’espère que tu as raison.
Peut-être que ce que j’écris là te semble en-deçà de la réalité. J’espère sincèrement que tu as tort.
Dans tous les cas, on s’accordera au moins là-dessus : il y a quelque chose de vraiment pourri dans le royaume de France.
Je rentre dans une semaine. Et je sais qu’à mon retour, je vais essayer de faire plus, mieux.
J’espère que d’ici là celles et ceux qui se mobilisent, qui refusent de baisser la tête, qui respirent des lacrymos mais qui ne reculent pas, ne lâcheront rien et seront de plus en plus nombreux et nombreuses.
Le pire n’est jamais certain non. Mais ce qui est certain, c’est que le pire ne survient jamais du jour au lendemain.
Il y a une voie vers le pire, et là on est malheureusement embarqués dessus, et lancés à pleine vitesse.
Et, au vu de la destination qui nous est promise, il va vraiment falloir qu’on fasse dérailler le train. Toutes et tous ensemble. Et le plus tôt sera le mieux.
Julien Salingue
lundi 2 mai 2016
lundi 2 mai 2016
1er MAI 2016 A PARIS AUX PARFUMS DE RÉPRESSION ET DE L'IRRESPONSABILITÉ GOUVERNEMENTALE
Cette année 2016 le 1er mai s’annonçait contestataire à souhait avec la loi El Khomri et foi de manifestant au 1er mai cette année on ferait sa fête à la loi travail ! Rendez-vous était donné pour la grande manifestions parisienne à 15h place de la Bastille pour arriver place de la Nation. Un parcours sur de larges artères qui théoriquement devait se faire assez vite, de façon à ce que tout le monde puisse profiter du reste de son 1er mai dominical. 15h05 Bastille était déjà pleine de monde, la forte participation était là et le soleil au beau fixe contrairement au 1er mai 2015 qui était pluvieux et glacial. Bingo la grande manifestation du 1er mai 2016 s’annonçait comme un très bon cru d’affluence !
En tête comme depuis le début des manifestations contre la loi travail le 9 mars les cortèges de la jeunesse étudiante et lycéenne.
Avant eux un cordon syndical a eu du mal à se mettre en place pris de cours par un autre cortège composé d’une foule dense et hétéroclite de personnes sans étiquettes, avec des pancartes mais sans vraiment de banderoles définies.
C’est alors que des tirs se sont fait entendre et que les fumées des gaz se sont vu dans le ciel un peu en avant du début du défilé qui se mettait en place.
Aux avant-postes devant le début de la manifestation une première intimidation des forces de l’ordre voulant contenir le départ de la manifestation ou la gêner. La réponse de la foule présente par milliers a été immédiate sonore et puissante !
D’une seule voix les gens à l'avant ont crié à la police « Cassez-vous ! » et c’est la dessus que la manifestation s’est mise en branle.
Les cortèges de la jeunesse tambour battant, ont lancé leur défilés de façon encore plus déterminée, avec fougue ils ont entonné leurs slogans qui sont de plus en plus corrosifs et contestataires envers de cette loi et de son monde.
Régulièrement les déflagrations des grenades assourdissantes de la police se faisaient entendre et de boules lumineuses zébraient le ciel comme des feux d’artifice à croire que c’était le 14 juillet en plein jour, puis les fumées des gaz visibles montaient dans le ciel tels des cumulus de mauvais augures.
Qu’à cela ne tienne l’avancée du début de la manifestation rythmée et dynamique suivait son cours sans se laisser impressionner.
Puis aux alentours des 16h, une ambulance de pompiers gyrophares en marche sortant d’une rue adjacente au parcours de la manif et venant en contre sens du cortège par le large trottoir est arrivée. De façon humaine et aussi par réflexes civiles les gens ont laissé passer l’ambulance qui a voulu traverser la manif de part en part pour aller de l’autre côté dans la rue d’en face. C’est à ce moment précis que les CRS en faction qui se tenaient prêt se sont engouffrés dans la manif au niveau des cortèges étudiants et ont coupé la manif littéralement en
deux !
...la manif du 1er mai à Paris coupée en deux et retenue en otage par les crs |
Ils se sont positionnées en une ligne de séparation ou de démarcation nette, puis la première ligne c’est renforcée en un éclair d’une seconde ligne pour finir en bataillons entiers rangés, casques vissés sur la tête, boucliers levés, matraques et gazeuses à la main en action de pulvérisation.
Aucune situation de tension ou de violence ne justifiait une telle chose de leur part.
C’en était tout simplement incroyable !
Ne voulant pas se désolidariser du reste de la manifestation qui était coincée derrière les cortèges jeunes positionné à l’avant de la cassure ont refusé de bouger pour attendre que le reste de la manif soit libérée et poursuivre ensemble, c’est là que le tout début du le cortège qui était en amont du cortège de la jeunesse à lui aussi été coupé de la partie avant de la manif, un dispositif de crs sont venus "nasser" cette partie de la manifestation redécoupant à nouveau la manifestation en isolant les jeunes de la tête première du cortège et en arrosant de gaz les gens allègrement au passage.
Quand les gens à la tête première du cortège ont vu cela eux aussi ils se sont arrêtés et grâce au concours de la solidarité de la population riveraine ils ont pu contourner le dispositif policier et venir rejoindre les jeunes qui étaient coincés et pris en étaux, ils sont venus en renfort de foule et la manifestation a sa tête s’en est trouvée recomposée, ils sont été accueilli par des hourras !
Régulièrement les crs chargeaient la manifestation des deux côtés et surtout sur la partie avant, ils chargeaient, poussaient, tapaient et gazaient vers les visages des gens pacifiques et avec du gaz poivre qui arrachait les poumons et coupaient littéralement la vue.
Une mamie qui n’en pouvait plus a osé leur dire d’arrêter en guise de réponse un crs lui flanqué du gaz pleine face directement dans le visage.
De façon acharnée ils sont restés ainsi à s’interposer à retenir en otage la manifestation du 1er mai comme cela durant 2h de temps. Et une manifestation du 1er mai coupée en deux de la sorte par les crs violentant la population de mémoire d’un ancien dans le cortège il ne l’avait jamais vu à Paris.
Face aux provocations policières les manifestants et notamment les cortèges jeunes qui à mesure que passent les manifestations sont de mieux en mieux auto-organisés, autogérés et surtout très solidaires sont venus se mettre en cordon humain pour faire face au crs sans répondre à leur violence de façon physique.
Ils ont été exemplaires !
La contestation a été forte des deux côtés, de façon puissante il a été demandé plusieurs fois aux crs « Cassez-vous ! Barrez-vous ! Libérez la manif !»
Beaucoup de gens bien qu’en colère ont tenté de faire appel à leur intelligence en leur disant d’arrêter de suivre des ordres aussi criminels, rien n’y a fait en guise de réponse de nouvelles charges arbitraires.
Juste devant les crs un militant du mouvement de défense des peuples autochtone et du vivant de la Terre « Idle No More France » est venu se positionner devant le cordon humain des jeunes juste devant les boucliers des flics pour leur faire face avec sa pancarte en guise d’étendard de paix et n’a eu de cesse à tenter de désamorcer la folie qui avait cours en cet instant au niveau des forces du désordre. Lui aussi a été arrosé de gaz mais il a tenu bon et n’a pas battu en retraite, il est resté comme cela un long moment en sentinelle avant, parfois des gens allaient avec lui pour ne pas le laisser seul.
C’était tendu il fallait tenir les rangs sous la pression des charges, ne pas céder aux provocations, sécuriser les gens de la violence des crs.
Plusieurs équipes « médic » composées de jeunes avec de quoi pour atténuer les effets corrosifs des gaz lacrymogènes étaient dans les cortèges déjà présent le 28 avril, ce 1er mai ces équipes volontaires s'étaient encore mieux organisées, elles se sont occupées des personnes touchées avec brio !
Et elles n’ont pas chômé dans ce qui était une bataille, un affrontement entre la résistance pacifique des manifestants et la violence et policière qui séquestrait la manifestation.
Du reste entre manifestants il y a eu une grande solidarité, on se passait sans problème sérum physiologique et citron, l’entraide pour tenir bon a joué à fond !
Dans le cortège nassé à l’avant il y avait beaucoup de journalistes de la presse qui eux aussi étaient effarés par ce qui se passait. Un d’eux m’a confié que eux les journalistes ne diffusent que ce qu’ont leur demande de diffuser et que les images que lui prenait il ne pouvait pas dire si elles seraient diffusées.
Un peu avant 18h la seconde partie de la manifestation a profité d’une micro brèche dans la ligne de crs et a fait une seule grande et vigoureuse poussée ce qui a eu pour effet de disloquer les lignes de crs et cela sans les violenter, face à la foule arrivant d’un seul homme les lignes de crs qui nassaient l’arrière de la première partie de la manifestation a été contrainte de s’écarter.
De grands cris de victoire ont retenti, des applaudissements aussi, la manifestation après deux longues heures a été enfin ressoudée, victoire au peuple dans l’instant !
La manifestation a pu repartir et cette fois en dehors des formations syndicales plus personne ne défilait vraiment en formation, tout le monde s’est mélangé, la répression policière a eu pour effet de réunir et de rassembler les gens.
Parmi les cordons de de crs disloqués, un petit groupe c’est fait coincer sur un mur pour qu’ils ne retentent pas à nouveau de disloquer la manif et chaque tentatives qu’il y a eu par la police de se s’immiscer à nouveau dans la manif ils se sont fait repousser par la foule, l’ambiance était électrique ! De colère et pour le railler aussi, par acte contestataire adressé à Hollande une foule importante au début de la manifestation a criée d’une seule voix « nous sommes tous des casseurs !»
Enfin le début du cortège a pu arriver place de la Nation aux alentours de 18h20 !
Assez vite la place de la Nation a été noire de monde comme à Bastille, il était visible à l’œil nu que nous étions énormément de monde. La CGT a annoncé 77 000 personnes, il y en avait bien plus !
Là sur la place un peu partout où ils le pouvaient les gens se reposaient pour souffler un peu et se refaire et contents d’avoir pu arriver au bout de ce qui a été un cauchemar. Mais cela a dû être un trop doux moment au gout de la préfecture et puis qu’il y ait autant de gens sur la place car dès 19h15 cela a recommencé à gazer.
Les crs se sont lâchés sur les gaz ils ont arrosé la place pour la vider.
Des micros affrontements épars de caillassage également se sont fait entre des petits groupes et les crs.
Des gens ont commencé à partir de la place comme ils le pouvaient entre les nuées fortes de gaz tandis que d’autres ont décidé de ne pas quitter la place de suite pour ne pas se laisser imposer un nouveau diktat.
Il y a eu des tirs tendus, une personne a été touchée et comme le jeune à Rennes son œil aurait été touché, on reste dans l’attente du verdict médical la concernant. Beaucoup de blessés ont été signalés à Nation.
Les provocations et la répression se sont poursuivies plus tard place de la République en marge de la nuit debout et du concert du 1er mai.
En résumé la façon dont le 1er mai parisien a été « géré » par les autorités est une faute grave !
Si la préfecture doit assumer sa part de responsabilité ses donneurs d’ordre au gouvernement et à la présidence de la république ont également des comptes à rendre.
Il est clair et net que le pouvoir a voulu museler la contestation sociale de son projet de loi travail de façon abjecte mais surtout de façon irresponsable, car sans le sang froid de la jeunesse francilienne, le bon sens des gens cela aurait pu être encore et largement pire.
Si les deux parties de la manifestation avaient réussi à faire les rouleaux compresseurs et à foncer sur les crs pour les faire gicler, les dégâts eut été mortels y compris chez les crs qui pour le coup aurait fait office de chair à canon pour le haut patronnât du MEDEF.
Sur ordres manifestement ils ont créé de toute pièce des situations de violence qui auraient pu donner lieu soit à une émeute géante ou à un début de guerre civile sur le macadam parisien, c’est dire le seuil de dangerosité des décisions irresponsables qui ont été prises hier par le pouvoir étatique.
Le 3 mai la loi travail va commencer à être présentée à l’assemblée nationale, d’autres mobilisations sont prévues il serait temps que ce gouvernement revienne à la raison, arrête de servir de façon aussi aveugle la bande à Gattaz et entende son peuple !
Emmanuelle Bramban, le 2 mai 2016.