samedi 9 janvier 2010

N’ECOUTEZ PAS LES REBELLES DE SALON AU SERVICE DES INTERETS BEKES

Comme il est facile de se positionner en rebelle avec l’argent des békés !!!

Comme il est confortable de se revendiquer en « autonomiste qui veut plus » que les compétences de l’article 74, en choisissant le maintien du statut quo !

Comme il est bon de mépriser ceux qui revendiquent une évolution institutionnelle au prétexte qu’ils vont quémander une loi organique votée par le parlement français tout en proposant de quémander en permanence des habilitations mise en œuvre par …des lois organiques !!!!

Comme il est facile de dire au peuple nous ne sommes pas prêts, nous n’avons pas projet de société !!!

Alors qu’un projet de société ne s’écrit pas car une société est vivante et que son avenir ne saurait être figée sur un bout de papier.

D’ailleurs, aucun pays au monde n’a de projet de société écrit !! Une société met en œuvre son destin au travers la multiplicité des projets de développement et des propositions convergentes ou divergentes dont le politique doit faire la synthèse !

C’est pourquoi les peuples libres amènent au pouvoir des individus qui sont porteurs d’une vision pour l’épanouissement de leur pays contenue dans un programme de développement.

Dire que l’on refuse des compétences permettant d’agir au mieux de nos intérêts parce qu’on n’a pas encore de projet de société est une mystification inadmissible et une posture réactionnaire car elle sous tend l’idée que seul le « projet » de l’Etat français est valable alors qu’il n’a engendré que chômage, précarité et ruine des petites entreprises martiniquaises.

Cette posture est aussi l’aveu de ce que l’on pas et que l’on n’a jamais eu de vision du développement de son pays.

Ainsi pour ces grands rebelles nous ne serons jamais prêts alors que dans très peu de temps, nous aurons une société laminée par le pouvoir béké et le grand capital européen.

Ces rebelles de salon se situent dans la droite ligne de certains esclaves qui en 1848 demandaient à ceux qui aspiraient à la liberté, d’attendre qu’ils n’étaient pas murs pour la liberté, qu’ils n’avaient pas encore planifié ladite liberté et qu’ils ne savaient pas comment ils vivraient hors du cocon protecteur de l’habitation béké.

Fort heureusement, le peuple ne les a pas suivis, sinon nous serions toujours dans les champs de cannes des habitations à débattre d’un hypothétique projet de société pour mieux maitriser notre future liberté.

Allons-nous aujourd’hui suivre ces rebelles de salon pour recommencer à manifester demain revendiquant un pays auquel nous aurions clairement renoncé en votant non !?

Compte tenu de la situation économique désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui la Martinique nous ne nous pouvons plus attendre. Nous devons prendre les quelques compétences conférés par l’article 74 afin de mieux faire fructifier nos capacités et nos intérêts propres aux fins de construire ensemble un pays qui gagne.

Nous devons nous montrer dignes, honnêtes et responsables en votant OUI le 10 janvier 2009.

Le 8 janvier 2009 C. DUHAMEL

— Matinik sé ta nou ! avan dlo pasé farin, annou palantjé péyi nou !

MODEMAS Mouvement des Démocrates et des Ecologistes pour une Martinique Souveraine

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