samedi 3 avril 2010

Exposition Photographique MUTATION de Philippe Virapin


La Ville de Pointe-à-Pître et Centre des Arts
présentent l’exposition photographique de
Philippe VIRAPIN


« MUTATION »

sur le thème des danseurs Hip Hop de Guadeloupe
L’exposition est parrainée par la BNP Paribas Guadeloupe et Long Horn.

Après avoir travaillé pour les « studios Hachette Filipacchi », période durant laquelle il collabore avec les magazines ELLE, PARIS MATCH , FEMME ACTUELLE… Philippe Virapin rentre au pays où commence pour lui un parcours intéressant. Il travaille tour à tour pour le Centre des Arts, France-Antilles, l’Université des Antilles-Guyane, le Musée Edgar Clerc entre autres, avant de commencer un travail esthétique personnel sur divers thèmes interpellant ça et là les personnes qui lui semblent être un sujet idéal de représentation.

De portraits de gens célèbres, Virapin se lance dans la représentation de gens humbles de Guadeloupe, à la générosité sans limite. Certains sont connus de leur quartier, d’autres non, mais tous sont portraiturés à la manière « Virapin », dans un style propre à ce photographe.

Nombreux sont ceux qui ont défilé sur les planches numériques de cet artiste qui décide d’aborder des sujets traditionnels avec tout l’apport esthétique qu’offrent les nouvelles technologies.

Loin des clichés « cartes postales » et du style quelque peu passéiste d’une vision romantique prise à la volée en « Noir et Blanc », Virapin respecte son sujet, avec qui il engage un vrai contrat de confiance.

Sa série de portraits est remarquée, entre autres, par la ville du Gosier et la Région Guadeloupe qui réutilisent certains visuels pour leur communication avec l’accord des poseurs.

L’exposition présentée au Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre est le résultat de plusieurs mois de travail aux côtés de la jeunesse de la ville du Moule.

Ces jeunes talents passionnés de leur danse Hip Hop, ont trouvé avec Virapin le médium parfait pour retranscrire en 2D leurs prouesses chorégraphiques.

Car Virapin ne traite pas du Hip Hop comme on a pu le voir antérieurement. C’est bel et bien l’approche des corps en mouvement dans l’espace qu’il souhaite transposer avec la juste lumière afin de rendre compte des éclats des couleurs qu’il travaille sans flash, sans trucage et de l’environnement qui pour la plupart n’est plus urbain et américain mais bel et bien naturel et caribéen.

Qu’on se le dise ; ces jeunes ne font pas du Hip Hop, ils sont les rares professionnels de ce mode d’expression contemporain dont ils maîtrisent parfaitement le langage. Créateurs, ils inventent de nouvelles figures qu’ils déclinent sur les plages et espaces verts des diverses communes de la Guadeloupe à défaut de les présenter à un public plus averti.

Mario Lewis, artiste trinidadien, disait de ces figures qu’elles n’ont rien à voir avec le Hip Hop de Trinidad. Ces jeunes seraient donc à la pointe d’un style propre à notre île ?

Ces figures que sont le scorpion, freeze, air freeze, clash, elbow trace, coup-de-pied-de-lune, salto seraient déclinées selon des particularismes que des Battles et concours organisés par les BIG de la grande Amérique pourraient légitimer et, du même coup, faire de ses jeunes des danseurs élevés au rang des artistes internationaux.

Car il va sans dire qu’à travers les images de Philippe Virapin, le visiteur prend conscience de l’expertise de ces corps agiles, parfaitement balancés. Ces danseurs sont les nouvelles étoiles d’un ballet encore à reconnaître. Leurs gestuels nous rappellent les sauts des danseurs de la compagnie Alvin Ailey…

Gaël, Yamina, Stéphanie, Bboy Avrel, Scorpi, Ninja Boy, Loïc, Dya, Résist, José, Olivier, Rosan et Coco affirment tous leur génie, leur jeunesse et leur désir de prendre des risques. Car ces figures ne sont pas sans danger : nombreux sont ces jeunes qui rentrent blessés de leur entraînement faute de structures adaptées pouvant les protéger.

A travers ses photographies, Virapin a voulu rendre hommage à toute cette jeunesse trop souvent stigmatisée, abandonnée à son incapacité de créer alors qu’elle nous prouve ici toutes les compétences et les mérites.

Bravo à ces jeunes hommes et femmes qui nous apprennent à mieux les apprécier. Que ces visuels soient pour eux des ambassadeurs véritables, sachant redorer leur profil à l’international. Longue vie à cette jeunesse talentueuse qu’il serait bon de suivre, d’encourager et d’épauler afin de faire de leur passion une nouvelle profession reconnue chez nous.

Cette première exposition solo au Pavilon de la Ville de Pointe-à-Pitre, fait suite à une première présentation à la Médiathèque du Moule en 2008. L’exposition sera ensuite présentée en Martinique, à L’Atrium, en Mai 2010 pour finir en Guyane d'ici la fin de l'année.

Philippe Virapin vient de se démarquer par le célèbre Magazine PHOTO qui a sélectionné son image insolite, présentée ici, de Ninja Boy en plein saut à l’horizontal, parmi 50 000 entrées et 70 pays pour publication dans le numéro spécial de Février 2010.

Philippe Virapin représentait ainsi la Guadeloupe et plus particulièrement la ville du Moule dans ce concours qui, à ce jour, reste le plus grand du monde…

Philippe Virapin, un oeil à suivre...

L’exposition se tiendra au :
Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre, Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre
Du 10 au 28 Avril 2010
Horaire : 09h00 – 17h00 du Lundi au Samedi

Vernissage : Vendredi 09 Avril 2010 à 19h00

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