L'orage d'été

Soudainement le ciel s'est obscurci et couvert, on se serait cru dans le soir alors que l'après-midi est à peine engagé.

Bizarre, mais juillet est coutumier de ces étrangetés climatiques, toutefois quand ils se produisent ont tendance à nous surprendre et constituent un spectacle que chacun derrière sa fenêtre regarde.

De la chaleur caniculaire ayant prévalu ces derniers jours, évacuées en quelques instants remplacées par une fraîcheur inattendue et agréable.

Le ciel d'été s'est fait inquiétant, grondant, tonnant et faisant trembler les fondations des immeubles.

Les éclairs zèbrent les cieux, juillet se donne des faux airs d'automne, je me penche à la fenêtre et je m'aperçois qu'il grêle à gros flocons, les grains s'écrasent sur le sol.

L'orage a duré moins d'une heure, la lumière réapparait, l'air figé s'éclaircit, les peupliers sont droits dressés, plus le moindre souffle de vent, la chaleur se réinstalle dans son cocon après cet intermède orageux, les insectes sortent de leurs abris, les oiseaux ont repris leur vol, la grisaille s'en va progressivement, le ciel d'été s'en est revenu.

Evariste Zephyrin