L’un d’entre eux s’interroge sur l’existence de « rats » au CEP
Sept jours après la publication de la liste des candidats à la présidence, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a publié jeudi un communiqué dans lequel il annonce la mise en place d’une structure chargée de renseigner les candidats évincés sur les motifs de leur exclusion.
Au moins trois de ces derniers se trouvaient jeudi au siège de l’institution électorale. Mme Claire Clydie Parent, Maire de Pétion Ville, candidate à la présidence de la plateforme « Konbit pou Refè Ayiti », a déclaré s’y être rendue pour porter les conseillers électoraux à se ressaisir concernant son dossier. Elle affirme avoir soumis toutes les pièces requises, y compris le certificat de décharge favorable de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif qui serait manquant, selon le CEP.
« Mon exclusion constitue une mesure arbitraire marquée du sceau de la partialité », a protesté Mme Parent qui déclare être toutefois confiante quant à sa possible réintégration dans la course. Elle devrait être reçue lundi par le Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED).
Le candidat de « Reconstruire Haïti », Olicier Pierriche, lui aussi écarté, a tenté de rencontrer les membres du CEP pour obtenir de plus amples explications sur les motifs de son exclusion. Il affirme avoir bel et bien soumis le document délivré par le Ministère des Affaires Etrangères, précisant qu’en sa qualité d’ex-consul d’Haïti à Miami et de fonctionnaire de longue date de la Chancelerie haïtienne, c’est le document qu’il a pu obtenir avec la moindre difficulté.
« Même le mal ils le font mal », s’est exclamé le candidat, s’interrogeant sur l’existence de « rats » au CEP qui auraient « dévoré » le document qu’il affirme avoir soumis. Olicier Pierriche exige sa réintégration pure et simple dans la course.
Le candidat écarté Charles Henri Voigt (MRDH) était également remarqué jeudi au CEP.
Intervenant sur la question des recours annoncés par certains candidats, la constitutionnaliste et candidate à la présidence du RDNP, Mirlande Hyppolite Manigat, a considéré que la Cour de Cassation peut bien s’estimer compétente à recevoir certains de ces dossiers.
Elle a d’autre part exprimé son étonnement de la présence sur la liste des candidats retenus des noms de plusieurs ex-hauts fonctionnaires qui avaient pour obligation de soumettre le document de décharge de leur gestion de la chose publique.
Les décisions du CEP sont supposées être sans appel. Une véritable anomalie dans un système judiciaire, de l’avis de nombreux juristes
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