jeudi 26 août 2010

Haïti - Élections : Contestations, spéculations et démentis

5 candidats sur les 15 exclus parlent sur la place publique et par média interposés de leur intention de contester leur rejet de la liste des candidats agrées pour la course à la Présidentielle, par le Conseil Électoral Provisoire.

5 jours après la publication des résultats, aucune action juridique n’a encore été déposée. La contestation restant pour le moment verbale et hautement médiatique. `lire les déclarations des uns et des autres, communiqués, rumeurs, opinions et contradictions l’on peut affirmer sans se tromper que la «foire d’empoigne » est belle et bien commencé.


Liste provisoires des éventuels contestataires :

Wyclef Jean - « Viv ansanm » (Vivre ensemble).
Annoncé Dimanche dernier, le chanteur veut contester une décision arbitraire qui viole ses droits. L’objet du rejet serait les 5 ans de résidence.

Le CEP, affirme n'avoir reçu à ce jour aucune demande formelle de la part du chanteur ou de ses avocats. Rappelant que « la décision est sans appel, la candidature de Wyclef a été définitivement rejetée à précisé mardi Samuel Pierre, du service juridique du CEP et qu’en vertu de l'article 191 de la loi électorale d'Haïti, les différents arrêts de l'autorité électorale du tribunal (BCEN) « Il n'y a absolument aucune possibilité pour Wyclef Jean d'être ajouté à la liste des candidats validés pour la prochaine élection présidentielle [...] C'est donc terminé ».

Raymond Alcide Joseph (oncle de Wyclef) - Parti Démocrate Institutionnaliste (PDI)
Conteste [avec presque les mêmes mots que son neveu] « un acte arbitraire qui viole mes droits de citoyens »

Olicier Pieriche (Reconstruire Haïti)
Prétend que le document confirmant sa nationalité haïtienne n'avait pas été retrouvé par les autorités électorales et qu’il y aurait eu confusion entre les passeports diplomatique et personnel de cet ancien consul d'Haïti.

Jacques Philippe Eugène Parti Social Rénové (PSR)
Prétend que le document prouvant son titre de propriété n'a pas été retrouvé.

Claire Lydie Parent (Mairesse de Pétionville) - Konbit Pou refè Ayiti (KPH)
Absence de certificat de décharge sur la gestion des fonds publiques à déclaré « La question de décharge avancée par le conseil électoral est vide de fondement »

Une source proche de l’institution électorale précise que le document de la Cour des comptes soumis par la Mairesse de Pétion-Ville n’est autre qu’une demande d’audit sollicitée auprès de la CSC/CA.

Propos des uns et des autres :

Pierre Eric Jean Jacques, le président Viv Ansan (vivre ensemble) qui a donné sa bannière au chanteur, affirme que Wyclef Jean a été écarté de la course suite à une décision politique. « Ce sont ceux-là qui ne voulaient pas de Wyclef Jean dans la course qui ont orchestré le coup »

De son coté, le sénateur Jean Hector Anacacis, proche du chef de l’Etat continue de critiquer les décisions qu’il jugent imposées au CEP « Il y a eu complicité entre le président de la république, la communauté internationale et le CEP pour que cette liste de candidats agrées puisse être ainsi publiée ».

Le Collectif pour le renouveau haïtien (COREH) s’interroge sur le refus de Ginette Chérubin de parapher le communiqué relatif à la publication de la liste des candidats agréés. Par ailleurs, Youri Latortue, son coordiniateur continue de dénoncer le non-respect de la loi électorale et de la constitution haïtienne par les conseillers électoraux.

Pour mettre fin au spéculation sur le refus de signature de Ginette Chérubin que certains attribuaient au cas Wyclef, cette dernière tient à préciser qu’elle n’a pas signé le communiqué du CEP, « car je ne saurais cautionner l’élection d’un ancien haut fonctionnaire de l’État sans le certificat de décharge de la commission bicamérale du Parlement » voilà qui est clair.

De son côté, Evalière Beauplan le sénateur, également membre du directoire de COREH estime que les présidentielles annoncées pour le 28 novembre sont de nature à plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

Rumeurs :
Des sources proches de Wyclef Jean (non confirmées) ont fait savoir que lors de sa rencontre la semaine dernière avec le chef de l'Etat, ce dernier aurait rappelé que son mandat prend fin le 14 mai 2011 et non le 7 février, certains croit que ces propos sous entendent que les élections pourraient ne pas avoir lieu le 28 novembre prochain. Un pas que nous ne franchirons pas en l’absence d’informations sérieuses

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