Edwin Zenny ne doit certainement pas dormir sous une tente pour avoir cette attitude !
Nous avons appris qu’au cours de la réunion du Cluster Abris/NFI (1), le 18 août 2010 que la mairie de Jacmel avait émis une lettre (datée du 11 août 2010), interdisant formellement la construction d’abris transitoires avec une structure en plastique et en bois dans la commune de Jacmel. Sur le court terme, les constructions en plastique sheeting permettaient aux déplacés de quitter les tentes. Ces dernières sont en fin de vie et aucun stock de renouvellement n’est actuellement disponible. l’Organisation Internationale pour la Migration (IOM) et la Fédération de la Croix-Rouge proposent de remplacer les prélats uniquement. D’autre part, le remplacement et/ou l’amélioration des abris en plastique existants et futurs demande une souplesse de la part des bailleurs de fonds qui n’est pas garantie, ont-ils précisé.
Notre journaliste à Jacmel, Claudy Bélizaire, à rencontrer le maire Edwin Zenny pour en savoir plus sur cette interdiction. Le maire lui a confirmé avoir émis cette lettre interdisant la construction d’abris transitoires avec des structures en plastique ou en bois dans la commune de Jacmel. Selon Edwin Zenny, la mairie a un plan standard concernant le type de logements, plan qui a été soumis aux ONG. Les logements devront être construit en blocs, avec une toiture en tôle et comprendre 2 chambres, 1 cuisine et toilette.
Sans nul doute qu’entre une maison en blocs et une habitation transitoire, la première option est plus conforme aux attentes des réfugiés. Mais s’agit-il d'un choix lorsque les besoins en abris transitoires de Jacmel sont évalué à 8,700 unités et que seulement 14% ont été construit en date du 23 août 2010 ? Une lettre d’interdiction formelle lié au projet du maire n’est plus une demande mais une exigence.
Les réfugiés de Jacmel n’ont pas plus de privilèges que n’importe quel réfugié qui vit dans des conditions inacceptables à travers le pays. Le stock de tentes pour remplacer celles devenues inutilisables n’est pas disponible et les ONG se trouvent maintenant dans l’impossibilité d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens qui vont devoir vivre encore plus longtemps dans les mêmes conditions. En plus de la non disponibilité de fonds pour ce type de construction, que se passera-t-il si demain toutes les municipalités touchées par le séisme imposent ce genre d’interdiction? Il y a des étapes, des désirs et des réalités, aujourd’hui nous sommes toujours dans une situation d'urgence, passer des tentes à des abris transitoire est une étape pas un choix.
De plus qu’adviendra-t-il du projet de 1,500 abris transitoires annoncé le 5 août dernier par l’IOM, dont une partie a Jacmel? Dans une interview exclusive accordée à Haïtilibre, Mr Raynald Blouin, le représentant l’OIM pour le Sud’Est avait précisé que « 1500 abris transitoires allaient être construits dans certaines sections communales du département du Sud’Est. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un projet de développement et de construction d’abris transitoires.
D’autre part, à moyen terme, «Diakonie Katastrophenhilfe» une ONG internationale allemande d’aide humanitaire, a confirmé qu’elle disposait de fonds pour la construction de 500 maisons permanentes destinés aux locataires victimes séisme, mais que la mairie n’avait pas encore rendu disponible de terrain (3 carreaux minimum). L’ONG à déjà construit et réhabilité 176 maisons à Jacmel.
Claudy Bélizaire, d’HaïtiLibre à demandé au maire de Jacmel (le 28 août 2010) ce qu’il en était sur la non disponibilité de ces terrains. Concernant les projets de Diakonie et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Mr Zenny a indiqué qu’il en avait été informé par certains riverains, tout en confirmant que Jacmel avait besoin d’un tel projet, il a affirmé à notre journaliste, que ni Diakonie ni le PNUD n'avaient jusqu’à présent fait de demande écrite ni envoyé aucun document à la mairie de Jacmel [sur cette demande de terrain].
Il est difficile de croire que Diakonie, dont la réputation internationale n’est plus à faire, n’ai pas parlé de ce projet à la mairie (puisque le maire dit en avoir eu connaissance par des riverains) et qu’aucune demande de terrain n’ait été formulé. Pour quelle raison les responsables de Diakonie lors de cette réunion hebdomadaire du Cluster Abris/NFI, ou les intervenants font part de l’avancement et des problèmes rencontrés, auraient-ils affirmés que la mairie n’avait pas encore rendu disponible 3 carreaux de terre si une telle demande n’avait pas été formulé?
(1) Les Clusters sont des comités de coordination de réseaux et de ressources humanitaires, de partenaires privés, d’agences internationales ou gouvernementales (locales et nationale) qui se réunissent autant de fois que la situation l’exige. Chaque comité est spécialisé dans un domaine (santé, alimentation, eau, environnement, camps, éducations, transport etc...). Les clusters traitent les informations en provenance des intervenants sur le terrains, (concernant leur mission) et acheminent les demandes aux instances concernées afin de répondre aux besoins et trouver des solutions aux problèmes de la population, il assure le suivi indispensable aux opérations d’aides. Des réunions inter Cluster permettent la
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