dimanche 13 mars 2011

Du caoutchouc au 19ème siècle au coltan du sang actuellement, la RDC toujours victime de prédation capitaliste occidentale !

Triste destinée que celle de la RDC et de sa population qui subissent depuis deux siècles une éhontée exploitation capitaliste occidentale avec d’abord l’ère du caoutchouc que les colonialistes faisaient produire aux indigènes congolais au prix du sang et maintenant à l’ère du coltan pour lequel on tue sans vergogne les autochtones de l’Est du pays

Depuis le début du capitalisme en Europe au 15ème siècle, l’Afrique en général et la RD Congo en particulier, est victime de ce nouveau système d’exploitation. Après la traite négrière, qui a déporté plus de 300 millions d’Africains vers l’Amérique sans oublier de millions de morts inconnus durant la traversée de l’océan Atlantique, est venue la colonisation au 18ème siècle. Le Congo a payé un prix très lourd : le caoutchouc rouge.

En effet, avec la demande croissante des pneus pour l’automobile sur le marché mondial, 5 à 8 millions des Congolais furent décimés. Ceux qui ont eu la chance de rester en vie se retrouvèrent avec des mains coupées. Dans la troisième révolution du capitalisme, celle de la finance, des télécommunications et de l’informatique, le Congo paie encore le prix fort. Après le caoutchouc rouge, c’est le coltan du sang.

Plus de 5 millions de morts pour que les multinationales anglo-saxonnes contrôlent 80 % de réserves de coltan indispensable à l’industrie aéronautique, aérospatiale, de la défense et pour la fabrication des composantes électroniques.

Comme du temps de la traite négrière où les capitalistes européens utilisèrent les Africains pour faire la chasse aux esclaves noirs et les vendre en Amériques, les multinationales anglo-saxonnes utilisent aujourd’hui de nouveaux Etats africains pour faire main basse sur les richesses naturelles de la République démocratique du Congo.

Etats négriers de temps modernes

Sous prétexte de revendiquer leur nationalité, des tutsi congolais dits banyamulenge et trois Etats voisins africains, en l’occurrence l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, ont été armés par les puissances extérieures et les multinationales anglo-saxonnes pour attaquer la République du Zaïre de Mobutu en1996.

Au cours de l’avancée des troupes rwandaises, burundaises et ougandaises, les multi nationales signent des contrats de concessions minières avec la rébellion de l’AFDL dirigée par Lau¬rent-Désiré Kabila.

L’enjeu était de taille : contrôler tout l’Est du Congo qui regorge des minerais stratégiques. La RDC héberge plus de 75 % des réserves mondiales de coltan, plus du tiers des réserves mondiales de cobalt, 10 % de réserves mondiales de cuivre... Elle sera bientôt classée parmi les grands producteurs du pétrole.

Curieusement, tous ces minerais stratégiques se trouvent à l’Est du pays, d’où la guerre d’agression est partie. Il se dégage deux objectifs aux yeux des parrains de la guerre : soit faire du Rwanda un Etat incontournable économiquement, soit balkaniser la RDC pour créer un autre Etat appelé Congo oriental comme beaucoup d’auteurs occidentaux commencent à le signaler dans leurs littératures.

Ainsi la RDC se retrouve au centre des enjeux géostratégiques et économiques. Et pour arriver à contrôler l’Afrique centrale il faut évincer la France de l’Afrique centrale d’une part, et barrer la route à la Chine, puissance économique émergeante d’autre part.

Cependant l’installation du régime de l’AFDL à Kinshasa, le 17 mai 1997 va se dérouler sur fond des contestations de la part de la population habitant la capitale congolaise. La lune de miel entre le régime Kabila et ses parrains ne va pas durer longtemps.

S’étant rendu compte que son pays est pillé de fond en comble par les multinationales, le Rwanda, l’Ouganda, le Bu¬rundi et tous les maffieux du monde entier, Laurent-Désiré Kabila va tenter de se libérer de la tutelle de ses parrains. Le 2 août 1998, le Rwanda et l’Ouganda attaquent la RDC et créent des mouvements rebel¬les. La rébellion soutenue par le Rwanda s’installe dans les Kivu et celle soutenue par l’Ouganda dans la Province Orientale.

Le Rwanda et l’Ouganda, avec le soutien de grandes compagnies pétrolières et minières anglo-saxonnes, vont contraindre la République démocratique du Congo à céder  aux exigences. Malgré  tous les accords singés sous  la pression des puissances occidentales, ils vont s’installer durablement dans l’Est de la RDC.
Mais sous la protection des militaires rwandais et ougandais qui ne sont  jamais partis de la RDC, les multinationales pétrolières occidentales continuent à piller. Ils ont trouvé une méthode simple pour rester au Congo : bras¬sage et mixage des éléments ex-rebelles en vue de l’intégration dans l’armée nationale tenue par les Nations unies (MONUC). Le mixage et le brassage ont permis aux militaires rwandais inscrits sur les listes CNDP, de porter les uniformes des Forces armées congolaises afin de contrôler les zones miniè¬res et pétrolières.

Malgré les différents rapports des experts de l’ONU sur le pillage des richesses naturel¬les de la RDC publiés en 2001, 2002, 2003, 2005 et 2008, les Capitalistes occidentaux restent in¬différents non seulement aux conséquences de ces pillages, mais aussi à la dénonciation des 5 millions de morts engendrés par cette guerre des mines.

Par ailleurs, le Rwanda de Paul Kagame et l’Ouganda de Yoweri Museveni sont présentés comme des victimes et la RDC le bourreau. Et pour cela, les lobbies occidentaux et leurs Think Tanks sont actifs à Londres, à Washington et à Bruxelles pour défendre l’occupation par des Ougandais et des Rwandais de la RDC.

En tout état de cause, tout est mis en place pour que le Congo ne puisse pas devenir un Etat moderne capable de se doter d’une armée nationale afin de recouvrer ses territoires occupés et pillés.

Le Potentiel
10/03/11

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