L’ancien Président Lavalas, dont les partisans sont mobilisés, arrive vendredi matin en compagnie de personnalités américaines, deux jours avant les élections
vendredi 18 mars 2011,
L’ancien Président Jean-Bertrand Aristide, qui a laissé jeudi l’Afrique du Sud après sept ans d’exil, est attendu vendredi matin à l’aéroport international de Port-au-Prince, soit 48 heures avant le second tour des présidentielles et législatives que sa présence pourrait influencer.
"Le vol en provenance de Dakar (Sénégal) est attendu à 10H00 vendredi matin (15h00 GMT) avec 12 personnes et trois membres d’équipage", selon les autorités aéroportuaires.
Accompagné de son épouse américaine, Mildred Trouillot, de leurs deux enfants et d’une dizaine d’autres personnes dont l’acteur afro-américain Danny Glover, M. Aristide voyage à bord d’un jet privé de 15 places qui a décollé à 23h14 heure locale (21h14 GMT) de l’aéroport de Lanseria, à la périphérie de Johannesburg.
L’avion appartient à l’entreprise de location sud-africaine ExecuJet.
S’exprimant en zoulou avant de s’envoler pour Port-au-Prince, l’ex-Président, qui détient un doctorat en langues africaines, a remercié les sud-africains, le Président Jacob Zuma, son prédécesseur Thabo Mbekin et l’icône Nelson Mandela "Madiba" pour leur hospitalité.
Il s’est dit "ravi de rentrer" dans son pays estimant que "le grand jour est enfin arrivé".
Renversé en 1991 par un coup d’état lors de son premier mandat avant de récupérer le fauteuil présidentiel trois ans plus tard, M. Aristide, qui avait démissionné en 2004 face à une rébellion, la montée de la contestation sociale et les pressions internationales, reconnaît qu’il ne lui est plus permis d’avoir des ambitions présidentielles en Haïti.
"La constitution accorde au président deux mandats de cinq ans, non consécutifs. Il faut respecter l’esprit de la constitution : j’ai fini mes deux mandats", avait-il récemment affirmé en soulignant son intention de faire de l’éducation sa priorité.
Le parti d’Aristide, Fanmi Lavalas, a convié les partisans de l’ancien chef d’Etat à un grand rassemblement vendredi matin devant l’aéroport international Toussaint Louverture.
Le Président américain Barack Obama a fait part à son homologue sud-africain, Jacob Zuma, son inquiétude de voir Jean-Bertrand Aristide rentrer d’exil avant le scrutin présidentiel, a déclaré jeudi la Maison Blanche.
Les candidats Mirlande Manigat et Michel Martelly s’affrontent dimanche au second tour en vue de succéder à René Préval.
Tout comme Washington, Paris a exprimé sa crainte de voir le retour de l’ancien prêtre de 57 ans, qui reste populaire, bouleverser le processus électoral.
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