Des haïtiens emmenés en Amérique du Sud et floués par un réseau
Selon le Service jésuite aux réfugiés et migrants, des trafiquants internationaux font entrer de jeunes compatriotes contre de l’argent au Chili, en Equateur, au Pérou, au Venezuela et au Brésil où ils deviennent souvent des prostitués (ées) ou des domestiques
mardi 12 avril 2011,
Un réseau international de trafic et d’exploitation de personnes opère activement à partir d’Haïti vers divers pays d’Amérique du Sud, a dénoncé mardi le Service jésuite aux réfugiés et migrants (SJRM) relayé par l’agence cubaine Prensa Latina.
L’organisation catholique note que les illégaux haïtiens arrivent dans le sous-continent par l’Equateur ou le Chili. Cependant, on rencontre régulièrement des dizaines de voyageurs abandonnés au Pérou, au Venezuela ou encore au Brésil.
Selon toute vraisemblance, les organisateurs de ce trafic font de fausses promesses d’études à des jeunes qui doivent payer de fortes sommes pour pouvoir atteindre la destination rêvée. Et une fois parvenus en terre sud-américaine, ces compatriotes sont contraints au travail forcé incluant la prostitution et la domesticité.
Devant cette situation devenue particulièrement alarmante depuis le séisme dévastateur de janvier 2010 à l’origine de la fuite de milliers d’haïtiens vers des pays voisins, le Service jésuite aux réfugiés et migrants invite les gouvernements latinoaméricains à définir des stratégies régionales en vue de protéger les migrants et de condamner les trafiquants.
Récemment, le Brésil a durci sa législation en matière migratoire pour freiner l’arrivée sur son sol d’étrangers dans des conditions irrégulières tandis que d’autres pays tels l’Equateur ont préféré accorder des visas humanitaires à Haïti.
Peu après la tragédie du 12 janvier ayant fait 300.000 morts, des migrants haïtiens en route pour le Brésil par le biais d’un réseau d’organisateurs de voyages illégaux s’étaient retrouvés en prison en Bolivie.
D’autre part, le trafic d’enfants haïtiens n’a cessé de s’intensifier à la frontière avec la République Dominicaine où ces derniers mois près de 500 mineurs victimes de réseaux spécialisés ont été interceptés sur près de 12.000 soumis à des contrôles d’identité, relève le SJRM.
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