Lors de la journée internationale de la lutte paysanne, dimanche dernier, les organisations paysannes haïtiennes, ont estimées qu’il faut une volonté politique pour permettre à l’agriculture nationale de répondre aux besoins de la population.
Aujourd’hui, l’agriculture haïtienne dont la croissance annuelle est de 0.1% ne répond qu’à 45% des besoins de la population qui elle, croît de 3% par an, selon les données de la Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA). Néanmoins, l’agronome Gary Mathieu, coordonnateur de la CNSA, est convaincu que l’agriculture peut répondre aux besoins alimentaires du pays, mais pour cela, « Il faut une réforme agro-foncière : remembrer les terres, moderniser l’agriculture, trouver de nouvelles variétés de récoltes et améliorer les outils. »
Pour sa part, Chavannes Jean Baptiste le « leader » du Mouvement de Paysan de Papaye (MPP), plaide pour de « meilleures infrastructures agricoles » et l’abandon de « la politique néolibérale qui fait d’Haiti un marché libre où les puissances impérialistes viennent écouler leurs produits ». Pour Chavannes Jean Baptiste, l’agriculture représente « l’unique solution pour faire face aux problèmes de changements climatiques, de santé et de dégradation de l’environnement ».
De son côté, Philefrant Saintnaré, dirigeant du Mouvement Paysan National du Congrès de Papaye, qui fait partie de la plateforme mondiale Via Campesina, a déclaré « Nous savons qu’il y a des contraintes, nous savons que les paysans n’ont pas de terres, mais il est possible que l’agriculture en Haïti puisse nourrir toute la population [...] il faut pour cela, que les paysans puissent avoir accès au crédit agricole, à un encadrement technique et à un marché pour écouler leurs productions ».
Quant à la plateforme Via Campesina, qui coordonne les initiatives de lutte en faveur de l’agriculture paysanne, elle estime que les politiques internationales qui ont fait la promotion du système de production alimentaire industrielle ont lamentablement échouées.
48 heures après cette journée internationale, Patrick Henry, le porte-parole de la branche de Repons Peyizan qui s’opposait au choix de Michel Martelly, s’est rangée derrière le Président Martelly déclarant «... Ce fait accompli va dans une direction favorable au pays, donc c’est une très bonne chose [...] nous allons accompagner cet état de fait et canaliser son action [de Martelly] pour ne pas aller contre la Nation » Rappelant au prochain Président de veiller au respect et à l’accomplissement des promesses faites en son nom personnel et au nom de Repons Peyizan durant la campagne.
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