vendredi 20 mai 2011

Fukushima, le pays où la radioactivité se lève


Ce qui se passe au Japon, notamment à Fukushima est bien plus grave, que les autorités ne veulent bien le dire.  Trois des quatre réacteurs de la centrale atomique de la préfecture de Fukushima ont fondu, suites aux dégâts provoqués par le tsunami et les tremblements de terre du 11 mars 2011.

On ne peut pas se satisfaire des messages rassurants du gouvernement japonais qui  voudraient que la situation soit sous contrôle. 

Rien dans cette crise n’est sous contrôle. Ils n’ont toujours pas réussi à remettre en route les circuits de refroidissement, toujours des fuites d’eau radioactives dans les sous-sols de la centrale et des rejets radioactifs dans l’atmosphère.

La situation est particulièrement grave, même plus préoccupante par rapport à ce qui s’est passé à Tchernobyl, car les réacteurs de la centrale ukrainienne n’ont pas transpercé les murs de confinement,  mais nos gouvernements, la presse ne parlent guère de la catastrophe écologique qui se déroulent en Asie.

Tout le monde semble dépourvu, les autorités cantonnées à un rôle de spectateur ou à échafauder des stratégies de sortie de crise, dont aucune ne semble faire l’unanimité des experts.

Les rares nouvelles en provenance du Japon en rapport avec la crise nucléaire,  sont la démission du DG de Tepco Masataka Shimizu.

Souvenez-vous, de ce  directeur général de l’opérateur d’électricité japonaise  qui avait pris un arrêt maladie d’un mois en pleine crise nucléaire,  prétextant un surmenage.   Il a donc présenté sa démission  aux actionnaires suite à sa gestion erratique de la crise et des pertes records (10,7 milliards d’euros) subit par sa société, il sera  remplacé par Toshio Nishizawa, actuel directeur général de l'entreprise, lors d’une future assemblée générale, le président du groupe Tsunehisa Katsumata  devait lui aussi quitter son poste, une fois la crise résolue.

En attendant que la crise soit résolue, les réacteurs dissipent  la mort invisible dans l’air et dans la terre.

Entre nous, on devrait poursuivre tous ces gens, ainsi que les organismes de contrôle  du nucléaire japonais  pour crime contre l’homme et la nature, parce construire des centrales nucléaires sur des zones à fortes sismicités, est un acte criminel.

A part la corruption, je ne vois pas comment ces centrales nucléaires ont pu être construites  avec l’accord de l’état japonais, tellement leurs constructions défient le bon sens.


EZ

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