Les autorités allemandes n'ont pas été en mesure de confirmer lundi que des graines germées sont à l'origine de l'épidémie d'E. coli qui a fait 23 morts à travers l'Europe. Berlin maintient cependant l'alerte sur les germes, les tomates, les salades et les concombres.
Après les concombres, ce sont les graines germées qui pourraient être "innocentées". Les premiers test menés dans une ferme allemande soupçonnées de véhiculer la bactérie qui a fait 23 morts en Europe sont négatifs. "Pour le moment, la source (de la contamination) n'a pas pu être déterminée. Sur les 40 échantillons prélevés, 23 analyses ont donné des résultats négatifs", a annoncé le ministère de l'Agriculture de Basse-Saxe. Les analyses se poursuivent sur 17 autres échantillons prélevés dans une exploitation biologique produisant des graines germées à Bienenbüttel, un petit village à 80 km au sud de Hambourg, a ajouté le ministère.Les experts ont examiné la marchandise, mais aussi l'eau, le système d'aération ou les étals de l'exploitation, à la recherche de la bactérie E.coli entérohémorragique. Malgré ces premiers résultats négatifs, les autorités allemandes ont maintenu l'alerte sur les graines germées, les tomates, les salades et les concombres.
On ne peut pas s'attendre à "une fin rapide de la recherche de la source ou à une explication de la contamination", a reconnu le ministère. Gert Lindemann, ministre de l'Agriculture de Basse Saxe, avait assuré que les enquêteurs étaient sur une piste sérieuse, ajoutant que de nombreuses graines germées, de luzerne, de haricot mungo, de radis, produites par la ferme pourraient être liées à l'épidémie. Les graines germées sont très consommées en Allemagne, souvent en salade ou dans des sandwiches.
Un premier cas confirmé en Pologne
Le patron de la ferme biologique allemande soupçonnée avait exprimé son étonnement. Klaus Verbeck, qui dirige la Gärtnerhof Bienenbüttel, a affirmé qu'aucun engrais n'était utilisé pour la culture des germes de soja suspects. Il a ajouté qu'aucun animal ne se trouvait sur son exploitation. Or la souche mortelle d'E. coli est connue pour se loger dans l'intestin des bovins. L'exploitation a été fermée, ses produits ont été rappelés.
Les autorités sanitaires allemandes avaient un temps soupçonné des concombres produits en Espagne, qui se sont révélés inoffensifs. Ces accusations ont provoqué une mini-crise diplomatique entre Berlin et Madrid. L'Espagne a annoncé qu'elle réclamait "des aides extraordinaires" de l'UE comme "dédommagement".
Quelque 22 Allemands, dont une écrasante majorité de femmes, et une Suédoise sont morts des suites d'une infection à bactérie e.coli enterohémorragique, qui provoque des hémorragies du système digestif et, dans les cas les plus graves, des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique, SHU). Plusieurs milliers de personnes sont infectées par la bactérie en Europe, mais toutes ne développent pas des troubles sévères. Un premier cas d'infection a été confirmé lundi en Pologne sur une femme de 29 ans venue d'Allemagne.
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