Le président vénézuélien Hugo Chavez n’est pas apparu en public depuis plus deux semaines. Opéré en urgence à Cuba pour un abcès pelvien, son absence laisse planer le doute sur un état de santé plus grave qu’annoncé.
Opéré en urgence d’un abcès pelvien -selon la version officielle- le 10 juin, à La Havane (Cuba), le président vénézuélien n’est plus apparu en public depuis. Aucune information sur sa situation ne filtrent, à l’exception de quelques photos distillées avec soins, dont celle où il pose en survêtement aux couleurs de son pays entouré des frères Castro, et de messages postés vendredi et samedi sur Twitter. Un silence inhabituel pour Hugo Chavez qui témoigne bien pour l’opinion publique, tant vénézuélienne qu’internationale, que l’état de santé du président est grave. Certains parlent d’un cancer de la prostate.
«El Pais» rappelle que les informations plus détaillées diffusées jusqu’à présent sur sa condition clinique remontent au 12 juin. Une conversation téléphonique avec le médecin d’un hôpital cubain, non identifié, avait été diffusé sur la chaîne pan-latino américaine «Telesur». «L'opération a été très réussie (...) des biopsies ont été faites ainsi que des examens microbiologiques, dans des laboratoires différents, il n'y a aucun signe malin. C'était un abcès et par chance, il n'y avait aucune infection», précisait ce dernier. Depuis le gouvernement de Caracas n'a fourni aucune autre indication sur la pathologie du président, déclenchant la vague de spéculation. Le temps de convalescence moyen pour un abcès pelvien oscille entre une et deux semaines, selon la gravité du cas. Lundi, cela fait 17 jours que le chef d’Etat est hospitalisé à La Havane.
Une bataille de communication
Des rumeurs amplifiées par les médias, dont «El Nuevo Herald». Selon le quotidien espagnol basé à Miami (Floride), des responsables des services secrets américains auraient révélé que le socialiste de 56 ans est dans «un état critique». Une information douteuse, indique Reuters, qui cite également un représentant des renseignements américains. Celui-ci a confié à l’agence de presse ne pas savoir dans quelle condition il se trouve.
Mais le mal est déjà fait et les officiels vénézuéliens ont été contraints de redoubler d’efforts pour gagner la bataille de la communication. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Temir Porras, a ainsi écrit samedi sur Twitter : «Le président se remet bien de son opération. Que nos amis arrêtent de stresser et que nos ennemis arrêtent de rêver ». Un message diffusé en plusieurs langues, dont le français. Le même jour, le vice-président vénézuélien Elias Jaua a fustigé, lors d’une cérémonie à Caracas, «la droite nationale et internationale» qui «se frotte tous les mains» en évoquant l’état de santé d’Hugo Chavez, et parfois même sa mort. M. Jaua a promis que le chef de l’Etat serait prochainement de retour dans le pays.
Au pouvoir depuis 1999, il devait concourir pour un troisième mandat de six ans lors des élections présidentielles en 2012.
Au pouvoir depuis 1999, il devait concourir pour un troisième mandat de six ans lors des élections présidentielles en 2012.
Sources: RevolutionStudios/Cubadeba te/Handout /Reuters/PARISMATCH/CANAL+ HAITI ONLINE NEWS
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