La justice américaine a levé vendredi l'assignation à résidence et la caution de Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle contre une femme de chambre d'un hôtel à New York le 14 mai dernier.
Lors d'une audience destinée à examiner les conditions de la liberté conditionnelle de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), les procureurs ont déclaré que des doutes existaient désormais sur la crédibilité de la jeune femme à l'origine des accusations de tentative de viol.
"Je constate que les éléments de ce dossier ont fortement évolué et je conviens que le risque qu'il ne soit pas là (aux audiences) s'est quelque peu réduit. Je libère M. Strauss-Kahn sur parole", a dit le juge Michael Obus.
La femme de chambre au centre de cette retentissante affaire a également reconnu avoir menti devant le Grand Jury, ont dit les procureurs dans un communiqué. Elle a nettoyé une autre chambre après son agression présumée, contrairement à ce qu'elle avait déclaré dans un premier temps, dit un communiqué.
Outre la décision de lever son assignation à résidence, la cour a accepté de lever la caution imposée à Dominique Strauss-Kahn et de lui rendre les six millions de dollars versés en garantie lors de sa mise en liberté sous surveillance en mai.
Les autorités américaines vont toutefois conserver son passeport. Dominique Strauss-Kahn pourra se déplacer librement aux Etats-Unis mais ne peut pas quitter le territoire américain, donc aller en France, où avant son arrestation il était le favori des sondages en vue de l'élection présidentielle de 2012.
L'un de ses avocats a annoncé qu'il réclamerait le retrait de toutes les charges retenues contre son client. Il a réaffirmé que l'homme politique socialiste était innocent des accusations de tentative de viol et agression sexuelle et que sa version des faits n'avait jamais évolué.
ACCUSATIONS DE MENSONGES
Kenneth Thompson, l'avocat de la plaignante a en revanche continué à accuser Dominique Strauss-Kahn.
"La seule défense de Dominique Strauss-Kahn est que cette relation sexuelle était consentie", a-t-il déclaré sur un ton passionné. "C'est un mensonge."
Kenneth Thompson a ajouté que le procureur de New York, Cyrus Vance, voulait étouffer l'affaire et a annoncé que sa cliente sortirait de la clandestinité pour raconter aux journalistes "ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait".
"Nous pensons que le procureur pose les fondations pour abandonner les poursuites. Tout le monde peut le voir."
Les procureurs vont poursuivre leur enquête et ils prendront les décisions appropriées, a toutefois indiqué la Cour suprême de l'Etat de New York. Aucune charge contre Dominique Strauss-Kahn n'a été abandonnée.
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