lundi 4 juillet 2011

DSK libéré : Thompson fait une incroyable description du viol présumé


DSK a été libéré sur parole ce vendredi. Depuis le parvis du tribunal de Manhattan et devant la presse, l'avocat de la victime présumée, Kenneth Thompson, a attaqué le procureur qui avait accepté plus tôt la libération de l'ancien patron du FMI. Dans un long discours, il s'est lancé dans une incroyable précision de l'agression supposée de sa cliente, affirmant ne pas vouloir lâcher l'affaire.


L'avocat de la victime présumée, Kenneth Thompson, a attaqué ce vendredi le procureur qui avait accepté la libération de DSK MaxPPP
Le procureur « a trop peur de poursuivre », selon l'avocat de la victime présumée qui a affirmé ne pas vouloir, lui, « lâcher l'affaire ». Ce vendredi, lors d'une conférence de presse à la sortie de l'audience de DSK, Kenneth Thompson a ainsi attaqué le procureur Cyrus Vance Jr qui avait accepté plus tôt de libérer l'ancien patron du FMI sur parole. Chose faite ce jour mais avec quelques conditions

L'avocat de la victime présumée, Nafissatou Diallo, a ainsi déclaré « ne plus lui faire confiance » au procureur, affirmant même que ce dernier « maltraitait » sa cliente. Selon l'avocat, la plaignante aurait aussi été « maltraitée par la police ». Kenneth Thompson a encore affirmé qu'il leur aurait « dit d'arrêter ».

Crachats de sperme « constatés »

Avant de mettre en cause le procureur Cyrus Vance Jr, Kenneth Thompson s'est également lancé dans une longue et incroyable précision de ce qu'il a présenté comme l'agression de Nafissatou Diallo par Dominique Strauss-Kahn. Parlant de photos montrant des traces prouvant ses dires, Thompson a décrit les crachats de sperme et affirmé que le procureur et la police avaient tout « constaté ». Il a par ailleurs indiqué que la victime présumée souffrait d'une déchirure des ligaments de l'épaule.Kenneth Thompson a toutefois reconnu que sa cliente avait « fait des erreurs ». Mais concernant les révélations du New York Times, dans la nuit de jeudi à vendredi, qui révélaient que les enquêteurs soupçonnaient la femme de ménage d'activités criminelles telles que trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent sale, son avocat a démenti ces accusations.

Un « récit erroné »

De son côté, pour le procureur, l'accusatrice de DSK a tardé à dénoncer l'agression présumée et a fait un « récit erroné » des faits présumés. De son côté l'avocat de DSK, Benjamin Brafman, a affirmé que l'ancien patron du FMI serait acquitté par la justice américaine. Les derniers éléments sur l'affaire « renforcent notre conviction qu'il sera acquitté (...). C'est un grand soulagement », a-t-il ainsi dit ce vendredi. Les avocats de DSK se sont aussi réjouis de la « bonne journée » pour leur client qui s'est clôturée en fin d'après-midi par sa libération sur parole. Mais les charges retenues contre lui restent inchangées. Il ne peut toujours pas quitter le sol américain, les autorités états-uniennes conservant son passeport. Ainsi, il devrait rentrer à Washington, où se trouve sa résidence principale américaine.Initialement, l'ancien patron du FMI devait comparaître le 18 juillet. Mais une audience surprise avait vu le jour en ce vendredi suite aux révélations du New York Times décrédibilisant la femme de chambre. Malgré cette libération vendredi, l'enquête se poursuit donc. Et la prochaine audience de DSK restera néanmoins fixée au 18 juillet prochain.

Par S.V.

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