Pour la deuxième journée consécutive des groupes d'étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) ont exprimé bruyamment leur colère après le viol d'un jeune par des casques bleus uruguayens de la Minustah. Les étudiants de la Faculté d'Ethnologie et leurs collègues ont érigé des barricades de pneus enflammés et lancé des jets de pierres pour réclamer le départ des casques bleus.
Toutes les artères non loin de la faculté d'Ethnologie avaient été bloquées par les manifestants qui n'ont cette fois ci pas été inquiétés par les forces de l'ordre. Les autorités haïtiennes ont décidé de changer de stratégie en évitant les confrontations avec les groupes d'étudiants protestataires.
Mercredi lors de la première manifestation les policiers avaient fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants qui entendaient marcher jusque devant le Palais National. Les étudiants ont dénoncé l'agression des policiers qui avaient fait irruption dans l'enceinte des facultés. Dans le même temps ils condamnent l'arrestation de certains de leurs collègues. Lors des accrochages d'hier au moins deux journalistes avaient été tabassés par des agents de la CIMO.
Un porte parole des étudiants informe que des organisations de la société civile ont rejoint le mouvement qui devra se radicaliser jusqu'au départ des casques bleus. Comme d'habitude les sinistrés des sites d'hébergement du champ de Mars ont fait les frais des heurts. L'usage de gaz lacrymogène avait provoqué des malaises chez nombre de sinistrés dont des enfants.
LLM / radio Métropole Haïti
16/09/11
Malgré les gaz lacrymogènes, ce jeune Haïtien -caillou en main- ne renonce pas à affronter les forces de l'ordre. |
Un manifestant brandit une pancarte où l'on peut lire en créole: «Nous disons non à l'occupation. Vivre Haïti libre!» |
Un homme lance un caillou en direction des policiers anti-émeutes, lors des manifestations anti Casques bleus qui se sont déroulées le 14 septembre dans les rues de Port-au-Prince. |
Un homme a maille à partir avec des policiers du CIMO, alors que Port-au-Prince est le théâtre de manifestations réclamant le départ de la MINUSTAH. |
Un feu brûle dans une rue du centre de Port-au-Prince, alors que plusieurs manifestants sont descendus dans les rues de la capitale haïtienne pour réclamer le départ de la MINUSTAH. |
Des agents du CIMO (Corps d'Intervention et de Maintien d'Ordre), un organe onusien, tirent des grenades de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants à Port-au-Prince. |
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