POLITIQUE - Des féministes ont donné de la voix Place des Vosges à Paris...
Plusieurs dizaines de personnes, des féministes pour la plupart, ont manifesté bruyamment ce dimanche sous les fenêtres de Dominique Strauss-Kahn, place des Vosges à Paris, exigeant qu'il ne revienne plus en politique. «Nous demandons que Dominique Strauss-Kahn ne soit pas visible pendant les prochaines élections, puisqu'il n'est pas blanchi, puisqu'il va y avoir un procès et d'autres femmes portent petit à petit plainte contre lui», a déclaré Nelly Martin, porte-parole de la Marche mondiale des femmes, une organisation regroupant diverses associations féministes.
Malgré la pluie, les manifestantes ont écouté pendant plus d'une heure plusieurs prises de parole d'organisations participant au rassemblement, entrecoupées de roulements d'une dizaine de tambours. Se déclarant outrée par le retentissement dans les médias qui a marqué le retour en France de l'ancien directeur général du FMI il y a une semaine, Nelly Martin a déclaré que les féministes entendaient profiter de cette médiatisation «pour parler au nom de toutes les femmes qui sont victimes de violences en France et dans le monde et qui n'ont jamais justice».
«DSK, Sinclair dégagez»
Selon les organisations féministes, «98% des viols sont impunis». Alors qu'il y a en France environ une vingtaine de viols par jours, 4 agresseurs seulement sont reconnus comme violeurs et condamnés, selon leurs statististiques. Si les discours étaient virulents, les pancartes et affichettes brandies par les manifestantes l'étaient tout autant. «DSK partout, justice nulle part», «DSK, Sinclair dégagez», pouvait-on lire notamment.
Un dessin humoristique, d'une dessinatrice féministe déclarant ne pouvoir placer ses créations dans aucun grand journal, montrait DSK infligeant une fellation à une France personnifiée. Au nom du comité de soutien à Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York ayant porté plainte contre DSK, l'écrivain Claude Ribbe a indiqué qu'une autre manifestation aurait lieu le 24 septembre. A cette date le parquet de Paris doit se prononcer sur la plainte de l'écrivaine Tristane Banon. Il devra dire s'il ouvre une information judiciaire, s'il classe sans suite ou s'il considère que les faits allégués, qui remontent à 2003, sont prescrits.
AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.