La Martinique vient de subir une de ses plus graves pollutions avec la chlordécone, et jusqu'à ce jour, on n'a pas fini d'en mesurer les conséquences.
Personne n'a oublié que l'ampleur de cette pollution, qui touche même le milieu marin, a pour origine l'inconséquence des lobbys agricoles relayée par un politique de l'époque, qui par le biais de dérogation, a permis l'empoisonnement des terres agricoles et du milieu marin.
Aujourd'hui, sans aucun scrupule, et toujours au nom de la sacro-sainte raison économique, la même histoire se répète avec l'épandage aérien. Mais le plus grave c'est que par le truchement d'une pseudo enquête publique dont les conditions de mise en oeuvre ont déjà été publiquement dénoncées, c'est tout le peuple Martiniquais que ces scélérats veulent entrainer dans ce nouvel empoisonnement.
En effet, après cette pseudo enquête publique, ils auront beau jeu de dire « taisez vous, on vous empoisonne » car vous avez été légalement consultés et vous n'avez rien dit.
Victimes de la pollution à la chlordécone, c'est pour ne pas être complices de cette logique d'empoisonnement à tout prix au nom de l'économie bananière, que les marins pêcheurs de la Martinique disent « non » à la poursuite de l'épandage aérien et exigent une stricte application de la loi dans ce domaine.
Conscients de l'importance des risques générés par cette méthode, ce qui a d'ailleurs amené le gouvernement à légiférer, nous trouvons vraiment curieux qu'aucun principe de précaution n'ait été évoqué pour dire non à ce lobby agricole.
Pour sa part, le Syndicat Indépendant des Marins Pêcheurs de la Martinique affirme avec force son opposition à cette méthode.
René Ademar, 1er Vice Président du Syndicat Indépendant des Marins-Pêcheurs ¦
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