Le Guide de la Révolution libyenne, Muammar El Khadafi, n’est pas du tout content du traitement infligé par l’Occident aux Etats africains, en ce 21ème siècle. Principalement, sur le cas de la Côte d’Ivoire, le Guide libyen a piqué une colère au cours d’une allocution prononcé, à Tripoli, le lundi 17 janvier 2011, à l’ouverture de la Conférence des émigrés africains en Europe. Extraits de cette allocution rapportée par l’Agence Jamahiriya Presse (JANA) dans ses dépêches du 18 janvier 2011.
“Des gens de plusieurs nations, d’un ou de deux continents veulent accaparer l’Afrique…. Derrière tout cela, il y a le colonialisme occidental. Ils ont des velléités pour le continent et veulent liquider les dirigeants de la libération pour permettre aux suppôts du colonialisme de gouverner l’Afrique, afin qu’ils donnent l’Afrique sur un plateau d’or au colonialisme : ils veulent que l’Afrique soit une arrière cour de l’Europe et une mine pour les usines de l’Europe et de l’Amérique.
L’Europe et l’Amérique se comportent en Afrique comme dans leurs propriétés, comme s’ils sont les tuteurs de l’Afrique. Qui leur a conféré ce droit ? Nous sommes un continent et des hommes comme eux. C’est une chose provocante qui nous pousse à la colère, à la haine et à la révolution. De quel droit s’ingèrent-ils dans nos affaires intérieures ?
Aujourd’hui, il y a une intervention en Côte d'Ivoire. Qu’est-ce que vous avez avec la Côte d'Ivoire ? En Côte d'Ivoire, il y a un peuple libre, qu’il opte pour deux Etats ou un Etat unique, qu’il donne sa voix à celui-ci ou à celui-là, ce n’est pas votre affaire. Nous n’avons jamais dit que les élections en France, en Belgique, en Hollande ou en Amérique sont truquées et doivent être recommencées.
Donc pourquoi eux s’ingèrent-ils dans nos affaires et déclarent que les élections dans tel ou tel pays sont truquées et qu’ils ne sont pas satisfaits de leur déroulement et qu’elles doivent être refaites ? Nous devons les mettre en garde pour qu’ils cessent d’intervenir dans nos affaires et leur signifier que, quoi qu’il en soit, nous sommes libres.
Si nous avons des problèmes, c’est à nous de les régler. Si nous faisons la guerre, c’est à nous de faire la paix. Il en va de même pour l’unité, la sécession ; ils n’ont rien à voir avec ce que nous faisons. Nous sommes une nation qui doit être respectée. S’ils veulent que les pays africains d’aujourd’hui soient traités comme des esclaves, cela veut dire que nous sommes encore à l’époque de l’esclavagisme et de la traite négrière. Nous refusons cela…».
Tripoli, le 17 janvier 2011
Muammar El Khadafi
Guide de la Jamahiriya libyenne
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