mercredi 22 février 2012

Aux Etats-Unis, les campements de la misère s'étendent


La BBC a visité aux Etats-Unis quelques campements de « sans logis »[«America's homeless resort to tent cities »], de plus en plus nombreux, depuis qu' a explosé la crise de 2008. Les données officielles soulignent que près de 47 millions d'usamericains vivent au-dessous du seuil de pauvreté et ce chiffre continue d'augmenter.

Il y a actuellement 13 millions de chômeurs, trois millions de plus que lorsque Barack Obama est entré en fonction en 2008. Quelques estimations estiment que près de 5 000 personnes se sont vues obligées de vivre sous des tentes dans des campements de « sans-logis » éparpillés dans 55 villes des Etats-Unis. Le plus grand est celui de « Pinella Hope », en Floride, dans la zone plus connue comme le siège de Disney World. Une organisation catholique offre quelques services à ces habitants, tels que des machines à laver, des ordinateurs, des téléphones, etc. 

Beaucoup de campements sont organisés et tiennent des réunions pour se distribuer les travaux communautaires. Pour certains, avec peu de perspectives de trouver du travail, les tentes sont devenues leurs logements semi-permanents. Plusieurs de ces personnes jusqu'à il y a peu avaient des vies confortables, typiques de la classe moyenne US. Maintenant elles dorment sur des oreillers aussi mouillés que leurs couvre-lits, en hiver alors que les températures baissent sont nettement en dessous sous zéro. « Toutes les nuits, au moment de dormir, nous mettons littéralement nos têtes dans l'humidité » a dit à la BBC, Alana Gehringer, habitante d'un campement de l'état de Michigan. 

Ce regroupement de 20 tentes s'est formé dans un bois sur au bord d'une route, dans les environs de la ville « Ann Arbor ». Ils n'ont pas de toilettes, ils disposent seulement d'électricité dans la tente communautaire où les habitants se réunissent autour d'un poêle à bois pour échapper au froid. Et malgré cela chaque fois il y a plus de personnes qui vivent ainsi. La police, les hôpitaux et les hébergements publics demandent fréquemment s'ils peuvent envoyer plus de gens à vivre là. « Avant-hier soir par exemple, nous recevons un appel en nous disant qu'il y avait six personnes qui n'avaient pas de place dans le foyer. Nous recevons autour de 9 à 10 appels de ce type par nuit » dit Brian Durance, l'un des organisateurs du campement. 

La réalité des réfugiés de la Floride et du Michigan est la même dans plusieurs endroits. Lundi Obama a rendu public le plan d'augmentation des impôts pour les riches « Nous voulons que tous aient des opportunités justes ». Le président US a mentionné ceux qui « luttent pour entrer dans la classe moyenne ». A « Pinella Hope », à « Ann Arbor » et dans d'autres dizaines de lieux du pays, en plus de ceux qui veulent entrer dans la classe moyenne, il y-a ceux qui en furent expulsés par la crise et veulent revenir. 

Traduit de l'espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

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