Dans la pensée coloniale ou occidentale, la banane congrue dans ses représentations picturales à l’homme noir, au Nègre, à l’Afrique, aux Antilles. Probablement, Joséphine Baker, à son corps défendant, a contribué à la formation de ce cliché naguère, sans doute à cause de sa tenue de scène composée d’une ceinture de bananes, dont les affiches, (devenues depuis des icônes et objets de collection) reproduites à foison imprégnèrent l’esprit des français. Bien sûr sans méconnaître le rôle des films et bandes dessinées, telles que Tarzan, Zembla purent jouer dans l’imprégnation de cet imaginaire.
La dernière grande campagne de promotion de la banane antillaise de 2005, où des champions de bonne volonté de notre communauté, se prêtèrent au jeu en promouvant une banane, dont le slogan fut : « banane de Guadeloupe et de Martinique rien ne peut la battre », à notre sens, contribue à la perpétuation de ces préconçus avilissants.
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