Pour avancer dans le labyrinthe de cette ténébreuse affaire, il s’agirait en premier lieu de s’efforcer de savoir qui était vraiment Merah : un petit voyou voyageur ou plus ? Un homme « manipulé » ? En l’occurrence un correspondant stipendié de services occidentaux américains ou français… un agent dormant à l’intersection du crime organisé et des réseaux de l’islam radical ? L’intéressant téléfilm scénarisé par Frédéric Krivine et intitulé « Nom de code DP » décrit précisément un cas de figure similaire dont aurait pu s’inspirer à bon escient les auteurs du « montage » qui nous occupe. Dans la fiction (prémonitoire ?), une cellule djihadiste dormante se trouve infiltrée par un agent du Mossad…
Au-delà de l’hypothèse vraisemblable d’une manipulation, possibilité de plus en plus couramment présente à l’heure actuelle sur la Toile (cependant celle-ci parviendra-t-elle à briser le verrouillage médiatique et à s’imposer, rien n’est moins sûr ?), il faut envisager que Merah n’ait pas agi seul et même puisse n’être pas - horresco referens - l’homme qui a perpétré les crimes ? Dans ce cas, il pourrait être, suivant un cas de figure classique en matière de terrorisme, un écran, un leurre, jeté en pâture à la meute médiatique pour égarer l’opinion ? À ce titre, une question préliminaire se pose : était-il seul ou accompagné ? L’affaire annexe des vidéos hâtivement expédiées au bureau parisien de la chaîne qatarie Al Jezirah le jour où Merah se trouve encerclé, remet en cause la thèse du tueur solitaire.
Pour accroître notre perplexité, le procureur de Paris, François Molins – le 23 peu après la mort de Merah - avait annoncé la découverte d’un sac « confié à quelqu’un » contenant la caméra du tueur ! On aimerait en savoir plus sur ce « quelqu’un ». Alors, Merah était-il un isolé comme la DCRI tente d’en accréditer l’idée, ou bien bénéficiait-il d’un réseau de soutien ? Au demeurant, les circonstances de sa traque et de sa mort annoncée (pour ne pas dire programmée) sont aussi suffisamment insolites pour ne pas susciter quelques fortes interrogations… Dans l’hypothèse fondée d’une « instrumentation » de l’individu, il s’agirait in fine d’éclairer quels objectifs de politique intérieure ou méditerranéenne se trouvaient poursuivis par le truchement d’une telle provocation ? Nous nous contenterons de poser ici quelques jalons…
Dans un premier temps certains analystes ont voulu voir dans Merah, citoyen français d’origine algérienne, l’homme qui fut arrêté le 19 déc. 2007 en Afghanistan et condamné à trois ans de prison pour avoir posé des bombes dans la province de Kandahar… où il aurait été détenu par le Joint Special Operations Command au centre de Sarposa. Merah cependant s’en serait échappé lors d’une évasion de masse organisée par les forces rebelles. C’est à l’occasion de ce séjour carcéral que le Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center – autrement dit le contre-espionnage offensif américain - l’aurait recruté afin d’infiltrer les réseaux djihadistes en France.
Une éventualité certes extravagante, mais si parfaitement étrangère à de la pure spéculation, que le Directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, l’homme qui avait prioritairement à connaître le dossier Merah, s’est cru obligé de démentir ce 27 mars toute manipulation du présumé coupable, tant par les Américains que par les Français ! Reste que pour en arriver à « cracher le morceau » encore a-t-il fallu que des questions gênantes commences à êtres posées qu’il fallait bloquer d’urgence. Montrant incidemment que le Directeur du renseignement, s’il n’est pas encore tout à fait sur la sellette, se trouve déjà en première en ligne, devant faire face à toutes les incohérences ou les contradictions d’un dossier pourri.
Merah super djihadiste évadé de Kandahar, participe d’un segment du scénario aussitôt passé à la trappe. Parce qu’à moins d’avoir le don d’ubiquité, Merah est en principe, en déc. 2007, incarcéré en France et ce, jusqu’en septembre 2009. À cette époque, il ne se serait donc pas encore rendu au Proche-Orient ni en Asie Centrale … car, aux dires de Bernard Squarcini, dans un long entretien publié le 23 mars dans le quotidien Le Monde, à partir de septembre 2010 Merah « a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban Jordanie et même Israël. À Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afhanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n’apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010 ».
Remarque quant à la biographie de Merah : celle-ci semble très instable, ses différents éléments ne sont pas encore définitivement emboîtés les uns aux autres. Et de jour en jour l’embrouillamini d’informations contradictoires grossit. Et c’est bien là peut-être le but de la manœuvre, rendre, rebuter l’opinion afin qu’elle renonce à vouloir comprendre face à un écheveau inextricable et par conséquent prête à faire siennes toutes les certitudes que lui prodigue une presse réputée libre. Pourtant, les bémols se multiplient. AFP 22 mars - Les Services pakistanais et afghans, mais également les forces américaines et celles de l’Otan dans ce dernier pays, déclarent « n’avoir aucune trace des séjours de Mohamed Merah, contrairement aux déclarations des autorités françaises ». Une info « passée dans l’épaisseur du trait », c’est-à-dire passée totalement inaperçue du public… Ce qui n’a pourtant pas empêché M. Squarcini de reprendre et de confirmer, dans son entretien au Monde, la version désormais officielle du djihadiste globe-trotter et de ses pérégrinations orientales. Corroborant de cette façon les déclarations du procureur de la République de Paris, François Molins, qui avait de mentionné deux séjours, l’un en Afghanistan en 2010, l’autre au Pakistan, de deux mois, en 2011.
Ainsi, de la bouche même de l’un des pontes, et non le moindre, de la DCRI, nous apprenons que Mérah, délinquant multirécidiviste passe d’un pays à l’autre sans la moindre difficulté grâce à son passeport de la République. Une interrogation seulement ! Merah ne pouvait entrer en Israël avec un visa syrien (obligatoire), ni entrer en Syrie avec un tampon israélien sur son passeport… Rappelons que l’état de belligérance n’ayant jamais cessé depuis 1948 entre la Syrie et l’État hébreu l’on ne passe pas d’un pays à l’autre avec un document visé officiellement dans l’un des deux pays en guerre perpétuelle ? Pourtant les Services spéciaux du Shin Bet, l’équivalent israélien de la DCRI [Haaretz du 26 mars] confirme la chose ! Comment expliquer ce tour de passe-passe ! Est-ce à dire que Merah possédait deux passeports ? La question se pose, tout comme de connaître la source des moyens financiers avec lesquels il pouvait s’offrir des voyages forcément coûteux - s’ils ont réellement tous eu lieu - au-delà de l’Égypte, d’Israël et de la Jordanie. Et qu’allait-il donc faire en Israël ? Acquérir les rudiments dans le maniement des armes – du pistolet mitrailleur compact 8 mm parabellum Uzi par exemple ? Une teinture d’expérience qu’il n’aurait pas acquis au Waziristân en cours particuliers, surtout s’il n’y a jamais mis les pieds. Ici, l’on peut supposer que M. Squarcini s’est encore laissé aller à des révélations inconsidérées suscitant plus de curiosité que de certitudes apaisantes.
Doit-on finalement en déduire que si Merah, déjà connu conjointement des services de police et de la sécurité nationale, bénéficie d’une aussi longue lisière [laisse] lui permettant de se rendre dans les zones chaudes du Proche Orient et de l’Asie centrale, ce serait évidemment parce qu’il serait une honorable recrue de la DCRI, à défaut d’être un infiltré du DCHC américain [voir supra] ? Même le très conformiste Figaro ne peut – sous peine de décevoir ses plus subtils lecteurs ou de manquer le coche d’une tendance générale au scepticisme qui se dessine dans le contexte des échéances présidentielles et de la guerre des chefs – évacuer totalement une telle éventualité et toutes les questions qui s’y rattachent.
À ce sujet, M. Squarcini, dit « le Squale », nous apporte de précieux éléments d’appréciation dans son entretien du 23 mars [Ibid]… interrogé sur le fait de savoir « si Merah lui aurait parlé au cours du siège » de son retranchement, le haut fonctionnaire précisait :« Il a souhaité parler avec le policier de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse qui l’avait rencontré en novembre 2011. Il est intervenu au cours des négociations. Il a même dit à ce policier : « De toute façon, je devais t’appeler pour te dire que j’avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j’allais te fumer ». C’est un Janus, quelqu’un qui a une double face. ».
On ne saurait mieux dire en effet : double ou triple face ? Il serait tout aussi édifiant de s’interroger sur les raisons qui poussaient Merah à vouloir descendre son « officier traitant »… Que s’est-il donc passé entre novembre 2011 et le passage à l’acte supposé du susdit ? Rappelons que Merah mort en odeur de supposé coupable, le demeurera ad vitam æternam. Jamais coupable puis que jamais jugé. Trois crimes donc sans auteur juridiquement parlant…
Résumons-nous. Ici encore, le Squale, ne mesure pas totalement la portée de ses paroles en confessant avec la plus grande ingénuité (mais pouvait-il faire autrement) que Merah était en relation suivie avec un fonctionnaire régional, auquel de toute évidence, il servait d’informateur. CQFD ! Faut-il une autre preuve du fait que Merah « travaillait » peu ou prou pour la DCRI ? Ce qui expliquerait entres autres, qu’une plainte déposée en 2010 par une mère de famille pour une tentative de conversion violente de son fils au djihadisme, ait été classée sans aucune suite !
Toute chose expliquant in fine que Merah n’ait pas été immédiatement dans le collimateur des services antiterroristes puisqu’il en faisait lui-même partie étant enregistré sur les rôles de la Sécurité. D’ailleurs M. Squarcini, avec une ingénuité toujours confondante, avoue à nouveau qu’il s’est laissé balader en laissant ses personnels privilégier la piste de l’extrême droite jusqu’au bout : « À ce moment-là, tout le monde est dans le brouillard. Il n’y a pas de piste privilégiée. Le lundi, c’est l’attaque du collège Ozar-Hatorah. Le parquet de Paris se saisit de l’affaire, et nous nous trouvons en cosaisine. Là, avec l’école juive, la façon dont il a ciblé, l’hypothèse djihadiste reprend du poids. Nous gardons encore à l’esprit celle de l’ultra droite … [le lundi soir] Notre direction régionale nous donne une liste de six noms d’islamistes radicaux et six noms de membres de l’ultra droite. Ils ont un profil qui peut laisser penser qu’ils ont pu basculer ».
Autrement dit, au moment du drame de l’école juive, nul ne s’est encore penché sur le cas Merah, pourtant supposé appartenir à la mouvance djihadiste ! Soit la DCRI est à ce point défaillante qui faudrait peut-être envisager de la dissoudre, soit M. Squarcini nous raconte des bobards assez désobligeants… ou bien il est à la masse et dépassé par les événements. Si c’est le cas, il sera la prochaine victime de l’affaire Merah, parce qu’il aura été l’agent passif d’une manipulation dont l’efficacité (au moins pour l’empreinte médiatique qui en subsistera dans l’inconscient collectif) et la sophistication auront été en tous points remarquables.
Car enfin, si l’on se penche plus avant sur ses déclarations du Directeur du renseignement, l’on découvre que celles-ci sont émaillées d’assertions sujettes à caution… Ainsi lorsqu’il nous dit que Merah « s’est auto-radicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran… Donc, il n’y a aucune appartenance à un réseau ». On voit bien que cela est contredit par les derniers développements, le frère Abdelkader inculpé se trouvant embastillé, il n’a vraisemblablement pas procédé, ni à l‘envoi ni au montage de la vidéo des meurtres… Vidéo grossièrement maquillée façon al-qaïdiste, ce qui requiert du temps et par conséquent ne se fait pas entre deux portes… ainsi qu’une certaine compétence. Aussi lorsque M. Squarcini, nous affirme qu’il s’agit « d’un acte volontaire, spontané, isolé », devons-nous le croire sur parole ? Ou doit-on déduire que les déclaration de M. Sqarcini sont un habile tissu de contre-vérités destinées à nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?
Comment quelqu’un jugé inoffensif en novembre devient un tueur potentiel en mars ?
Il faudrait ajouter, comment un « jeune » désargenté, n’ayant pour tout revenus déclarés que le RSA (400 € mensuels) peut-il s’équiper d’armes pour un montant estimé de 20 000 €, posséder deux voitures et louer au moins un appartement, cela sans « toucher » à la drogue. Rien de tout cela ne tient debout.
De deux choses l’une, ou le parquet et le Directeur du renseignement intérieur sont très mal informés, ou bien ils trompent délibérément l’opinion. Paradoxalement, il existe une troisième possibilité, celle du désinformateur désinformé. Même si nous nous prévalons d’avoir des Services parmi « les meilleurs », l’affaire Merah ne paraît pas plaider du tout en ce sens. Resterait de ce point de vue à connaître les sources de la DCRI et de M. Squarcini pris en flagrant délit de manipulation de l’information - ne serait-ce que par dissimulation et omission – dans une affaire de dimension nationale et internationale…
À ce titre aurait-il pu prendre pour argent comptant le dossier pré-ficelé qu’aurait pu lui remettre un service « ami »… Dossier dont les faiblesses, pour ne pas dire les béances sautent aux yeux aujourd’hui 7. Alors le Squale, manipulé et manipulateur de l’opinion à son corps défendant ? Aucune hypothèse, même la plus échevelée, n’est aujourd’hui à ignorer dans le contexte d’un possible épisode de ce « deception game », jeu de la duperie, de l’intox et du mensonge, dans lequel sont passés maîtres les Anglais et les Israéliens formés à leur école. Après tout, la Chine elle-même, par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi, aurait dénoncé, mercredi 21, une manipulation [selon l’Agence chinoise Xinhua - source non vérifiée], une manipulation « visant à renforcer la victimisation d’Israël » au moment où celui-ci avait repris ses bombardements sur la Bande de gaza… Non seulement l’Affaire Merah ne s’est pas terminé avec la mort de son protagoniste, il semble bien qu’elle ne fasse que commencer !
Léon Camus
1. Le Parisien et Le Figaro du 26 mars : «Les images tournées avec la caméra GoPro dont Mohamed Merah se sanglait pendant ses attentats ont été montées et mélangées avec des séquences de chants guerriers. La vidéo de 25 minutes a été enregistrée sur une clé USB, envoyée depuis un petit village à côté de Toulouse avec une lettre de revendication d’al-Qaida jugée fantaisiste… [n’étant] pas rédigée en arabe». Parvenu le lundi 26 mars à la chaîne, l’envoi portait un cachet postal daté du mercredi 21 mars, à l’heure où le siège de l’appartement Merah avait déjà commencé.
2. Selon la biographie officielle, en septembre 2007 Merah est condamné à 18 mois de prison ferme, pour vol avec violence sur personne âgée dans le hall d’une banque. Il est emprisonné du 18décembre 2007 à octobre 2008. Deux mois plus tard il est réincarcéré jusqu’en septembre 2009 pour refus d’obtempérer lors d’un contrôle policier. En ce qui concerne le Merah afghan de 2007, il s’agirait en l’occurrence d’un banal cas d’homonymie. Après tout la France compte un autre Mohamed Merah connu des amateurs de boxe de Douais.
3. Le Monde publiait le 22 mars une impressionnante liste des déplacements de Merah: Israël, Cisjordanie, Syrie, Irak, Jordanie, Afghanistan en 2010 où il est arrêté et renvoyé en France par les Américains. Automne 2011 : Pakistan dans les zones tribales du Nord et Sud Waziristan, période de deux mois pendant laquelle il aurait pu recevoir une formation d’Al Qaïda comme les 14 autres ressortissants français qui y ont séjournés en 2010… cela «à l’insu de l’ISI, les services secrets pakistanais, de la CIA et de la DGSE». Sachant que l’ISI est en grande partie une émanation de la CIA, cette dernière assertion exonérante semble bien improbable. Et bien que la DCRI ait jugé utile de démentir ce dernier point, selon une source militaire française en Afghanistan, Merah passse-partout se serait également rendu… en Iran! Un circuit qui laisse rêveur pour un simple voyou de banlieue.
4. Dépêche AFP du 22 mars : Jimmie Cummings, porte-parole de l’Isaf: «Nous cherchons davantage d’informations sur cet individu avec nos partenaires militaires français et le gouvernement afghan, mais pour l’heure, nous n’avons aucune information sur son éventuelle détention par l’Isaf [Force internationale de stabilisation, mission assurée par l’Otan] ou l’armée américaine», qui en compose plus des deux tiers. Idem pour les Autorités et le renseignement afghans et pakistanais où l’ISI— Inter-Services Intelligence— affirme ne posséder aucune trace d’un quelconque passage de Merah dans les Zones tribales du Waziristân ou ailleurs. Les précisions des services afghans, pakistanais et américains jettent de facto le discrédit sur les informations diffusées par les autorités françaises et subséquemment sur la totalité de la version officielle de ce micro- «Onze Septembre» hexagonal!
5. Comme a priori il n’avait pas participé à l’un des camps répertoriés, nos judicieuses autorités judiciaires ont imaginé— sans rire— que Merah eût pu suivre un entraînement spécial pour apprenti djihadiste esseulé. Sur les 15 Français passés ces dernières années dans lesdits camps, 5 sont décédés de morts violentes, il en reste dix, lesquels, nous dira-t-on sont trop nombreux pour faire l’objet permanent des assiduités policières.
6. Une plainte contre Merah, apprenti sergent recruteur djihadiste, avait été déposée en 2010 à Toulouse pour violence par une mère de famille du quartier des Izards selon Le Figaro du 22 mars. Me Éric Mouton confirme qu’une plainte a bien été déposée. La victime Aïcha, elle, s’interroge : «Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n’a-t-il pas été arrêté?». Réponse le 21mars du ministre de l’intérieur M. Guéant: «le suspect qui avait des attaches avec des personnes se réclamant du salafisme et du djihadisme était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains». Suivi ou manipulé?
7. Les barrages médiatiques commencent à céder, même le Figaro [26mars page 4] s’y met et penche prudemment du côté de la conspirationnite aiguë: «Mohamed Merah a confié aux policiers qu’il avait prévu de tuer, le matin même où le Raid a cerné son appartement, un quatrième militaire repéré dans le quartier. Il avait en outre envisagé d’exécuter deux fonctionnaires de la Brigade anticriminalité de Toulouse, ainsi que son “agent traitant”de la DCRI qui l’avait débriefé en novembre 2011». Dès le 22, veille de l’épilogue sanglant, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, se posait lui-même cette question lancinante: «Je comprends qu’on puisse se poser la question de savoir s’il y a eu une faille ou pas.»
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