Les appels enflammés à une intervention étrangère contre la Syrie, certes pas nouveaux, ont quelque peu changé, au vu du stade atteint par la lutte contre les groupes armés et les puissances impérialistes qui les soutiennent pour faire s'écrouler l’État Syrien, considéré comme le seul obstacle restant en mesure de faire échec aux plans visant à imposer leur hégémonie sur le Moyen-Orient, enjeu tant par sa position stratégique que par ses ressources.
Puisque les efforts pour condamner la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU ont échoué, grâce aux amis Chinois et Russes entre autres, ils en ont entamé d'autres pour préparer le lancement d'une offensive militaire de l'OTAN contre la Syrie, semblables à celles qui ont ravagé la Yougoslavie, l'Irak ou la Libye. Les plans prévus ont été suspendus non pour des raisons morales ou humanitaires, mais parce que les agresseurs ont reçu des signaux très clairs qu'ils ne seraient pas en mesure de supporter le coût d'une offensive contre la Syrie, offensive menée par l'Occident en général, et par la Turquie, les émirats du Golfe et Israël en particulier.
Ces efforts durent depuis plus d'une année, ils ont été constants, acharnés et inlassables, accompagnés d'un élargissement du spectre des actions criminelles, fournissant en secret à des groupes criminels et terroristes des sommes colossales, ainsi que de l'équipement et des mercenaires en Syrie même et à l'étranger.
Toutes leurs tentatives ont échoué. Leurs instigateurs n'ont jusqu'à présent pas atteint leurs objectifs. Ils ne sont parvenus qu'à toucher les citoyens Syriens, à s'en prendre à leurs médicaments, à leur nourriture et à leurs réserves d'essence, tout en semant le chaos aux quatre coins du pays. Il leur était donc nécessaire d'avoir recours à une nouvelle méthode qui épargnerait à ces puissances le risque d'un intervention militaire directe, ce en comptant sur des appareils locaux qui, pensaient-ils, seraient capable d'accomplir exactement la même mission.
La soi-disant « Conférence des amis de la Syrie » tenue en Syrie, le 17 février 2012, est un nouveau point de départ des machinations visant la Syrie. Des voix ont appelé haut et fort à armer l'armée libre, dans les coulisses, les appareils militaires des pays de la coalition se sont réunis pour formuler les plans d'action nécessaires, et ont mis leur nouvelle méthode en pratique, particulièrement après que les États du Golfe ont décidé d'aligner l'argent nécessaire à la disposition de cette « armée » qui n'est en fait ni une armée ni libre, en particulier après que les fractures à la base ne cessent de s'agrandir après l'annonce d'un nouveau plan visant à répartir les fonds alloués, bien que cette pseudo-armée et ces groupes terroristes armés n'aient jamais cessé de recevoir une aide financière, matérielle et humaine des États participant à cette coalition infernale.
Quelle légitimité internationale justifierait la provocation contre la sécurité et l'intégrité territoriales d'autres États, se targuant de fournir à l'opposition dans ces États des armes et du matériel, les poussant à tuer des gens, à piller les propriétés privés comme publiques, à tuer, assassiner, kidnapper, piller, bloquer les autoroutes, et à se rebeller contre l’État et ses lois ?
Ses majestés, les princes du Golfe trouvent que c'est une « excellente idée » !
Cessez de soutenir vos agents maléfiques contre la Syrie. Vous ne pouvez plus vous en servir. Ces méthodes sont connues depuis longtemps, il y a plus de 50 ans de cela, lorsque la Syrie a mobilisé ses forces le long de la frontière Syrienne et lorsque les États-Unis ont fomenté des machinations contre la Syrie. Tout au long de cette année, ils ont mis ces plans en pratique, en vain, alors cessez de faire couler le sang Syrien et de violer la souveraineté de la Syrie.
Vous, combattant d'une supposée armée, vous devez garder en tête que vous n'êtes rien d'autre que l'essence et le bois utilisés pour mettre un feu qui sert une fin qui vous dépasse. Ceux qui ont des doléances devraient tenter de les résoudre par l'action politique. Vous devez comprendre que ceux qui vous attisent, qu'ils soient Arabes ou étrangers, ne roulent pas pour la liberté et la démocratie du peuple Syrien.
Ils veulent en réalité plonger la Syrie dans un état de guerre civile et ethnique, et la diviser pour servir les besoins et les exigences avant tout d’Israël et des États impérialistes qui le soutiennent.
Nous, en Syrie, croyons tous qu'il est nécessaire de mettre en œuvre des réformes politiques, économiques et sociales et de ne pas laisser impunis les excès commis par les forces de l'ordre. Nous croyons également profondément à l'ouverture d'une nouvelle page dans l'histoire de la Syrie, une page de réconciliation nationale, afin de parvenir à une paix civile réunissant tous les courants du spectre politique, de refuser l'esprit de vengeance, la voie pour y parvenir reste celle du dialogue avec tous les groupes et toutes les forces, qu'ils soient dans l'opposition ou non.
Notre démarche vise à parvenir à une solution à la crise qui touche notre pays. Pourtant, tout en nous battant pour la réforme et le renouveau, nous sommes aussi prêts à nous opposer à toute agression contre notre pays et pour la liberté de notre peuple.
La nouvelle constitution a ouvert une nouvelle fenêtre d'opportunités, pleine d'espoir, pour tous les Syriens afin de défendre leurs libertés démocratiques, de participer main dans la main à cette cause. La Syrie est en train de devenir une société démocratique pluraliste, capable d'intégrer quiconque, sans armes et sans la moindre intervention étrangère.
Nous devons, tous ensemble, profiter de cette occasion rare et historique et unir nos efforts pour appliquer les articles de la construction dans la lettre et dans l'esprit. Tous les citoyens Syriens ont un intérêt à participer à cette démarche.
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