dimanche 4 mars 2012

Homs libérée: Nouvelles révélations sur le terrain à Baba Amr


A première vue, les images diffusées montrent une région fantomatique complètement dévastée. Plus rien n’y bouge. Des immeubles et unités résidentielles ont été transformés en ruine, laissant constater la dureté des combats auxquels se sont livrées les forces syriennes contre des groupes, sans aucun doute, armés jusqu’aux dents.

Près de 700 hommes armés, arabes et étrangers à la fois, ont mis bas les armes à Baba Amr, le bombardement des tunnels leur en ont coupé tout approvisionnement. Les gangs et leurs munitions se trouvent actuellement aux mains des forces sécuritaires syriennes, et personne ne peut dorénavant démentir les vérités suivantes suite aux aveux des insurgés qui viennent de capituler: hommes armés à Baba Amr
- Les hommes armés arrêtés par les forces syriennes sont originaires des pays du Golfe, de l’Irak, et du Liban. Des membres de renseignements qataris, des combattants afghans, turcs, et des Européens, notamment des Français, ont eu aussi « l’honneur » de combattre côte à côte l’armée nationale syrienne. C’est ce qu’a révélé l’expert syrien des affaires stratégiques Salim Harba, dans une interview au site d’information d’alManar.
- Des armes israéliennes, européennes et américaines ont été confisquées à Baba Amr. Ces armes sont tellement sophistiquées qu’elles n’ont pas encore été testées dans les pays producteurs, ajoute l’expert, qui promet la révélation prochaine par les autorités syriennes de nombreuses informations à ce sujet, tenues secrètes jusque là.
armes confisquées à Baba Amr- Des obus israéliens, des jumelles nocturnes, des roquettes, des systèmes de vision nocturne, des systèmes de télécommunications très sophistiqués ont été également saisis par l’armée syrienne.
- Des stations de communications ont été mises en place sur le territoire libanais afin de superviser les opérations militaires à Baba Amr, et d’assurer le contact entre les commandants sur le terrain et un bureau de coordination dirigé par des membres de renseignements dans la capitale qatarie Doha.
- Ces stations de communications ont été commandées à partir du Liban par des personnalités libanaises, dont des députés du Courant du Futur, révèle aussi l’expert syrien dans son interview. « C’est ainsi que la région de Wadi Khaled a constitué la profondeur stratégique de Baba Amr pendant les combats», a-t-il affirmé.

Le Mossad et Blackwater supervisent depuis Qatar les opérations à Homs
De même source on confirme qu’un bureau de coordination a été mis en place au Qatar, sous le parrainage des Etats-Unis et des pays du Golfe. Ce bureau regroupe des agents de renseignements américains, français, qataris et saoudiens, ainsi que des membres de l’agence de renseignement américaine, la CIA, du Mossad israélien, de la compagnie Black Water, et certes des figures éminentes du « conseil transitoire syrien».
Le Qatar a en effet finalisé une transaction avec des compagnies d’armement israélo-américaines pour armer les gangs armés, et les pays du Golfe ont financé l’accord.
Et Harba d’ajouter que les autorités syriennes possèdent des documents et des aveux qui bouleverseront la situation contre tous les pays ayant participé à ce complot. « Même les pays voisins connaitront un changement sécuritaire et politique après ces révélations », a-t-il dit.

Les journalistes européens exfiltrés au Liban via des tunnels
Arrivés à leurs pays après neuf jours passés à Homs, les journalistes français Edith Bouvier et William Daniels, n’ont pas oublié de rendre hommage aux rebelles qui les ont exfiltrés. Il suffit de lire leur compte rendu publié dans Le Figaro de samedi pour faire taire toutes les allégations sur l’absence de tunnels de contrebande entre le Liban et la Syrie.
« Une première tentative à travers un tunnel a échoué sous les bombardements syriens, dans la nuit du 26 au 27 février, seuls Paul Conroy et Javier Espinosa parvenant à être exfiltrés par l’ASL (armée syrienne libre) et à gagner le Liban…L’ASL a alors décidé de sortir les deux journalistes par un véhicule, le long d’un itinéraire secret. Edith Bouvier et William Daniels sont allés de cachette en cachette… Leur itinéraire était ouvert par des éclaireurs qui reconnaissent les routes et les chemins détournés.
En changeant plusieurs fois de véhicule (pick-up, camion), sur des chemins de montagne, les deux journalistes ont atteint la frontière libanaise jeudi soir avant d’être rapatriés par avion vendredi en France », racontent les deux journalistes.
Preuve à l’appui, l’ASL usait bel et bien de tunnels qui liaient Baba Amr au territoire libanais, des tunnels servant à l’acheminement d’armes et de combattants, et non comme le prétendait le Telegraph sur la présence de tunnels pour abriter les civils.

Sources: site AlManar, AFP, Le Figaro 

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