Je ne sais si vous parvenez à suive cette inquiétante et ténébreuse affaire de Toulouse, où dans tous les sens, tout et son contraire ont été dits, et par tout le monde, car si c’est le cas, vous avez bien de la chance...
L’hypothèse cependant d’une “affaire”, ne fait désormais plus de doute, car la thèse officielle soutenue par les porte-paroles des hommes politiques, et par toute la presse aux ordres, vient curieusement d’être indirectement démentie, et par extraordinaire, par le chef de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur ) lui-même, en notant bien au passage, qu’il est tout à fait inhabituel, qu’un chef des services “secrets”, s’en viennent faire des confidences sur un dossier sensible, et en cours, à la presse...
En effet, la thèse d’un jeune “djihadiste” exalté, petite frappe de banlieue, au casier judiciaire précocement bien garni, sans ressource, mais capable de s’offrir plusieurs voyages au proche orient, de se trouver là bas et en prison ici, aux même dates, placé sous surveillance, mais au geste dit “imprévisible”, et qui s’est employé en toute discrétion, c’est à dire armé jusqu’aux dents, et surgissant soudainement de son scooter magique, pour abattre ses différentes victimes selon un calendrier de deux semaines, vient d’être mise à mal. Ceci, par un homme qui révèle la très grande intimité qui s’était établie, entre lui et ses services, avec le jeune meurtrier supposé.
Ce qui conforte la thèse de la “machination”, c’est l’utilisation dans cette affaire de cette technique éprouvée par les services secrets, du “double mensonge”.
En effet, les agents secrets sont formés à franchir les épreuves redoutables pour eux, que consistent les interrogatoires à l’aide d’un détecteur de mensonge, à répondre lors de questions embarrassantes, par une double affirmation mensongère.
Bien sûr, l’appareil qui fonctionne sur le principe d’une mesure fine de l’accélération du rythme cardiaque, symptomatique d’une émotion inévitable due à un embarras, détecte bien qu’il y a eu mensonge. Mais les enquêteurs sont dans l’incapacité de savoir laquelle de ces deux affirmations est mensongère, où si elles le sont toutes les deux...
Dans cette affaire de Toulouse, la version médiatique qui fait office de thèse officielle, et qui s’enrichit tous les jours de force détails plus invraisemblables les uns que les autres, quant à la personnalité du jeune, quant à son parcours, quant aux crimes qu’il est présumé avoir commis, et quant à son exécution, ne constitue de toute évidence, qu’un vase bobard. Face à elle, la contradiction apportée par le chef de la DCRI, qui présente indirectement le jeune meurtrier supposé, comme un élément d’un dispositif des services secrets français, est bien sûr mensongère elle aussi. Mais, entre, et hors, ces deux mensonges qui se contredisent, où peut bien se trouver la vérité ?
Car, face à un mensonge unique démontré comme tel, il est possible “a contrario”, de se faire une idée de la vérité. Mais face à un déluge de mensonges dans tous les sens, et c’est bien ce à quoi nous assistons, seul le contraire de l’un d’eux, qu’il faut déjà démonter comme étant mensonger, peut constituer la base d’une vérité, mais duquel ?
Tout cela est fait, pour que nous ne puissions accéder à la vérité, mais c’est justement si bien fait, qu’il est clair que des services sont mis à la manœuvre dans cette affaire...
Si cette machination devait être révélée dans toute sa crapulerie, et dans son dessein machiavélique, qui pourrait être une atteinte portée par des intrigants protégés par leurs hautes fonctions, contre les institutions de la nation, pour pouvoir “contraindre” celle-ci, c’est une tempête sans précédent, qui soufflerait alors sur la classe politique française...
Affaire à suivre...
Paris, le 27 mars 2012
Richard Pulvar
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