Pour l’heure, notre grand rendez-vous avec l’Histoire semble être manqué, mais il se peut fort bien que la destinée nous réserve de parvenir enfin à autre chose, mais par des voies bien plus spectaculaires que celle de cette triste, morne, et insipide, campagne électorale...
En effet, nous pouvions logiquement nous attendre au fait qu’étant parvenue au bout de tous ses échecs, économiques, sociologiques, et même culturels, une nécessité novatrice, afin que cette société dont nous subissons comme un châtiment, la vieillesse grimaçante, puisse se sortir de son impasse, se serait imposée à elle, et qu’à l’occasion d’un vaste débat, auraient été repensés et redéfinis, les fondements mêmes selon lesquels nous nous trouvons établis en société. Ceci, avec la volonté de nous réaliser effectivement, selon le noble mais encore cependant “projet“, de liberté, d’égalité, et de fraternité.
Mais il n’en est rien. Car, c’est avec une procédure de consultation électorale qui, censée faire émerger la “volonté du peuple”, est si enviée par ceux qui subissent les dictatures, mais qui malheureusement s’est trouvée totalement dévoyée par ses propres bénéficiaires, parce que ceux-ci n’en ont pas respecté les exigences, et qui n’est plus qu’un “simulacre”, par lequel certains s’emploient à exercer leur prétention sur les autres, et bien sûr, au nom de l’intérêt de ces autres, que nous sommes amenés à “feindre”, de décider de l’avenir de la nation.
Cependant, on ne voit pas comment la même classe politique qui, par une alternance au pouvoir depuis plus de trente ans, de ses différents clans, nous a conduit au désastre actuel, pourrait par un “miracle” tout chaud sorti des urnes, nous conduire demain vers la félicité, et ceci, en continuant de gérer le “business” selon ses usages, puisqu’elle ne sait faire que cela, et qu’elle n’est faite que pour cela.
Dans ces conditions, il est clair que la pression des redoutables échéances, conduira logiquement, le nouveau “quinquennard”, de quelque bord qu’il sera alors issu, à prendre des mesures impopulaires, dont la réprobation viendra s’ajouter au flot des mécontentements qui furent jusqu’ici contenus, dans l’attente des changements censés être apportés par ce nouvel élu, mais qui bien sûr, ne viendront pas, puisque la rénovation ne peut évidemment pas être le fait de qui que ce soit, choisi dans cette “nomenclature”.
Partant de là, il se peut qu’étant déjà morte dans son âme, la nation ne réagisse pas, et, au vu de l’état d’esprit qui règne actuellement en ce pays, et de la facilité avec laquelle les manipulations médiatiques de division dont usent certains puissants, parviennent à jeter les citoyens les uns contre les autres, il nous faut bien admettre que telle est l’hypothèse qui à ce jour, est la plus probable, et que nous serons tout simplement les spectateurs désabusés, de notre propre déchéance...
Mais, tout espoir en un sursaut salutaire, n’est pas totalement perdu, compte tenu que la représentation que nous avons de nous mêmes, est celle qui nous est fournie par ces mêmes puissances médiatiques manipulatrices, et qu’il se peut fort bien qu’en réalité, le niveau de conscience soit bien plus élevé que les éternelles médiocrités qu’on nous donne en spectacle, en prétendant qu’elles sont les nôtres.
Dans ce cas, la “révolution” qui, pour nous l’épargner et gagner du temps, tout en nous évitant d’emporter des brutalités inutiles et nocives, aurait mérité de se faire avant le piètre simulacre de démocratie auquel nous allons malgré tout devoir nous prêter, mais qui peut-être, ne possèderait pas la dynamique nécessaire pour cela, avant le constat formel de la faillite de cette procédure, se produira peut-être après...
Il nous appartiendra alors de nous formuler pour nous-mêmes, d’autres messages, pour un tout autre type de société que celle actuelle de la “bête”, et qui cessera d’être une offense permanente à notre “humanité”...
Paris, le 27 mars 2012
Richard Pulvar
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