Prendre une figure médiocre aux pouvoirs considérables est le symbole de la politique U.S et la France ne réagit que peu à cette situation, tout comme ces journalistes parisiens qui viennent de s’apercevoir que leur confrère en « mission » à Damas, a été tué par une balle des « rebelles syriens », et exposé pour faire retomber sa mort à charge du « régime » ! Comme le dit une journaliste de Russia Today, tout n’est pas si net qu’on veut le faire accroire !
La raison d’Etat va bien sûr étouffer l’affaire.
Ce « siècle de Panetta » est celui du culot ; ainsi le secrétaire à la défense qui arme les ennemis de la Syrie reproche à l’Iran d’entraîner non pas les forces syriennes, -ce qui est on ne peut plus légal, mais « les milices » du régime ; le terme est péjoratif, et les preuves sont inutiles, mais cela montre que lorsqu’une explosion a lieu en Syrie, c’est l’immeuble iranien que l’on veut atteindre.
Tout se passe comme si le désordre syrien avait été l’œuvre de l’Iran ! C’est le monde renversé !
Le siècle de Panetta est aussi celui de la « dronophilie », selon un talk show de la chaîne russe qui réunissait adversaires et partisans de l’arme US, dont on apprend qu’elle n’a jamais reçu l’approbation du congrès, qu’elle causa 53 morts sous l’administration Bush et 400 sous celle du Prix Nobel de la Paix , locataire de la Maison Blanche ; pareille arme, justifiée d’abord humainement parce qu’elle évite des « pertes » américaines –tout comme fut présentée ainsi l’agression atomique contre le Japon civil-, et qu’elle supprime des « militants » du terrorisme : que cela se produise dans des pays avec lesquels les USA ne sont pas en guerre, comme le Yémen ou le Pakistan ne semble pas causer de difficultés légales aux juristes américains, ni même la difficulté d’identifier et de prouver la culpabilité d’un activiste dans la préparation éventuelle d’un spectacle macabre de 11 septembre ! A cela s’ajoute que les dommages collatéraux englobant tous les hommes autour, suspects d’être des complices du « militant » en question, font de cette affaire une imposture criminelle !
« Puis-je vous poser une question » interrompt l’animateur de RT- « comment pouvez-vous justifier en droit international de telles pratiques d’exécutions sur un territoire étranger, sans du reste avoir un dossier suffisant ? » Bref la réponse est un aveu de taille : le 11 septembre nous met au-dessus des procédures ordinaires, car nous avons affaire à une terreur et il s’agit d’agir préventivement ! Autant affirmer que le sens du 11 septembre et de l’invention d’un terrorisme insaisissable, permet d’étreindre le monde dans sa propre terreur, et ainsi, au siècle de Panetta, fleurit un arbre de la justice, aux fleurs couleurs de sang, mais sans enracinement réel : c’est l’arbitraire qui organise et détruit, car l’on se calque sur une figure de terrorisme qui devient son propre miroir !
>Il semble, à voir l’assurance du secrétaire d’Etat US que le sens d’une preuve lui échappe, et les historiens de l’impérialisme US –successeur du Britannique- c’est-à-dire voulant occuper le monde- peuvent depuis l’incident du navire américaine Le Maine, à la Havane, qui servit de prétexte à l’invasion et de Cuba et des Philippines espagnoles, jusqu’à Pearl Harbour et à l’incident de la fausse attaque des navires US dans le Golfe du Tonkin, tout soit rodé au Pentagone !
L’audace de M. Panetta est plus obsessionnelle que celle de Mme Clinton : à chaque événement, le secrétaire à la défense pointe l’Iran, tout comme les policiers du Conseil de Coopération du Golfe voient la main iranienne dans la révolte de Bahreïn, certainement aussi dans certains lieux d’Arabie Saoudite : la résistance syrienne à l’invasion-subversion n’aura point d’autre explication, sinon comment justifier qu’une tyrannie occupée de bombardement de son peuple puisse durer ?
Cet art de convertir ses propres crimes en ceux d’autrui fait du Panettisme une forme de dialectique redoutable, d’illusionnisme bien plus terrible que les jérémiades des tribuns ou colons sionistes que tout un chacun craint, mais que peu croient au fond d’eux-mêmes.
Le siècle de Panetta est celui de l’inversion des valeurs :
1. Un pays qui a déjà sans utilité militaire usé de l’arme atomique et son allié oriental armé jusqu’aux dents et menaçant –selon le dernier scénario dit « opération Samuel » de faire retomber le monde imaginé en temple des Philistins sur les épaules du peuple favori des New Yorkais, - pointe du doigt l’Iran comme un danger international.
2. Une presse disciplinée caricature un « régime » syrien au point de faire honte aux Musulmans qui s’aviseraient de porter secours à leur voisin, comme il est connu dans la morale inspirée par les Hadiths prophétiques ! Et ceci touche naturellement le Christianisme subsistant en Occident puisque dans le périodique « La Croix » l’on peut lire un appel raisonnable et charitable des frères maristes d'Alep (organisation religieuse catholique d'enseignement née au 19ème siècle à l'Ouest de la France pour rechristianiser le pays) présents en Syrie à "arriver à une solution politique qui éviterait au pays plus de destruction" (page 3) . , cependant que la rédaction parisienne laisse faire du Président Assad le même portrait que l’on faisait du sultan ottoman Abd Ul Hamid à la fin du 19ème siècle! Le chapeau du ridicule est ainsi porté par un ancien diplomate dont le nom de plume est Ignace Leverrier, ce mardi 14 août: "Bachar ..est capable de tuer davantage, de rayer des villes de la carte.." (sic) peut-on y lire en grosse lettre bleue!
3. Un point de vérité cependant, dans les carnets de Théodore Herzl, il est précisément
marqué que le « sultan rouge » (du sang versé) aurait déclaré au pèlerin sioniste que de son vivant, jamais il ne tolèrerait le découpage de la Palestine. Un tel courage se retrouve aussi dans ..les pro-Assad, comme on dit, dont la lutte est un démasquage de la cruauté du siècle menteur de Panetta !
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