La thèse occidentale qui voudrait qu’en Syrie le gouvernement soit la cible d’une « révolte populaire » ne résiste pas à un examen sérieux.
Peut-on alors parler d’une « guerre civile » qui opposerait les Syriens entre eux ?
Ce n’est qu’en partie vrai. Ce serait ne pas tenir compte que parmi les groupes qui affrontent l’armée syrienne figurent plusieurs milliers d’étrangers infiltrés, provenant de Libye, du Qatar, d’Arabie saoudite ou d’Afghanistan, et souvent liés à l’organisation terroriste al-Qaida.
Ces mercenaires sont pourvus d’armes, notamment d’armes lourdes comme des dispositifs antichars et des lance-roquettes, fournies par l’OTAN via la Turquie ou les monarchies du Golfe.
Comme pour la Libye, les groupes armés promus par l’OTAN sont appuyés clandestinement par des agents des forces spéciales de certains pays, comme la France et la Grande-Bretagne.
Déjà, la CIA entraînait des mercenaires dans des camps de Turquie avant de les infiltrer en Syrie. Maintenant une directive d’Obama l’autorise à apporter une aide aux « rebelles » sur le terrain même.
De fait, ce qui se passe en Syrie a été planifié de longue date par les Etats-Unis.
Il s’agit de renverser un régime insuffisamment docile en lui opposant des bandes armées infiltrées par le truchement d’alliés régionaux, selon une stratégie déjà utilisée avec les « contras » au Nicaragua.
Malheureusement, la France de Hollande et de Fabius, à l’instar de celle de Sarkozy et de Juppé, figure parmi les ultras de cette agression sanglante contre un pays souverain.
Jean-Pierre Dubois
13 août 2012
EN COMPLEMENT
Observer la Syrie et se souvenir du Nicaragua (Liberation News)
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