mercredi 10 octobre 2012

EUROPE, CELLE QUI FUT ENLEVEE


A l’heure où une de ces polémiques minables qui égayent de temps à autre, la platitude du débat public français, et concernant un racisme “anti-blanc” qui sévirait dans les quartiers, se fait jour, un des archaïsmes de la pensée dominante qui règne dans ce pays, et qui semble donner une légitimité au sectarisme racial sur fond social qui malheureusement s’y développe, consiste à croire encore que la race blanche dite “européenne”, serait nominalement selon cette appellation même, une race originelle du continent européen. Cette conviction permet dès lors à certains de juger comme constituant une réelle anomalie, le fait qu’il se trouve dans cette belle contrée, tant de gens originaires, ou descendants d’originaires, d’autres continents.

Selon cette idée, il se serait produit l’émergence sur ce sol, d’un “homo europeanus”, établissant par le fait son droit prioritaire et même exclusif sur cette partie du monde, et ainsi, sa légitimité à s’employer avec un tel acharnement, à en chasser les autres...

Mais il est temps aujourd’hui de se débarrasser de cette “croyance” infantile, car en réalité, les hommes blancs établis sur ce continent, n’y sont pas là autrement que les autres car eux aussi, ils sont tout simplement venus d’ailleurs. De plus, ils n’y ont pas été les premiers, et selon la logique du “cosmos”, ils n’y seront pas davantage les derniers.

Il faut donc comprendre et admettre cela et cesser enfin de s’arc-bouter stupidement contre le “vent de l’histoire”, celui qui fait que fatalement en tous lieux il adviendra d’ailleurs, et qui fera de ce continent ce qu’il doit devenir, en se moquant pas mal des considérations de ces leaders politiques qui seraient bien téméraires, de se croire capables contre lui.

Car, l’attitude de ces gens équivaut à se prétendre capables de lutter contre “le temps”. Or, celui qui est capable de lutter contre le temps, en ce sens qu’il lutte par-là, contre la mort, c’est par définition le “héros”, lequel se trouve ainsi désigné selon un sémantème “hera”, qui signifie le fait de constance, et dont une forme déclinée marquant sa contradiction est “hora”, qui signifie quant à elle, le fait de circonstance, et, il est manifeste que ces hommes politiques, n’ont absolument rien de héros.

Ce qu’il y a d’amusant dans cette affaire c’est que si, comme beaucoup de gens de cette région continuent de le penser encore, les hommes blancs étaient originaires d’Europe, ce continent ne s’appellerait justement pas comme cela. Car ce nom rappelle précisément, son invasion par ceux qui allaient alors devenir, du fait même de celle-ci, des “Européens”.

Ce qui nous concerne ici, ce n’est pas de tenter par l’évocation d’un lointain passé, de prendre une dérisoire revanche sur les comptes rendus forcément approximatifs pour certains, et qui ont été faits à ce jour, quant à l’histoire de notre humanité. Cependant il nous importe de rétablir certaines vérités, pour pouvoir enfin nous débarrasser de cette incohérence indigne de notre époque, que constitue la persistance d’un racisme qui empoisonne la vie de notre société, et qui est du pour l’essentiel, à une représentation volontiers fantaisiste des choses. Celle-ci tend en effet à présenter, selon l’approche “ethnocentrique” de l’histoire qui demeure volontiers celle des Européens, certaines catégories d’hommes participant pourtant d’une humanité que nous savons bien “une”, comme n’ayant pas manifesté les mêmes capacités que d’autres, dans la constitution du patrimoine culturel de notre humanité.

Or, à ce sujet, la plus grande prudence doit en effet être de mise, à cette heure même où les anthropologues viennent de repousser encore les origines de “l’homo sapiens” jusqu’à l’horizon des 200 000 ans avant nous. Car, nous constatons ce faisant que nous demeurons dans l’ignorance totale de plus des 9/10e de l’histoire de l’homme moderne. Or, compte tenu qu’il avait la même capacité psychique que nous, aucune théorie sérieuse ne peut prétendre qu’il serait demeuré près de 185 000 ans, sans absolument rien développer de significatif, pour ne se résoudre finalement aux premières civilisations que nous lui reconnaissons, et on se demanderait alors pourquoi à cet instant, qu’aux alentours d’il y a seulement 15 000 ans.

De plus, depuis ces prémices lointaines jusqu’à ce que les différentes académies considèrent comme étant l’aube des grandes civilisations, et que nous situons aux alentours de 3 500 ans avant J.C., il demeure dans nos résolutions, un vide qui offense la logique...

En fait, ces dates que nous fixons comme étant celles des premières grandes aventures humaines, ne sont que celles que nous permettent de définir pour l’instant les résultats de nos recherches, selon les moyens d’investigation dont nous disposons. Mais ceci, alors même que bien des “bizarreries” recensées en différents endroits de notre planète, débouchent sur une incertitude surprenante qui a fait dire à l’historienne sud américaine Suzana Caron :

“ Il est évident qu’il existe une antiquité de l’antiquité ”

Il existe ainsi des tas de choses du passé encore à découvrir, et d’autres à correctement expliciter, mais dont nous possédons des traces fossilisées dans la mémoire des hommes, telles qu’elles apparaissent dans les métaphores de leurs différentes traditions et mythologie, et dans la sémantique des mots par lesquels ils désignent les choses.

Il nous faut alors constater de façon simplement objective, que les noms que portent jusqu’à aujourd’hui les peuples blancs européens, emportent une charge sémantique bien peu élogieuse, pour ne pas dire carrément accablante, dont il serait douteux qu’ils s’en soient affublés eux-mêmes, ce qui signifie qu’ils ont visiblement été “nommés”. Or, il existe bien sûr un rapport d’autorité entre celui qui nomme, et celui qui est nommé, de sorte qu’il apparaît clairement que fut une époque, ou ces peuples européens furent soumis à d’autres.

D’autre part, bien des évènements pourtant relatés dans des mythologies européennes telles que la grecque et la romaine, ne semblent en rien concerner leur rapporteurs, et ne semblent même pas relater des faits s’étant produits en Europe.

En fait, ces peuples semblent n’être tout simplement que les derniers dépositaires de traditions bien plus anciennes qu’eux, et il n’est pour se convaincre de cela, qu’à constater l’extrême densité de ces mythologies dont on accorde habituellement la paternité aux Grecs et aux Romains, et qui de ce point de vue, constitueraient des cas tout à fait exceptionnels dans l’espace européen. Car, en comparant cette production à celles des autres nations européennes sur près de vingt siècles, on ne voit pas quelles auraient pu être les conditions et les occasions si différentes qu’ailleurs, pour la constitution de deux œuvres aussi importantes, que les autres nations d’Europe n’ont pas produites, et en si peu de temps, quelques siècles seulement. De plus, il est manifeste que par le rapprochement qu’ils opéraient eux-mêmes entre les noms différents qu’ils accordaient à ceux qui se révélaient être les mêmes héros, les Grecs et les Romains semblent bien avoir hérité d’une seule et unique tradition, venue d’ailleurs, mais par deux voies différentes.

Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ces mythologies et l’étymologie des noms des lieux et des peuples, pour comprendre ce qui leur valait d’être ainsi nommé, que nous allons pouvoir remonter aux origines de ce fait européen, et selon cette façon d’opérer, il apparait curieusement que dans la signification fondamentale de son nom, l’Europe fait référence à un événement bien particulier, car en effet:

“Eu-rope”, est, telle qu’elle est dite, “celle qui fut enlevée”.

Le sémantème “eu” qui est ici en préfixe, désigne ce qui “participe” de l’avoir, comme en français nous disons “j’ai eu”, en utilisant cette forme participe, pour signifier le fait de s’être constitué un avoir. En grec, il signifie “bien”. Il existe évidemment un rapport fondamental entre le “bien”, et “l’avoir”, celui qui nous fait dire comme en français, “posséder un bien”, pour signifier, “posséder un avoir”.

Sans nous aventurer trop loin dans des développements compliqués, disons cependant afin de la bonne compréhension des choses, que ces notions lointaines du bien et de l’avoir, sont cohérentes à l’opposition décrite selon les écritures entre le “bien” et le “mal”.

En effet, contrairement à la façon dont beaucoup le comprennent encore, il ne s’agit absolument pas là, en ces notions de bien et de mal, de considérations morales, mais de la signification de principes “cosmologiques”, autrement dit, de règles fonctionnelles régissant notre univers dans tous ses aspects. Dans cette compréhension des choses, le “bien” est ce qui implique “l’apparition de l’être”, et ceci, par le rassemblement en la cohérence d’un “entier”, d’une pluralité de parties.

La constitution de cet entier correspond alors au “fait de terre” des écritures, comme il fut dit de notre illustre ancêtre Adam, qu’il fut “fait de terre” pour signifier en réalité, qu’il fut constitué comme un entier indivis, autrement dit comme un “individu”. Or, cette constitution de l’entier qui est la finalité du “bien” cosmologique, se fait évidemment par un “avoir”, c’est-à-dire par une acquisition, celle de ses parties, d’où le rapport entre ce qu’est le bien et l’avoir.

Le sémantème “rope”, est une forme déclinée de “rape”, avec l’implication sémantique de : “à la façon de rape”, ou encore “par rape”. Or le sémantème “rape”, évoque la “capture”, tel qu’il a donné le verbe latin “rapere”, et les mots français rapine, et rapace. Il vient de cela que “rope” signifie “par capture”, et que finalement “eu-rope” est ce qui constitua un avoir, par capture, autrement dit, ce qui fut enlevé.

Europe, est donc bien en ce sens, “celle qui fut enlevée”.

Pour retrouver la raison de cette appellation, observons que la “tradition” nous dit à ce sujet que Zeus, ayant revêtu l’aspect d’un taureau, s’en est venu séduire Europe, qui était la fille d’Agénor, roi de Tyr, et l’a emportée...

Il existe une allégorie à ce sujet, reproduite sur la pièce grecque de deux euros telle qu’elle se trouve représentée ici. Les Grecs ne pouvaient évidemment pas faire autrement que d’évoquer sur elle-même, ce fait de leur mythologie qui a donné son nom à ce continent, et à cette pièce. On y voit donc Europe chevauchant un taureau.

Il existe une autre allégorie représentant Europe fort déprimée, et tournant le dos à Zeus représenté cette fois par un aigle, selon l’opposition signifiée dans la tradition, entre les “aquilins”, ceux de l’aigle, autrement dit les “blancs”, et les “léonins”, ceux du lion, autrement dit, les noirs. La représentation de Zeus en aigle signifie donc qu’à cet instant, il représente les peuples blancs, ceux là mêmes qui vont selon cet acte, devenir des européens.

Selon les métaphores de la mythologie, dire de Zeus qu’il à “séduit” Europe, selon le verbe latin “seducere” signifiant “emmener à l’écart”, revient en fait à dire que pour le moins, il l’a enlevée contre sa volonté, et c’est pour cela qu’on la représente chevauchant ce taureau, mais tournée vers l’arrière, ce qui montre bien son non consentement.

Quant au taureau, “ta-urus”, dont Zeus prit la forme, il symbolise en cette allégorie, la “force de la terre”, avec signifiant la force “urus”, et la terre “ta”, comme en égyptien ancien.

Le taureau est un animal puissant qui ne mange pourtant que de l’herbe, et qui en broutant, semble s’alimenter directement de la force de la terre que par-là, il représente. Mais, comprenons que selon cette métaphore, cette force de la terre provient des “enfers”, autrement dit, des endroits souterrains qui sont les lieux de la mort, et qu’en ce sens sa manifestation n’est rien d’autre que ce que nous appelons justement selon ce rapport à la terre, la “terreur”.

Observons à ce sujet, que le charbon et le fer qui constituent les principaux éléments à partir desquels vont être forgés les instruments de la guerre, tout comme ceux du travail, lequel se substituera favorablement à celle-ci, proviennent bien comme manifestant ses forces, de la terre. Or, la guerre et le travail sont les deux activités les plus emblématiques de la rude civilisation occidentale, ce qui fait des hommes ainsi voués à celles-ci, des “fils de la Terre”, selon une appellation désignant les Européens, que nous retrouverons plus loin.

C’est parce qu’il représentait les forces jugées maléfiques de la terre, la terreur, que les Egyptiens sacrifiaient le taureau, selon un rituel qui se trouve à l’origine de la tauromachie.

Ainsi Zeus, s’est-il emparé d’Europe par la terreur, alors que celle-ci était alors dite, “fille d’Agenor”, roi de Tyr.

Agenor, est la forme hellénisée de l’égyptien “akhe-n-hor“, signifiant littéralement, “celui qui est en l’âme (akhe) du soleil (hor)”, autrement dit celui qui a la “faveur du soleil”. Il s’agissait donc d’une autre façon d’évoquer le “nègre”, tel qu’il est justement dit “ni-ger”, mot devenu latin par adoption, mais qui ne possède pas d’étymologie latine, qui dans une acception large signifie “fils du ciel”, et dans une acception plus restreinte, “fils du soleil”. Curieusement, ce “ni” de ni-ger, évoquant le soleil, est le même que celui de “ni-pon”, qui signifie “ les racines du soleil”, façon de désigner “l’empire du soleil levant”, le Japon.

La grande tradition, qui est le compte rendu d’une investigation menée sur les choses, par l’analogie, et non pas par l’analyse, traduit les rapports établis entre les choses, par leur analogie avec des rapports familiaux. C’est ainsi que tout ce qui procède à autre est dit “père”, tout ce qui procède d’autre est dit “fils”, et que tout ce qui participe à autre est dit “fille”. Dire ainsi d’Europe qu’elle est fille d’Agenor, c’est signifier clairement qu’à cette époque, elle participait de l’espace des nègres, et qu’elle leur fut enlevée par un acte guerrier dont l’auteur identifié est Zeus en taureau.

Il est temps de démythifier ce Zeus pour comprendre que les anciens désignaient ainsi, “la force des choses”, ou encore, “la logique des temps”, telle que celle-ci s’impose bien sûr, implacablement à tout, et c’est pourquoi ils en avaient fait le maître suprême de l’Olympe.

C’est donc selon la logique des temps, Zeus, dont l’épouse est justement “Hera”, celle de la constance des choses contre laquelle “il advient”, leurs rapports conjugaux étant réputés orageux, que les nègres qui s’y trouvaient, ont perdu l’espace d’Europe, au bénéfice de ceux qui ont pu mettre d’autant plus facilement en œuvre les forces de la terre, qu’ils étaient eux-mêmes les “fils de la terre”, et en ce sens nominalement opposés, aux “fils du soleil”.

Il est amusant de constater que jusqu’à aujourd’hui, même les hellénistes continuent de ne pas voir que la signification fondamentale de “helleni”, c’est : “tirés des enfers”, avec le suffixe “eni” qui évoque l’extraction, et “Hell”, qui est connu pour désigner l’enfer, comme avec les redoutables “Hells Angels”. Ainsi, face aux nègres qui se disaient sans modestie, fils du soleil, fils du ciel, ou “âmes célestes”, puisque telle est la signification de “ama-zoulou”, les blancs étaient dits “fils de la terre”, avec la connotation logique de “terroristes”.

La terre pour sa qualité nourricière est dite “tété”, et c’est d’ailleurs ainsi qu’en créole antillais, se dit le “sein” de la nourrice. Curieusement, la notion d’extraction signifiée comme “fils de”, et notée avec le suffixe “ish” dans les noms de peuples anglo-saxons tels que English, Irish, et autres, ne semble avoir gardé cette signification d’origine, que dans le créole martiniquais, où “iche” désigne bien l’enfant. Les fils de la terre étaient donc dits “tété-iche”, ou “tété-eni”. Ce sont ces appellations qui ont donné “teutsch”, puis par rotation du t en d, “deutsch”, pour l’un, et “teutoni” puis “teuton” pour l’autre.

Mais, corrélativement au fait qu’ils étaient dit tirés des enfers, lieux souterrains des “ténèbres”, et dans leur opposition au “fils du soleil”, sensés donc être issus de la “lumière”, les peuples blancs étaient également dits, tant pour les mœurs qui étaient alors les leurs, que parce qu’on les savait lointainement provenir de ces régions septentrionales où régnait parfois la longue nuit hivernale, “les hommes des ténèbres”.

Avec le sémantème “guéré” qui, tel qu’en égyptien ancien, signifie la nuit, et par-là le repos, et qui à donné en ce sens le mot “guérir” en français, ces hommes parvenus des brumes nordiques étaient donc dits “guéré-ki”, ou “guéré-mani”, d’où viendront les noms des Grecs, et les Germains. Dans ces constructions, “ki”, est le collectif de “ké”, descriptif de l’homme dans sa “quête”, et qui en ce sens à donné en français les formes interrogatives, qui, que, quoi, et que l’on retrouve en créole dans le terme “bé-ké”, désignant littéralement “l’homme blanc”. Quant à “mani”, il s’agit du collectif de “man”, descriptif de l’homme selon sa maîtrise  tel qu’il possède la “main”, autrement dit la conduite des affaires, ou encore, la “primauté”. Certains autres blancs, dont on savait déjà qu’ils étaient lointainement descendants d’ancêtres africains, étaient carrément dits “éloignés de l’espèce”, comme une façon de dire, “dégénérés”. Ceci, à cause de la dépigmentation de leur peau et de leurs cheveux, ce qui s’exprimait par “ankh-éli”, avec “l’ankh”, celui-là même des Egytiens, symbolisé par la croix ansée, compte tenu du rapport existant entre le caractère, autrement dit l’espèce, et l’esprit, rapport qu’il serait trop long de développer ici, et le suffixe “éli”, signifiant l’éloignement. Le terme “ankh-éli” est devenu “ankel”, puis “angel”, puis “engel”, qui a donné à l’espace des hommes ainsi désignés, le nom “england”. Il s’agit donc du peuple anglo-saxon des “Angles”, dont nous avons tiré en français le nom des Anglais. Ce sont donc bien des “fils de la terre” qui, selon la logique intraitable des temps, Zeus, s’en sont venus occuper par la force guerrière, l’espace d’Europe, jusqu’alors, “colonie” de nègres qui régnaient sur “Tyr”. Il s’agit en ce dernier, non pas de la ville de Phénicie, ni celle de Cyrénaïque, mais la désignation de la course maritime qui avec des navires “tyrènes”, s’opérait dans une mer entre les deux continents de leur installation, dite “Tyrrhénienne”. Nous apercevons de tout cela que, par les noms qu’ils portent jusqu’à aujourd’hui, et qui les décrivent comme étant des hommes “tirés des enfers” (helleni), également des “hommes des ténèbres” (guéré-ki ou guéré-mani), des “terroristes” (tété-iche ou tété-eni), ou encore des “dégénérés” (ankh-eli), les peuples blancs européens furent en des temps lointains, les objets de beaucoup de mépris de la part d’autres qui les ont ainsi nommés, et qu’il nous reste à formellement identifier. Mais il est logique de soupçonner qu’il s’agissait en ces derniers, de ceux qui tout à fait à l’inverse, se donnaient quant à eux les titres fort élogieux tels que “fils du soleil” ( ni-ger ), ou “âmes célestes” ( ama-zoulou ). Nous comprenons ainsi qu’il y a des lustres, non seulement ces deux communautés se connaissaient déjà parfaitement, mais que le rapport établi alors entre elles était à l’inverse de ce qu’il est aujourd’hui, et nous apercevons que ce n’est rien d’autre que l’exercice d’un puissant “atavisme”, qui non seulement détermine les nègres à se rendre à nouveau sur une terre qu’ils occupaient du temps de leur règne de Tyr, mais qui provoque chez les blancs, une logique et légitime méfiance, intuitive et “épidermique”, face à ce retour... Ceci étant, citoyens de ce pays de toutes origines, de toutes conditions, et de toutes confessions, ne soyons ni inquiets, ni sectaires, ni méprisants, ni pleins de rancœur et de vindicte les uns envers les autres, et n’ayons surtout aucun regret face au spectacle de cette société qui visiblement se termine, en se délitant selon ses tensions raciales et sociales. Ceci, même si elle constituait jusqu’alors un cadre de vie familier, auquel nous étions attachés. Car, soyons bien conscients que ces affaires de construction sociale et de civilisation, relèvent d’une logique qui n’est évidemment pas réductible aux individus que nous sommes, et qui en ce sens nous “transcende”. Il s’agit de la logique implacable de “l’histoire”, selon Zeus, qui procède de notre fait collectif “nominal”, c’est-à-dire de notre “humanité” tout entière, selon laquelle se trouve assuré son devenir, et par cela, que se trouvent “obligés”, les comportements des peuples afin de ce devenir, tels que la dénatalité qui aura frappé les uns, et le désir de migrer qui aura frappé les autres, lesquels comportements expliquent notre actuelle situation, mais dont nous manquons malheureusement jusqu’ici, de constater la cohérence... En effet, nous ne sommes dans les rouages de cette mécanique universelle du temps, que de simples instruments, puisque par delà l’illusion d’autonomie que cette logique nous concède, avec la capacité “décisionnelle” qui demeure la nôtre quant à tous nos faits et gestes, c’est par notre disposition “intentionnelle”, laquelle bien sûr, ne possède évidemment pas de résolution individuelle, puisque nous ne pouvons être intentionné qu’à “autre” que ce qu’il en est déjà de nous, qu’elle nous manœuvre. C’est selon cette logique qui nous échappe, que nous nous trouvons “intentionnés”, sans toujours en percevoir la raison, ce qui nous condamne à ne pouvoir nous fournir à nous-mêmes que des excuses de “crétins”, pour justifier pour les uns, le fait de n’avoir plus fait les enfants nécessaires à leur pérennité, et pour les autres, le fait d’avoir quitté leur lointaine patrie pour un paradis illusoire. Comprenons alors, et réjouissons-nous en par avance, que selon cette “direction” du devenir de notre humanité, et malgré toutes les outrances raciales et sociales auxquelles la situation extrêmement difficile que connait actuellement ce pays de France, donne fatalement l’occasion, toute cette tourmente confine en en constituant “l’épreuve obligée” afin de ce gain, et selon une “explication” entre ses différentes communautés, à la naissance dans la douleur, de rien de moins que d’une nouvelle et “grandiose civilisation”, impliquant la fin de celle qui actuellement se meurt. Toutes les grandes civilisations en effet, et celle actuellement en gestation sous nos yeux, n’échappera pas à cette règle, furent depuis les temps anciens, des civilisations de grand métissage. Elles s’établirent par la rencontre, jusqu’ici conflictuelle, d’au moins deux peuples différents, dont l’éloignement faisait qu’il pouvait alors “se passer”, de façon “dynamique”, de l’un à l’autre, tout comme il se passe du haut vers le bas d’un barrage hydraulique, du chaud vers le froid d’une machine thermique, du plus vers le moins d’une machine électrique. Ceci signifie tout simplement qu’il faut qu’il y ait une différence pour qu’il puisse ainsi “se passer” selon une “dynamique”, car il ne se passe rien selon l’uniformité, et c’est bien ce que constatait déjà il y a plusieurs millénaires le sage Egyptien en disant : “Rien n’agit qui ne soit composé...” Mais ces civilisations se sont constituées dans l’épreuve, et nous sommes à l’heure de celle-ci, pour constituer visiblement une des plus prometteuses, compte tenue de la riche diversité qui se trouve déjà rassemblée en notre espace... Nous la construirons tous ensemble, entre les blancs, les nègres, les maghrébins et les asiatiques de ce pays, et nous n’avons d’ailleurs pas d’autre choix, et il sera dit plus tard que Zeus prit l’aspect de “l’arc-en-ciel”, pour ceindre ainsi la “terre de lumière”, puisque telle est la signification fondamentale de l’appellation “Lu-tetia”, en un “Par-Isis”, autrement dit en un sanctuaire de “l’universalité”, et faire que les hommes blancs de ce pays puissent “contenir” tous ceux des autres couleurs... 

Paris, le 5 octobre 2012 
 Richard Pulvar



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